Chapitre 9 La communication cellulaire

Aperçu du chapitre

9.1 Molécules de signalisation et récepteurs cellulaires

9.2 Propagation du signal

9.3 Réponse au signal

9.4 Signalisation dans les organismes unicellulaires

Imaginez ce que serait la vie si vous et les personnes qui vous entourent ne pouviez pas communiquer. Vous ne pourriez pas exprimer vos souhaits à d’autres personnes, ni poser des questions sur le lieu où vous vous trouvez. L’organisation sociale dépend de la communication entre les individus qui la composent ; sans communication, la société se désagrège.

Comme pour les personnes, il est essentiel que les cellules individuelles puissent interagir avec leur environnement. Cela vaut aussi bien pour un organisme unicellulaire se développant dans une flaque d’eau que pour un grand animal vivant dans la savane. Afin de répondre correctement aux stimuli externes, les cellules ont développé des mécanismes de communication complexes capables de recevoir un message, de transférer l’information à travers la membrane plasmique et de produire des changements à l’intérieur de la cellule en réponse au message.

Dans les organismes multicellulaires, les cellules envoient et reçoivent constamment des messages chimiques pour coordonner les actions d’organes, de tissus et de cellules éloignés. La capacité d’envoyer des messages rapidement et efficacement permet aux cellules de coordonner et d’ajuster leurs fonctions.

Bien que la nécessité d’une communication cellulaire dans les grands organismes semble évidente, même les organismes unicellulaires communiquent entre eux. Les cellules de levure se signalent les unes aux autres afin de trouver d’autres cellules de levure pour la reproduction. Certaines formes de bactéries coordonnent leurs actions afin de former de grands complexes appelés biofilms ou d’organiser la production de toxines pour éliminer les organismes concurrents. La capacité des cellules à communiquer par le biais de signaux chimiques est apparue dans les organismes unicellulaires et a été essentielle pour l’évolution des organismes multicellulaires. Le fonctionnement efficace et relativement exempt d’erreurs des systèmes de communication est vital pour la vie telle que nous la connaissons.