L’évolution des témoignages de l’Holocauste

Dans cette section, nous allons découvrir l’histoire des témoignages de l’Holocauste, depuis les premiers projets visant à enregistrer les voix des survivants, jusqu’aux défis auxquels les survivants ont été confrontés lorsqu’ils ont essayé de parler de ce qu’ils avaient vécu, en passant par l’essor des témoignages et des projets d’histoire orale au cours des dernières décennies. Si, aujourd’hui, les survivants de l’Holocauste et leurs expériences suscitent beaucoup de respect dans notre société, il n’en a pas toujours été ainsi. L’Holocauste lui-même, et les voix des survivants en général, n’ont pas reçu beaucoup d’espace dans cette histoire de la Seconde Guerre mondiale dans les décennies qui ont immédiatement suivi la guerre. Il a fallu quelques moments culturels et politiques clés, ainsi que le militantisme et l’organisation des survivants, pour susciter l’intérêt et l’attention pour ces histoires. Depuis lors, des témoignages et des projets d’histoire orale dans le monde entier ont enregistré des dizaines de milliers d’heures de souvenirs de survivants. Aujourd’hui, alors que peu de survivants sont encore en vie, les chercheurs et autres personnes intéressées par la commémoration de l’Holocauste réfléchissent à la forme que prendront les futurs témoignages.

L’évolution du témoignage de l’Holocauste : des marges au centre

Dans cette présentation, la Dre Anna Sheftel donne un aperçu de l’histoire et du développement des témoignages de l’Holocauste.

Chronologie des témoignages

Cette chronologie interactive montre l’évolution de l’histoire orale et des témoignages sur l’Holocauste depuis l’après-guerre immédiat jusqu’à aujourd’hui. Cliquez sur la chronologie interactive et exploitez les textes, les photos et les vidéos afin de comprendre la progression des projets d’histoire orale relatifs à l’Holocauste au fil du temps.

L’Ère du témoin

Cette lecture constitue un extrait du livre d’Annette Wieviorka, L’ère du témoin. Dans ce texte classique sur les témoignages de l’Holocauste, Annette Wieviorka retrace les origines et le développement des récits des survivants, depuis les journaux intimes écrits dans les ghettos et les camps jusqu’aux projets d’histoire orale à grande échelle réalisés au cours des dernières décennies. Dans cet extrait, elle parle de deux projets : les Archives Yale Fortunoff et le projet Shoah d’USC, en comparant et en contrastant leurs approches et peut ainsi déterminer comment ils situent ce que nous pouvons et devrions apprendre en écoutant les voix des survivants.

Questions sur L’Ère du témoin :

• Quelles sont les différences entre les approches des projets Fortunoff et Shoah?
• Comment les différentes approches d’interview sont-elles liées aux différentes conceptions concernant l’objectif de l’enregistrement des histoires des survivants?
• Quelles sont les différentes fonctions du témoignage de l’Holocauste?

Paula Draper: Conférencière invitée

La Dre Paula Draper est une historienne et une éducatrice qui se spécialise dans le domaine de la mémoire, de l’histoire, du Canada et de l’Holocauste. Dans la conférence suivante, la Dre Paula Draper discute de l’histoire du témoignage des survivants dans le contexte canadien et met en contexte le virage vers la volonté des survivants de parler ouvertement de leurs expériences.

Klaus Mueller: Conférencier invité

Le Dr Klaus Mueller est un historien et un cinéaste spécialisé dans l’histoire de la persécution des homosexuels sous le régime nazi. Il a mené des recherches et des entretiens pionniers sur les survivants homosexuels de la persécution nazie. Si cette section traite principalement de l’évolution des témoignages qui recueillent les expériences des survivants juifs, d’autres groupes qui ont été persécutés par les nazis ont également dû surmonter des tabous culturels, des inégalités structurelles et d’autres facteurs qui ont rendu difficile le récit de ce qu’ils avaient vécu. Dans cette courte vidéo, Klaus Mueller parle des difficultés rencontrées pour interroger les homosexuels victimes du nazisme et de ce qu’il a fallu faire pour recueillir leurs histoires pour la première fois.