Conseil no 3 : Évitez les formes abrégées

Un bol de soupe alphabet avec les lettres ABC dans une cuillère.Les abréviations sont des formes raccourcies de mots et nous nous en servons très souvent pour économiser temps et effort. Cependant, une utilisation excessive ou de trop nombreuses combinaisons de formes abrégées créent une sorte de « soupe alphabet » qui peut être difficile à déchiffrer. Si les gens peuvent reconstituer le sens d’une abréviation grâce à leur jugement ou au contexte, les outils de traduction automatique ne peuvent, eux, se prévaloir de ces options puisqu’ils ne comprennent rien. Les formes abrégées peuvent donc poser plusieurs problèmes aux outils de traduction automatique.

Certaines abréviations peuvent désigner plus d’une forme longue (par exemple, v. peut désigner un renvoi [comme voyez/voir] ou une catégorie grammaticale [verbe]). Les abréviations peuvent aussi être confondues avec un mot (par exemple, vol pourrait désigner volume ou un vol d’avion). Les acronymes, qui combinent la première lettre de tous les mots d’une phrase, sont souvent écrits en majuscules, mais des mots nouvellement formés pourraient être confondus avec des mots existants (par exemple, DU veut-il dire diplôme universitaire ou du [de+le] écrit en lettres majuscules?).

Certaines formes abrégées présentent des difficultés supplémentaires parce qu’elles n’ont pas de traduction officielle dans une autre langue et doivent garder leur forme d’origine. Par exemple, plutôt que d’avoir une forme abrégée dans chaque langue, la forme abrégée ISO est utilisée pour désigner l’Organisation internationale de normalisation dans toutes les langues. Elle ne devient donc pas OIN en français ou IOS en anglais (pour International Organization for Standardization). Elle prendra toujours la forme ISO, peu importe la langue utilisée. Parce que les outils de traduction ne sont pas intelligents, ils risquent d’avoir des difficultés en essayant de traduire les formes abrégées.

Pour en savoir plus 

Dans un billet de blogue, l’autrice Alice Svadchii explique comment les abréviations peuvent devenir un cauchemar qui nuire aux communications. Et si vous croyez que la MAYONNAISE est toujours comestible, détrompez-vous…

Antidote a aussi publié un article sur son blogue qui peut apporter un éclairage intéressant : Pour les cinglés des sigles et les accros des acronymes.

À vous d’essayer!