1 Lecture des études de cas
Ces études sont basées sur des cas réels. Notre équipe de recherche a appris une chose en réalisant ce projet : tous ces cas basés sur des situations réelles ne laissent personne indifférent. Nous sommes toutes des professionnelles aguerries qui avons exercé diverses fonctions au sein des services sociaux et de la justice pénale, mais nous avons dû à certains moments de ce projet faire une pause et reconnaitre qu’il était difficile de lire les récits des violences subies par un si grand nombre de femmes. Nous conseillons donc aux lecteurs et aux lectrices, qui commencent à lire ces études, de prendre le temps nécessaire pour les assimiler. Lisez un ou deux cas à la fois et posez-vous les questions incluses dans ce livre pour réfléchir à ces affaires. Chacune de ces histoires témoigne d’une expérience violente dont la fin n’a pas toujours été « heureuse ». Elles ont connu un dénouement heureux quand ces femmes ont reçu un soutien et qu’elles ont pu aller de l’avant. C’est pourquoi ces femmes ont accepté de témoigner : elles souhaitaient que leurs expériences puissent aider d’autres femmes. C’est là l’objet principal de cette étude : favoriser l’apprentissage. Plus important encore, que peut nous apprendre l’étude de chacun de ces cas ? Dans quelle mesure, cet acquis influera-t-il sur nos pratiques et nos services d’aide et nous permettra de répondre aux attentes de toutes ces femmes qui ont besoin d’aide ?
Si vous vous sentez personnellement concerné par l’un de ces cas en raison d’une expérience personnelle ou professionnelle passée, nous vous recommandons de demander de l’aide. La violence est un problème qui nous touche tous : elle est omniprésente dans le monde qui nous entoure et, malheureusement, elle joue souvent un rôle important dans nos vies. Elle nous isole et nous enferme dans la solitude. Toutefois, la violence perd de sa force lorsque les gens se décident à demander de l’aide et à raconter leurs histoires. Lorsque nous parlons avec quelqu’un des effets de la violence sur notre personne, nous commençons à nous sentir moins seuls.
