La sécurité psychologique

La sécurité psychologique se décrit comme « le sentiment explicite ou implicite (ressenti par les participantes) d’être à l’aise de participer, de se prononcer, de partager son point de vue ou de demander de l’aide sans se soucier d’un risque de représailles ou de ressentir un malaise lors d’une activité fondée sur la simulation » [traduction libre] (Lioce et coll., 2020, p. 38). Construire un environnement d’apprentissage dans lequel la sécurité psychologique est assurée est une considération importante pour l’utilisation de jeux de simulation virtuelle. Le corps enseignant peut accroître la sécurité psychologique en suivant des protocoles de mise en œuvre qui incluent l’adoption de séances de prébreffage, suivie de la mise en pratique du jeu comme tel, et finalement d’un débreffage structuré.

Dans la vidéo qui suit, Sandra Goldsworthy, Ph. D., M. Sc., IA, CSI (C), ICMC (C), CCSNE de l’Université de Nipissing donne un aperçu des enjeux de la sécurité psychologique en lien avec l’utilisation de simulations virtuelles.

Lorsqu’un espace d’apprentissage sécuritaire est offert, les apprenantes se sentent à l’aise de prendre des décisions, d’agir et de partager leurs expériences. Elles ne perçoivent pas qu’elles seront jugées de façon négative ou encore qu’elles seront confrontées à des conséquences négatives à cause de leurs décisions. La plupart des apprenantes seront toujours quelque peu vulnérables lors du partage de leur point de vue ou de leurs sentiments, mais les enseignantes ont pour objectif de créer un environnement dans lequel les apprenantes se sentent assez bien pour composer avec ce sentiment. Dans les chapitres suivants, nous détaillerons des stratégies qui permettent d’accroître la sécurité psychologique à chaque stage de la simulation virtuelle.

Ce sont les sujets traités dans les jeux de simulation virtuelle et la façon dont les jeux sont joués qui éclairent le sentiment de sécurité psychologique des apprenants.

Exemple authentique: La sécurité psychologique

Le jeu de simulation virtuelle visant la communication thérapeutique et l’évaluation de la santé mentale inclut des scènes potentiellement difficiles. Lorsque nos apprenantes jouent de façon asynchrone, nous les préparons lors de séances de prébreffage en discutant du contenu délicat et en fournissant les coordonnées de services de counseling au besoin.

Si le jeu de simulation virtuelle est joué en groupe, l’environnement même peut agir sur le niveau de confort de l’apprenant, sur son habileté à prendre des décisions ou à agir, et ce, tout particulièrement s’il craint de se faire juger de façon négative ou encore d’être confronté à des conséquences négatives résultant directement de ses décisions. Un enseignant compétent prend des mesures pour atténuer ces défis lors de la séance de prébreffage. Par exemple, offrir des lignes directrices et des attentes claires fait en sorte que les apprenants se sentent à l’aise de travailler les scénarios. L’enseignant devrait aussi créer un environnement qui minimise les dérangements, qui assure la discrétion et qui contribue à faire participer les apprenants en leur rappelant que les discussions doivent demeurer confidentielles.