Marie Health, partie B : Ostéoporose (OP)

Les symptômes sont généralement absents aux premiers stades de l’ostéoporose

Marie croyait…

  • que les douleurs au dos faisaient partie du vieillissement
  • qu’il était normal de sembler plus courte qu’auparavant et d’avoir le dos légèrement voûté

Ostéoporose en bref

De quoi s’agit-il?

  • Les os sont affaiblis et fragilisés
  • Une chute ou un stress même léger peuvent provoquer une fracture

Caractéristiques

  • Elle touche le plus souvent la hanche, le poignet ou la colonne vertébrale
  • Les os se dégradent
  • La perte est plus rapide que la création de nouveaux tissus osseux

Disparité

  • Des hommes et des femmes de toutes les races sont atteints d’ostéoporose
  • Les femmes blanches et asiatiques sont plus à risque (surtout après la ménopause

Causes de l’ostéoporose

  • Dès le début de la vingtaine, la formation de nouveaux os ralentit
  • La masse osseuse atteinte pendant la jeunesse est un facteur important
  • La masse osseuse maximale est atteinte vers les 30 ans
  • La masse osseuse maximale est héréditaire et varie aussi en fonction du groupe ethnique

Ossification

Le diagramme illustre les phases de la façon dont l’ossification endochondrale se produit dans les os.
CC-BY-3.0 Le diagramme illustre les phases de la façon dont l’ossification endochondrale se produit dans les os.

Ossification primaire

  • Les cellules mésenchymateuses se regroupent en grappes et les centres d’ossification se forment.
  • L’ostéoïde sécrété piège les ostéoblastes, qui deviennent ensuite des ostéocytes.
  • La matrice trabéculaire et le périoste se forment.
  • L’os compact se développe superficiellement à l’os trabéculaire, et les vaisseaux sanguins se condensent en moelle rouge.

Ossification secondaire

  • Les cellules mésenchymateuses se différencient en chondrocytes.
  • Le modèle cartilagineux du futur squelette osseux et le périchondre se forment.
  • Les capillaires pénètrent dans le cartilage. Le périchondre se transforme en périoste. Le collier périosté se développe. Le centre d’ossification primaire se développe.
  • Le cartilage et les chondrocytes continuent à se développer aux extrémités de l’os.
  • Les centres d’ossification secondaires se développent.
  • Le cartilage demeure à la plaque épiphysaire (de croissance) et à la surface de l’articulation sous forme de cartilage articulaire.

Facteurs de risque

Risques modifiables Risques non modifiables
Consommation d’alcool Âge
Tabagisme Ethnicité
Faible indice de masse corporelle (IMC) Sexe féminin
Mauvaise nutrition Antécédents familiaux de fractures
Trouble alimentaire Fractures précédentes
Inactivité physique Ménopause/hystérectomie
Faible apport en calcium Statut hormonal
Carence en vitamine D Thérapie glucocorticoïde à long terme
Chutes fréquentes Hypogonadisme primaire/secondaire chez l’homme

Lesquels de ces facteurs de risque sont présents chez Marie?

Tests diagnostiques pour l’ostéoporose

Les tests de laboratoire servent à détecter ou à exclure les causes courantes de l’ostéoporose afin de les traiter, au besoin.

Densitométrie osseuse

Calcium

  • Test de l’hormone parathyroïdienne (parathormone) si le calcium sérique est anormal (sert à déterminer la cause des résultats anormaux)

Vitamine D

  • Créatinine sérique et taux de filtration glomérulaire estimé
  • Détection de l’insuffisance rénale, qui peut nuire à la santé des os

C-télopeptide sérique

  • Mesure de la présence de cellules osseuses dégradées dans la circulation

Prévention de l’ostéoporose

Alimentation

  • Nutrition adéquate
  • Poids sain
  • Calcium
  • Vitamine D

Mode de vie

  • Activité physique
  • Réduction de la consommation d’alcool
  • Cessation du tabagisme

Conséquences d’une chute

Depuis sa chute, Marie ressent une douleur intense à la hanche et à l’aine. Elle ne porte pas de poids du côté affecté et présente des ecchymoses et de l’enflure dans la région de la hanche.

Sa jambe est plus courte du côté affecté et il y a une rotation extérieure de la jambe de ce côté.

Intervention chirurgicale

Le type d’intervention dépend du lieu de la fracture, de sa gravité, du déplacement de l’os, de l’âge de la personne et de ses conditions médicales sous-jacentes.

Options :

  • Insertion de vis
  • Remplacement total de la hanche
  • Remplacement partiel de la hanche

Dans le cas de Marie, le remplacement total de la hanche est indiqué.

Le diagramme montre comment une hanche prothétique est alignée avec le squelette humain.
CC-BY-SA-4.0 Le diagramme montre comment une hanche prothétique est alignée avec le squelette humain.

Réadaptation

Les infirmières veulent que Marie sorte du lit et marche dès le lendemain de l’intervention. La physiothérapie sera d’abord axée sur l’amplitude des mouvements le renforcement musculaire.

On lui recommande un programme d’exercices à domicile et des rendez-vous de suivi en physiothérapie. Les accessoires fonctionnels suivants permettront de prévenir une autre chute : déambulateur, canne, barres de sécurité dans la baignoire, siège de toilette surélevé.

Marie doit prendre des précautions pour éviter une luxation (dislocation)

Approche postérieure

  • Ne pas se pencher au-delà de 90 degrés à la taille
  • Ne pas croiser les jambes
  • Ne pas faire de rotation interne de la jambe où l’intervention a été pratiquée

Approche antérieure

  • Ne pas faire de pas en arrière avec la jambe où l’intervention a été pratiquée
  • Ne pas faire de rotation externe de la jambe où l’intervention a été pratiquée

Prévention des chutes et des blessures

  • Les chutes entraînent des conséquences graves pour les personnes âgées et ont un coût élevé.
  • Les chutes sont la principale cause d’accidents mortels et d’accidents non mortels chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
  • Les facteurs de risque importants sont les suivants : antécédents de chutes, déficience visuelle, polypharmacie, prise de médicaments psychotropes, hypotension posturale, risques environnementaux, faiblesse physique, manque d’équilibre et démarche altérée. La plupart de ces facteurs sont modifiables.
  • Pour prévenir d’autres chutes, les membres de l’équipe de soins, comme les travailleuses sociales, les infirmières, les médecins, les inhalothérapeutes et les physiothérapeutes, travaillent ensemble pour stabiliser le patient avant sa sortie de l’hôpital. Un plan est établi pour réduire les risques de chute et d’une autre hospitalisation.

Pensée critique et mise en application

Quelles précautions l’infirmière et la physiothérapeute pourraient-elles mettre en place pour prévenir les chutes à domicile et accroître la mobilité de Marie après son remplacement complet de la hanche?

Les personnes âgées ont généralement une densité osseuse réduite et peuvent être atteintes de troubles comme la kyphose (courbure de la colonne vertébrale) qui les rendent susceptibles de subir des fractures en raison d’une mauvaise réabsorption des minéraux et des vitamines altérant la fonction et la densité osseuses. Par conséquent, la prévention des chutes comprend l’utilisation d’accessoires d’aide à la mobilité (canne, déambulateur, fauteuil roulant, etc.).

Modifications

Nancy réaménage sa maison pour y accueillir Marie:

  • Retirer les tapis et les carpettes, y compris des salles de bain. On peut également les fixer au sol pour que les bords ne créent pas de risque de chute.
  • Enlever les objets encombrants des pièces, des entrées et des couloirs.
  • Améliorer l’éclairage dans toute la maison.
  • Dans bien des cas, les modifications peuvent être effectuées par la personne âgée, ses aidants, des membres de la famille ou des amis. Les modifications plus complexes, comme l’installation d’une rampe à l’entrée, peuvent nécessiter un professionnel.
  • Les travailleurs sociaux peuvent aider à obtenir une aide financière pour l’achat d’équipement médical durable et les modifications du domicile.
  • Disposer les meubles de manière à laisser suffisamment d’espace pour que la personne âgée pratique ses exercices.
  • Éliminer les obstacles environnementaux en surélevant le siège de toilette, en encourageant la personne âgée à utiliser un déambulateur ou un support de marche à roulettes et en installant des barres d’appui.
  • Prévoir des bordures contrastantes le long des marches et des rampes.
  • Utiliser des chaises et des canapés suffisamment hauts et stables pour faciliter l’assise et le lever.
  • Inverser les charnières des portes pour donner plus d’espace dans les entrées étroites, ou installer des portes coulissantes.
  • Enlever ou fixer les pavés dans les allées extérieures.
  • Placer les articles fréquemment utilisés sur les comptoirs et les étagères basses pour en faciliter l’accès. Ainsi, la personne âgée n’aura pas à étirer le bras trop loin.
  • Améliorer l’éclairage dans toute la maison.
  • Dans bien des cas, les modifications peuvent être effectuées par la personne âgée, ses aidants, des membres de la famille ou des amis. Les modifications plus complexes, comme l’installation d’une rampe à l’entrée, peuvent nécessiter un professionnel.
  • Les travailleurs sociaux peuvent aider à obtenir une aide financière pour l’achat d’équipement médical durable et les modifications du domicile.
  • Disposer les meubles de manière à laisser suffisamment d’espace pour que la personne âgée pratique ses exercices.
  • Éliminer les obstacles environnementaux en surélevant le siège de toilette, en encourageant la personne âgée à utiliser un déambulateur ou un support de marche à roulettes et en installant des barres d’appui.
  • Prévoir des bordures contrastantes le long des marches et des rampes.
  • Utiliser des chaises et des canapés suffisamment hauts et stables pour faciliter l’assise et le lever.
  • Inverser les charnières des portes pour donner plus d’espace dans les entrées étroites, ou installer des portes coulissantes.
  • Enlever ou fixer les pavés dans les allées extérieures.
  • Placer les articles fréquemment utilisés sur les comptoirs et les étagères basses pour en faciliter l’accès. Ainsi, la personne âgée n’aura pas à étirer le bras trop loin.

Évaluation de l’état mental

Il s’agit d’une évaluation structurée du fonctionnement comportemental et cognitif de la personne. Cette composante essentielle des soins infirmiers permet d’évaluer l’état de santé mentale.

L’évaluation comprend quatre volets.

Apparence

  • Posture droite/détendue
  • Mouvements coordonnés et intentionnels
  • Tenue vestimentaire appropriée selon le contexte, l’âge, la saison et le sexe de la personne
  • Soins personnels et hygiène (il est important de faire la distinction entre le statut socio-économique de la personne et son état de santé mentale)

Comportement

  • Conscience (éveil et vigilance)
  • Expressions faciales correspondant aux circonstances
  • Parole fluide et appropriée, rythme de conversation modéré, capacité de bien articuler, choix de mots facile et approprié, phrases complètes
  • Humeur appropriée et collaboration

Cognition

  • Orientation – personnes, lieu, temps
  • Attention – capacité de se concentrer (noter les comportements d’errance, les distractions, les difficultés à suivre des instructions, l’anxiété, la fatigue ou l’intoxication)
  • Mémoire récente – aliments des 24 dernières heures ou événements lors de l’arrivée de la personne. Mémoire lointaine – événements du passé vérifiables (santé, emplois, dates d’anniversaire)
  • Nouveaux apprentissages – 4 mots non liés entre eux

Réflexion et perceptions 

La personne est-elle cohérente? Ses idées sont-elles logiques, pertinentes et complètes? Quelles sont ses perceptions? Surveiller les pensées suicidaires si la personne fait état de sentiments de tristesse, de désespoir ou de deuil.

Pensée critique et mise en application

Quelles sont les évaluations prioritaires pour une personne ayant un diagnostic de trouble dépressif majeur? 

Quelques questions simples sur l’humeur, les symptômes et le comportement servent à déterminer si une évaluation plus approfondie est nécessaire : « Comment évaluez-vous votre humeur sur une échelle de 1 à 10? », « Avez-vous pensé à vous faire du mal ou à faire du mal à une autre personne? », « Si oui, pourquoi croyez-vous avoir eu ces pensées? », « Avez-vous l’intention de passer aux actes? »

En tant qu’infirmière ou infirmier, comment déterminer les évaluations prioritaires?

Les réponses données par le patient devraient indiquer s’il présente un risque de se suicider, de commettre un homicide ou de causer un autre préjudice.

Marie connaît des difficultés lors de sa convalescence

Au cours des semaines suivant sa sortie de l’hôpital et son déménagement chez sa fille, Marie se replie sur elle-même. Elle passe la journée en pyjama, néglige son hygiène et interagit peu avec ses proches.

Marie a du mal à faire face aux nombreux changements survenus dans sa vie et celle de Jacques. Sa convalescence est marquée par des complications de son intervention chirurgicale à la hanche.

Complications

Les complications peuvent compromettre l’autonomie de la personne. Environ la moitié des personnes qui subissent une fracture de la hanche ne retrouvent pas la capacité de vivre de manière indépendante.

Fractures osseuses

  • Principalement à la colonne vertébrale ou à la hanche
  • Souvent causées par une chute et peuvent entraîner une situation de handicap
  • Augmentent le risque de décès dans l’année suivant la blessure
  • Les fractures vertébrales peuvent survenir sans blessure apparente
  • Les vertèbres peuvent s’affaiblir au point de s’affaisser

Risques pour une personne immobile :

  • Caillots de sang
  • Plaies de lit
  • Infections des voies urinaires

Pensée critique et mise en application

Marie est confrontée à une détérioration soudaine de sa santé, de sa mobilité et de son autonomie. À quels troubles mentaux cela risquerait-elle de la prédisposer si elle n’avait pas accès à un bon système de soutien?

Marie montre des indications de dépression clinique. Avant sa chute, Marie a vécu plusieurs changements soudains à son état de santé qui ont compromis son autonomie à la maison. Marie était incapable d’effectuer toutes ses activités de la vie quotidienne. Elle éprouvait des douleurs non contrôlées liées à son arthrose. Elle s’est isolée de son système de soutien en limitant ses interactions avec ses amis et sa famille alors qu’elle souffrait à la maison. Ce stress risque d’entraîner une détérioration supplémentaire de l’état de santé de Marie s’il n’est pas géré adéquatement. L’essentiel est de soutenir Marie et de trouver des moyens pour qu’elle puisse s’exprimer et retrouver son indépendance. L’infirmière ou l’infirmier devrait tout d’abord demander à Marie si elle se sent impuissante ou désespérée ou si elle a pensé à se faire du mal ou à faire du mal à une autre personne récemment.

Quels sont les symptômes de dépression chez Marie après son intervention chirurgicale à la hanche? Comme infirmière ou infirmier, quelles informations recueilleriez-vous pour mettre à jour le plan de soins?

Mauvaise hygiène, isolement social, soins personnels négligés, relation de couple tendue, stress lié à la santé de son mari, difficulté à accepter son propre diagnostic.

Dépression postopératoire

Marie mange beaucoup moins qu’auparavant et fait de l’insomnie. Elle est très fatiguée et parfois irritable. L’anxiété et le stress ne font qu’approfondir son désespoir. Marie juge préférable de rester chez elle, loin de sa famille.

Marie souffre de dépression postopératoire.

  • It can be challenging to differentiate between typical post-op recovery and depression symptoms.
  • Depression is a psychological illness that can lead to impaired decision-making, difficulty with day-to-day life, and may lead to physical illness.

Critical Thinking and Application

On vous invite à faire une présentation dans un centre communautaire local sur la prévalence de la dépression et sur ce que les personnes comme Marie et leurs proches peuvent faire pour minimiser la probabilité d’être touchées par la dépression. Quels thèmes allez-vous inclure dans votre présentation? Quelle serait, selon vous, la meilleure structure pour cette présentation?

La présentation devrait être structurée en fonction des facteurs de risque qui conduisent à la dépression. La meilleure façon de minimiser les risques est de cerner les habitudes de vie qui nuisent au bien-être. Ensuite, on pourrait aborder les critères du diagnostic de dépression et expliquer comment en reconnaître les symptômes.

Une personne qui assiste à votre présentation pose la question suivante : « J’ai un mode de vie très sain. Quelle est la probabilité que je sois atteinte de dépression? »

Au-delà d’un mode de vie très sain, la dépression a des origines héréditaires. De plus, personne n’est à l’abri d’une crise imprévue et difficile à surmonter. Le risque de dépression n’est jamais complètement absent. Ce qui importe, c’est de savoir comment l’aborder, la gérer ou l’éviter.

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Études De Cas Polyvalentes En Sciences De La Santé Copyright © 2024 by Laura Banks; Elita Partosoedarso; Manon Lemonde; Robert Balogh; Adam Cole; Mika Nonoyama; Otto Sanchez; Sarah West; Sarah Stokes; Syed Qadri; Robin Kay; Mary Chiu; and Lynn Zhu is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License, except where otherwise noted.

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