4 Maison
Jour : 0
Heure : 16 h
Endroit : Maison
« Trixie, cesse d’aboyer!, lance Erin en se levant lentement du sofa. « Je n’arrive pas à croire à quel point je suis fatiguée. »
Erin fait quelques pas vers la porte de derrière pour laisser sortir Trixie, mais elle s’arrête au coin de l’îlot de cuisine et dépose une main sur le comptoir pour se stabiliser.
« Ma foi! Je suis… essoufflée. Trixie! Cesse d’aboyer! »
Elle se rappelle que la chienne était la responsabilité de son défunt mari; quelques larmes lui viennent aux yeux en songeant à son conjoint.
Il me manque tellement, pense-t-elle.
Reprenant son mouvement vers la porte arrière, Erin se baisse, soulève Trixie et la dépose sur la machine à laver pour lui mettre sa laisse.
« Tu sens mauvais, Trixie. Ton bain devra attendre toutefois, jusqu’à ce que je me sente mieux. J’ignore ce qui m’arrive. »
La laisse au cou, Trixie se laisse déposer sur le sol. Maîtresse et animal empruntent alors la porte de derrière et sentent aussitôt l’air froid de l’hiver.
Erin descend l’escalier et s’appuie sur la maison pour reprendre son souffle. Pendant ce temps, Trixie se soulage près d’un pot à fleurs.
Une minute plus tard, Erin commence à marcher lentement tandis que Trixie tire fortement sur sa laisse. Après cinq minutes de promenade, Erin s’immobilise.
En regardant derrière elle, Erin se dit en elle-même : Je n’ai franchi qu’une cinquantaine de mètres. J’ignore si je serai seulement capable de retourner à la maison.
Erin prend son cellulaire et téléphone à son fils au bureau.
« Thomas, je ne me sens pas bien. Tu dois venir à la maison.
— Maman, je suis au travail. Que se passe-t-il?, demande Thomas.
— Je n’arrive… pas… à reprendre… mon souffle… Je pense… que je dois… aller… à… l’hôpital.
— J’arrive dans dix minutes, maman. »