Hésitation à l’égard de la vaccination

L’hésitation à se faire vacciner est la réticence ou le refus de se faire vacciner malgré la disponibilité des vaccins (OMS, 2019). Le terme « hésitation à l’égard de la vaccination » est utilisé intentionnellement pour dépolariser la rhétorique antivaccinale (Larson et coll., 2014). Plusieurs facteurs ont été cités comme contribuant à l’hésitation à l’égard de la vaccination, notamment la pensée heuristique, le succès de la vaccination, la perception que les vaccins ne sont pas naturels, la méthode scientifique qui peut parfois produire des résultats contradictoires, la suspicion de produits pharmaceutiques ou de matériel biologique, la présence d’adjuvants dans les vaccins et la perte de confiance du public (Jacobson, Sauver, Rutten, 2015). Il est important que les professionnels de la santé reconnaissent que, compte tenu de tous ces facteurs, il n’existe aucune forme unique d’hésitation à la vaccination. Il s’agit plutôt d’un phénomène complexe et propre au contexte qui varie selon le temps, le lieu et le vaccin en cause. Les personnes qui hésitent à se faire vacciner ne refuseront peut-être pas tous les vaccins. Ils peuvent demander de retarder certains vaccins ou d’accepter des vaccins selon un calendrier différent.

Effets de l’hésitation à se faire vacciner

Une hésitation à l’égard de la vaccination a été signalée dans 90 % des pays du monde (OMS, 2019). Des éclosions de maladies évitables comme la grippe, la varicelle, la pneumocoque, la rougeole et la coqueluche ont été associées à des collectivités où les taux de refus de la vaccination sont élevés. En Ontario, le refus de vaccins a été lié à la résurgence d’éclosions de rubéole et de rougeole. Même de faibles baisses des taux de couverture vaccinale se traduisent par des résultats significatifs. Une étude américaine a révélé qu’une réduction de 5 % de la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) chez les enfants de 2 à 11 ans a entraîné une multiplication par trois des cas de rougeole, ce qui a coûté environ 2,1 millions de dollars au secteur public de la santé (Lo et Hotez, 2017). Dubé et MacDonald (2016) rappellent aux professionnels de la santé que, bien que l’hésitation à se faire vacciner soit un important problème de santé publique, elle ne doit pas éclipser la nécessité de continuer d’encourager et d’appuyer la majorité des personnes qui se font vacciner. Le vidéo 5.1 est une reconstitution d’une conversation entre des fournisseurs de soins de santé au sujet de l’hésitation à l’égard de la vaccination contre la grippe.

Vidéo 5.1 : Conversation de professionnels de la santé sur l’hésitation à l’égard de la vaccination

Vignette pour l’élément intégré « Conversation de professionnels de la santé sur l’hésitation à l’égard de la vaccination ».

Un élément YouTube a été exclu de cette version du texte. Vous pouvez le consulter en ligne ici : https://ecampusontario.pressbooks.pub/immunizations/?p=163