Module 3: Religion et Culture

Les musulmans comme bourreaux

Cette photo montre trois soldats assis à une table en train de lire une brochure intitulée « Islam et Judaïsme »
Soldats de la 13e division SS avec une brochure sur « l’Islam et le Judaïsme », 1943. Archives fédérales allemandes.

 

D'après la description physique fournie par le United States Holocaust Museum
Fez rouge de la Waffen SS trouvé au camp de concentration de Dachau après la libération. Numéro d’accession : 1992.212.2 Front. Trouvé après 1945 à Dachau. Collection du musée des États-Unis du mémorial de l’Holocauste, don d’Aaron Landes.

Cette coiffe unique, appelée le fez, appartenait à un soldat de l’unité Waffen-SS de l’Allemagne nazie. Cette unité, formée dans l’ancienne Yougoslavie, était composée de musulmans de Bosnie, d’Herzégovine et de Croatie (il y avait aussi quelques troupes d’Albanie). En 1953, Hitler a approuvé la formation de cette unité pour lutter contre les partisans de Josip Tito. Bien que des Allemands aient dirigé ce groupe, les uniformes ont été conçus pour ressembler aux tenues religieuses et ethniques traditionnellement portées par les hommes. La Waffen-SS est un exemple de la manière dont certains musulmans ont été impliqués dans les opérations des nazis.

 

Détail de la carte ethnographique de l’Afrique, de l’Arabie, du sous-continent indien et de l’Asie du Sud-Est, tirée du Meyers Blitz-Lexikon (1932).
Comme l'affirme l'historien Jeffrey Herff, « Tout comme l'antisémitisme nazi était une radicalisation d'éléments qui existaient déjà dans la culture européenne, l'antisémitisme des exilés arabes pro-nazis résultait d'une radicalisation d'éléments qui existaient déjà dans les traditions de l'Islam. »
Comme l’affirme l’historien Jeffrey Herff, « Tout comme l’antisémitisme nazi était une radicalisation d’éléments qui existaient déjà dans la culture européenne, l’antisémitisme des exilés arabes pro-nazis résultait d’une radicalisation d’éléments qui existaient déjà dans les traditions de l’Islam. »
Un slogan populaire dans les rues d'Alep et de Damas unissait ces deux stratégies : « Plus de Monsieur, plus de Mister ; Allah au ciel et sur terre, Hitler. »
Un slogan populaire dans les rues d’Alep et de Damas unissait ces deux stratégies : « Plus de Monsieur, plus de Mister ; Allah au ciel et sur terre, Hitler. »
Amin al Hussein (Grand Mufti de Jérusalem) et Adolf Hitler en discussion.
Amin al Hussein (Grand Mufti de Jérusalem) et Adolf Hitler, Jérusalem, Palestine mandataire britannique, 28 novembre 1941. Photographe, Heinrich Hoffman. Bild #146-1987-004-09A, Archives fédérales allemandes.

Hitler rencontre le Grand Mufti de Jérusalem

Dans le film ci-dessous, on voit Hitler rencontrer Hajj Amin Al-Husayni, le Grand Mufti de Jérusalem. Le Grand Mufti était un éminent dirigeant musulman et arabe. Il est le chef de la communauté musulmane palestinienne et un partisan du nationalisme arabe. Hitler accepte de contribuer à la réalisation des objectifs du Mufti, notamment l’arrêt de la mise en place d’une patrie juive en Palestine.

Vidéo: Hitler rencontre le Grand Mufti de Jérusalem (United States Holocaust Memorial Museum)

 


Histoire orale: Myriam Moatti

Myriam Moatti se souvient de l’époque où elle était une enfant juive à Tunis pendant la guerre. Écoutez son histoire orale : elle raconte comment les Juifs et les Arabes vivaient paisiblement côte à côte avant l’occupation allemande en 1942.


Histoire orale: Gisele Braka

Dans son témoignage, Gisele Braka décrit sa vie d’enfant juif à Tunis pendant l’occupation allemande. Grâce à son témoignage, apprenez comment, après 1942, les Juifs de Tunis ont connu des difficultés croissantes. Leurs droits leur sont retirés et des rafles ont eu lieu dans les rues.

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