Détresse des apprenant(e)s pendant la simulation virtuelle
Comment les enseignant(e)s devraient-ils/elles traiter la détresse des apprenant(e)s pendant la simulation virtuelle?
- Préparez-vous aux imprévus. Sachez qui appeler pour obtenir de l’aide et comment. Même si un(e) seul(e) apprenant(e) est en crise, les autres membres du groupe devront être supervisé(e)s pour être en mesure de continuer la simulation.
- Prévoir un(e) facilitateur(-trice), membre de l’administration ou membre du personnel « en renfort » qui peut venir donner un coup de main si un(e) apprenant(e) a besoin d’aide. Les co-facilitateur(-trice)s peuvent intervenir pour surveiller le groupe, assurer la reconnaissance des malaises et gérer les apprenant(e)s frustré(e)s, fâché(e)s ou bouleversé(e)s (Willhaus et coll., 2014).
Dans le contexte d’une simulation virtuelle, il est peut-être difficile de reconnaître des signes non verbaux comme le langage corporel, les expressions faciales et le maintien du contact visuel. Si les apprenant(e)s deviennent bouleversé(e)s ou si une situation difficile émerge pendant le débreffage, les enseignant(e)s pourraient ne pas réagir efficacement, mettant ainsi à risque, sans le vouloir, la sécurité psychologique. Voilà pourquoi les enseignant(e)s doivent substituer la reconnaissance implicite par des explications verbales claires. Cela nécessitera plus d’efforts de leur part et plus de temps pour les apprenant(e)s afin de traiter l’information. Il faudra aussi davantage de temps pour clarifier les problèmes et gérer la discussion, mais dans l’ensemble, les enseignant(e)s doivent consentir plus d’efforts pour arriver à une cohésion du groupe en contexte de simulation virtuelle. Voir les Chapitres 1, 3 et 5 pour en savoir plus sur la sécurité psychologique. |
La recherche à l’avant-plan: Détresse des apprenant(e)s
Dans la planification de l’étape de mise en œuvre de la simulation virtuelle, il est important de songer à la façon dont la détresse d’un(e) apprenant(e) pendant la simulation sera gérée. L’article qui suit donne des suggestions pratiques sur ce sujet : Willhaus, J., Averette, M., Gates, M., Jackson, J. et Windnagel, S. (2014). « Proactive Policy Planning for Unexpected Student Distress During Simulation », Nurse Educator, vol. 39, no 5, p. 232–235.
Comment les enseignant(e)s peuvent-elles/ils gérer les apprenant(e)s qui « bloquent » dans une simulation virtuelle?
- Les enseignant(e)s doivent connaître le cas/scénario pour être en mesure de poser des questions ou d’orienter l’apprenant(e) vers la prochaine étape.
- Songez à présenter un « aidant » dans la situation, ou, lorsqu’il s’agit d’une simulation en soins de santé, une « infirmière » qui interviendra immédiatement dans la simulation pour donner un conseil crucial ou des renseignements supplémentaires.
- Si l’apprenant(e) omet une action critique pour la progression du scénario mais autrement anodine, l’enseignant(e) pourrait songer à faire avancer le cas manuellement.
Pour faciliter la communication entre les participant(e)s au cours, il est utile que la simulation choisie soit dotée d’une fonctionnalité de communication – comme une messagerie instantanée – intégrée à la plate-forme de simulation. C’est particulièrement vrai dans le cas des simulations en équipe. Autrement, l’enseignant(e) doit trouver un autre mode de communication facile à utiliser pour les apprenant(e)s en cours d’exercice; par exemple, par l’intermédiaire d’une fonctionnalité de la plate-forme de cours en ligne (comme la messagerie de Canvas).