2 Qu’est-ce que sont, ne sont pas et pourraient être les micro-titres de compétences?
Par rapport aux cours traditionnels et aux méthodes d’apprentissage qui mettent l’accent sur la structure et les dates d’échéance précises des évaluations , les micro-titres de compétences valorisent l’apprentissage autonome et reconnaissent que les apprenants terminent de plus petites unités d’expériences d’apprentissage à un rythme qui répond à leurs besoins et à leur style d’apprentissage. Par conséquent, les micro-titres de compétences doivent être flexibles et, dans la mesure du possible, ils doivent être terminés au rythme qui convient le mieux aux apprenants. Dans certains cas, il n’y a pas de date d’échéance précise à l’exception d’une date de fin.
Les micro-titres de compétences peuvent combler les lacunes de compétences sur les marchés du travail actuel et futur. Ils donnent aux apprenants l’occasion de se « spécialiser » dans un domaine ou un sujet particulier; par exemple, la bonne manière de mettre et d’enlever l’équipement de protection individuelle (EPI). Un employeur désireux d’embaucher saurait si un candidat possède un ensemble de compétences particulières en fonction des micro-titres de compétences qu’il a obtenus. Par exemple, dans le cas d’un micro-titre de compétences sur la préparation de menus sains, un employeur serait en mesure de reconnaître que le candidat a suivi une formation dans ce domaine.
Les micro-titres de compétences ne doivent pas se conformer uniquement aux semestres habituels; ils doivent être facilement accessibles aux apprenants et proposés plusieurs fois par année. Par rapport aux cours traditionnels, les micro-titres de compétences peuvent être suivis à tout moment, ou proposés autant de fois que possible.
Les micro-titres de compétences sont :
- Des expériences d’apprentissage plus courtes qui se concentrent sur un sujet précis ou une lacune identifiée dans les compétences, de manière flexible et facilement accessible pour les apprenants. Cela signifie qu’il y a plusieurs façons d’offrir et de concevoir des micro-titres de compétences.
- Conçus pour mettre l’accent sur une compétence, un sujet ou un domaine d’intérêt précis; cette orientation diffère en fonction des besoins des apprenants, de l’employeur partenaire et des partenaires de l’industrie. Par conséquent, les micro-titres de compétences peuvent être basés sur les aptitudes et les compétences; ils peuvent également être basés sur les résultats avec des objectifs d’apprentissage mesurables. Les micro-titres offerts peuvent être des titres de compétences autonomes ou faire partie d’une série de micro-titres de compétences formant un programme ou un certificat.
- Avec ou sans crédit. La conception de chaque micro-titre de compétences est contextuelle et doit refléter les besoins des apprenants, des industries et des professions précis, et des établissements.
- Des évaluations axées sur l’industrie pour aider les apprenants à se recycler, à perfectionner leurs compétences ou à changer de carrière. Par exemple, les apprenants qui veulent entrer dans le secteur de la restauration peuvent suivre un micro-titre de compétences sur la préparation de menus sains. Les apprenants qui réussissent à obtenir le micro-titre de compétences doivent être capables de préparer efficacement des menus sains et, par conséquent, les activités d’apprentissage et les évaluations doivent être alignées sur cette compétence ou capacité.
- Élaborés et conçus avec des experts du secteur pour garantir que le recyclage et le perfectionnement professionnel reflètent précisément les besoins de l’industrie et sont reconnus par une forme de certificat ou de badge numérique décrivant les résultats d’apprentissage ou les compétences que les apprenants ont atteints.
Les micro-titres de compétences ne sont pas :
- Conçus pour être enseignés de manière traditionnelle en face à face; il convient plutôt d’adopter des modalités de prestation flexibles telles que la prestation asynchrone en ligne, hybride ou, dans certaines instances, en face à face, en fonction du sujet, des compétences, des connaissances ou du domaine enseigné.
- Des cours traditionnels qui ont tendance à couvrir un large éventail de sujets et de domaines sur une période de 12 ou 13 semaines. Par exemple, un programme de 45 heures qui se concentre sur la santé mentale et le bien-être peut aborder un certain nombre de sujets tels que l’évaluation diagnostique, le diagnostic et le traitement; cependant, un micro-titre de compétences connexe peut se concentrer uniquement sur la composante « évaluation de la santé mentale ».
Il est important de noter que les micro-titres de compétences peuvent être des titres de compétences autonomes; ils ne doivent pas toujours faire partie d’une série qui constitue un programme plus vaste. Par exemple, un employeur peut avoir besoin d’un apprenant (ou d’un employé) pour terminer un seul micro-titre de compétences autonome, c’est pourquoi l’achèvement des micro-titres de compétences doit être documenté ou enregistré d’une manière ou d’une autre. Cependant, les micro-titres de compétences peuvent également être cumulables. Par exemple, un apprenant qui obtient cinq micro-titres de compétences en soins de plaies infectées peut être crédité pour un ou deux cours du programme de formation des préposés aux soins personnels. La possibilité de cumuler des crédits de cette manière dépend fortement des heures d’enseignement pour chaque micro-titre de compétences, ainsi que des résultats d’apprentissage ou des compétences atteints, y compris les évaluations qui ont été choisies.
Les micro-titres de compétences doivent être conçus pour répondre à des normes de qualité et inclure des principes de conception pédagogique tels que des compétences mesurables appropriées, ou des objectifs et résultats d’apprentissage. De même, la conception doit s’étendre au matériel et aux ressources pédagogiques, aux activités d’apprentissage et aux évaluations qui mesurent les compétences ou les objectifs énoncés. Idéalement, tous ces facteurs devraient être décidés au début de la conception de tout micro-titre de compétences, en tenant compte des voies d’accès ou de la transférabilité; des sujets qui devraient être discutés et pris en compte par les coordinateurs et les présidents des programmes, ainsi que par le bureau du registraire. De même, il convient d’élaborer des attentes claires concernant les notes ou les données repères (comme la réussite ou l’échec) pour les aptitudes ou les compétences ciblées.
Les micro-titres de compétences doivent donner aux apprenants l’occasion de devenir compétents dans une aptitude ou une compétence particulière. Ils doivent également fournir des occasions de s’exercer avant l’évaluation sommative ou finale, qui détermine si l’apprenant a maîtrisé avec succès la compétence ou la connaissance particulière.
En gardant tout cela à l’esprit, les intervenants de l’écosystème de micro-titres de compétences ont fait des progrès significatifs vers un consensus de définition et une convergence conceptuelle, tant au niveau mondial qu’au Canada. De plus en plus, les intervenants canadiens considèrent les micro-titres de compétences comme étant :
- définis par l’accent mis sur des aptitudes et des compétences particulières;
- attribués sur la base de l’évaluation;
- pertinents pour l’employeur ou l’emploi;
- flexibles en matière de lien avec d’autres formes d’accréditation;
- des cours d’accréditation de courte durée.
Les micro-titres de compétences sont très prometteurs, c’est pourquoi il est important de distinguer les occasions concrètes de la publicité importante des dernières années. Ils permettent de rendre l’enseignement supérieur plus pratique, plus souple et plus accessible et, ce faisant, plus inclusif et plus diversifié.