Ginette’s Health, partie A : Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC)

État de santé de Ginette

Ginette reçoit un diagnostic de BPCO Gold B en 1999.

2010 – Pertes cognitives – diagnostic de la maladie d’Alzheimer

2015 – Oxygénothérapie pour la BPCO

2018 – Détérioration de l’état de santé et du bien-être – placement dans un établissement de soins de longue durée

2019 – Décès causé par des complications de la maladie d’Alzheimer

Symptômes de Ginette

Le tabagisme entraîne plusieurs effets sur la santé de Ginette. Elle commence à ressentir les symptômes suivants :

  • Essoufflement lors des activités quotidiennes
  • Toux chronique
  • Production importante de mucus
  • Fatigue

Zone Respiratoire

Illustration de la zone respiratoire qui constitue principalement la bronchiole terminale, le sac alvéolaire, les pores alvéolaires, le canal alvéolaire, l'alvéole et la bronchiole respiratoire.
CC-BY-3.0 Illustration de la zone respiratoire qui constitue principalement la bronchiole terminale, le sac alvéolaire, les pores alvéolaires, le canal alvéolaire, l’alvéole et la bronchiole respiratoire.

Obstruction Des Voies Respiratoire

La spirométrie mesure le volume d’air qu’une personne peut inspirer et expirer, et sert à déterminer si les poumons fournissent suffisamment d’oxygène au sang. Au cours du test le plus courant, la personne souffle dans un grand tube relié à une petite machine qui mesure la quantité d’air que les poumons peuvent contenir et la vitesse à laquelle la personne expulse l’air. D’autres tests comprennent la mesure du volume pulmonaire et de la capacité de diffusion, le test de marche de six minutes et l’oxymétrie de pouls.

  • Antécédents et facteurs de risque
  • Examen physique
  • Détermination de la gravité
  • Oxymétrie de pouls
  • Test d’effort
  • Hémogramme complet
  • Gaz du sang artériel

Test De La Fonction Pulmonaire

  • VEMS – volume expiratoire maximal par seconde
  • CVF – capacité vitale forcée

Le rapport VEMS/CVF est utilisé pour définir l’obstruction et diagnostiquer la progression de la maladie

Illustration de la spirométrie et des volumes respiratoires.
CC-BY-3.0 Illustration de la spirométrie et des volumes respiratoires.

 

Le VEMS est influencé par d’autres facteurs, dont l’âge, le sexe, la taille et l’origine ethnique.

Facteurs de risque de BPCO chez les femmes

  • 3,17 millions de décès (5 % de l’ensemble des décès dans le monde) ont été causés par la BPCO en 2015
  • L’OMS fait état de 251 millions de cas de BPCO en 2016
  • Dans le monde, les hommes sont plus susceptibles que les femmes de recevoir un diagnostic de BPCO et d’en mourir
  • Dans les pays développés comme le Canada, les diagnostics de BPCO et la mortalité connexe sont pratiquement égaux chez les hommes et les femmes

Principaux facteurs de risque :

  • Tabagisme
  • Exposition à la fumée secondaire
  • Pollution de l’air
  • Poussière et émanations en milieu de travail

La BPCO touche les hommes et les femmes différemment :

  • Sensibilité différentielle aux effets du tabac
  • Différences anatomiques, hormonales et comportementales
  • Réponse différentielle à la thérapie

Lesquels de ces risques sont présents dans le cas de Ginette?

Métabolisme

Étape 1 : Glycolyse

Étape 2 : Transformation du pyruvate en acétyl-coenzyme A

Étape 3 : Cycle de Krebs

Étape 4 : Phosphorylation oxydative

Représente les différentes voies métaboliques d’une cellule.
CC BY SA 3.0 Représente les différentes voies métaboliques d’une cellule.

Le métabolisme est le processus de transformation des aliments en carburant pour l’organisme

  • L’oxygène et les aliments sont les matières premières du processus.
  • L’énergie et le dioxyde de carbone sont les produits finis.
  • Le dioxyde de carbone est un déchet qui est expiré.
  • Le métabolisme des glucides produit le plus de dioxyde de carbone par rapport à la quantité d’oxygène utilisée.
  • Le métabolisme des gras produit le moins de dioxyde de carbone par rapport à la quantité d’oxygène utilisée.
  • Chez certains patients atteints d’une BPCO, une alimentation contenant moins de glucides et plus de gras facilite la respiration.

Traitement de Ginette

Une spécialiste des maladies respiratoires recommande à Ginette de s’inscrire à un programme de cessation du tabagisme, mais elle ne parvient pas à arrêter de fumer.

Pour favoriser un mode de vie actif, Ginette est aiguillée à un programme de réadaptation pulmonaire comprenant une éducation à l’autogestion.

Elle obtient les médicaments recommandés, y compris des inhalateurs et des vaccins, et assiste à des  rendez-vous de suivi réguliers avec sa spécialiste.

 

Nouveau régime alimentaire recommandé

  • Vitamines et minéraux :
    • Les stéroïdes peuvent augmenter les besoins en calcium.
    • Le carbonate de calcium ou le citrate de calcium peut être combiné avec la vitamine D.
    • Une alimentation à forte teneur en sodium peut provoquer des œdèmes et augmenter la tension artérielle.
    • Boire beaucoup d’eau hydrate le corps et fluidifie le mucus.
  • Ginette devrait se reposer avant de manger.
  • Elle pourrait aussi manger davantage en début de journée si elle se sent trop fatiguée pour manger plus tard.
  • Les aliments qui provoquent des gaz intestinaux ou des ballonnements sont à éviter, puisqu’ils rendent la respiration plus difficile.
  • Ginette pourrait manger de quatre à six petits repas par jour. Cela permet au diaphragme de bouger plus librement et aux poumons de se remplir et de se vider plus facilement.
  • Ginette devrait éviter de boire pendant les repas afin de ne pas atteindre un sentiment de satiété trop rapidement. Elle pourrait boire une heure avant ou une heure après les repas.
  • Enfin, il est préférable de prendre les compléments alimentaires en fin de journée pour éviter d’avoir une impression de satiété pendant la journée.

Activité physique et BPOC

L’activité physique modérée offre plusieurs bienfaits :

Bienfaits physiques

  • Utilisation de l’oxygène par l’organisme
  • Niveau d’énergie
  • Conditionnement cardiovasculaire
  • Force musculaire
  • Diminution de l’essoufflement

Bienfaits émotionnels et mentaux

  • Diminution de l’anxiété
  • Réduction du stress et des pensées dépressives
  • Amélioration du sommeil
  • Rehaussement de l’estime de soi

L’activité physique favorise la circulation du sang, aide le cœur à oxygéner le corps, et renforce les muscles respiratoires.

Activités physiques à privilégier

Réadaptation pulmonaire : ateliers sur les poumons, leur fonction et la BPOC, conjugués à des exercices qui visent à réduire l’essoufflement

  • Étirements
  • Exercices aérobiques
  • Exercices avec résistance

Autogestion : BPOC et bien-être émotionnel

La tristesse, les craintes et les inquiétudes qui affectent la capacité d’effectuer les activités normales et de profiter de la vie peuvent être des symptômes d’anxiété et de dépression.

Une gestion adéquate de l’anxiété et de la dépression favorise le respect du plan de traitement et la santé physique, tout en réduisant les coûts médicaux.

Options :

  • Discussion avec l’équipe de soins
  • Activités de bien-être personnel
  • Appui d’un réseau de soutien

Traitement de Ginette

En 2015, Ginette parvient enfin à cesser de fumer. Toutefois, la BPOC a atteint le stade GOLD C.

La médecin lui prescrit une oxygénothérapie à long terme et des médicaments par voie orale.

Montre une femme tenant un inhalateur à gauche avec les 3 types de bronchioles représentés dans un cycle, une bronchiole normale en haut, des bronchioles resserrées à droite et un médicament dilatant les bronchioles resserrées en bas.
CC BY-SA 4.0 Montre une femme tenant un inhalateur à gauche avec les 3 types de bronchioles représentés dans un cycle, une bronchiole normale en haut, des bronchioles resserrées à droite et un médicament dilatant les bronchioles resserrées en bas.

Médicaments

Bronchodilatateurs

Ouvrent les voies respiratoires en détendant les muscles qui les entourent

Bronchodilatateurs à action rapide : soit des bêta-agonistes à action rapide ou des antagonistes muscariniques à action rapide. On les qualifie de médicaments de secours, car ils agissent rapidement.

Bronchodilatateurs à action prolongée : soit des agonistes bêta-2 ou des antagonistes muscariniques à action prolongée. On les qualifie de médicaments préventifs ou d’entretien.

Corticostéroïdes inhalés

  • Réduisent l’enflure et la production de mucus
  • La prise à long terme de stéroïdes peut avoir des effets secondaires graves

Pharmacothérapie pour la BPCO

Dans le cas de la pharmacothérapie pour la BPCO, les décisions de traitement sont guidées par le fardeau des symptômes et le risque d’exacerbations futures. Pour en savoir plus sur l’algorithme de traitement du chevauchement asthme-BPCO, consultez la prise de position de la Société canadienne de thoracologie (SCT) sur la pharmacothérapie chez les patients atteints de BPCO (2017). L’échelle mMRC est une version modifiée (sur une échelle de 0 à 4) de l’échelle d’essoufflement MRC qui était utilisée dans les précédentes lignes directrices de la SCT. L’échelle mMRC correspond au rapport de 2019 de l’Initiative mondiale pour la bronchopneumopathie chronique obstructive (GOLD). Un bronchodilatateur à action rapide (au besoin) devrait accompagner toutes les thérapies recommandées. Les flèches pleines indiquent une intensification du traitement pour une prise en charge optimale des symptômes de dyspnée, une limitation des activités ou la prévention de l’exacerbation aiguë de la BPCO, le cas échéant. Les flèches en pointillé indiquent une diminution potentielle de l’intensité du traitement, avec prudence et en surveillant étroitement les symptômes, les exacerbations et la fonction pulmonaire. Le symbole « / » désigne les produits combinés (dans le même dispositif) et les régimes combinés (dans des dispositifs distincts). Les corticostéroïdes inhalés doivent idéalement être administrés à l’aide d’un inhalateur combiné. *Un patient présente un risque faible d’exacerbation aiguë de la BPCO s’il a connu une exacerbation modérée au cours de la dernière année (une exacerbation modérée se définit comme un événement lors duquel un antibiotique et/ou des corticostéroïdes oraux sont prescrits), et si cet incident n’a pas nécessité une admission à l’hôpital ou une visite à l’urgence. Le risque est jugé élevé si le patient a connu deux exacerbations modérées ou une exacerbation sévère au cours de la dernière année (une exacerbation sévère est un événement nécessitant une admission à l’hôpital ou une visite à l’urgence). Un taux d’éosinophiles sanguins de 300/ml chez les patients ayant déjà subi une exacerbation aiguë de la BPCO peut être utile pour prédire une réponse favorable à un inhalateur combiné de corticostéroïdes. **Thérapies orales : ¼ Roflumilast, N-acétylcystéine, dose quotidienne d’azithromycine – pourraient être envisagées chez les patients présentant un risque élevé d’exacerbation malgré un traitement inhalé optimal à longue durée d’action. Les corticostéroïdes oraux en tant que traitement d’entretien sont contre-indiqués en cas de BPCO.

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Études De Cas Polyvalentes En Sciences De La Santé Copyright © 2024 by Laura Banks; Elita Partosoedarso; Manon Lemonde; Robert Balogh; Adam Cole; Mika Nonoyama; Otto Sanchez; Sarah West; Sarah Stokes; Syed Qadri; Robin Kay; Mary Chiu; and Lynn Zhu is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License, except where otherwise noted.

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