Marie Health partie A : Arthrose (OA)

Marie a entretenu la maison et le jardin avec soin au fil des ans. Toutefois, au cours des dernières années, les tâches intérieures et extérieures ont commencé à poser plus de difficultés. En effet, Marie éprouve des douleurs et des raideurs articulaires qui vont en augmentant.

En 2012, Marie a consulté son médecin de famille, car ses médicaments en vente libre ne soulageaient plus adéquatement ses douleurs et ses raideurs.

2 images - Un squelette d'une paume de la main gauche tournée vers le haut à gauche et une image d'une paume de la main droite tournée vers le bas à droite.
CC-BY-SA-3.0 2 images – Un squelette d’une paume de la main gauche tournée vers le haut à gauche et une image d’une paume de la main droite tournée vers le bas à droite.

Symptômes de Marie et articulations touchées

Mains Hanches
  • Hypertrophie des articulations interphalangiennes distales et proximales (nodosités d’Heberden-1 et nodosités de Bouchard-2)
  • Sensibilité de l’articulation carpométacarpienne du pouce
  • Douleur lors du mouvement
  • Limitation de l’amplitude du mouvement, en particulier de la rotation interne
Épaules Pieds
  • Limitation de l’amplitude du mouvement, en particulier de la rotation externe
  • Crépitation lors du mouvement
  • Douleur lors de la marche, particulièrement à la première articulation métatarsophalangienne
  • Limitation de l’amplitude du mouvement de la première articulation métatarsophalangienne, hallux rigidus
Genoux Colonne vertébrale
  • Épanchement articulaire
  • Kyste poplité (kyste de Baker)
  • Instabilité latérale
  • Valgus ou varus
  • Perte de sensation dans les extrémités inférieures, perte de réflexes, faiblesse motrice (pincement des racines nerveuses)
  • Pseudo-claudication (sténose du canal rachidien)

Marie reçoit un diagnostic d’arthrose de stade 4

En 2012, Marie reçoit un diagnostic d’arthrose de stade 4 et d’ostéoporose.

Diagnostic

Lors de l’examen physique, le médecin vérifie la sensibilité, l’enflure, la rougeur et la flexibilité des articulations concernées.

Tests d’imagerie

Radiographie. Le cartilage n’apparaît pas sur les radiographies, mais la perte de cartilage est révélée par un rétrécissement de l’espace entre les os des articulations. Une radiographie peut également montrer des ostéophytes (éperons osseux) autour d’une articulation.

Imagerie par résonance magnétique. L’IRM utilise des ondes radio et un champ magnétique puissant pour produire des images détaillées des os et des tissus mous, y compris le cartilage. L’IRM n’est généralement pas nécessaire pour diagnostiquer l’arthrose, mais peut fournir davantage d’informations pour les cas complexes.

Densitométrie osseuse. Une très faible dose de rayonnements ionisants est utilisée pour produire des images de l’intérieur du corps (généralement la partie inférieure de la colonne vertébrale et les hanches) afin de mesurer la perte osseuse.

Tests en laboratoire

Tests sanguins. Il n’existe pas de test sanguin pour détecter l’arthrose. Toutefois, certains tests aident à écarter d’autres causes de douleurs articulaires, comme la polyarthrite rhumatoïde.

Analyse des liquides articulaires. Le médecin utilise une aiguille pour prélever du liquide dans une articulation touchée. Le liquide est ensuite analysé pour détecter une éventuelle inflammation et déterminer si la douleur est causée par la goutte ou une infection plutôt que par l’arthrose.

Arthrose

En bref

  • Également connue sous le nom d’ostéoarthrite
  • Type d’arthrite le plus commun
  • Touche des millions de personnes dans le monde
2 images - de genoux squelettes côte à côte, une à gauche avec une coiffe violette unie, montrant un genou normal et une à droite avec des taches rouges sur la coiffe violette, montrant un genou souffrant d'arthrose.
CC-BY-SA-4.0 2 images – de genoux squelettes côte à côte, une à gauche avec une coiffe violette unie, montrant un genou normal et une à droite avec des taches rouges sur la coiffe violette, montrant un genou souffrant d’arthrose.

Caractéristiques

  • Usure progressive du cartilage protecteur qui amortit les extrémités des os
  • Toute articulation peut être touchée
  • Affecte le plus souvent les articulations des mains, des genoux, des hanches et de la colonne vertébrale
  • Provoque des douleurs, des raideurs et des enflures
  • Risque d’entraîner une perte de fonction et mener à un handicap

Imaging test: X-rays

Une radiographie de la main droite avec un cadre blanc autour de l'annulaire droit illustré à gauche et un zoom avant de l'annulaire droit illustré à gauche avec une apparence d'aile de mouette.
CC-BY-4.0 Une radiographie de la main droite avec un cadre blanc autour de l’annulaire droit illustré à gauche et un zoom avant de l’annulaire droit illustré à gauche avec une apparence d’aile de mouette.

Osteoarthritic Hip and Spine

Montre 2 épines ; celui du haut explique une colonne vertébrale saine et celui du bas explique une colonne vertébrale arthrosique.
CC-BY-2.0 Montre 2 épines ; celui du haut explique une colonne vertébrale saine et celui du bas explique une colonne vertébrale arthrosique.

Tests diagnostiques de l’arthrose

Viscosité du liquide synovial

  • Indique si le liquide est normal ou anormal
  • Très visqueux en temps normal
  • Moins visqueux en cas d’infection ou d’arthrite
  • L’hyaluronidase libérée par les neutrophiles détruit l’acide hyaluronique nécessaire à la lubrification des articulations

Test de filance

  • Le liquide synovial normal forme un fil de 3 à 6 cm à partir de l’extrémité d’une seringue
  • L’absence de fil de liquide articulaire indique la présence d’une maladie

Présence de cristaux dans le liquide synovial

Vérification de la présence de cristaux

  • Test important pour le diagnostic d’arthrite

Pyrophosphate de calcium

  • Indique l’arthrite dégénérative
  • Test doit être effectué peu de temps après le prélèvement pour éviter la dégradation des formations cristallines

Arthrose de stade 4

Stade 4 – avancé

  • Ostéotomie de réalignement (genou ou hanche)
  • Analgésiques ou injections à l’acide hyaluronique
  • Cartilage presque entièrement disparu, ostéophytes nombreux,  douleur considérable
  • Réponse inflammatoire

Approche progressive de traitement de l’arthrose

OA cannot be reversed. However, treatments can reduce pain and improve movement.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Cette approche est recommandée par le médecin pour gérer l’arthrose de Marie.

 

L'approche de « soins par étapes » pour le traitement de l'arthrose, qui introduit des options de traitement plus intensives à mesure que la maladie progresse.
CC-BY-4.0 L’approche de « soins par étapes » pour le traitement de l’arthrose, qui introduit des options de traitement plus intensives à mesure que la maladie progresse.

Médicaments : Celebrex et acétaminophène

Médicament Typical Dosage
Acétaminophène 650 à 1000 mg QID
Célécoxib (Celebrex) 50 à 400 mg OD
Diclofénac/misoprostol (Arthrotec) 50 mg/200 mcg BID-TID
Ibuprofène (vente libre) 400 à 600 mg TID
Méloxicam (Mobic) 7.5 à 15 mg OD
Nabumétone 500 mg BID
Naproxène (vente libre) (ALEVE) 220 à 440 mg BID
Oxaprozine (Daypro) 1200 mg OD
Sulindac (Clinoril) 150 à 200 mg BID

Les médicaments en vente libre sont utilisés couramment pour contrôler la douleur et l’inflammation liées à l’arthrose.

L’acétaminophène agit en réduisant la douleur pour faciliter la mobilité pendant une courte durée, mais comme Marie est atteinte d’arthrose de stade 4 avancé, ce médicament ne lui a pas été utile.

Le célécoxib agit en soulageant la douleur et l’inflammation. Il s’agit d’un anti-inflammatoire non stéroïdien semblable à l’aspirine, qui cible les récepteurs de la douleur et les bloque temporairement, et qui prévient les réactions immunitaires inflammatoires pendant une courte période. Chez Marie, ce médicament est recommandé pour soulager la douleur, les raideurs articulaires et l’enflure.

Les médicaments en vente libre sont inefficaces pour Marie

Caractéristiques

  • Opioïdes : faibles doses et surveillance étroite
  • Injections intra-articulaires de corticostéroïdes ou d’acide hyaluronique

Risques

  • Risque d’inflammation dans les 24 premières heures
  • Peuvent provoquer une constipation chronique
  • Risque de chute chez les patients âgés

Durée

  • Soulagement à court terme durant 4 à 8 semaines
  • Amélioration par rapport à l’état de départ en 48 heures

Suivi thérapeutique des médicaments

Si un nouveau médicament est prescrit à Marie pour son arthrose, un suivi thérapeutique pourrait être requis.

Le suivi est indiqué si le médicament présente un risque élevé de toxicité (par exemple, le fentanyl), si sa fourchette thérapeutique est étroite ou si le patient est atteint d’un trouble qui affecte sa capacité à métaboliser les médicaments (par exemple, maladie rénale ou hépatique).

Suivi thérapeutique indiqué :

  • Pharmacocinétique variable
  • Médicament ayant une fourchette thérapeutique étroite
  • Élimination du médicament fortement influencée par l’état clinique (par exemple, maladie rénale ou hépatique)
  • Patient ayant besoin de prescriptions chroniques
  • Autres facteurs

Routes of ingestion and digestion/metabolism of a drug:

Image illustrates the path a drug is digested in a human body. 
CC-BY-4.0 Image illustrates the path a drug is digested in a human body. 

Therapeutic Drug Monitoring (TDM)

Les médicaments subissent quatre processus :

  • Absorption : dans le sang (par voie orale, intraveineuse ou autre)
  • Distribution dans le corps (liaison avec les récepteurs et interaction avec les membranes cellulaires)
  • Métabolisation, c’est-à-dire la décomposition/altération chimique pour faciliter l’élimination du corps
  • Élimination, soit l’excrétion ou la suppression (généralement dans l’urine produite par les reins)

Vous pourriez poser des questions sur le transport actif, la diffusion, l’osmose, les cellules de transport spécialisées, etc.

L’absorption est le processus qui fait passer un médicament du mode d’administration (par exemple, un comprimé ou une capsule) à la circulation sanguine. Le taux d’absorption détermine la vitesse et la concentration auxquelles un médicament peut arriver à l’endroit où il doit agir, par exemple le plasma. Il existe de nombreuses méthodes d’administration de médicaments, y compris les méthodes orale, intraveineuse, intramusculaire, intrathécale, sous-cutanée, buccale, rectale, vaginale, oculaire, otique, par inhalation, par nébulisation et transdermique. Chacune de ces méthodes a ses propres caractéristiques d’absorption, ses avantages et ses inconvénients.

La distribution décrit la manière dont une substance se répartit ou se diffuse dans l’organisme. Elle varie en fonction des propriétés biochimiques du médicament ainsi que de la physiologie de l’individu. Dans son sens le plus simple, la distribution est influencée par deux facteurs principaux : la diffusion et la convection. Ces facteurs peuvent être influencés par la polarité, la taille ou les capacités de liaison du médicament, l’hydratation et la concentration de protéines chez le patient, ou l’habitus corporel de l’individu. L’objectif de la distribution est d’atteindre une concentration efficace du médicament au site récepteur souhaité. Pour être efficace, un médicament doit atteindre sa destination, décrite par le volume de distribution, et ne pas être lié aux protéines afin d’être actif.

La métabolisation est la transformation du médicament par l’organisme en composés ultérieurs. Ce processus convertit le médicament en substances plus hydrosolubles qui évolueront vers la clairance rénale. Dans le cas d’un promédicament comme la codéine, le métabolisme peut être nécessaire pour convertir le médicament en métabolites actifs.

L’élimination, ou excrétion, est le processus par lequel le médicament est éliminé de l’organisme. Les reins assurent le plus souvent l’élimination, mais pour certains médicaments, elle peut se faire par les poumons, la peau ou le tractus gastro-intestinal. Dans les reins, les médicaments peuvent être éliminés par filtration passive dans le glomérule ou par sécrétion dans les tubules, compliquée par la réabsorption de certains composés.

Goal: To reach equilibrium where the rate of drug administration = rate of drug elimination to prevent toxicity

This is dependent on the half life of the medication

  • Si le médicament est administré à des intervalles égaux à sa demi-vie, le médicament atteint un équilibre après 5 doses.
  • Moment idéal pour le prélèvement sanguin afin de déterminer la concentration maximale.
  • Le niveau résiduel correspond à la concentration la plus faible du médicament dans le sang prélevé juste avant la dose suivante.

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Études De Cas Polyvalentes En Sciences De La Santé Copyright © 2024 by Laura Banks; Elita Partosoedarso; Manon Lemonde; Robert Balogh; Adam Cole; Mika Nonoyama; Otto Sanchez; Sarah West; Sarah Stokes; Syed Qadri; Robin Kay; Mary Chiu; and Lynn Zhu is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License, except where otherwise noted.

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