25 Jour 1 : Service médical

Jour : 1
Heure : 8 h
Endroit : Service médical

« Bonjour, madame Smith. Vous souvenez-vous de moi? Je m’appelle Simone.

— Oui, Simone. Je me souviens de vous avoir rencontrée hier. Je vois que vous êtes de retour. C’est votre deuxième quart de jour?

— Oui, c’est exact. J’ai trois quarts de jour et un quart de nuit cette semaine. Nous passerons donc plus d’une journée ensemble, sans doute. J’ai vos médicaments ici : le bêta-bloquant, l’inhibiteur et le diurétique. Avant de les prendre, je dois toutefois vous peser et prendre votre pression artérielle. Vous devrez faire ça tous les jours par vous-même.

— D’accord. Ai-je quelque chose à faire?

— Non, vous n’avez qu’à vous détendre pendant que je prends votre pression artérielle et que je vous pèse. »

Simone appuie sur un bouton du lit pour connaître le poids de Meryl, puis pèse sur le bouton du tensiomètre automatique de l’appareil de contrôle.

Jour : 1 Fréquence cardiaque Pression artérielle Fréquence respiratoire Température Saturation en O2
Heure : 8 h 65 90/55 18 36,5 °C 95 % à 3 l/min

« Votre pression artérielle a diminué. Elle est maintenant de 90/55. Ça correspond à nos attentes. Votre fréquence cardiaque est d’environ 65, ce qui correspond aussi à nos attentes. Vous avez perdu 1 kg de liquides depuis que nous avons commencé le diurétique, ce qui est un peu moins que prévu. Comment vous sentez-vous quand vous vous tenez debout à côté du lit ou quand vous utilisez la chaise d’aisance?

— Je me sens un peu étourdie, mais rien de grave, je ne pense pas, du moins.

— Votre oxygène a été réduit à 3 l/min, mais il n’a pas vraiment changé. J’aimerais ausculter votre thorax, puis je vous donnerai vos médicaments et votre repas du matin. »

Meryl ajuste sa chemise d’hôpital de manière à ce que Simone puisse lui ausculter le cœur et les poumons. De façon méthodique, Simone évalue la patiente de la tête aux pieds et consigne ses observations.

« J’ai terminé, madame Smith. Voici vos comprimés, comme nous en avions discuté, et votre petit déjeuner.

— C’est ça le petit déjeuner? Des céréales, du lait écrémé et quelques morceaux de fruits?

— Oui. Addy, la diététiste que vous avez rencontrée hier, vous a commandé un régime alimentaire pour personnes cardiaques, faible en sucre et en sel. Elle passera vous voir plus tard en avant-midi pour en discuter avec vous et Dorothy, si celle-ci est présente. Le régime alimentaire est très important dans les cas d’insuffisance cardiaque. La connaissance des effets des aliments sur votre état vous aidera à venir le moins souvent possible à l’hôpital.

— Il faudra assurément bien du temps pour m’adapter à tout cela. J’aime vraiment les saucisses et les œufs au petit déjeuner.

— En toute honnêteté, j’ai les mêmes goûts. Dans votre situation, vous pourrez manger de la saucisse et des œufs à de rares occasions, mais pas tous les jours. Je vous invite à poser la question à Addy. Elle en sait plus que moi à ce sujet. »

Simone sort de la chambre pour s’occuper de ses autres patients. Pendant ce temps, Meryl prend sa cuillère et mélange les céréales, mais ne mange que peu de choses, à part la moitié de pomme et le thé qu’elle trouve sur son plateau.

Heure : 10 h 30

« Bonjour, madame Smith. Je m’appelle Addy et je suis la diététiste du service de cardiologie. Nous nous sommes rencontrés hier; j’étais avec les autres membres de l’équipe. Vous êtes Dorothy, n’est-ce pas? La conjointe de Mme Smith.

— Vous avez une bonne mémoire, répond Dorothy en lui souriant. C’est exact.

— Vous êtes sans doute ici pour discuter de ce que je peux et ne peux pas manger, demande Meryl en levant les yeux.

— Vous avez raison. Dans votre situation, votre alimentation et votre activité physique seront essentielles au maintien d’une bonne santé. Ainsi, vous pourrez éviter les visites à l’hôpital.

— Je présume que je suis ici pour apprendre aussi, afin de m’assurer qu’elle reste sur le droit chemin, dit Dorothy avec un air malheureux.

— Oui. Mon expérience et la recherche me confirment que la participation active des membres d’une famille aux soins d’un proche permet de rendre ces soins plus efficaces. Le régime alimentaire n’est pas si mal, et Mme Smith et vous apprendrez comment l’adapter à ce que vous aimez. Il y a cependant des choses dont il faut tenir compte. »

Addy s’assoit sur le côté du lit et remet à Meryl et à Dorothy une feuille présentant les conseils à suivre et les pièges à éviter pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, ainsi que des exemples de menus et quelques liens vers des recettes.

« Il est vraiment important d’opter pour des aliments pauvres en sodium et de n’ajouter aucun sel durant la cuisson. L’ajout de sel favorise la rétention d’eau, ce qui soumet votre cœur à un stress et réduit l’efficacité de son travail.

— Regarde, Meryl. Il y a déjà beaucoup de choses dans les menus que nous mangeons déjà. Je dois seulement éviter d’ajouter du sel.

— Vous avez raison, Dorothy, déclare Addy. Beaucoup de patients se rendent compte que leur alimentation ressemble déjà souvent à ce que je leur présente. Je vous recommande de ne plus mettre de salière sur le comptoir ou la table. Ainsi, vous ne serez pas tentée de saler votre nourriture. Tournez-vous vers les herbes fraîches et les épices pour relever les choses selon vos goûts. L’ail, la coriandre et la sauge peuvent rehausser le goût d’un plat comme une poitrine de poulet grillé.

— Oh! Meryl. Nous avons toujours dit que nous aimerions avoir un jardin de fines herbes. Je crois que tout ça nous incitera à en aménager un, dit Dorothy, les yeux tout brillants. Je pourrai acheter tout ce dont nous aurons besoin et, à ton retour à la maison, nous commencerons la planification.

— Dorothy, ne te cherche pas une excuse pour faire des courses. Tu t’emballes toujours si vite à propos des choses. Nous devons y aller lentement. Un jardin est une bonne idée, mais commençons par acheter ces fines herbes et cuisiner. »

Les yeux de Dorothy perdent un peu de leur brillance, mais cette dernière fait oui de la tête.

« Très bien. Vous semblez comprendre toutes les deux ce que je vous demande de faire, dit Addy. J’aimerais que vous preniez connaissance des renseignements que je vous ai transmis. Si vous avez des questions, prenez-les en notes sur ces feuilles. Je reviendrai demain pour savoir comment vont les choses. Les plateaux-repas que vous recevrez seront de parfaits exemples de plats que vous pourriez manger à la maison. Dorothy, je vous demande de ne rien apporter de la maison jusqu’à ce que l’état de Mme Smith se soit stabilisé. Croyez-vous pouvoir ne rien apporter ici?

— J’avais pensé lui acheter un lait frappé, mais je présume que c’est hors de question, n’est-ce pas?

— Oui, jusqu’à ce que les choses se soient stabilisées et que les médicaments fonctionnent bien. Ce sera mieux ainsi. »

Les deux femmes acquiescent de la tête. Addy se lève, salue Meryl et Dorothy de la main et sort de la chambre pour se rendre au chevet de son prochain patient.

 Heure : 11 h

Simone intercepte Addy à quelques portes de la chambre de Meryl. « Comment s’est déroulée la discussion?

— Assez bien. Ce sont deux femmes intelligentes et elles sont prêtes à apprendre. Elles semblent moins dépassées qu’hier. Meryl avait l’air de se sentir mieux, mais elle reçoit encore de l’oxygène. Dorothy était très emballée par la perspective d’aménager un jardin de fines herbes. En somme, beaucoup de signes prometteurs.

— Génial! Merci. Si elles ont des questions, reviendrez-vous aujourd’hui?

— Non, je crois qu’elles doivent digérer ce que je leur ai donné. Je leur ai dit que je passerais demain pour voir comment la patiente se porte et répondre à leurs questions.

— Parfait. »

Heure : 11 h 15

« Comment allez-vous, madame Smith? Je reviens pour un autre tracé du rythme cardiaque avec l’ECG.

— D’accord. Et qui êtes-vous exactement?

— Je m’appelle Denis. J’ai fait l’examen hier. Vous souvenez-vous de moi?

— Oh! Il s’est passé tellement de choses hier. Je suis désolée. Je n’arrive pas à me rappeler les noms de toutes les personnes qui m’aident.

— C’est très compréhensible. Très bien. Pour l’examen, je devrai installer des autocollants sur vos bras, vos jambes et votre thorax.

— Ça, je m’en souviens. » Meryl rajuste sa chemise pour permettre à Denis d’installer les électrodes sur son thorax et ses bras. Denis tire la couverture vers le haut du lit pour exposer les pieds de Meryl et fixer une électrode sur chaque pied. « Voilà, c’est prêt. Je vous demande maintenant de ne pas bouger durant l’examen. »

Denis appuie sur le bouton de démarrage. Une feuille rose sort alors lentement de l’appareil. Sur celle-ci sont tracées des lignes ondulées correspondant aux dix électrodes.

« C’est terminé.

— Y a-t-il des changements?

— Madame Smith, je vois beaucoup de patients tous les jours. Je ne me rappelle plus des résultats de votre examen d’hier. Je peux toutefois vous dire ceci après l’ECG : il n’y a rien à faire pour le moment et votre vie n’est pas en danger actuellement.

— Je présume que c’est une bonne nouvelle. Merci. »

Denis imprime une seconde copie pour l’insérer dans le dossier en tant que rapport périodique, puis retire les électrodes et les autocollants du corps de Meryl. « Nous nous reverrons demain. »

Meryl le salue de la main.

Alors que Denis sort de la chambre, Simone le prend à part. « As-tu les résultats du denier ECG 12 dérivations?

— Oui, j’étais sur le point d’aller les déposer dans le dossier.

— Excellent. Je te suis. Nous pourrons comparer les résultats d’aujourd’hui à ceux d’hier. »

Les deux retournent au poste de soins infirmiers, où Simone prend les résultats de l’ECG de la veille et les compare à ceux du jour à l’aide de coups d’œil successifs d’un document à l’autre.

« Vois-tu des différences, Denis?

— Non. On note toutefois un ralentissement aujourd’hui par rapport à hier. Avez-vous commencé à lui administrer quelque chose?

— Oui. Nous avons commencé à lui donner un bêta-bloquant pour diminuer sa fréquence cardiaque et prévenir tout remodelage.

— Eh bien, votre traitement semble fonctionner. Sa fréquence cardiaque est de 65, mais, autrement, tout semble identique à la veille.

— D’accord. Merci, Denis. Nous reverrons-nous demain?

— Oui. Je passerai vers les mêmes heures. » Denis agrippe son chariot pour ECG et emprunte le corridor pour examiner un autre patient.

Heure : 14 h

« Bon après-midi, madame Smith.

— Bonjour. »

Dorothy lève le regard pour voir une femme légèrement courbée entrer dans la chambre et approcher une chaise près du lit. « Qui êtes-vous, demande-t-elle.

— Je m’appelle Stella et je suis travailleuse sociale ici, à l’hôpital. Je passe voir les patients cardiaques pour m’assurer que tout va bien et savoir s’ils ont besoin d’aide.

— Oh! J’ignore quelle aide vous pouvez nous offrir.

— Je l’ignore aussi, mais commençons par discuter. Ensuite, j’aurai peut-être quelque chose de plus tangible. »

Dorothy regarde Stella avec plus d’attention. « Je présume que c’est une bonne idée. Meryl a droit à de l’aide psychologique à la GRC. Je ne sais donc pas en quoi vous pouvez nous aider.

— C’est intéressant. S’il y a des renseignements à partager, je peux les transmettre à la GRC. C’est bien d’offrir une bonne protection aux gens. J’ai quelques questions précises à vous poser, mais n’hésitez pas à m’interrompre à tout moment. Mes questions ont pour but de m’assurer qu’aucun oubli n’a été fait et de savoir de quelle manière un travailleur social pourrait vous aider à composer avec cette nouvelle situation pour garantir votre santé. »

Meryl et Dorothy font un signe affirmatif de la tête.

« Très bien. Depuis combien de temps êtes-vous ensemble?

— Nous habitons ensemble depuis quatre ans, mais nous nous sommes fréquentés pendant huit ans avant d’emménager ensemble, raconte Meryl. J’ai rencontré Dorothy pendant une pause-café, en me dégourdissant les jambes après dix heures de surveillance dans une voiture de patrouille. Elle était assise toute seule à une banquette, et le restaurant était bondé. Je lui ai demandé si elle n’avait pas d’inconvénient à ce que nous partagions la banquette. Elle a accepté et elle m’a dit que je n’avais pas l’air suspecte. Nous avons alors commencé à discuter, et nous voilà ici, dix ans plus tard. Il s’agissait de la bonne personne au bon moment. Ma relation avec mon conjoint s’était effritée après une aventure qu’il avait eue avec une assistante à l’enseignement.

Étiez-vous mariée auparavant?

— Oui. Avant de rencontrer Dorothy, j’avais une famille traditionnelle avec un conjoint. Nous avons été ensemble six ans environ. Je ne me suis jamais vraiment sentie à l’aise dans cette relation, mais je croyais que c’était normal pour une femme mariée à un homme. Bref, il a commencé à me tromper après notre deuxième enfant. Après cela, je l’ai quitté.

— Combien d’enfants avez-vous?

— Deux. Un garçon, Roger, et une fille, Jennie. Ce sont des enfants magnifiques, mais ils grandissent si vite. Roger a 16 ans et Jennie en a 14. Nous en partageons la garde. Matt, mon ex-mari, trouve étrange que je vive avec Dorothy.

— Éprouvez-vous des problèmes avec la coparentalité ou les enfants?

— Non. Les enfants se sont bien adaptés au fait d’avoir deux mères et ils ont tissé des liens solides avec Dorothy.

— Depuis quand travaillez-vous à la GRC?

— Vingt-quatre ans. J’envisage de prendre ma retraite dans cinq ou six ans, je crois. J’ai obtenu une promotion il y a trois ans. J’ai délaissé la voiture de patrouille pour faire un peu plus de travail de bureau. Je suis un peu moins active depuis ce temps, derrière mon bureau.

— Oui, l’activité physique est importante. Je crois que c’était le thème de la deuxième rencontre avec Addy, après m’avoir annoncé les changements à apporter à mon alimentation. »

Les trois femmes pouffent de rire.

« Oh, je suis encore active, mais pas dans la mesure où je l’étais quand je conduisais une voiture de patrouille. J’aime faire des promenades et courir un peu. J’adore vraiment la randonnée et certains sentiers que nous avons dans les environs, lorsque le temps est clément.

— Tout cela semble charmant. C’est un bon moyen d’évacuer le stress qui accompagne inévitablement votre type d’emploi.

— Oui. Je présume que oui.

— Fumez-vous? »

Les deux femmes secouent négativement la tête. « Nous avons arrêté de fumer il y a de nombreuses années. Nous n’avons jamais ressenti le besoin de recommencer.

— Qu’en est-il de l’alcool?

— Dorothy et moi aimons prendre un verre de vin après le travail et un martini à l’occasion lorsque nous sortons, mais notre consommation n’est pas excessive. Qu’en penses-tu, Dot? »

Dorothy réfléchit à la question et répond quelques secondes plus tard. « Je ne crois pas que nous buvons quelque chose tous les jours, mais nous nous limitons effectivement à un verre. Je ne pense donc pas que ce soit excessif.

— Cette consommation me semble assez normale. Très bien. Je vous remercie d’avoir répondu à mes questions. Vous êtes des personnes très normales et vous semblez avoir les capacités d’adaptation et le soutien nécessaires pour effectuer les changements qu’imposera l’insuffisance cardiaque. Je ne crois pas que vous aurez besoin de mon aide. Avec votre autorisation, j’aimerais transmettre une note à la personne responsable des avantages sociaux du service des ressources humaines de la GRC pour l’informer de la situation. Elle pourra peut-être s’occuper du suivi si jamais vous avez besoin d’aide.

— Ce serait parfait. » Meryl donne ensuite à Stella son numéro de division et les coordonnées requises pour joindre la personne responsable des avantages sociaux au sein de cette division.

« Merci à vous deux. Je vous souhaite une très belle journée. »

Stella sort de la chambre et se rend au poste de soins infirmiers pour mettre à jour ses notes.

Simone arrive au poste alors que Stella termine sa tâche. « Y a-t-il des choses que je devrais savoir? »

Stella la regarde et lui sourit. « Non. Je crois qu’elle se débrouille très bien. Je ne pense pas qu’elle ou sa conjointe aient encore bien saisi les conséquences du diagnostic. Pour l’instant, elles n’ont pas encore tout compris. En revanche, il s’agit d’une belle famille solidaire. La patiente est bien soutenue par la GRC. Les choses s’annoncent donc bien pour elle et la réussite de sa transition. La vraie question est de savoir si elle pourra continuer à travailler ou si la GRC l’incitera à prendre sa retraite. Cette décision ne me revient toutefois pas et elle pourrait accentuer de beaucoup le stress que vivent actuellement Meryl et Dorothy.

— Merci, Stella. J’ai un bon pressentiment à leur sujet. Viendras-tu les voir encore demain?

— Non. Je les rencontrerai à la clinique de santé cardiaque. Autrement, je ne pense pas avoir à faire d’autres suivis. »

Simone acquiesce de la tête et s’installe pour remplir les dossiers des autres patients dont elle prend soin.

Heure : 16 h

« Bonjour madame Smith. Comment allez-vous? » Simone pose la question en examinant l’appareil de contrôle, puis étudie de façon préliminaire sa patiente.

Meryl lève le regard et dévoile des yeux rougis. « Je présume que tout va bien.

— Avez-vous pleuré, madame Smith?

— Un peu. Je me demande… Pourquoi moi?

— J’ignore pourquoi cela vous arrive à vous, mais je peux vous donner quelques explications supplémentaires si vous le souhaitez.

— Ça pourrait m’aider. J’ai soudainement compris que mon corps se transforme, et pas pour le mieux. Je devrai peut-être prendre ma retraite et faire tant de changements. Je… Oh mon dieu! Je ne sais pas quoi faire.

— C’est tout à fait normal. Laissez-moi approcher une chaise et je pourrai vous expliquer ce qui arrive à votre cœur et ce qui vous attend. Qu’en dites-vous?

— Oui, merci. »

Simone s’assoit près du lit de Meryl et lui explique comment survient une insuffisance cardiaque quand une valve ne fonctionne pas correctement, de quelle manière une valve devient défectueuse et comment traiter ces problèmes. Elle décrit aussi en détail certaines complications pouvant survenir si Meryl ne suit pas les consignes du médecin.

« Oh, merci. Je pense que je comprends un peu mieux maintenant. On dirait bien que je ne mourrai pas.

— C’est exact, madame Smith. Avec le bon traitement, le respect de votre régime alimentaire et de l’exercice, vous pouvez avoir une vie agréable. Ce ne sera peut-être pas celle que vous envisagiez, mais elle sera tout de même plaisante.

— Oui. Je pense que ce sont tous ces changements qui m’attendent qui me submergent.

— C’est très possible. Il peut parfois être difficile d’affronter notre propre mortalité. Vous devez prendre le temps d’exprimer votre chagrin et de reconnaître que cela vous arrive et qu’il ne s’agit pas d’un châtiment, mais plutôt de quelque chose avec lequel vous devez composer. N’oubliez pas qu’il y a beaucoup de gens ici pour vous aider, Dorothy et vous, à tirer le meilleur parti de cette situation et du diagnostic. Vous devez nous permettre de vous aider.

— Merci encore une fois. Oui, je demanderai de l’aide à partir de maintenant. Qu’est-ce qui nous attend demain?

— Les mêmes choses qu’aujourd’hui. Vous aurez une autre radiographie thoracique, un ECG et des tests de laboratoire. J’espère que nous pourrons vous retirer l’oxygène. Si tel est le cas, nous pourrons vous présenter la clinique de santé cardiaque, où vous trouverez de l’aide pour commencer un programme d’exercice et renforcer votre cœur et vos capacités d’adaptation.

— Ce serait agréable de recommencer à bouger.

Prévoyons donc tout cela pour demain. D’accord? J’entends que la distribution des plateaux de repas est commencée dans le corridor. J’irai donc chercher vos médicaments et vérifier mes autres patients. »

Meryl sourit et tapote la main de Simone.

Simone replace la chaise dans le coin, puis elle sort de la chambre pour préparer les médicaments et voir ses autres patients.

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