La santé de Nancy, partie D : Fécondation in vitro

Au début de la trentaine, Nancy et son conjoint Paul essaient de concevoir un enfant pendant trois ans, mais sans succès. La spécialiste en fertilité recommande la fécondation in vitro, la technologie de reproduction assistée la plus efficace.

La probabilité de concevoir un enfant de cette façon varie en fonction de nombreux facteurs. La fécondation in vitro est un processus long, coûteux et physiquement invasif.

Tests d’infertilité

Général

  • Tests sanguins (hormones)
  • Dépistage des infections transmises sexuellement

Hommes

  • Analyse du sperme
  • Tests génétiques

Femmes

  • Ultrasons et radiographies du bassin
  • Sonohystérographie (fibromes utérins, endométriose, etc.)

Fécondation In Vitro

  • Des ovules sont prélevés à même les follicules matures d’un ovaire.
  • Un ovule est fécondé par l’injection d’un spermatozoïde ou dans une boîte de Petri.
  • L’ovule fécondé (embryon) est transféré dans l’utérus.

Pourquoi opter pour la fécondation in vitro?

Système reproducteur de la femme

  • Lésion ou obstruction des trompes de Fallope
  • Trouble d’ovulation
  • Endométriose
  • Fibromes utérins
  • Stérilisation ou ablation tubaire antérieure

Autres raisons

  • Altération de la production de spermatozoïdes ou de leur fonction
  • Infertilité inexpliquée
  • Trouble génétique
  • Préservation de la fertilité (en cas de cancer ou d’un autre problème de santé)

Lesquelles de ces raisons s’appliquent à Nancy?

Risques

Naissances multiples. La fécondation in vitro augmente le risque de naissances multiples si plus d’un embryon est implanté. Une grossesse multiple comporte un risque plus élevé d’accouchement prématuré et de faible poids à la naissance.

Accouchement prématuré et faible poids à la naissance. Les recherches indiquent que la fécondation in vitro augmente légèrement le risque que le bébé naisse prématurément ou avec un faible poids.

Syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Les médicaments injectables qui provoquent l’ovulation, comme la gonadotrophine chorionique humaine, risquent d’entraîner un syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Les ovaires deviennent enflés et douloureux. Les symptômes durent environ une semaine et comprennent de légères douleurs abdominales, des ballonnements, des nausées, des vomissements et de la diarrhée. Les symptômes peuvent se prolonger pendant plusieurs semaines en cas de grossesse. Les cas graves sont rares. Ils entraînent notamment une prise de poids rapide et un essoufflement.

Avortement spontané. Le taux de fausses couches à la suite d’une fécondation in vitro avec des embryons frais est similaire à celui pour les embryons conçus naturellement (environ 15 à 25 %). Ce taux augmente avec l’âge maternel.

Complications lors du prélèvement des ovules. L’utilisation d’une aiguille d’aspiration peut provoquer des saignements, des infections ou des lésions de l’intestin, de la vessie ou des vaisseaux sanguins. Des risques sont également associés à la sédation et à l’anesthésie générale, le cas échéant.

Grossesse extra-utérine. Environ 2 à 5 % des grossesses par fécondation in vitro sont extra-utérines. L’ovule fécondé s’implante en dehors de l’utérus, généralement dans une trompe de Fallope. L’ovule ne peut pas survivre en dehors de l’utérus et il est impossible de poursuivre la grossesse.

Anomalies congénitales. L’âge de la mère est le principal facteur de risque, peu importe la façon dont l’enfant est conçu. Des recherches supplémentaires pourraient jeter un meilleur éclairage sur les écarts possibles entre la fécondation naturelle et la fécondation in vitro.

Cancer. Des études menées il y a plusieurs années suggéraient un lien entre certains médicaments utilisés pour stimuler la croissance des ovules et un risque d’être atteinte d’un type précis de tumeur ovarienne. Toutefois, ces hypothèses ont été invalidées par des études plus récentes. La fécondation in vitro n’entraîne vraisemblablement pas une augmentation notable du risque de cancer du sein, de l’endomètre, du col de l’utérus ou de l’ovaire.

Stress. La fécondation in vitro est éprouvante sur les plans financier, physique et émotionnel. Le soutien des conseillers, de la famille et des amis est précieux pour traverser les hauts et les bas du traitement de l’infertilité.

Préparation pour la fécondation in vitro

Évaluation de la réserve ovarienne. Le médecin peut déterminer le nombre d’ovules et leur qualité en fonction de la concentration d’hormone folliculo-stimulante, d’œstradiol (œstrogène) et d’hormone antimüllérienne dans le sang pendant les premiers jours du cycle menstruel. Les résultats du test, souvent utilisés conjointement avec une échographie des ovaires, peuvent aider à prédire comment les ovaires réagiront aux médicaments contre la stérilité.

Analyse du sperme. Le médecin effectue une analyse du sperme peu avant le premier cycle de fécondation in vitro, si cela n’a pas déjà été fait lors de l’évaluation initiale.

Dépistage des maladies infectieuses. Le dépistage vise un éventail de maladies, dont le VIH.

Transfert d’embryons simulé. Certains médecins effectuent un transfert simulé pour déterminer la profondeur de la cavité utérine et choisir la technique la mieux adaptée.

Examen de l’utérus. Le médecin examine la paroi interne de l’utérus avant la fécondation in vitro. Lors d’une hystéroéchographie, un liquide est injecté dans l’utérus par le col de l’utérus et une échographie fournit des images de la cavité utérine. Dans le cas d’une hystéroscopie, un appareil fin, souple et muni d’une lumière (hystéroscope) est inséré dans l’utérus par le vagin et le col de l’utérus.

Questions à envisager :

  • Combien d’embryons seront transférés?
  • Que fera-t-on des embryons supplémentaires?
  • Quelle sera l’approche en cas de grossesse multiple?
  • Quelles pourraient être les complications liées à l’utilisation d’ovules, de sperme ou d’embryons de donneurs ou d’une porteuse gestationnelle?

Préparation de la fécondation in vitro

Induction de l’ovulation

  • Au début d’un cycle de fécondation in vitro, des hormones synthétiques sont administrées pour stimuler les ovaires afin qu’ils produisent plusieurs ovules, au lieu d’un seul.
  • Il faut plusieurs ovules, car certains ne sont pas fécondés ou ne se développent pas normalement après la fécondation.

Different medications that may be needed:

Stimulation ovarienne. Des médicaments injectables contiennent une hormone folliculo-stimulante, une hormone lutéinisante ou une combinaison des deux. Ces médicaments stimulent le développement de plus d’un ovule à la fois.

Maturation des ovocytes. Lorsque les follicules sont prêts pour le prélèvement, généralement après 8 à 14 jours, de la gonadotrophine chorionique humaine ou d’autres médicaments favorisent la maturation des ovocytes.

Prévention de l’ovulation prématurée. Ces médicaments empêchent le corps de libérer les ovules en développement trop tôt.

Préparation de la muqueuse utérine. Le jour du prélèvement des ovules ou au moment du transfert d’embryons, le médecin peut recommander des suppléments de progestérone pour rendre la muqueuse utérine plus réceptive à l’implantation.

  • Trois jours après la fécondation, un embryon au développement normal comprend environ 6 à 10 cellules.
  • Au cinquième ou au sixième jour, l’ovule fécondé devient un blastocyste, une boule de cellules qui se divisent rapidement.
  • Le groupe de cellules intérieur deviendra l’embryon.
  • Le groupe de cellules extérieur deviendra les cellules qui nourrissent et protègent l’embryon.
Affiche un graphique en niveaux de gris avec différents niveaux de fécondation, l'axe des x montre les jours après la fécondation et l'axe des y montre les niveaux de méthylation.
CC-BY-SA-4.0 Affiche un graphique en niveaux de gris avec différents niveaux de fécondation, l’axe des x montre les jours après la fécondation et l’axe des y montre les niveaux de méthylation.

Après la procédure

Après le transfert d’embryons, Nancy peut reprendre ses activités quotidiennes.

Cependant, ses ovaires pourraient encore être enflés. Nancy doit éviter les activités vigoureuses, qui pourraient provoquer un malaise.

En cas de douleur modérée ou sévère après le transfert d’embryons, il est important de contacter le médecin. Les complications possibles comprennent une infection, la torsion d’un ovaire et un syndrome d’hyperstimulation ovarienne grave.

Effets secondaires typiques :

  • Écoulement léger de liquide clair ou taché de sang après la procédure; cela peut être causé par le frottis du col de l’utérus avant le transfert d’embryons.
  • Sensibilité des seins causée par le niveau élevé d’œstrogène
  • Ballonnements légers
  • Crampes légères
  • Constipation

*Un test sanguin 12 à 14 jours après le transfert d’embryons permettra de déterminer si la femme est enceinte.

Une conception improbable

Les spécialistes indiquent que les problèmes de fertilité sont sans doute liés aux antécédents de Nancy, à sa pratique excessive de l’activité physique, à ses problèmes d’alimentation et au fort stress qu’elle éprouve. Son état de santé et sa malnutrition ne lui permettent tout simplement pas de concevoir un enfant.

Le médecin recommande à Nancy de modifier ses habitudes alimentaires.

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Études De Cas Polyvalentes En Sciences De La Santé Copyright © 2024 by Laura Banks; Elita Partosoedarso; Manon Lemonde; Robert Balogh; Adam Cole; Mika Nonoyama; Otto Sanchez; Sarah West; Sarah Stokes; Syed Qadri; Robin Kay; Mary Chiu; and Lynn Zhu is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License, except where otherwise noted.

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