13 Jour 3 : Service médical

Jour : 3
Heure : 7 h
Endroit : Service médical

Tracie marche lentement sur le trottoir, derrière un patient avec un déambulateur qui entre dans l’hôpital. Elle se dit en elle-même : Wow. Mon troisième quart de jour. Je ne pensais pas que ce temps de passage aux nuits me manquerait. Elle dit alors à un patient âgé : « Laissez-moi vous ouvrir la porte. » Elle s’exécute et ce dernier lui demande comment se rendre au service d’échographie. Tracie lui indique dans quelle direction se trouve le service de diagnostic en lui expliquant qu’il n’a qu’à suivre la ligne bleue jusqu’au poste d’enregistrement.

Tracie se tourne dans la direction opposée et entre dans l’ascenseur qui la mène jusqu’au septième étage. Les portes s’ouvrent et elle est accueillie par les odeurs familières de désinfectant. En se dirigeant rapidement vers la salle du personnel, elle retire son manteau et met ses chaussures de travail. Après s’être regardée dans le miroir, elle replace des mèches de cheveux rebelles derrière ses oreilles et glisse ses mains sur son uniforme. Je suppose que je suis prête. Allons voir s’il y a eu des changements durant la nuit.

Tracie sort de la salle du personnel et se dirige vers le poste de soins infirmiers. Elle y trouve Jim qui met la dernière main aux dossiers de la nuit.

Jim lève le regard vers elle. « Wow! Je suis heureux de te voir.

— D’accord, voilà la réponse à ma première question. Ai-je la même affectation qu’hier?

— Oui, lui répond Jim en souriant. C’est le cas. J’ai demandé précisément que tu conserves le même groupe de patients puisque tu les connais et que cela assurera une certaine uniformité.

Es-tu prêt à me les confier?

— Laisse-moi une minute pour terminer ma dernière note et consigner les médicaments que j’ai administrés dans la chambre 5. La nuit a été très occupée et je n’ai pas vraiment eu la chance de m’asseoir depuis hier soir.

— D’accord. Je vais me chercher un verre d’eau. Je reviens. »

Quelques minutes plus tard, Tracie s’assoit près de Jim, de toute évidence épuisé, pour le transfert des dossiers.

« Par où commencer? Allons-y avec Mme Erin Johns, si ça te convient?

— D’accord. J’espère qu’elle a eu une nuit tranquille.

— Oui, elle a eu une meilleure nuit que son compagnon de chambre et quelques-uns des autres patients de l’étage. La nuit dernière, nous avons augmenté son oxygène, puisque sa saturation a diminué à 90 %, et même encore plus lorsqu’elle bougeait. Les inhalos sont venus la voir à quelques reprises, mais ils ont décidé de ne faire aucune GSA pour le moment. » Jim désigne la fiche des signes vitaux. « Sa fréquence cardiaque, sa température et sa tension artérielle ont légèrement augmenté par rapport aux résultats d’hier. Le bilan ingesta-excreta est même équilibré. Elle s’est montrée un peu plus heureuse lors de la visite de son fils et de sa chienne, mais elle a beaucoup pleuré quand ils sont partis. Ce matin, elle a des tests de laboratoire, une radiographie thoracique et peut-être même une GSA, surtout s’il est impossible de diminuer son oxygène.

— Si ma mémoire est bonne, le physio viendra aussi l’examiner. Reçoit-elle encore des antibiotiques par voie intraveineuse?

— Oui, nous ne lui en administrons que depuis deux jours et nous n’avons encore reçu aucun résultat de l’analyse des expectorations dans le système. Nous pourrions les changer demain si nous obtenons la culture et l’antibiogramme d’ici là. La prochaine dose d’antibiotiques est prévue à 10 h et elle doit recevoir d’autres médicaments à 8 h.

— Très bien. Qui est le prochain? »

Jim passe un à un les autres patients qui lui étaient affectés.

En s’inclinant vers l’arrière sur sa chaise, Jim passe la main dans ses cheveux en brosse. « Voilà! J’ai terminé. J’irai me changer pour retourner à la maison en vélo et conduire les enfants à l’école. As-tu des questions?

— Non. Repose-toi bien.

À ce soir. Je viendrai travailler.

— Génial. »

Jim marche rapidement jusqu’à la salle du personnel et s’y engouffre. Pendant ce temps, Tracie jette un coup d’œil aux dossiers des patients pour planifier sa journée.

« Le patient du lit 5 est prêt pour son congé. Il devrait donc être bien pour l’instant. Les patients des lits 6 et 7 ont eu une nuit difficile. J’irai les voir, puis j’irai examiner Mme Johns. »

En poussant un léger soupir, Tracie se lève et se dirige vers le lit 6.

Heure : 8 h 15

« Bonjour, madame Johns. Comment allez-vous? »

Tracie tourne le regard vers Erin et voit une dame âgée très endormie. Wow, on dirait qu’elle a vieilli encore plus depuis hier, se dit-elle en elle-même.

Erin lève le regard et tente de dire quelque chose, mais ne laisse entendre que des râlements. Sa voix est étouffée par le masque et les bruits de bouillonnement de l’humidificateur.

Tracie fonce les sourcils. Hum, pense-t-elle. Je me demande… Ce son ne me semble pas normal.

Elle approche l’appareil de prise des signes vitaux et installe les choses. Elle constate immédiatement que la saturation en oxygène d’Erin a encore diminué à 90 %. Elle se dit alors : Je dois communiquer avec l’inhalo. Il faudra peut-être ajuster la FiO2. Une minute plus tard environ, l’appareil émet un signal et les signes vitaux s’affichent à l’écran. Tracie les notes sur la fiche des signes vitaux.

Jour : 3 Fréquence cardiaque Pression artérielle Fréquence respiratoire Température Saturation en O2
Heure : 8 h 96 170/90 22 36,5 °C 90 % avec un masque facial

« Madame Johns, j’aimerais ausculter votre cœur et vos poumons. »

Erin fait un signe affirmatif de la tête en disant : « Si fatiguée ».

Tracie installe le stéthoscope dans ses oreilles et dépose le récepteur de son sur le thorax d’Erin. Elle le déplace rapidement et méthodiquement sur le thorax d’Erin. Elle se redresse et, étendant ses bras en s’appuyant sur le lit, elle se dit en elle-même : Il semble y avoir un peu plus de sons rudes dans les champs moyens et inférieurs des deux côtés. Il y a quelques sifflements lors de l’expiration. Les bruits du cœur sont normaux.

« Madame Johns, je vais vous donner un peu de Ventolin et demander à l’inhalo de passer vous voir pour nous assurer d’avoir les bons réglages pour votre oxygène. »

Erin lève les yeux et fait simplement oui de la tête.

Tracie retourne au poste de soins infirmiers et demande au coordonnateur d’unité d’appeler l’inhalo sur son téléavertisseur.

Quelques minutes plus tard, l’inhalo, qui se nomme Herman, rappelle.

« Bonjour. Herman à l’appareil. Je suis l’inhalo responsable des étages aujourd’hui.

— Merci de rappeler si rapidement. Avez-vous reçu le rapport sur Mme Erin Johns?

— Il s’agit de la dame du septième étage, qui souffre de pneumonie et de la MPOC et qui porte un masque facial à haut débit, n’est-ce pas?

— Oui. C’est bien madame Johns. Ce matin, durant mon évaluation, elle s’est plainte d’être fatiguée. Sa saturation est d’environ 90 %, et sa fréquence respiratoire a légèrement augmenté, tout comme sa fréquence cardiaque et sa pression artérielle. Les bruits respiratoires sont un peu plus rudes dans les champs inférieurs, et on entend des sifflements dans les champs supérieurs à l’expiration. Je lui ai donné du Ventolin. J’ignore s’il faut encore ajuster sa FiO2 ou si la MPOC s’aggrave, ce qui la fatigue. Une GSA a été demandée en cas de changement de l’état de la patiente. J’aimerais que vous passiez la voir pour l’examiner.

— On dirait bien que je devrai passer. Je suis avec un patient au quatrième étage pour l’instant et j’effectue le titrage de son oxygène. Pouvez-vous patienter une dizaine de minutes?

— Bien entendu. Je suis convaincu que Mme Johns se portera bien aussi. Je revérifierai sa saturation après le traitement au Ventolin.

— C’est une excellente idée. Je monterai à l’étage dans les plus brefs délais.

— Merci. » Tracie raccroche le combiné. Replaçant les mèches de cheveux rebelles derrière ses oreilles, elle se lève et emprunte à nouveau le corridor jusqu’à la chambre de Mme Johns. En y pénétrant, elle voit une très grande femme, à la forme physique impeccable, penchée au-dessus du lit de Mme Johns.

« Puis-je vous aider?, demande Tracie.

— Bonjour. Je m’appelle Gladys. Je suis étudiante en physio et j’effectue mon préceptorat. Le nom de Mme Johns figure sur notre liste de patients à examiner aujourd’hui. J’ai pensé venir la voir pour déterminer le type d’exercices de physio dont elle a besoin et prévoir un moment pour revenir faire de la physio avec elle demain.

— Bien, bien. Je suis désolée. Je n’ai pas vu votre porte-nom. — Je m’appelle Tracie et je suis l’infirmière responsable de Mme Johns. Je ne crois pas que le moment convient ce matin. La saturation de Mme Johns est basse, et ses bruits respiratoires sont un peu plus rudes qu’hier. La nuit dernière, il a fallu augmenter sa FiO2. Elle se plaint d’être fatiguée et elle semble un peu plus somnolente que d’habitude. »

Gladys baisse les yeux vers Erin, qui est installé à 45 degrés à l’aide de quelques oreillers.

« Tracie, auriez-vous quelques minutes pour m’aider à repositionner Mme Johns? Je pense que je peux aider à améliorer sa saturation en la positionnant mieux pour l’ampliation et lui montrant quelques exercices de respiration profonde et de toux pour faciliter l’expulsion des sécrétions.

— Je peux vous aider.

— D’accord. J’aurais besoin d’un traversin. Pourriez-vous me trouver d’autres oreillers?

« Je crois que oui. On manque toujours d’oreillers. La plupart ressemblent à des napperons, et les patients les accumulent, puisqu’un seul n’est jamais assez moelleux. »

Gladys sourit et sort de la chambre pour se diriger vers la réserve et y trouver un traversin.

Quelques minutes plus tard, Tracie et Gladys se tiennent l’une à côté de l’autre, au pied du lit, et observent Erin.

« Très bien, Gladys. Que devons-nous faire?

— J’aimerais mettre Mme Johns plus à la verticale dans le lit et déposer ses bras sur des oreillers installés sur la table de lit. Je ne connais pas bien ces lits, mais je crois que nous pouvons déplacer le pied du lit pour que Mme Johns soit mieux installée en position assise.

— Très bien. Au travail! »

Gladys et Tracie travaillent ensemble pour installer Erin en position assise dans son lit. Elles glissent un traversin derrière Erin pour garantir l’alignement adéquat du corps. Après avoir positionné Erin, les deux s’éloignent du lit et admirent leur travail.

« J’aimerais vérifier les signes vitaux de Mme Johns pour savoir si le déplacement s’avère bénéfique. Je vais aller chercher l’appareil.

— Je vais tenter de lui faire prendre de grandes respirations et de tousser. Le déplacement et l’expulsion des sécrétions l’aideront assurément. »

Gladys s’approche d’Erin. « Très bien, madame Johns. J’aimerais que vous preniez une grande respiration. » Erin inspire légèrement par la bouche. « C’est bien. Et maintenant, expirez. » Erin tousse faiblement.

« C’est très bien, madame Johns. J’aimerais que vous preniez une grande respiration lente en comptant jusqu’à trois, puis que vous expiriez en comptant jusqu’à trois. Gladys fait une démonstration à la patiente. « Avez-vous bien compris? »

Erin acquiesce d’un signe de tête. « D’accord. Inspirez. 1, 2, 3. Retenez votre respiration. Expirez. 1, 2, 3. Très bien. » Erin commence à tousser et agite les mains pour retirer le masque à oxygène. Gladys retire le masque et tend un mouchoir à Erin. Erin tousse et expulse un crachat vert de taille moyenne dans le mouchoir.

« Oh, mon dieu. Je suis désolée. Je n’arrive pas à croire que j’ai craché ça à cause de ma toux. Dégoûtant.

— Madame Johns, voilà ce que nous voulons que vous fassiez. Faisons d’autres exercices de respiration et de toux pour voir si nous pouvons dégager un peu plus vos poumons. » Gladys accompagne Erin qui fait cinq autres exercices de respiration profonde et de toux. À la fin de chaque respiration profonde, Erin expulse d’autres crachats verdâtres ou jaunes en toussant.

Après la cinquième tentative, Tracie entre dans la chambre avec l’appareil de prise de signes vitaux. « Je suis désolée. J’ai dû répondre à la sonnerie d’appel du lit 6. Ai-je manqué quelque chose? » Tracie s’avance vers Erin pour fixer l’appareil à son bras et à son doigt.

Gladys sourit. « Avons-nous besoin d’un échantillon d’expectorations? Mme Johns a en expulsé une bonne quantité en toussant.

— Non, je ne crois pas. Un échantillon a été envoyé par l’urgence, et nous attendons encore les résultats. Si elle tousse maintenant, nous pouvons toujours vous demander de revenir et de nous aider à obtenir un autre échantillon. »

L’appareil de prise des signes vitaux émet un signal et affiche les résultats à l’écran. La saturation a augmenté passablement, et la fréquence cardiaque et la pression artérielle sont de retour à la normale pour Erin. La température correspond encore à une fièvre peu élevée. Tracie consigne les signes vitaux.

Jour : 3 Fréquence cardiaque Pression artérielle Fréquence respiratoire Température Saturation en O2
Heure : 9 h 86 150/85 18 36,5 °C 95 % avec un masque facial

« Wow! Quelle amélioration, madame Johns! Votre position assise et vos exercices de respiration ont certainement aidé les choses. » Erin sourit du bout des lèvres.

Tracie regarde Erin quelques instants de plus et se dit en elle-même : Elle semble plus alerte, les yeux sont ouverts, le contact visuel est meilleur. En général, elle semble aller mieux qu’au début de mon quart de travail.

Herman, l’inhalo, entre dans la chambre et jette un regard à Mme Johns, à Gladys et à Tracie. « Bonjour, je suis Herman. Vous m’avez appelé plus tôt sur mon téléavertisseur pour me demander de passer voir Mme Johns.

— Bonjour, Herman. Je suis Tracie et voici Gladys. Elle est physiothérapeute.

Je suis heureux de vous rencontrer. Alors, que puis-je faire pour aider Mme Johns? » Herman s’approche d’Erin, vérifie d’abord son masque, puis le tuyau, l’humidificateur et le débitmètre mural. Il fait un signe de tête en se disant : C’est exactement comme on me l’avait dit. Aucun véritable changement au traitement.

Tracie présente ensuite brièvement les faits, dont les changements apportés durant la nuit et les événements survenus jusqu’à présent durant la matinée.

Herman se frotte le menton. « D’accord, son état s’est amélioré avec la physio, mais elle porte encore le masque facial à haut débit. Nous savons qu’elle conserve du CO2, ce qui peut expliquer la somnolence de ce matin, et qu’elle n’a pas eu d’autre GSA depuis son passage à l’urgence. Les prescriptions du médecin me donnent une certaine latitude quant à la GSA. J’aimerais donc lui faire une GSA pour savoir où nous en sommes et déterminer s’il y a eu des changements depuis le séjour à l’urgence. D’après la saturation actuelle, nous pourrions réduire légèrement la FiO2. Procédons ainsi : je réduirai un peu sa FiO2 pour établir sa saturation à 93 %, puis j’irai prendre le matériel nécessaire à la ponction de l’artère radiale d’une GSA. Nous la laisserons se reposer pendant quelques minutes, puis j’effectuerai la GSA. » Herman règle la FiO2 en surveillant la saturation affichée sur l’appareil de prise des signes vitaux. Il fait quelques autres ajustements et constate que la saturation se stabilise à 93 %. Il indique la FiO2 à Tracie pour qu’elle la consigne dans la fiche médicale et la feuille de soins.

Herman se penche au-dessus d’Erin. « Comment vous sentez-vous depuis que j’ai diminué un peu votre oxygène?

— Je me sens un peu mieux que tout à l’heure. Je suis encore essoufflée.

— D’accord. Ça pourrait prendre un certain temps avant de se rétablir. Je vais ausculter vos poumons. Est-ce OK pour vous? »

Erin acquiesce d’un signe de tête. « Oui, pourquoi pas? Tout le monde l’a fait. »

Herman prend son stéthoscope et ausculte méthodiquement les poumons de Mme Johns. « Pas trop mal. Une légère diminution dans les bases avec des sons rudes, mais aucun sifflement. »

Tracie sourit à Gladys. « Ça me semble mieux que ce que j’ai entendu ce matin. »

Herman ajoute : « OK, elle semble bien pour l’instant. Je vais aller chercher mon matériel pour effectuer la GSA et je reviens dans une dizaine de minutes.

Tracie et Gladys acquiescent d’un signe de tête. Tracie s’approche d’Erin. « Avez-vous besoin de quelque chose?

— Pourriez-vous me donner la télécommande afin que je puisse regarder les émissions matinales? Tracie trouve la télécommande sur la table de nuit et la remet à Erin.

Gladys tapote la main de la patiente. « Je reviendrai dans une trentaine de minutes pour voir s’il faut vous repositionner ou si vous vous sentez assez bien pour vous asseoir dans un fauteuil. »

Erin fait un signe de la main aux deux intervenantes pour les renvoyer et lève les yeux vers le téléviseur.

Tracie et Gladys sortent de la chambre.

« Merci de votre aide, Gladys. Vous avez fait du bon boulot.

— Merci, Tracie. C’est vraiment agréable de voir que j’ai pu aider. J’irai parler de ce que j’ai fait à mon précepteur, puis j’irai voir un autre patient. Je reviendrai dans une trentaine de minutes pour voir comment se porte Mme Johns.

— Génial! Faites-moi signe si vous avez besoin d’aide. Je dois aller voir mes autres patients et distribuer les médicaments et antibiotiques à administrer à 10 h. »

Heure : 10 h

Herman se présente au poste et voit Tracie qui remplit un dossier. « Bonjour, Tracie. J’ai terminé la GSA de Mme Johns et j’ai envoyé le tout au laboratoire. Nous devrions recevoir les résultats dans une trentaine de minutes ou moins. Je pars examiner un patient au dixième étage. Je consulterai les résultats dans le système et je pourrais revenir apporter d’autres changements à sa FiO2.

— Merci, Herman. J’apprécie beaucoup votre aide. »

Heure : 11 h

Tracie se connecte au système clinique dans le corridor, à l’extérieur de la chambre d’Erin. « Très bien. Regardons les résultats de la GSA. Wow! Les résultats de la GSA semblent vraiment meilleurs. L’oxygène et la saturation sont meilleurs, et le CO2 est élevé, mais paraît normal pour elle. Splendide. Herman pourra sans doute réduire la FiO2. » Ensuite, Tracie vérifie si les résultats de la culture et de l’antibiogramme sont prêts. « Non, ils ne sont pas encore arrivés. La coloration de Gram révèle des cocci à Gram positif. J’ignore ce que cela signifie. Je le demanderai au Dr Hunicutt. »

Tracie éteint le système, fait demi-tour et se heurte directement à Herman. « Oh! Je suis vraiment désolée.

— Aucun problème. Avez-vous vu les résultats de la GSA?

— Oui. Ils sont encore meilleurs que ceux obtenus à l’urgence.

— En effet. Vous ne devez toutefois pas oublier qu’elle reçoit une plus grande quantité d’oxygène.

— Ouais, je n’y avais pas songé. Excellent point.

— Je vais voir la patiente pour réduire un peu plus la FiO2. Si son état continue de s’améliorer, nous pourrons probablement lui remettre l’Optiflow plus tard aujourd’hui ou demain.

— Excellent! Je vais entrer avec vous pour effectuer une évaluation spécifique.

— Bien sûr. Aucun problème. »

Herman et Tracie entrent dans la chambre d’Erin. Cette dernière regarde attentivement la télévision.

Erin se tourne vers les deux arrivants et soupire de manière évidente. Elle se demande : Que veulent-ils maintenant? J’essaie de regarder une émission.

« Bonjour, madame Johns. Herman vient ajuster votre niveau d’oxygène. Le test que nous avons fait plus tôt nous indique que nous pourrions bientôt vous installer un masque un peu plus confortable. »

Tracie approche l’appareil de prise des signes vitaux du lit d’Erin et installe le brassard à son bras gauche et l’oxymètre de pouls à un doigt de la main droite.

Herman vérifie la saturation de l’oxymètre de pouls et commence à ajuster la FiO2. Il se dit en lui-même : Le résultat est maintenant inférieur au niveau toxique d’oxygène, ce qui devrait nous donner un coup de main.

La saturation en oxygène demeure stable. Tracie ausculte les poumons d’Erin et constate que l’entrée d’air a diminué dans les bases, qu’il y a quelques râles crépitants et qu’il n’y a aucun sifflement. Les signes vitaux sont les mêmes depuis ce matin.

« Les choses vont très bien, madame Johns.

— Si elles allaient si bien, vous me donneriez mon congé.

— Nous ne sommes pas encore prêts à vous laisser partir. Peut-être dans quelques jours. Le Dr Hunicutt viendra vous voir aujourd’hui pour faire le point.

— Très bien, Tracie, lance Herman. J’ai diminué la FiO2 sous 0,50, et la patiente semble très bien maintenir sa saturation à 93 %. Je reviendrai vers la fin de mon quart de travail. Si les choses vont bien, nous reviendrons à l’Optiflow.

— Merci, Herman. »

Au même moment, Gladys pénètre dans la chambre. « Bonjour, Tracie « Bonjour, madame Johns. Comment allez-vous?

— On me dit que je vais mieux.

— Bien. Aimeriez-vous vous asseoir dans un fauteuil ou vous installer dans une autre position?

— Je préférerais le fauteuil. »

Gladys demande à Tracie et à Herman de l’aider à installer Erin dans un fauteuil près du lit. Erin effectue le transfert aisément.

« Oh! C’est tellement mieux pour mon derrière.

— Oui, nous devons nous assurer que vous n’ayez pas de plaies de lit. De plus, les déplacements aident vos poumons. Demain, je viendrai encore et nous marcherons dans les corridors.

— Eh bien! Je ne me réjouis pas à cette idée. »

Gladys et Tracie lui sourient. Tracie s’étire vers l’avant et ajuste la couverture sur Erin. « Tout va bien. Avez-vous besoin de quelque chose pour l’instant?

— Non. Le repas arrivera-t-il bientôt?

— Oui, on devrait vous l’apporter dans la prochaine demi-heure.

— D’accord. Alors, je n’ai besoin de rien. »

Tracie et Gladys sortent de la chambre ensemble. La première se dirige vers le poste de soins infirmiers pour y remplir des dossiers, la seconde va à la rencontre de son précepteur.

Heure : 19 h – Changement de quart de travail

« Bonsoir, Jim. Comment vas-tu en cette magnifique soirée?

— Bonsoir, Tracie. Je vais bien. J’ai très bien dormi.

— Génial! Tu as les mêmes patients que la nuit dernière.

— Excellent. Le rapport devrait être bref. »

Tracie lui décrit alors l’état de chacun de ses patients. Quand elle en vient au dossier d’Erin, Tracie lui donne les explications suivantes : « Mme Johns se porte vraiment mieux. Elle s’est assise dans un fauteuil aujourd’hui. Elle a fait des exercices de respiration profonde et elle a eu beaucoup d’expectorations. La FiO2 est inférieure à 0,5. La coloration de Gram a donné un résultat à Gram positif, mais le Dr Hunicutt affirme que ce résultat n’est pas très utile pour ajuster les antibiotiques. Les résultats de la culture et de l’antibiogramme devraient être disponibles demain. L’inhalo ne veut pas réinstaller l’Optiflow pour le moment. Il le fera peut-être demain. Elle est toujours confortable avec le masque, et l’humidité pourrait l’aider à se débarrasser de ses sécrétions. » Tracie passe ensuite en revue le reste de l’évaluation.

« C’est bien. Merci, Tracie. Je présume que ton dernier quart de jour est demain.

— Oui. On se voit donc demain matin. »

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