39 Jour 1 : Service médical

Jour : 1
Heure : 12 h
Endroit : Étage du service médical et de chirurgie

« Vous devez être George Thomas, n’est-ce pas?

— C’est exact. Et vous êtes la serveuse que j’attendais. J’ai demandé une omelette à deux œufs, des tomates frites et un café noir. Le service est si mauvais ici. Même le chauffeur qui m’accompagne n’a rien reçu à boire.

— Très bien, monsieur Thomas. Vous êtes à l’hôpital et vous avez une grave infection. Votre chauffeur s’appelle Glen et il est proposé ici, à l’hôpital. Je suis l’infirmière qui s’occupera de vous. Je me nomme Greta.

— Oui, oui. Je me souviens maintenant. Ce Dr Jim me le répétait sans cesse. Vous devez croire que je suis un vieux fou.

— Pas du tout, monsieur Thomas. Parfois, les infections produisent des effets étranges sur nos pensées.

— Greta, demande Glen, pourrais-tu m’aider à conduire M. Thomas jusqu’à sa chambre?

— Avec plaisir, Glen. Monsieur Thomas, ne touchez pas aux côtés de lit. Je ne voudrais pas vous coincer un doigt sur le cadre de la porte pendant le déplacement. »

Glen et Greta conduisent la civière jusqu’à la chambre de George. Avec un peu d’aide, ce dernier parvient à se glisser de la civière jusqu’au lit.

« Ce lit est beaucoup plus confortable. Pourquoi étais-je sur cette chose? »

Glen se penche vers l’avant et regarde subtilement autour de lui comme s’il s’apprêtait à partager un secret. « Il s’agit d’une civière du service d’urgence. Elle est conçue pour déplacer aisément les gens. En réalité, elle est inconfortable pour éviter que les patients demeurent trop longtemps à l’urgence. »

George fait un signe de la tête pour indiquer qu’il comprend. « Tout ça est bien sensé. Je l’aurai conçu de cette manière aussi.

— Vous vous amusez bien, Glen? Tentons plutôt de ne pas rendre M. Thomas encore plus confus, réprimande-t-elle Glen, en dissimulant un sourire. Monsieur Thomas, Glen vous dit des bêtises.

— Je le sais bien. Je voulais m’assurer que vous l’aviez remarqué aussi. »

Glen sort la civière de la chambre. « Je déposerai le dossier au poste.

— Oui, c’est parfait, répond Greta. — Merci. » Elle redirige son attention vers le patient. « Monsieur Thomas, je vais monter les côtés de lit pour votre sécurité. Voici le bouton d’appel. Appuyez sur ce bouton si vous avez besoin de quoi que ce soit, et je viendrai vous aider. Je veux que vous restiez au lit jusqu’à ce qu’un physio puisse nous aider. Je reviendrai dans quelques minutes pour mesurer votre pression artérielle et terminer votre hospitalisation à l’étage.

— Bien reçu. Dans le lit, bouton pour l’aide, vous reviendrez. » George acquiesce d’un signe de tête.

Greta sourit et sort de la chambre.

Jour : 1 Fréquence cardiaque Pression artérielle Fréquence respiratoire Température Saturation en O2
Heure : 12 h 30 100 100/66 22 96 %
Heure : 13 h

« Monsieur Thomas, j’ai un petit plateau-repas pour vous. »

Greta entre dans la chambre et voit que le lit est vide, qu’il y a une petite flaque de sang sur la couverture et que le dispositif intraveineux est accroché au côté du lit.

« Bon sang. Où est-il allé? » Greta regarde sur le sol, voit de petites gouttes de sang sur le plancher et remarque qu’elles tracent un chemin jusqu’à la salle de bain.

Elle se dirige rapidement vers la salle de bain, ouvre la porte et trouve George sur le plancher, sous le lavabo et à la gauche de la toilette.

« George, George, est-ce que vous allez bien?

« Je crois que oui. Qui a ciré le plancher et l’a rendu aussi glissant? Un accident était inévitable.

— Oui. Êtes-vous blessé quelque part?

— J’ai mal à la hanche.

— D’accord. Ne bougez pas, dit Greta en étirant le bras par-dessus George pour tirer sur la sonnette de secours des infirmières.

— Que croyez-vous que je fais depuis un bon moment déjà? »

Quelques secondes plus tard, Addy arrive et ouvre toute grande la porte de la salle de bain. « Oh mon dieu, Greta, tu as vraiment besoin d’aide.

— Oui, M. Thomas a glissé ici et il dit qu’il a mal à la hanche. Je me demande si la physiothérapeute est dans le coin et si elle peut nous aider à le déplacer de manière à ne pas aggraver sa blessure à la hanche.

— Si tu maîtrises la situation, j’irai chercher la physio et une autre personne pour t’aider, dit Addy.

— Ouais, je crois que nous avons la situation en main », répond Greta

Quelques minutes plus tard, Addy revient dans la salle de bain avec Dorothy, une physiothérapeute.

« Greta, Tim viendra nous rejoindre dans peu de temps pour nous aider à le déplacer. Il est allé chercher l’une des civières qui se descendent jusqu’au ras du sol, puisqu’il pense qu’il faudra réaliser une radiographie si la hanche du patient est douloureuse.

— Bonne idée. — Êtes-vous notre nouvelle physio?

— Oui, je me nomme Dorothy. Tout un pétrin ici, n’est-ce pas?

— On pourrait dire ça oui. Comment pourrons-nous sortir M. Thomas de la salle de bain?

— Eh bien, dit Dorothy en réfléchissant, s’il peut soulever les épaules un peu, nous pourrions envelopper le haut du corps dans un drap de levage, puis tirer sur le drap et le glisser de manière à le faire sortir de sous le lavabo. »

Addy saisit un drap de levage dans l’armoire tout juste à l’extérieur de la chambre et aide Dorothy à soulever les épaules de M. Thomas pendant que Greta enroule le drap autour du haut du corps du patient.

Dorothy se penche vers l’avant, agrippe une extrémité du drap et prend appui sur le lavabo avec l’autre main. Greta suit son exemple et utilise le mur pour assurer son équilibre.

« Addy, pourriez-vous seulement soulever les talons de M. Thomas du sol? Nous le glisserons petit à petit vers la porte pour le sortir. Ainsi, il sera plus facile de l’examiner », dit Dorothy.

Les trois travaillent ensemble pour glisser George hors de la salle de bain et jusqu’au centre de sa chambre individuelle.

« J’ai vraiment mal à la hanche.

— Addy, pourrais-tu prendre les signes vitaux? Dorothy, pourriez-vous m’aider à évaluer sa hanche? », demande Greta.

Addy sort de la chambre pour trouver l’appareil de prise des signes vitaux.

Dorothy s’agenouille près de George et lui étire délicatement les jambes pour les mettre droites.

« D’accord. On dirait que sa jambe gauche est un peu plus courte, et remarquez de quelle manière elle semble être tournée un peu plus que la jambe droite. Il s’est peut-être fracturé la hanche ou ses jambes ont peut-être toujours été ainsi. Je l’ignore. Il faut une radiographie.

— Entendu. Dès que nous l’aurons installé sur la civière, je communiquerai avec le Dr Pierce qui est de garde aujourd’hui et je l’informerai de la situation », dit Greta.

Addy prend les signes vitaux de George et constate qu’il n’y a aucun changement.

Tim arrive enfin avec la civière et l’abaisse à environ 15 centimètres du sol.

Les deux infirmières, l’infirmier et la physiothérapeute soulèvent George du sol d’un même mouvement coordonné et déposent le patient sur la civière.

« Je croyais que j’aurais un lit confortable. Je retourne à l’urgence, n’est-ce pas, demande George.

— Pas du tout, monsieur Thomas. Nous utiliserons cette civière jusqu’à ce que nous puissions réaliser une radiographie de votre hanche, répond Tim.

— Très bien, dit Greta. Quelqu’un peut-il m’apporter la civière jusqu’au poste de soins infirmiers? J’aimerais garder un œil sur lui pendant que je communique avec le Dr Pierce, en attendant la radiographie. »

Addy et Tim pouffent de rire. « Bien sûr », répond Tim.

Greta communique avec le Dr Pierce et lui explique toute la situation. Le Dr Pierce convient qu’il faut une radiographie de la hanche gauche. Il demande aussi à Greta de réinstaller la ligne intraveineuse.

Heure : 14 h 30

« Greta, le service de radiologie a appelé, déclare Addy.  On peut y recevoir M. Thomas maintenant. Dois-je demander un préposé?

— Oui, il peut y aller avec un préposé. »

Heure : 15 h

« Gurpreet, voici M. George Thomas, du service médical et de chirurgie. Il a fait une chute ce matin dans la salle de bain. On croit qu’il s’est fracturé la hanche.

— Suivez-moi dans la salle 2 et nous pourrons commencer. »

Gurpreet s’incline vers le patient. « J’ignore si vous vous souvenez de moi, monsieur Thomas. J’ai réalisé une radiographie de votre thorax quand vous étiez à l’urgence.

— Oh oui, je me souviens de vous. J’avais demandé un rabais pour la photographie.

— Pas tout à fait, monsieur Thomas, répond Gurpreet en souriant. Ce n’était pas ce type de photo. Très bien. Nous allons vous aider à vous déplacer jusqu’à la table de radiographie. »

Le préposé et Gurpreet installent George sur la table de radiographie et le positionnent pour la procédure. Gurpreet glisse une cassette sous la hanche de George, puis positionne la caméra. Elle contre-vérifie la distance et les réglages de l’ouverture, puis recule derrière l’écran de plomb et appuie sur le bouton. Gurpreet répète la procédure trois autres fois pour obtenir des radiographies de la hanche de tous les sens possibles.

Installée devant l’appareil de numérisation, elle vérifie les images et apporte quelques ajustements à la clarté de la dernière radiographie. Elle se dit intérieurement : Tout semble parfait. Je ne vois aucune fracture. Gurpreet libère ensuite les images afin de les déposer dans le dossier de santé de George.

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