Phillip Health partie A : Virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

Une nouvelle vie dans la métropole

  • À Toronto, Phillip trouve une communauté de personnes qui l’acceptent tel qu’il est
  • Période stimulante de découverte : alcool, drogue, multiples partenaires de sexe masculin
  • Consommation de drogues injectables
  • Aucun contact avec sa famille

Phillip Comes Down with the ‘Flu’

  • À 29 ans, Phillip attrape ce qui semble être une vilaine grippe
  • Les symptômes s’estompent après quelques semaines
  • Les amis proches de Phillip se préoccupent de sa perte de poids et lui suggèrent de faire un test de dépistage du VIH

Une vilaine grippe ou des symptômes d’une infection plus grave?

  • Fièvre
  • Frissons
  • Éruptions cutanées
  • Sueurs nocturnes
  • Courbatures
  • Mal de gorge
  • Fatigue
  • Enflure des ganglions lymphatiques
  • Ulcères buccaux

10 années s’écoulent

  • Phillip commence à ressentir des malaises
  • Il a perdu du poids et se sent épuisé
  • Phillip remarque des taches sur son visage et à l’intérieur de sa bouche
  • Il se rend à la clinique pour consulter un médecin
  • Le médecin lui fait passer des tests pour confirmer ses soupçons d’infection au VIH/sida

Qu’est-ce que le VIH?

  • Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) s’attaque au système immunitaire.
  • En l’absence de traitement, le VIH peut conduire au syndrome d’immunodéficience acquise (sida).
  • Il n’existe actuellement aucun traitement efficace. Le VIH ne se guérit pas.
  • Avec des soins médicaux appropriés, le VIH peut être contrôlé.
  • Les personnes atteintes du VIH qui reçoivent un traitement efficace peuvent vivre longtemps et en bonne santé et protéger leurs partenaires.

Origines du VIH

  • L’infection par le VIH chez l’humain provient d’une espèce de chimpanzé d’Afrique centrale.
  • Des études montrent que le VIH aurait pu être transmis du chimpanzé à l’humain dès la fin des années 1800.
  • Au fil des décennies, le VIH s’est propagé en Afrique, puis dans d’autres régions du monde. Le virus est présent aux États-Unis depuis au moins le milieu ou la fin des années 1970.
  • Le virus de l’immunodéficience simienne a probablement été transmis aux humains qui chassaient ces chimpanzés pour leur viande et qui sont entrés en contact avec du sang infecté.

Dépistage du VIH : sang et salive

Antigènes/anticorps

  • Ces tests consistent habituellement à prélever du sang dans une veine. Les antigènes du VIH sont généralement détectables et permettent d’obtenir un résultat positif dans les semaines suivant l’exposition au virus.
  • Le système immunitaire produit des anticorps lorsqu’il est exposé au VIH. Il faut quelques semaines ou des mois avant que les anticorps deviennent détectables. Les tests combinés antigènes/anticorps peuvent donner un résultat positif de 2 à 6 semaines après l’exposition au VIH.

Anticorps

  • Ces tests relèvent la présence d’anticorps du VIH dans le sang ou la salive. La plupart des tests de dépistage rapide du VIH, dont ceux à faire soi-même à la maison, sont de ce type. Il faut de 3 à 12 semaines après l’exposition pour obtenir un résultat positif.

Acides nucléiques

  • Ces tests sanguins indiquent la présence du virus dans le sang (charge virale). Ce sont les tests qui donnent un résultat positif le plus rapidement après l’exposition au VIH. Ces tests sont utilisés auprès de personnes qui auraient pu être exposées au VIH au cours des semaines précédentes.

Autres tests à envisager :

  • Tuberculose
  • Hépatite B ou hépatite C
  • Infections transmises sexuellement
  • Lésions hépatiques ou rénales
  • Infection des voies urinaires
  • Cancer du col de l’utérus ou de l’anus
  • Cytomégalovirus
  • Toxoplasmose

Dépistage du VIH : ELISA et transfert de protéines

ELISA – essai immunoenzymatique

  • L’un des tests les plus courants
  • Détection d’anticorps
  • Risque de faux positif

Transfert de protéines (ou buvardage de Western)

  • Important pour confirmer un test ELISA positif
L'image illustre les différentes procédures utilisées pour tester le VIH.
CC-BY-SA-4.0 L’image illustre les différentes procédures utilisées pour tester le VIH.

Dépistage du VIH : Réaction en chaîne par polymérase (PCR)

  • Le test PCR détecte la charge virale.
  • L’ARN du VIH doit être quantifié avant de commencer le traitement et surveillé en continu toutes les quelques semaines.
  • CHARGE VIRALE PLUS FAIBLE = MEILLEUR RÉSULTAT CLINIQUE
  • Les résultats d’un test PCR sont donnés selon une courbe standard et un diagramme d’amplification.
  • Des tubes vacutainer pour plasma ou avec EDTA sont utilisés.
  • Le prélèvement doit être centrifugé et conservé correctement pour éviter la dégradation de l’ARN.
  • Des précautions doivent être prises pour éviter la contamination.

Initialement, les symptômes de Phillip semblent non spécifiques

  • La réplication active du virus ne dure que quelques semaines, car l’organisme commence ensuite à produire des anticorps.
  • Les infections opportunistes deviennent un problème en l’absence de traitement adéquat.
  • Le compte de CD4 se stabilise quelque peu pendant que le virus est en latence. Ce taux est supérieur à 500 chez une personne en bonne santé.

La médecin spécialiste en traitement du VIH commande des tests plus approfondis

Les tests suivants sont utilisés pour déterminer le stade du VIH et les meilleures options de traitement.

Compte de lymphocytes T CD4

Les lymphocytes T CD4 sont des globules blancs ciblés et détruits par le VIH. Le VIH passe au stade du sida lorsque le compte passe sous les 200, même si la personne demeure asymptomatique.

Charge virale (VIH/ARN)

Ce test mesure la quantité de virus dans le sang. L’objectif est une charge virale indétectable après le début du traitement. Lorsque la charge virale est indétectable, le risque d’infection opportuniste ou d’autres complications diminue considérablement.

Résistance aux médicaments

Certaines souches du VIH sont résistantes aux médicaments. Ce test aide les médecins à déterminer si la souche dont une personne est atteinte est pharmacorésistante. Cela permet d’orienter les décisions de traitement.

Stades du VIH

Stade 1 : Infection aiguë

  • Le VIH se trouve en forte proportion dans le sang. La personne est hautement contagieuse.
  • Certaines personnes présentent des symptômes analogues à ceux de la grippe. Il s’agit de la réponse naturelle du corps à l’infection.
  • Dans d’autres cas, la personne ne ressent aucun symptôme ou éprouve des symptômes légers.
  • Les personnes qui ont des symptômes semblables à ceux de la grippe et qui croient avoir été exposées au VIH devraient consulter un médecin et subir un test de dépistage de l’infection aiguë.
  • Seuls les tests de type antigènes/anticorps ou les tests d’acides nucléiques peuvent servir à diagnostiquer une infection aiguë.

Stade 2 : Infection chronique

  • Il s’agit du stade de latence clinique ou d’infection asymptomatique.
  • Le VIH demeure actif, mais sa réplication est très lente.
  • La personne est asymptomatique ou a des symptômes légers.
  • Chez une personne qui ne prend pas de médicaments, ce stade peut durer une dizaine d’années, mais progresse parfois plus rapidement.
  • Le VIH peut être transmis par la personne infectée.
  • À la fin de ce stade, le taux de VIH dans le sang (ou charge virale) augmente et le compte de cellules CD4 diminue. Des symptômes se manifestent et vont en augmentant. La maladie progresse au stade 3.
  • Les médicaments permettent à certaines personnes de ne jamais passer au stade 3 de la maladie.

Stade 3 : Syndrome d’immunodéficience acquise (sida)

  • Ce stade est le plus grave et le plus avancé.
  • Le système immunitaire est gravement compromis. L’organisme est touché par un nombre croissant de maladies graves, connues sous le nom d’infections opportunistes.
  • Le diagnostic de sida est posé lorsque le compte de lymphocytes CD4 descend sous le seuil des 200/mm3 ou si la personne est atteinte de certaines infections opportunistes.
  • Les personnes atteintes du sida ont généralement une charge virale élevée et sont hautement contagieuses.
  • En l’absence de traitement, l’espérance de vie est d’environ 3 ans.

Symptômes du sida

  • Perte de poids rapide
  • Fièvre récurrente ou sueurs nocturnes abondantes
  • Fatigue extrême et inexpliquée
  • Enflure prolongée des ganglions lymphatiques des aisselles, de l’aine ou du cou
  • Diarrhée qui dure plus d’une semaine
  • Plaies de la bouche, de l’anus ou des organes génitaux
  • Pneumonie
  • Taches rouges, brunes, roses ou violacées sur ou sous la peau ou à l’intérieur de la bouche, du nez ou des paupières
  • Perte de mémoire, dépression et autres troubles neurologiques
L'image illustre les effets du SIDA sur le cerveau, les yeux, les poumons, la peau et le système gastro-intestinal.
CC BY NC L’image illustre les effets du SIDA sur le cerveau, les yeux, les poumons, la peau et le système gastro-intestinal.

Facteurs de risque pour l’infection au VIH

Augmentation du risque

Charge virale élevée

  • La charge virale est la quantité de VIH dans le sang. Les personnes séropositives pour le VIH devraient faire vérifier leur charge virale au moins deux fois par an.
  • L’objectif du traitement est de réduire la charge virale.
  • Plus la charge virale est élevée, plus la transmission du VIH est probable.
  • Au début de l’infection par le VIH (stade 1), la charge virale est très élevée.
  • Les médicaments contre le VIH sont la solution la plus efficace pour réduire la charge virale.
  • L’utilisation d’un préservatif (condom) lors de toutes les relations sexuelles peut prévenir la transmission du virus.
  • Le partenaire négatif peut prendre une prophylaxie quotidienne avant l’exposition au virus.

Infections transmissibles sexuellement

  • Les infections transmissibles sexuellement se transmettent d’une personne à l’autre par contact avec les sécrétions génitales ou par contact peau-peau.
  • Le VIH entre dans cette catégorie s’il est transmis par voie sexuelle.
  • Les personnes sexuellement actives devraient subir régulièrement un dépistage pour les infections transmissibles sexuellement.
  • Le port d’un préservatif (condom) est essentiel.
  • Les vaccins contre l’hépatite A ou B ou le virus du papillome humain sont efficaces.

Partenaires sexuels

  • Le risque est présent lorsque l’un des partenaires est séropositif pour le VIH et l’autre ne l’est pas.
  • Le risque augmente avec l’augmentation du nombre de partenaires sexuels.
  • Les écarts de pouvoir dans les relations rendent plus difficile l’adoption de pratiques sexuelles sûres.
  • Certains comportements sexuels sont moins risqués.
  • Il est essentiel d’utiliser un préservatif (condom) lors de chacune des relations sexuelles.
  • Les partenaires devraient subir régulièrement un dépistage pour le VIH et les infections transmissibles sexuellement.

Partage d’aiguilles ou de seringues lors de la consommation de drogues injectables 

  • Le risque est élevé lors du partage d’une aiguille ou d’une seringue pour s’injecter de la drogue, des médicaments, pour des tatouages ou des perçages.
  • Il ne faut jamais partager des aiguilles, des seringues ou d’autre matériel d’injection.

Consommation d’alcool et toxicomanie

  • Les personnes en état d’ébriété ou sous l’emprise de la drogue sont plus portées à prendre des décisions qui les mettent en danger.
  • Des thérapies et d’autres méthodes peuvent favoriser la sobriété et la désintoxication.

Diminution du risque

  • Abstinence
  • Activités sexuelles à risque moindre
  • Médicaments pour la prévention de l’infection au VIH ou son traitement
  • Circoncision masculine
  • Utilisation d’un préservatif
  • Limitation du nombre de partenaires sexuels
  • Communication et consentement entre partenaires

Lesquels de ces facteurs de risque sont présents chez Phillip?

Approche de traitement du VIH chez Phillip

De nombreux médicaments permettent de contrôler le VIH et de prévenir les complications. Ces médicaments sont appelés traitements antirétroviraux.

Phillip prend trois médicaments antirétroviraux : deux d’entre eux sont dans la même classe et le troisième est dans une autre classe.

L’objectif demeure de réduire la présence du virus dans le sang.

Différence dans la quantité de médicaments nécessaires pour lutter contre le VIH dans les années 1990 par rapport à aujourd’hui.
CC-BY-2.0 Différence dans la quantité de médicaments nécessaires pour lutter contre le VIH dans les années 1990 par rapport à aujourd’hui.

Classes de médicaments contre le VIH

Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse

  • Inhibent une protéine dont le VIH a besoin pour fabriquer des copies de lui-même

Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse

  • Versions défectueuses des éléments constitutifs dont le VIH a besoin pour produire des copies de lui-même

Inhibiteurs de la protéase

  • Inactivent la protéase du VIH, une autre protéine dont le VIH a besoin pour produire des copies de lui-même

Inhibiteurs de l’intégrase

  • Désactivent une protéine appelée intégrase, que le VIH utilise pour insérer son matériel génétique dans les lymphocytes T CD4

Inhibiteurs de l’entrée ou de la fusion

  • Bloquent l’entrée du VIH dans les lymphocytes T CD4

Schéma des quatre classes de médicaments antirétroviraux pour le traitement du VIH

Le diagramme illustre comment une seule cellule est infectée par le VIH.
CC-BY-SA-3.0 Le diagramme illustre comment une seule cellule est infectée par le VIH.

Un diagnostic difficile à accepter

Phillip éprouve de plus en plus d’anxiété sociale et de dépression en raison de son diagnostic. Il ne trouve pas de soutien auprès de sa famille, mais est déterminé à suivre le traitement prescrit par les médecins.

Comportements sexuels à risque chez les personnes LGBTQ+

  • Relations sexuelles dès l’adolescence
  • Partenaires sexuels plus âgés
  • Adoption de méthodes de protection contre le VIH seulement après les premières relations sexuelles
  • Nombre élevé de partenaires et d’expériences au cours de la vie
  • Rapports sexuels en échange d’argent ou de biens
  • Partenaire à risque pour le VIH
  • Relations sexuelles non protégées au cours des 3 mois précédents

Facteurs de risque pour la santé mentale des personnes LGBTQ+

Harcèlement et discrimination dans le milieu de l’éducation

  • Les trois quarts des élèves LGBTQ+ déclarent avoir été harcelés à l’école. Pire encore, 35 % d’entre eux ont subi une agression physique et 12 % d’entre eux ont été victimes de violence sexuelle à l’école.
  • Le harcèlement et les agressions, en particulier lorsqu’ils se produisent dans un cadre qui devrait être sûr et accueillant, peuvent avoir de graves répercussions sur la santé mentale, dont la peur, l’anxiété, la dépression et le syndrome de stress post-traumatique.

Discrimination institutionnelle

  • Les membres de groupes LGBTQ+ subissent une discrimination institutionnelle, notamment sur le lieu de travail et dans les lieux de culte.
  • Les personnes LGBTQ+ se voient fréquemment refuser une promotion professionnelle ou une rémunération égale à celle de leurs collègues hétérosexuels ou cisgenres. Le taux de chômage des personnes LGBTQ+ est deux fois plus élevé que celui de la population générale.

Iniquités dans les soins de santé

  • La vie des personnes LGBTQ+ est mise en danger lorsque des soins médicalement nécessaires leur sont refusés ou sont retardés. Les patients transgenres peuvent avoir besoin d’interventions médicales comme l’hormonothérapie ou une chirurgie.

Autres obstacles communs

  • Discrimination, assurances inadéquates, manque de sensibilité du personnel des soins de santé, obstacles socio-économiques (faibles revenus, absence de moyen de transport, logement inadéquat)

Rejet familial

  • Le rejet familial est une cause majeure de problèmes psychiatriques plus tard dans la vie.
  • Les personnes rejetées risquent d’être déprimées, d’avoir une faible estime de soi et de se tourner vers l’alcool, la cigarette ou la drogue.

Traumatismes

  • Les agressions physiques et le harcèlement sont chose courante pour les personnes LGBTQ+.
  • Les traumatismes passés aggravent les traumatismes actuels et exacerbent l’anxiété quant à la sécurité future, en particulier dans un climat politique hostile.

Microtraumatismes/microagressions

  • Les personnes LGBTQ+ sont confrontées à de très nombreuses manifestations brèves et subtiles d’hostilité ou de discrimination.
  • Ces microagressions, semblables à celles que subissent les membres de minorités raciales ou ethniques ou d’autres groupes marginalisés, nuisent à la santé mentale et physique.
  • L’effet cumulatif des microtraumatismes ne permet pas nécessairement d’en arriver à un diagnostic de trouble de stress post-traumatique. Cela dit, les personnes LGBTQ+ risquent d’être en proie à une phobie intériorisée, à une sensibilité au rejet, à une marginalisation et à de la discrimination, dans leur vie personnelle et dans le cadre des soins de santé.

License

Icon for the Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License

Études De Cas Polyvalentes En Sciences De La Santé Copyright © 2024 by Laura Banks; Elita Partosoedarso; Manon Lemonde; Robert Balogh; Adam Cole; Mika Nonoyama; Otto Sanchez; Sarah West; Sarah Stokes; Syed Qadri; Robin Kay; Mary Chiu; and Lynn Zhu is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License, except where otherwise noted.

Share This Book