Module 1: L’histoire orale
L’histoire orale et études de la mémoire
Dans cette section, nous examinerons les domaines de l’histoire orale et des études sur la mémoire, et nous réfléchirons à la façon dont nous pouvons en apprendre sur l’Holocauste et l’antisémitisme grâce à ces approches. L’histoire orale implique de prendre connaissance de la vie de personnes ordinaires par le biais d’entretiens longs et ouverts. Il s’agit d’une pratique collaborative et démocratique qui cherche à faire de la place à autant de voix que possible dans les archives historiques, afin que notre compréhension des événements historiques soit inclusive, complexe et tienne compte des expériences des personnes sur le terrain. Les études de la mémoire font référence à l’étude de la mémoire en tant que phénomène social : comment les personnes, les communautés et les sociétés se souviennent d’événements historiquement importants comme l’Holocauste, et comment mais aussi pourquoi ces souvenirs sont formés de la manière dont ils le sont. Ces approches nous obligent à travailler sérieusement pour comprendre la vie des survivants de l’Holocauste, non seulement pour les informations que nous pouvons tirer de leurs histoires, mais aussi pour les significations que nous pouvons glaner quant à ce que cela signifie de survivre à une atrocité et de vivre avec le souvenir de celle-ci.
Histoire orale et études de la mémoire : qu’apprenons-nous en écoutant?
Dans cette présentation, la Dre Anna Sheftel présente les domaines de l’histoire orale et des études de la mémoire comme des formes d’enquêtes historiques pour l’étude de l’Holocauste.
Ce qui rend l’histoire orale différente
Cette lecture est un extrait du mémoire de référence d’Alessandro Portelli, “What Makes Oral History Different” [« Ce qui rend l’histoire orale différente »]. Dans cette œuvre, il décrit les opportunités uniques présentées par l’étude de l’histoire orale, et comment elle peut nous fournir de nouvelles façons de comprendre le passé.
Questions sur « Qu’est-ce qui rend l’histoire orale différente? »
- Qu’est-ce qui « rend l’histoire orale différente »?
- Pourquoi le manque de fiabilité des sources orales n’est-il pas un problème selon Portelli?
- Qu’est-ce que cela signifie d’étudier la subjectivité?
- Comment l’historien.ne influence-t-il (elle) le processus de l’histoire orale?
Histoires orales
Histoire orale: Josef Eisinger
Josef Eisinger est un survivant de l’Holocauste et professeur émérite à l’école de médecine Mount Sinai. Né à Vienne, en Autriche, Josef Eisinger a été évacué vers l’Angleterre dans le cadre du programme Kindertransport au début de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce clip, il parle de l’importance de partager un témoignage oral.
Questions de réflexion:
- Selon Joseph Eisinger, pourquoi l’histoire orale nous aide-t-elle à comprendre l’Holocauste?
- Que signifie le fait d’entendre directement un survivant « rendre les choses réelles »?
Histoire orale: Bryna Wallace
Le père de Bryna Wallace a conduit sa jeune épouse, sa famille élargie et ses voisins dans la forêt russe pendant la Seconde Guerre mondiale et les a gardés en vie pendant près de quatre ans. Bryna est née dans la forêt pendant cette période. Dans ce clip, Bryna discute de l’exactitude de la mémoire lorsqu’elle partage son histoire.
Questions de réflexion:
- Bryna Wallace décrit le fait que la mémoire est d’autant plus précise lorsqu’on est proche de ses souvenirs. Comment cette affirmation est-elle liée aux affirmations de Maurice Halbwachs sur la mémoire comme étant socialement située, et comme étant le passé reconstruit dans le présent?
- Que pensez-vous qu’elle veuille dire lorsqu’elle affirme que « les souvenirs de chacun ont une vie qui leur est propre »?
Carte interactive
Pour en apprendre davantage sur l’histoire de Bryna et sa famille, appuyez sur le bouton de menu en haut à gauche et cliquez sur les différentes icônes.
Cette carte interactive a été créée par Nicola Woodhead, candidate au doctorat en histoire à l’Institut Parkes de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni.