Désinformation au sujet des vaccins

L’héritage de la recherche imparfaite de Wakefield perdure encore aujourd’hui, alors que de nombreux militants contre les vaccins prétendent faussement qu’il existe un lien entre le vaccin ROR et l’autisme. Mais les critiques à l’égard des vaccins ont également évolué et elles sont maintenant beaucoup plus larges. Voici quelques-uns des renseignements erronés courants au sujet des vaccins :

  • Le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) cause la stérilité.
  • Le calendrier de vaccination actuel est responsable d’un large éventail de maladies chroniques infantiles, allant de l’asthme au trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) en passant par les troubles d’apprentissage.
  • Les vaccins causent des lésions cérébrales.
  • Les vaccins sont la véritable cause du syndrome de mort subite du nourrisson.

Les militants contre les vaccins prétendent faussement qu’il y a de vastes complots pour supprimer cette information et que les gouvernements, les responsables de la santé et les médias sont payés par les sociétés pharmaceutiques pour cacher la vérité.

Ce ne sont pas tous ceux qui entendent ces messages qui les croiront. Mais la recherche montre que l’exposition à de telles idées peut influencer la pensée des gens. Une étude réalisée en 2014 par Daniel Jolley et Karen M. Douglas a révélé que les personnes qui écoutaient les messages anti-vaccins étaient beaucoup moins susceptibles de vacciner leurs enfants par la suite. Ces messages sont omniprésents en ligne et ils ont imprégné la pensée collective quotidienne. Un sondage mené par Angus Reid en 2019 a révélé que 30 % des parents affirment que les données scientifiques sur les vaccins ne sont pas claires. Environ un répondant au sondage sur quatre a déclaré que les vaccins présentent un risque sérieux d’effets indésirables.

Points à prendre en considération

La dissonance cognitive est un terme souvent utilisé en psychologie des vaccins, qui fait référence à l’incohérence des croyances et des comportements d’une personne à l’égard d’un sujet (savoir quelque chose qui est vrai, mais ne pas agir en conséquence). La dissonance cognitive liée aux vaccins survient lorsque les clients reçoivent des faits et des renseignements sur les vaccins, mais qu’ils y répondent avec hésitation ou refus. La recherche a démontré que, bien qu’il soit important de clarifier la désinformation pour les clients et de s’engager dans un discours public pour contrer l’information fausse et trompeuse, la remise en question de la crédibilité des sources sur une base individuelle peut ne pas se révéler utile. La narration est une solution de rechange importante pour contrer le discours anti-vaccination ainsi que les renseignements pertinents liés aux vaccins.