3-1 Le début du processus de rédaction

Teresa Chan et Sandra Monteiro

 

Aperçu

Le processus de rédaction peut être un défi pour tout le monde, même les plus érudits : #LaDifficultéEstRéelle. Il suffit de jeter un coup d’œil au mot-clic #AcWri sur Twitter pour découvrir toute une communauté qui trouve cette étape difficile.

N’oubliez pas que les articles que vous voyez ne sont pas sortis tout droit de la tête ou du bout des doigts de leurs auteurs : ils sont passés entre les mains de plusieurs auteurs, réviseurs, rédacteurs et graphistes avant d’être publiés.

Dans ce chapitre, nous passerons en revue certaines stratégies pratiques pour se lancer dans le processus de rédaction et, espérons-le, surmonter le syndrome de la page blanche.

 

Principaux points à retenir du chapitre                                                                                                                                       

À la fin de ce chapitre, l’apprenant.e doit être en mesure de :

  1. repérer les obstacles professionnels et personnels à la rédaction
  2. décrire la stratégie pour participer à une conversation
  3. explorer les avantages et les inconvénients de différentes habitudes d’écriture

 

Vignette

« Wow, Samra… C’était une super présentation aujourd’hui », lança la Dre Molly Anders-Wong. « Je suis si fière de toi! Tu as très bien présenté l’exposé au nom de l’équipe. J’ai pris un tas de photos pour que tu choisisses la meilleure et que nous puissions l’envoyer à tout le monde par courriel. »

« Merci, Doc! » Samra rayonne. Elle a reçu de très bons commentaires de la part des enseignants des professions de la santé qui ont assisté à sa présentation. Elle se réjouit de l’accueil réservé au travail de son équipe. « Une personne dans la salle a demandé si nous allions bientôt publier un article à ce sujet. »

« Oui! C’était moi! » crie une voix de l’autre côté de la pièce. C’est la Dre Jaime Letourneau, une éminente spécialiste dans le domaine et la rédactrice en chef de l’une des principales revues spécialisées dans l’enseignement des professions de la santé.

Molly semble un peu surprise lorsque la Dre Letourneau s’approche.

« Oh! », marmonne Molly, alors que son visage devient tout rouge. « M… Merci d’avoir posé la question, Dre Letourneau. Avez-vous des conseils qui pourraient nous aider? »

La Dre Letourneau se lance alors dans un long monologue sur les avantages et les inconvénients du travail de recherche, en soulignant plusieurs points importants que Molly et Samra pourraient intégrer dans leur article. Molly prend des notes aussi vite qu’elle le peut. Ce n’est pas tous les jours que l’une des plus grandes spécialistes dans votre domaine vous donne spontanément des conseils pour votre manuscrit. Samra sourit, car elle trouve cela très touchant de voir que la Dre Anders-Wong semble si surprise de l’enthousiasme des autres pour son travail. Le « syndrome de l’imposteur est sûrement un vrai phénomène si Dre Anders-Wong le ressent encore! », se dit Samra.

« Bon, je dois aller assister à une autre séance! » annonce la Dre Letourneau en jetant un coup d’œil à l’horloge. « L’un de mes étudiants présente nos travaux et je dois aller le soutenir. »

« Merci… merci beaucoup pour vos commentaires », bégaye Molly en inclinant la tête et en faisant un signe de la main. Elle regarde nerveusement la Dre Letourneau quitter rapidement la pièce.

Samra regarde Molly. Molly regarde Samra. Les évènements ont pris une tournure si excitante! En silence, Molly pense : « Je me demande comment je pourrais rédiger cet article. Je ne sais même pas par où commencer! »

Approfondir le concept

La vignette ci-dessus illustre le lien entre la présentation d’un résumé lors d’une conférence et la réalité de l’édition. Le lien est pour le moins faible, car peu de chercheurs publient le résumé de leurs conférences sous forme d’articles. Mais si vous envisagez, comme Samra et Molly, d’utiliser le contenu d’une conférence et de tenir compte des commentaires de spécialistes dans votre manuscrit, cela peut s’avérer très utile!

Malheureusement, ce qu’ont fait Samra et Molly n’arrive pas souvent. En effet, des études ont révélé que moins de 50 % des résumés présentés lors de conférences cliniques ou de conférences sur les professions de la santé finissent par être publiés (1-5).

La difficulté est RÉELLE

Comme nous l’avons mentionné précédemment, la difficulté est réelle. Même les chercheurs les plus érudits dans notre domaine ont toujours eu des difficultés en rédaction. Toutefois, il existe plusieurs conseils et astuces dont nous aimerions vous faire part et qui pourraient vous être utiles. Dans un premier temps, nous passerons en revue les obstacles potentiels à la rédaction et nous vous guiderons dans certaines réflexions qui pourraient vous aider à cibler les obstacles qui vous touchent le plus. Ensuite, nous présenterons quelques stratégies pour créer une certaine structure ainsi que des habitudes productives dans votre processus d’écriture.

Quels sont les obstacles sur votre chemin?

Il existe un certain nombre d’obstacles qui peuvent empêcher les auteurs d’être efficaces dans leur processus de rédaction. Vous trouverez ci-dessous quelques exercices qui peuvent vous aider à explorer vos propres habitudes d’écriture et vos blocages.

Exercice

Avant de décrire les obstacles les plus courants, prenez le temps de cibler les facteurs qui vous retardent dans votre propre processus de rédaction. Réfléchissez à la façon dont vous répondriez aux questions suivantes :

  1. Vous souvenez-vous d’un texte qui a été très facile à écrire pour vous? Y en a-t-il un autre qui a été plus difficile? Selon vous, qu’est-ce qui différencie ces textes?
  2. Consacrez-vous du temps à l’écriture? Est-ce à des moments où votre énergie cognitive est plus faible? Ou lorsque vous vous sentez au mieux de votre forme?
  3. Lorsque vous vous concentrez à une tâche d’écriture, est-ce que celle-ci est trop grosse? Êtes-vous toujours la seule personne à participer à la rédaction d’un texte? Ignorez-vous l’aide potentielle d’autres auteurs?

Prenez le temps de répondre à ces questions et essayez de trouver des pistes de solution.

L’écriture est une compétence comme une autre et nécessite de la pratique et de la rétroaction. Certains textes seront beaucoup plus faciles à écrire que d’autres, tout comme certains aspects d’une compétence sont plus faciles à développer que d’autres. Et c’est tout à fait normal : un texte peut être plus facile à écrire en raison d’une échéance plus flexible, par exemple, tandis qu’il peut être plus difficile à rédiger en raison de la complexité du sujet. La rédaction demande également de la concentration et des capacités cognitives : si vous vous mettez à l’écriture seulement à la fin d’une longue journée, vous risquez d’avoir encore plus de difficulté. Vous avez aussi peut-être tendance à consacrer des journées entières à l’écriture, et donc à vous créer des attentes déraisonnables. Avec une structure appropriée, il est possible d’y aller petit à petit. De plus, n’oubliez pas que le travail de rédaction doit être réparti entre tous les coauteurs : ils ne sont pas là uniquement pour une révision finale du document avant sa soumission. Les lignes directrices de l’ICMJE stipulent en effet que les coauteurs admissibles doivent contribuer de manière significative au concept de l’article et à sa rédaction (6). Si vous croyez fermement que vous devriez toujours être l’auteur.e principal.e, mais que vous avez de la difficulté à écrire, envisagez de contribuer à de plus petites sections en tant que coauteur.e et mettez encore plus d’efforts dans votre propre travail.

Obstacles courants

Les obstacles qui empêchent de se concentrer sur la pratique de l’écriture peuvent découler de facteurs personnels ou professionnels. Les facteurs personnels peuvent inclure le syndrome de l’imposteur (comme Molly dans la vignette!), des tendances perfectionnistes ou des complexes à l’égard de vos propres compétences en rédaction. Par exemple, si vous pensez que vous n’avez pas de talents en écriture, vous aurez du mal à vous améliorer dans ce domaine. Comme pour toute compétence, il peut être utile d’obtenir de l’aide ou de la rétroaction de la part de collègues. Essayez de demander conseil à des coauteurs et à des mentors.

Les obstacles professionnels, quant à eux, peuvent être notamment la conciliation entre les intérêts et les obligations professionnelles. En effet, les membres du corps enseignant doivent jongler avec leurs étudiants, les réunions administratives, l’enseignement et la correction! Ceux qui sont également médecins cliniciens doivent aussi jongler avec leur pratique clinique. Pourtant, il est important de réserver du temps pour l’écriture : les horaires imprévisibles, les échéances de dernière minute pour les subventions, les courriels qui sont urgents pour les autres, mais pas pour vous… tous ces éléments interrompent le temps que vous consacrez à l’écriture et font en sorte qu’il est plus difficile de vous concentrer entièrement à votre tâche. Tout écrit universitaire est une histoire, et comme toute bonne histoire, il y a des éléments clés qui contribuent au succès du récit. L’attention portée à ces éléments peut créer une structure sur une page qui était auparavant blanche, et peut vous aider à surmonter certains des obstacles personnels mentionnés ci-dessus.

Le tableau (3.1.1) ci-dessous présente des solutions aux problèmes de rédaction les plus fréquents. Optez pour une solution à la fois et essayez-la pendant quelques semaines. Après un certain temps, changez de stratégie ou essayez-en une autre en plus de celle que vous avez déjà mise en place. Au fil du temps, vous découvrirez les stratégies qui vous conviennent le mieux.

 

Tableau 3.1.1 Problèmes et solutions aux obstacles courants en rédaction
Obstacles courants État d’esprit Habitudes Structure
« Je n’ai pas assez de temps. » Établissez d’abord certaines attentes quant au volume que vous êtes en mesure d’atteindre. Prenez l’habitude d’utiliser votre calendrier à votre avantage : prévoyez des plages horaires pour l’écriture. Attribuez des priorités et des échéances à vos tâches de rédaction afin de ne pas vous concentrer sur un trop grand nombre de tâches à la fois. Créez une structure en recherchant des subventions et des bourses de carrière qui peuvent vous motiver à respecter vos échéances. Pour les cliniciens, cela peut également permettre de consacrer du temps à la recherche.
« Tout ce qui m’entoure doit être parfait. » Affrontez vos tendances à la perfection et fixez-vous de petits objectifs qui sont atteignables. Si vous avez des enfants à la maison, installez une routine pour que tout le monde sache que le temps consacré aux devoirs est aussi votre temps d’écriture. Créez une structure en vous installant dans une pièce tranquille, idéale pour l’écriture, avec une chaise confortable et un bureau ergonomique. Offrez-vous un espace dédié à l’écriture au bureau ou à la maison. Mettez-vous d’accord avec vos enfants (s’ils sont assez vieux), et définissez vos propres attentes quant au volume que vous pouvez écrire. Tenez aussi compte du moment de la journée : certaines personnes disent être plus créatives et productives le matin, tandis que d’autres préfèrent écrire l’après-midi. Il se peut que le moment de la journée n’ait pas d’importance pour vous, mais cela vaut la peine d’y réfléchir.
« Je ne peux pas écrire seul.e. » Peut-être que cela signifie que vous n’êtes pas capable d’écrire lorsque c’est trop calme et silencieux? Essayez d’écrire seul.e, avec une petite musique de fond.
Discutez avec les membres de votre réseau : d’autres personnes ont aussi des difficulté en rédaction.
Utilisez les médias sociaux pour entrer en contact avec des gens qui ont les mêmes idées, valeurs ou intérêts que vous. Prenez la bonne habitude de réserver du temps pour discuter avec des collègues (vous pouvez même le faire par Zoom).
« Je n’ai pas de talent en écriture. » L’écriture est une compétence comme une autre et nécessite de la pratique. Même si vous ressentez encore de l’amertume face à de mauvais commentaires que des réviseurs vous ont faits récemment, essayez plutôt de vous concentrer sur le côté constructif et de mettre ces commentaires à profit dans votre prochain article. Demandez l’aide de coachs ou de mentors en rédaction : une rétroaction objective peut vous aider à changer votre point de vue. Gardez un carnet à portée de main pour noter des idées et des questions qui pourraient faire l’objet d’une recherche et qui pourraient vous permettre d’élaborer votre analyse documentaire. Faites preuve de positivisme en célébrant vos succès en matière de rédaction et en vous rappelant vos forces dans ce domaine. C’est le seul moment où vous pouvez oublier la structure et écrire librement, tout en sachant qu’il s’agira d’un premier jet et qu’il sera probablement très mauvais. Vous y reviendrez et le modifierez plus tard, mais au moins ce ne sera pas une page blanche.

Stratégies pour créer une structure sur une « page blanche »

Les conseils suivants ont été appris à la dure et vous aideront à commencer la rédaction de votre article.

Ne vous contentez pas d’imaginer une conversation… Lancez-la!

Nous adorons le concept de la Dre Lingard : la méthode heuristique « problème-lacune-accroche » (7-8), mais il peut être très utile de prévoir du temps pour discuter des résultats de votre étude avec votre conseiller.ère ou vos coauteurs. Si vous utilisez Zoom, vous pouvez même activer la transcription automatique et enregistrer votre conversation (et la faire transcrire comme par magie) afin de pouvoir l’utiliser comme point de départ pour votre ébauche.

Créez un story-board pour votre article.

Tout comme les dessinateurs d’animation des studios Disney ou Pixar, il peut être utile de rassembler vos notes sous la forme d’un story-board, ou « scénarimage ». Après tout, dans ces films d’animation, des milliers d’artistes se réunissent pour créer une histoire unique. Ainsi, le fait de présenter clairement vos arguments et de définir le fil narratif peut aider votre équipe d’auteurs à créer un modèle mental de votre article. Le fait de commencer par ce processus peut rendre plus transparente la manière dont les auteurs participent à l’élaboration du scénario, donnent leur avis, ajoutent des citations, et apportent leur contribution. Bref, tous ces processus peuvent permettre une plus grande équité dans la paternité de l’œuvre et l’inclusion d’un plus grand nombre d’idées et de points de vue.

Comment créer un story-board :

Il y a trois principales étapes dans la création d’un story-board.

  1. Remue-méninges : Écrivez vos principales idées et séparez-les (vous pouvez le faire de manière linéaire dans un document commun, ou si vous préférez que ce soit plus visuel, vous pouvez utiliser de vraies notes autocollantes ou des outils virtuels comme miro.com ou Google Jamboard).
  2. Classement : Organisez vos idées dans un ordre logique qui raconte une histoire. Vous pourriez avoir tellement de données qu’il pourrait y avoir plus d’un scénario possible. À ce stade, vous et votre équipe devez déterminer si en fait, il y aurait matière à plus d’un article. Consignez cet ensemble d’énoncés logiques dans un document commun pour que tous les membres de l’équipe puissent y jeter un œil. N’oubliez pas qu’il s’agit seulement d’un PLAN. N’écrivez pas de phrases. Indiquez simplement vos idées et vos concepts de manière à ce que les autres puissent suivre votre logique.
  3. Peaufinage : Demandez aux membres de votre équipe d’examiner d’abord le plan à tour de rôle. Utilisez des outils interactifs comme des boîtes de commentaires pour laisser des notes aux autres. Laissez-les aussi ajouter leurs idées et leurs réflexions. Demandez ensuite aux membres de votre équipe d’ajouter leurs citations et de poser des questions.
Intégrez des modèles dans votre rédaction.

Pour de nombreux auteurs, regarder un curseur qui clignote sur un écran vide est l’une des choses les moins inspirantes au monde. C’est le meilleur moyen de souffrir du syndrome de la page blanche! Nous avons donc créé des modèles pour tous les types d’écrits que vous devez rédiger, de sorte que vous n’ayez jamais à partir de zéro!

La plupart des articles suivent une structure similaire, alors utilisez ces rubriques structurées à votre avantage : allez même jusqu’à déterminer la revue ciblée et utilisez les rubriques qu’on y retrouve pour structurer votre article. Si vous souhaitez créer des modèles, voici un modèle d’article qui a été élaboré par l’un de nos titulaires de bourse postdoctorale MERIT.

De manière générale, il existe quatre documents de base pour lesquels tous les scientifiques pourraient vouloir créer un modèle.

  1. Le modèle de protocole de recherche : Il vous aide à structurer votre plan initial de recherche et devrait contenir toutes les rubriques et tous les éléments dont votre comité d’éthique en recherche ou votre comité d’éthique indépendant aura besoin lorsqu’il examinera votre étude.
  2. Le modèle de manuscrit de recherche : le modèle d’article de recherche de base selon le format IMRAD peut être très utile à cet égard.
  3. Un modèle pour les articles non liés à la recherche (p. ex., les commentaires) : souvent, ces articles ne contiennent pas les rubriques standards, mais peuvent néanmoins avoir une certaine structure.
  4. Une lettre de présentation (avec toutes ses subtilités).
  5. Un modèle pour les articles d’origine.
  6. Un modèle pour le processus de révision avec tableau de révision.
  7. Vous pourriez aussi envisager d’élaborer un modèle de résumé visuel, qui permet de susciter un certain engouement autour de l’article que vous publiez. Vous pourriez alors créer un schéma à trois sections (un résumé visuel) qui aidera les gens à comprendre votre étude en un coup d’œil et à vouloir en savoir plus (voir le site Web suivant : https://www.surgeryredesign.com/resources ).

Puisque les revues ont souvent différentes exigences face aux articles qu’elles publient, il peut être prudent de disposer de plusieurs versions des modèles mentionnés ci-dessus : une version pour chaque revue à laquelle vous soumettez le plus souvent des articles!

Lisez plus pour mieux écrire.

Il existe plusieurs publications évaluées par des pairs qui proposent des conseils pour une rédaction efficace, comme cet article en libre accès de Gottlieb et coll. (2018) (9).

Comme le souligne la Dre Lara Varpio (scientifique MERIT adjointe) dans un balado sur la REPS avec la Dre Teresa Chan, la lecture est très importante pour vous aider à améliorer votre écriture. En lisant des articles de type similaire (ou de « genre » similaire) dans vos revues préférées, vous aurez une idée de ce que les rédacteurs en chef préfèrent. Nous vous suggérons d’établir le profil de plusieurs articles selon le TYPE d’article que vous souhaitez rédiger, puis d’utiliser celui que vous avez le plus aimé afin de l’analyser et de le reconstituer. Bonus : Si vous vous sentez capable de participer à des évaluations par les pairs et à la révision du travail d’autres personnes, vous améliorerez encore plus vos compétences en rédaction. Apprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas en révisant le travail des autres est bien plus facile que de subir les mauvaises critiques de votre propre travail!

 

 

Un ou plusieurs éléments interactifs ont été exclus de cette version du texte. Vous pouvez le consulter en ligne ici : https://ecampusontario.pressbooks.pub/hperprimer/?p=49#oembed-1

Principaux points à retenir

En résumé, si vous avez du mal à commencer à rédiger votre article, prenez le temps de faire ce qui suit :

  • Changez votre état d’esprit : Vous vous améliorerez, mais vous aurez toujours de la difficulté à le faire. Réfléchissez aux obstacles potentiels à la rédaction. Vous vous accrochez peut-être à de vieilles croyances et à de vieilles habitudes.
  • Créez de nouvelles habitudes : Tout comme vous avez créé des habitudes pour enseigner, diriger une réunion ou répondre à des courriels, prenez le temps de créer une habitude pour écrire. Les habitudes peuvent prendre du temps à s’enraciner, alors persévérez.
  • Créez une structure : Offrez-vous des occasions pour écrire, fixez-vous des échéances pour vous responsabiliser et adoptez de nouvelles attitudes pour vous motiver.

Conclusion de la vignette

Molly fixe un moment Samra, qui lui sourit et lui fait un signe pour la faire sortir de sa rêverie.

« La terre appelle Molly! », s’esclaffe Samra. « À quoi pensais-tu? »

« Oh… J’étais… Eh bien… Je pensais juste que peut-être… nous devrions écrire un article? » dit Molly, encore un peu ébranlée par cette rencontre.

« Oui, et bien, bonne nouvelle : j’ai fait 90 % du boulot! J’écris depuis le début! Ce chapitre sur la REPS m’a beaucoup aidée à me lancer. Je vais juste ajouter les points que tu viens de noter lors de notre conversation avec la Dre Letourneau… »

Références

  1. Macmillan CD, Moore AK, Cook RJ, et coll. Abstract-to-publication ratio for papers presented at scientific meetings: a quality marker for UK emergency medicine research. Emerg Med J. 2007;24(6):425–6.
  2. Kalkan A, Kose O, Bilir O, et coll. Publication rate of abstracts presented at the emergency medicine congresses held by the European Society for Emergency Medicine (EUSEM) in 2011 and 2012. Emerg Med J. 2015;32(9):728–32.
  3. Papp KK, Baker EA, Dyrbye LN, et coll. Analysis and publication rates of Clerkship Directors in Internal Medicine (CDIM) annual meeting abstracts 1995–2005. Teach Learn Med. 2011;23(4):342–6.
  4. Walsh CM, Fung M, Ginsburg S. Publication of results of abstracts presented at medical education conferences. JAMA. 2013;310(21):2307–9.
  5. Sawatsky AP, Beckman TJ, Edakkanambeth Varayil J, et coll. Association between study quality and publication rates of medical education abstracts presented at the Society of General Internal Medicine Annual Meeting. J Gen Intern Med. 2015;30(8):1172–7.
  6. International Committee of Medical Journal Editors (ICJME) Authorship Guidelines. Link ici : http://www.icmje.org/recommendations/browse/roles-and-responsibilities/defining-the-role-of-authors-and-contributors.html
  7. Lingard L. Joining a conversation: the problem/gap/hook heuristic. Perspectives on Medical education. oct. 2015t;4(5):252-3. https://doi.org/10.1007/s40037-015-0211-y
  8. Lingard L, Watling C. Problem/Gap/Hook Introductions. InStory, Not Study: 30 Brief Lessons to Inspire Health Researchers as Writers, 2021 (p  7-14). Springer, Cham.
  9. Gottlieb M, Dehon E, Jordan J, et coll. Getting Published in Medical Education: Overcoming Barriers to Scholarly Production. West J Emerg Med. 2018;19(1):1-6. doi : 10.5811/westjem.2017.11.35253

À propos des autrices

Teresa Chan est professeure agrégée au département de médecine au sein de la division de médecine d’urgence et occupe également un poste au département de l’enseignement et de l’innovation. Elle est également doyenne associée au Continuing Professional Development Office (CPD) et clinicienne scientifique du programme MERIT (McMaster Education Research, Innovation & Theory) de la faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster.

Sandra Monteiro est professeure agrégée au sein du département de médecine, division de l’enseignement et de l’innovation, faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster. Elle est également titulaire d’un poste au département des méthodes, des preuves et des répercussions de la recherche en santéde la faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster.

 

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