Considérations relatives à l’hésitation à l’égard de la vaccination : Modèle 3C

Au Canada, environ 20 % de la population hésite à se faire vacciner, ce qui signifie que les gens ont des préoccupations au sujet de la vaccination, mais qu’ils ne sont pas un adversaire de la vaccination (Dubé et coll., 2016). Ils se distinguent des personnes qui refusent de se faire vacciner et qui représentent moins de 5 % de la population.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) (2019), l’hésitation à se faire vacciner est influencée par des facteurs comme la confiance, la complaisance et la commodité.

Confiance

Désigne un manque de confiance à l’égard de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins, du système qui les fournit – y compris la fiabilité du professionnel de la santé – ou des motivations des décideurs qui prennent des décisions au sujet des vaccins.

Complaisance

Désigne un faible risque perçu de maladies évitables par la vaccination et, par conséquent, on suppose que les vaccins ne sont pas nécessaires. D’autres questions sont considérées comme plus importantes.

Commodité

Il s’agit d’une référence à la mesure dans laquelle le confort, la commodité, le moment, l’endroit et la qualité d’un vaccin influent sur l’adoption du vaccin. Ce continuum va de l’acceptation totale au refus complet. Ce qui est préoccupant, c’est que l’hésitation peut entraîner un refus et que des grappes non vaccinées peuvent émerger sous forme d’éclosions de maladies (Gangarosa et ;coll., 1998; Jansen et ;coll., 2003).

Le succès des vaccins signifie que de nombreux parents aujourd’hui n’ont pas été témoins des conséquences graves de maladies évitables par la vaccination comme la polio, la diphtérie, le tétanos et la rougeole. Cela a amené les parents à s’inquiéter davantage des effets indésirables du vaccin que des conséquences des maladies elles-mêmes. La désinformation sur les médias sociaux et sur Internet au sujet des ingrédients du vaccin et des effets secondaires peut également contribuer au manque de confiance à l’égard du vaccin.

Points à prendre en considération

Certains parents croient que l’immunité naturelle obtenue à la suite d’une maladie est préférable à la vaccination, ce qui donne lieu à un phénomène controversé appelé les « fêtes de la varicelle ». Les gens se rassemblent à un événement où une personne à la varicelle pour infecter délibérément leurs enfants non-contaminés. Les enfants qui attrapent de la varicelle lors d’une de ces fête subiront pleinement la maladie dans l’espoir d’éviter le vaccin. Même chez les enfants en bonne santé, il y a toujours un risque de complications, qui peuvent comprendre des infections cutanées, une fasciite nécrosante, une pneumonie, une encéphalite ou une septicémie. La varicelle présente également des risques plus élevés pour les nouveau-nés, les femmes enceintes, les adultes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Mis à part les complications, pourquoi exposer les enfants à l’expérience désagréable de la fièvre, des démangeaisons, de la difficulté à dormir, des cicatrices et du manque d’école?