Semaine 6 : Analyse des données et résultats
Reprenons!
J’espère que vous avez tiré profit des enseignements de la semaine dernière pour vous recentrer et vous ressourcer. Ce rythme plus lent a été conçu pour vous permettre de faire le point, de vous préparer, de planifier et de rattraper les tâches que vous avez reportées. À ce stade, vous devriez avoir entamé, voire terminé la phase de collecte des données de la recherche. Il est important de se rappeler que chaque parcours de recherche est unique, avec ses propres étapes et échéanciers. Cela dit, il n’y a pas lieu de s’inquiéter si vous n’avez pas encore terminé la collecte des données. Tant que vous progressez constamment, que vous respectez le calendrier que vous avez établi et que le responsable de thèse est satisfait de votre rythme, vous vous en sortez exceptionnellement bien.
Au fur et à mesure que l’atelier avance, le rythme commencera à s’accélérer. Cette semaine, nous abordons la compréhension et la préparation de la section sur les résultats de votre thèse. Nous commencerons par revoir les éléments de base d’une section sur les résultats avant d’explorer les différents types d’analyses des données collectées. Voici ce à quoi il faut s’attendre :
- Comprendre la section des résultats : Nous nous pencherons sur les éléments de base de la rédaction d’une section sur les résultats, notamment la façon de présenter des résultats de manière claire, concise et logique. Nous aborderons ensuite l’importance de présenter les données avec exactitude, sans interprétation ni parti pris.
- Atelier pratique avec R-Studio : Nous utiliserons R-Studio, un logiciel d’analyse statistique largement utilisé. Même si vous ne connaissez pas le puissant R-Studio, quelques exercices de base vous permettront de gagner suffisamment en confiance pour l’utiliser.
- Rédaction des résultats : Bien outillé d’une compréhension des méthodes d’analyse des données et d’une expérience pratique avec R-Studio, vous pourrez commencer la rédaction des résultats. Cette première ébauche n’a pas à être parfaite; concentrez-vous sur la structuration logique de vos résultats et veillez à y inclure toutes les données pertinentes.
N’oubliez pas que c’est dans la section des résultats que vos données parlent d’elles-mêmes. Elle prépare le terrain pour la section discussion où vous interpréterez ces résultats. Lançons-nous donc dans cette phase cruciale avec enthousiasme et un sens aigu du détail, afin de poser des bases solides pour les prochaines étapes de votre projet de thèse.
Guide pour la rédaction efficace d’une section sur les résultats
La section sur les résultats est sans doute la partie la plus difficile à lire d’un article. Il est donc essentiel de la rendre aussi lisible, concise et directe que possible. L’objectif principal de la section sur les résultats est de les présenter de manière impartiale, en permettant aux lecteurs d’émettre des hypothèses, des interprétations et des conclusions avant de lire les vôtres. Par conséquent, rapportez vos résultats tels qu’ils sont, sans y insérer vos interprétations ou vos hypothèses. Votre rôle dans cette section est de présenter les données, et non de les expliquer ni de les interpréter. Voici quelques conseils et astuces pour une section résultats efficace :
Comprendre les exigences en matière de mise en forme et de style
Avant de commencer à rédiger l’ébauche de votre section sur les résultats, il est essentiel de vous familiariser avec les directives relatives à la mise en forme exigées par l’établissement ou le responsable. Il peut s’agir de directives exigées par le programme ou encore d’attentes particulières demandées par le responsable qu’il est essentiel de respecter lors de la rédaction de la soumission. Le respect de ces directives de mise en forme n’est pas seulement une question de normes universitaires, mais vous permettra également d’éviter de perdre inutilement des points pour un aspect relativement simple.
Il est important d’examiner les exigences spécifiques au style de citation prescrit pour votre thèse. Chaque style de citation, qu’il s’agisse de l’APA, du MLA, du Chicago ou d’autres, s’accompagne d’un ensemble unique de lignes directrices qui dictent la manière de mettre en forme les différents éléments de votre document. Il peut s’agir de directives spécifiques relatives à la structure de la section sur les résultats, notamment la présentation des sous-titres, la manière correcte de présenter les données numériques et la présentation des figures et des tableaux. Le respect de ces directives ne vise pas seulement à maintenir la cohérence, mais aussi à améliorer la lisibilité de votre thèse et lui donner un aspect professionnel. En accordant une attention particulière à ces détails, vous assurez que la section de résultats n’est pas seulement informative, mais aussi impeccablement présentée, reflétant un niveau élevé de rigueur universitaire et de minutie. Il est donc essentiel de bien connaître ces exigences, car elles peuvent différer ou aller à l’encontre de certaines autres directives mentionnées ci-dessous.
Présentation des statistiques requises
Veillez à inclure toutes les données statistiques nécessaires. Consultez le responsable pour savoir quelles statistiques vous devez présenter. Cette étape inclut généralement, mais sans s’y limiter, des statistiques d’essai spécifiques telles que les moyennes, les écarts types, les tailles d’échantillons (par condition entre les plans), les corrélations entre les mesures dépendantes à l’intérieur des plans, les coefficients t ou les valeurs auxiliaires F dans le cas des tests t ou les analyses de variance, respectivement, les valeurs p, l’ampleur de l’effet et son intervalle de confiance[1]. <a class= »footnote » title= »Il est vivement recommandé d’entamer une discussion avec le responsable pour parler en détail des mesures appropriées de l’ampleur de l’effet à utiliser dans la recherche. Une lecture facultative, mais très utile, vous offre un aperçu approfondi des différentes mesures de l’ampleur de l’effet, de leurs objectifs, des méthodes de calcul et les meilleurs scénarios pour leur inclusion. Ce document préconise une approche normalisée pour la présentation des mesures de l’ampleur de l’effet dans diverses disciplines. Cette normalisation est essentielle pour faire progresser les connaissances scientifiques cumulées et accroître la reproductibilité et la transparence de la recherche. Pour le lecteur intéressé, le document est cité ici : Lakens D. « Calculating and reporting effect sizes to facilitate cumulative science: a practical primer for t-tests and ANOVAs », Front Psychol., vol. 4 (26 nov. 2013), p. 863. doi:10.3389/fpsyg.2013.00863″ id= »return-footnote-288-1″ href= »Note de bas de page no 288-1″ aria-label= »Footnote 1″>
Notez que la sélection de ces statistiques dépend du type d’analyse de données effectuée, mais veillez à indiquer les statistiques pour chaque analyse et à comprendre la pertinence de chaque statistique par rapport à votre analyse spécifique et à vos questions de recherche. En outre, veillez à respecter les normes et les attentes de votre domaine d’étude en ce qui concerne les statistiques à présenter et leur présentation. Un tel rapport statistique détaillé est non seulement la marque d’une recherche rigoureuse, mais il permet également aux autres chercheurs de saisir pleinement la portée et l’importance de vos résultats. Elle contribue à la transparence et à la reproductibilité de la recherche, qui sont des éléments fondamentaux de l’intégrité scientifique.
Examiner d’autres documents
L’examen des sections sur les résultats d’articles dans votre domaine, en particulier ceux rédigés par le responsable, peut s’avérer très instructif. Faites attention à la structure de ces sections, à la clarté et à la précision de la langue, ainsi qu’aux méthodes de présentation des données. Cette approche constitue un excellent départ pour comprendre comment mettre en forme et rédiger votre propre section sur les résultats. N’oubliez pas qu’une thèse n’est pas seulement un travail de recherche, mais aussi un document scolaire qui sera évalué. Il est donc important que votre style de rédaction corresponde aux attentes de l’évaluateur, qui est très probablement le responsable de thèse.
Il peut être particulièrement avantageux de comprendre le style et la structure préférés du responsable, car ils reflètent ses normes et ses attentes universitaires. Ces informations peuvent s’avérer précieuses pour assurer que votre travail corresponde à ses critères de notation. En outre, les articles publiés dans votre domaine ont généralement fait l’objet d’une rigoureuse évaluation par les pairs, ce qui en fait des exemples d’ouvrages universitaires et de présentations de recherche de grande qualité. Ces articles représentent la « crème de la crème » dans votre domaine et constituent des ressources précieuses pour votre travail.
Toutefois, même s’il est encouragé de s’inspirer de ces sources, il est essentiel de maintenir une limite claire entre l’inspiration et le plagiat. L’objectif n’est pas de reproduire mot pour mot une section sur les résultats ou de simplement la structure de quelqu’un d’autre pour y insérer vos données. Utilisez plutôt ces exemples comme guide pour élaborer votre propre méthode de présentation de vos résultats. Cherchez à savoir comment ces modèles communiquent efficacement des données complexes, comment les résultats y sont organisés de manière logique et maintiennent l’engagement du lecteur. Vous éviterez ainsi le plagiat tout en apprenant des méthodes établies et appliquerez ces connaissances pour créer une section sur les résultats qui est à la fois rigoureuse sur le plan universitaire et originale dans sa présentation.
Clarté et concision
La clarté et la concision sont essentielles à la rédaction de la section sur les résultats du travail de recherche. Les phrases longues et complexes peuvent nuire à la compréhension du lecteur quant aux points essentiels de vos conclusions. N’oubliez pas que l’objectif est de communiquer efficacement votre recherche et non d’impressionner avec un vocabulaire sophistiqué ou des structures de phrases inutilement complexes. Un document de recherche peut déjà être difficile à parcourir, en particulier la section sur les résultats; votre rédaction doit viser à simplifier le parcours du lecteur plutôt que le compliquer. Voici quelques conseils pour rendre vos écrits plus clairs et concis :
-
La simplicité fait la force : Utilisez un langage simple et direct. Évitez le jargon et les mots complexes lorsque des mots simples suffisent. Plus vos résultats seront faciles à lire, plus votre recherche sera communiquée efficacement. Vous devez appliquer ce principe à tous les aspects de votre travail, pas seulement aux résultats.
-
Phrases courtes : Décomposez les phrases longues en phrases plus courtes et digestes. Vous maintiendrez ainsi l’attention du lecteur en assurant que vos points sont transmis clairement.
-
Évitez l’utilisation excessive de termes techniques : S’il est parfois nécessaire d’employer des termes techniques, leur utilisation excessive peut aliéner les lecteurs qui ne sont pas familiarisés avec la terminologie. Visez un équilibre entre l’exactitude technique et l’accessibilité.
-
Définissez les termes techniques : Fournissez une définition des termes techniques que vous utilisez. Cette pratique garantit que votre article est inclusif et permet à des lecteurs d’horizons divers de comprendre vos résultats.
-
Pas d’ambiguïté : Vos résultats doivent être présentés sans laisser place à l’interprétation. Fournissez des descriptions de manière directe avec exactitude afin d’éviter toute confusion potentielle.
-
Fournissez des explications supplémentaires en notes de bas de page : Si vous devez absolument inclure des termes techniques ou des informations supplémentaires, mais souhaitez conserver la concision du texte principal, envisagez d’utiliser des notes de bas de page. De cette façon, les lecteurs intéressés par des explications plus détaillées peuvent s’y référer sans interrompre le flux de votre texte principal.
Présentez les données de manière logique
Lorsque vous organisez vos résultats, il est essentiel de les ordonner de manière à refléter la méthodologie que vous avez suivie dans votre recherche. Cette structure peut prendre différentes formes, par exemple un ordre chronologique, qui suit la progression de vos expériences ou études; un ordre thématique, qui regroupe les résultats par thèmes ou sujets spécifiques; ou un ordre d’importance, qui met d’abord en évidence les résultats les plus significatifs. L’essentiel est de choisir une structure qui correspond le mieux à la nature de votre recherche et qui permet au lecteur de suivre facilement votre processus de réflexion.
Soyez stratégique et présentez vos données de manière réfléchie. La progression des résultats doit sembler naturelle et intuitive pour le lecteur. Lorsqu’il s’agit d’analyses connexes ou d’expériences de suivi, il est judicieux de les présenter consécutivement. Cette approche contribue à maintenir la cohérence et permet au lecteur de suivre facilement l’évolution de votre recherche.
Si votre thèse comporte plusieurs expériences liées, envisagez d’utiliser un format cohérent pour présenter vos analyses. Cette cohérence peut s’avérer particulièrement utile lorsque vous souhaitez que vos lecteurs comparent les résultats de différentes expériences. Par exemple, vous pouvez décider que le premier paragraphe de chaque section traitera d’une analyse spécifique menée sur l’ensemble des expériences. Cette structure uniforme aide vos lecteurs à faire des comparaisons efficaces et saisir toute la portée de votre recherche.
Soulignez les principales conclusions
Même s’il faut éviter les interprétations, il est tout de même important d’indiquer aux lecteurs quels sont les résultats les plus significatifs pour les aider à en saisir le sens. Le choix stratégique des mots dans la section sur les résultats peut jouer un rôle crucial et aider le lecteur à naviguer dans la complexité des données. S’il est essentiel de demeurer impartial et d’éviter les biais, il est tout aussi important d’aider votre lecteur à comprendre l’importance des résultats. Pour un chercheur profondément impliqué dans son travail, les résultats peuvent sembler simples, mais ils peuvent être difficiles à déchiffrer pour le simple lecteur. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de déterminer les analyses ou effets les plus significatifs ou qui répondent le plus directement à votre question de recherche. Pour trouver cet équilibre délicat, pensez à utiliser des mots exacts qui soulignent néanmoins subtilement l’importance de certaines analyses ou de certains effets, sans pour autant amener le lecteur à une conclusion biaisée. Voici quelques suggestions :
Notamment | Cet adverbe peut être utilisé pour attirer l’attention sur un résultat particulièrement significatif ou surprenant. |
À noter | Similaire à « notamment », cette charnière suggère qu’une information mérite une attention particulière. |
Significativement | Lorsqu’il est utilisé dans le contexte de résultats statistiques, cet adverbe indique qu’un résultat est statistiquement significatif et donc susceptible d’être intéressant. |
En particulier | Cette locution adverbiale peut être utilisée pour mettre l’accent sur un aspect spécifique des résultats qui est particulièrement pertinent pour vos questions de recherche. |
De manière cruciale | Cette expression grammaticale signifie que l’information présentée est essentielle à la compréhension du contexte général de la recherche. |
Principalement | Cet adverbe permet de mettre en évidence les résultats les plus courants ou qui ont un effet prédominant sur vos données. |
Surtout | Cet adverbe est utile pour présenter une observation ou un résultat qui est essentiel au cœur de votre recherche. Il dit subtilement au lecteur « Faites attention, c’est une pièce essentielle du puzzle ». |
Plus important / important | Cette expression est souvent utilisée pour distinguer des résultats plus ou moins pertinents. Elle aide à hiérarchiser les informations, en suggérant que si tous les résultats présentés sont précieux, certains sont particulièrement essentiels aux objectifs ou hypothèses de la recherche. |
Intéressant | Cet adjectif peut être utilisé pour introduire un résultat inattendu ou une nouvelle perspective. |
Il est important d’utiliser ces mots et expressions avec discernement. Un usage excessif ou inapproprié peut nuire à l’objectivité attendue dans une section sur les résultats scientifiques. L’objectif est d’utiliser ces mots de manière stratégique pour attirer l’attention du lecteur sur les aspects les plus importants de vos données pour lui permettre de mieux comprendre comment les résultats sont liés à la recherche globale. Ce faisant, vous vous assurez que votre section sur les résultats n’est pas seulement informative, mais aussi attrayante et accessible à votre public.
Utiliser efficacement les aides visuelles
Des aides visuelles efficaces comme des schémas, des diagrammes et des tableaux jouent un rôle essentiel pour donner du poids à votre section sur les résultats tout en améliorant sa lisibilité. Ces aides doivent être conçues avec la plus grande clarté et la plus grande précision afin de garantir qu’elles communiquent efficacement vos données. Voici quelques lignes directrices générales pour la création et l’intégration d’aides visuelles dans votre section sur les résultats :
- Clarté et précision : Vos aides visuelles doivent être claires et précises. Veillez à ce que les schémas et les diagrammes ne soient pas surchargés de données et à ce que les tableaux soient bien organisés. L’objectif est de présenter les données de manière à ce qu’elles soient faciles à comprendre en un coup d’œil.
- Étiquetage approprié : Chaque aide visuelle de votre document de recherche doit être correctement étiquetée, avec les titres, les axes de schémas bien indiqués, les légendes et toute note explicative essentielle. L’objectif est de concevoir chaque figure ou tableau de manière à ce qu’il se suffise à lui-même pour fournir des informations complètes, c’est-à-dire que le lecteur doit être en mesure de comprendre l’aide visuelle de lui-même, sans devoir constamment se référer au texte qui l’accompagne dans la section sur les résultats. Pour atteindre ce niveau de clarté et d’autonomie dans vos aides visuelles :
- Titres clairs : Attribuez un titre clair et descriptif à chaque aide visuelle, en résumant ce qu’elle représente. Vous permettrez ainsi au lecteur de comprendre rapidement le contenu en un coup d’œil.
- Étiquettes détaillées de l’axe : Veiller à ce que les axes des schémas soient clairement étiquetés et indiquent les unités de mesure, le cas échéant. Ces détails permettent de présenter les données dans un contexte.
- Légendes informatives : Utilisez efficacement les légendes pour expliquer les symboles, les couleurs ou les motifs utilisés dans votre aide visuelle. Les légendes doivent être concises, mais suffisamment complètes pour que l’aide visuelle soit compréhensible en soi.
- Notes explicatives : Si nécessaire, accompagnez l’aide visuelle de brèves notes ou explications sous la forme d’une légende de figure pour clarifier toute méthode de présentation de données inhabituelle ou complexe.
- Mise en page réfléchie : Disposez les éléments de chaque aide visuelle de manière logique et facile à suivre, par exemple en plaçant judicieusement les étiquettes, les légendes et les notes pour améliorer la lisibilité.
- Qualité des aides visuelles : Pour assurer une communication efficace de vos données, il est impératif d’utiliser des figures et des tableaux de qualité dans votre document de recherche. Il s’agit de prêter attention à plusieurs aspects clés pour s’assurer que les aides visuelles sont claires, lisibles et esthétiques. Voici quelques points à prendre en considération :
- Haute résolution : Veillez à ce que la résolution et la qualité de vos aides visuelles soient suffisamment élevées pour permettre une visualisation claire, tant en format numérique qu’imprimé. Les images floues ou pixelisées peuvent empêcher les lecteurs de discerner les détails et donc entraîner une mauvaise compréhension ou une mauvaise interprétation des données. Elles peuvent également nuire à l’aspect professionnel de votre travail.
- Taille du texte lisible : Le texte de vos tableaux, y compris les nombres, les titres, les étiquettes des axes et les légendes, doit être d’une taille bien lisible. Évitez d’utiliser des tailles de police trop petites qui pourraient rendre vos tableaux difficiles à déchiffrer.
- Polices de caractères claires et lisibles : Utilisez des polices de caractères claires et professionnelles pour tous les textes de vos aides visuelles. Évitez les polices trop stylisées qui pourraient compromettre la lisibilité.
- Échelle appropriée : Veillez à ce que les figures et les tableaux soient correctement mis à l’échelle, c’est-à-dire étirer ou compresser excessivement les images, car ces modifications peuvent fausser la présentation des données.
- Couleurs agréables à l’œil et accessibilité : Choisissez des couleurs agréables à l’œil. Évitez les couleurs trop vives ou criardes qui peuvent rendre les chiffres difficiles à regarder et à comprendre. Tenez également compte de l’accessibilité, par exemple en utilisant des palettes adaptées aux daltoniens si nécessaire. L’ajout de légendes descriptives peut également rendre vos aides visuelles plus inclusives.
- Espacement adéquat : Dans les tableaux, veillez à ce que l’espacement entre les colonnes et les lignes soit suffisant. Les tableaux trop chargés peuvent être difficiles à lire et conduire à une mauvaise lecture et à l’oubli de certaines données.
- Contraste et clarté : Veiller à ce que le contraste entre le texte et les couleurs d’arrière-plan soit suffisant. Un faible contraste peut rendre le texte difficile à lire, en particulier dans les schémas et les tableaux.
- Essai d’impression : Si votre document est destiné à l’impression, vérifiez l’aspect de vos figures et de vos tableaux une fois imprimés. Parfois, les couleurs et les détails qui sont clairs à l’écran ne se traduisent pas bien à l’impression.
- Logiciel professionnel : Utilisez un logiciel de qualité professionnelle pour concevoir vos aides visuelles. Ces outils permettent de mieux contrôler la qualité et la mise en forme.
- Pertinence directe : Chaque aide visuelle de votre document doit avoir un lien direct avec le texte et le soutenir en illustrant ou développant les points spécifiques que vous abordez dans votre texte. Évitez d’utiliser des images qui n’ont pas de lien direct avec les résultats qui pourraient nuire à la cohérence de votre travail. Les aides visuelles doivent également compléter plutôt que répéter les informations fournies dans votre texte. Les aides visuelles doivent aider à la compréhension ou apporter une perspective différente sur les données, plutôt que simplement répéter ce qui a déjà été dit. De plus, si vous utilisez des chiffres ou des images provenant de sources externes, il est impératif de les citer correctement, non seulement pour respecter la propriété intellectuelle, mais aussi pour préserver la crédibilité et l’intégrité de la recherche.
- Référencement et intégration : Lorsque vous présentez une aide visuelle, mentionnez-la explicitement dans votre texte (par exemple « Comme le montre la figure 1 »). Les lecteurs sauront ainsi quelle aide visuelle est importante pour la compréhension de vos résultats. De plus, placez-les à proximité du texte où elles sont abordées pour que les lecteurs puissent facilement établir une corrélation entre les données visuelles et les explications écrites.
- Présentation efficace des données : Choisissez le bon type d’aide visuelle pour vos données. Une présentation efficace des données nécessite de choisir le type d’aide visuelle le plus approprié pour communiquer vos données de manière claire et précise. Ce choix dépend de la nature des données que vous présentez et du message que vous souhaitez faire passer. Voyez ci-dessous un bref guide sur la manière de choisir la bonne aide visuelle. Examinez-le attentivement et, si possible, créez des ébauches de diverses figures pour les comparer. Demandez l’avis de vos pairs et présentez ces exemples au responsable. Il est essentiel de consulter le responsable pour vous assurer que le type d’aides visuelles que vous utilisez correspond à vos objectifs et à vos attentes de recherche.
TYPE | UTILISATION | AVANTAGES | DÉSAVANTAGES |
Diagramme en barres | Le diagramme en barres peut être utilisé pour attirer l’attention sur un résultat particulièrement significatif ou surprenant. | Il est facile à comprendre, efficace pour comparer des quantités entre différents groupes. | Il ne se prête pas à montrer des tendances dans le temps et peut devenir encombrant si trop de catégories sont incluses. |
Graphique linéaire | Le graphique linéaire est tout indiqué pour afficher les tendances des données sur une échelle de temps. Utilisez des graphiques linéaires lorsque vos points de données sont reliés de manière continue sur des mois, des années ou des décennies. Ils sont propices pour montrer les tendances, les augmentations, les diminutions, les modèles au fil du temps | et idéaux pour afficher les tendances dans le temps, les changements et les évolutions. | Ils peuvent cependant induire en erreur si l’échelle n’est pas cohérente et ne sont donc pas efficaces pour comparer des catégories. |
Graphique en aires | Similaire au graphique linéaire, mais avec la zone située sous la ligne remplie, le graphique en aires est utile pour montrer les totaux cumulés dans le temps, en particulier lorsque vous souhaitez comparer plusieurs quantités. | Il est simple et visuellement attrayant pour montrer les proportions dans un ensemble de données, | mais peut être difficile à interpréter avec précision, en particulier lorsque les segments sont nombreux et de petite taille. |
Diagramme circulaire | Efficace pour montrer les proportions et les pourcentages d’un ensemble, le diagramme circulaire est utile pour illustrer comment les différentes parties constituent un tout, en particulier lorsque vous disposez d’un nombre limité de catégories dont le total est de 100%. | Il est aussi pratique pour afficher des totaux cumulés et comparer plusieurs quantités dans le temps, | mais peut être difficile à lire s’il contient de nombreuses couches superposées et il est moins précis que les graphiques linéaires ou en barres. |
Histogramme | L’histogramme est utilisé pour montrer la distribution d’un ensemble de données. Il est particulièrement utile lorsque vous souhaitez démontrer la fréquence d’apparition de différentes valeurs à l’intérieur d’un intervalle donné | et idéal pour montrer la distribution des données, puisqu’il montre clairement les plages communes ou les valeurs aberrantes. | Cependant, il peut prêter à confusion si les cases ne sont pas choisies de manière appropriée et son interprétation peut nécessiter des connaissances statistiques. |
Diagramme de dispersion | Ce diagramme est parfait pour montrer les relations ou les corrélations entre deux variables. Utilisez-le lorsque vous souhaitez déterminer si une variation d’une variable peut être associée à une variation d’une autre variable. | Il est efficace pour montrer la relation entre deux variables, car il permet d’identifier les corrélations. | En revanche, il peut être difficile à interpréter avec de grands ensembles de données ou des valeurs aberrantes, puisque la corrélation n’implique pas la causalité. |
Carte | Les cartes géographiques sont essentielles lorsque les données de localisation sont un élément clé de la recherche. Elles peuvent être utilisées pour montrer la répartition sur une aire, des tendances géographiques ou des données spécifiques à un lieu. Il peut s’agir de différents types de cartes, comme les cartes thermiques, les cartes choroplèthes, etc. | Les cartes se prêtent très bien à la présentation de données géographiques, de la répartition sur une aire ou des tendances spécifiques à un lieu. | Des biais ou des distorsions géographiques sont cependant possibles, de sorte que des données précises sont nécessaires pour être efficaces. |
Tableau | Le tableau est parfait pour présenter des données brutes, ou lorsque des valeurs exactes sont importantes. Il est particulièrement efficace lorsqu’il s’agit de présenter un grand nombre de détails dans un espace restreint. | Il permet d’afficher de grandes quantités de données détaillées sous une forme compacte, précise et directe. | La lecture peut s’avérer fastidieuse ou ennuyeuse puisque l’impression visuelle des tableaux et des graphiques fait défaut. |
Organigramme | Utilisez un organigramme pour représenter un processus ou une séquence d’étapes. Il est particulièrement utile pour démontrer des méthodologies ou des données séquentielles | et excellent pour schématiser les processus ou les étapes d’une procédure ainsi que pour clarifier la séquence et les points de décision. | Il peut devenir complexe et difficile à suivre s’il comporte trop d’étapes ou d’embranchements. |
Infographie | Une infographie permet de combiner différents types de visualisation de données (comme des graphiques, des schémas, des icônes et du texte) pour présenter une vue d’ensemble d’un sujet. C’est un excellent moyen de résumer des données complexes ou raconter une histoire basée sur des données. | Sa présentation engageante et visuellement attrayante permet de résumer rapidement des informations complexes. | Elle peut toutefois simplifier excessivement les données et nécessite donc de bonnes compétences en matière de conception pour être efficace. |
Utilisation du matériel complémentaire
L’utilisation de matériel complémentaire, tel que des annexes ou des suppléments en ligne, est une stratégie efficace lorsque vous disposez d’une grande quantité de données importantes, mais trop volumineuses pour être incluses directement dans la section principale des résultats de votre article. Cette approche permet de maintenir la clarté de vos résultats et de les regrouper en un endroit qui fournit toutes les données nécessaires aux lecteurs intéressés. Voici comment et pourquoi utiliser efficacement le matériel complémentaire :
- Prévenir le désordre : Inclure trop de données dans le corps de votre document risque de submerger le lecteur et détourner son attention des principaux résultats. En déplaçant les tableaux détaillés, les données brutes étendues, les longues preuves mathématiques ou les figures supplémentaires dans des annexes ou les compléments en ligne, vous gardez le texte principal ciblé et lisible.
- Améliorer l’accessibilité : Le matériel complémentaire rend votre recherche plus accessible et exhaustive. Les lecteurs désireux d’approfondir un aspect peuvent accéder aux données détaillées, tandis que ceux qui ne veulent qu’une vue d’ensemble peuvent s’en tenir aux principaux résultats.
- Améliorer la navigation : Déplacer les données moins critiques ou plus détaillées dans les annexes permet de produire un texte plus fluide. Cette organisation permet aux lecteurs de facilement repérer et comprendre les principaux résultats sans se perdre dans une mer de données.
- Fournir un contexte supplémentaire : Le matériel complémentaire peut inclure des données pilotes, des expériences supplémentaires, des méthodologies étendues ou des ensembles de données qui fournissent un contexte à la recherche et pourraient intéresser des spécialistes ou d’autres chercheurs de votre domaine.
- Référencement dans le texte principal : Veillez à ce que tout matériel complémentaire soit bien référencé dans le texte principal. Dirigez vos lecteurs vers l’annexe spécifique ou la ressource en ligne où ils peuvent trouver des renseignements supplémentaires.
- Mise en forme et organisation : Tout comme votre document principal, tout matériel complémentaire doit être méticuleusement organisé et mis en forme pour favoriser la compréhension. Il est essentiel d’inclure des titres clairs, des étiquettes et des directives explicites pour l’interprétation des données. Par conséquent, vous devez appliquer aux annexes les mêmes lignes directrices que celles que vous utilisez à la section sur les résultats principaux. Cette section est malheureusement trop souvent négligée, ce qui constitue un oubli important. Gardez à l’esprit que les lecteurs les plus investis et les plus intrigués par votre recherche sont susceptibles de se plonger dans ces documents complémentaires, il est donc impératif de faire bonne impression. De plus, il est essentiel de se rappeler – et je ne cesserai de le souligner – que votre thèse est un travail noté. Vous devez donc absolument maintenir le même niveau de professionnalisme et d’attention au détail dans vos documents complémentaires que dans la section sur les résultats.
- Suppléments en ligne: Ce point particulier ne s’applique pas nécessairement à votre projet de thèse, mais si l’un de vos objectifs est de soumettre le manuscrit de votre thèse aux fins de publication (c’est-à-dire que vous terminez une thèse par cumul), il peut s’agir d’un avantage qui mérite d’être pris en considération. À l’ère du numérique, de nombreuses revues autorisent ou encouragent la soumission de matériel complémentaire en ligne. Il peut s’agir d’ensembles de données interactives, de contenus multimédias étendus comme des vidéos ou des fichiers audio, et de ressources complémentaires qui aident le lecteur à bien comprendre. Qui plus est, si vous soumettez votre article à une revue, veillez à respecter les directives sur les documents complémentaires. Certaines revues ont des règles spécifiques sur le matériel autorisé et la mise en forme.
En résumé, les documents complémentaires sont un excellent moyen de présenter des données complètes sans compromettre la lisibilité et la cohérence de la section principale sur les résultats. Ils permettent d’explorer le sujet en profondeur pour en saisir certaines subtilités tout en ciblant le document principal sur les messages clés.
Relecture et rétroaction
Avant de finaliser votre thèse, il est essentiel de passer méticuleusement en revue vos résultats pour vous assurer de l’exactitude des données et de la clarté de la présentation. La présentation de détails complexes, en particulier de données numériques, est sujette à de petites erreurs qui peuvent miner la crédibilité de la recherche. Des inexactitudes, même mineures, peuvent compromettre la fiabilité de vos résultats et ternir l’intégrité de l’ensemble de votre travail.
Qui plus est, les commentaires du responsable et de vos pairs font partie intégrante du processus d’amélioration. En tant qu’expert profondément investi dans la recherche, vous pouvez trouver que votre section sur les résultats et vos aides visuelles semblent tout à fait logiques et exhaustives, mais il est possible que vous ayez cette impression parce que vous maîtrisez très bien votre domaine. En faisant usage de son expérience et de ses connaissances, le responsable peut vous offrir des perspectives et des conseils inestimables pour assurer que votre recherche est communiquée de manière efficace. Son œil attentif aux nuances permettra de rendre vos résultats à la fois accessibles et rigoureux d’un point de vue scientifique.
Quant aux commentaires de vos pairs, en particulier ceux qui ne connaissent pas le sujet de recherche, ils sont tout aussi importants. Un regard neuf peut être déterminant pour relever les aspects moins clairs de votre présentation. Ils peuvent vous indiquer où le texte nécessite des explications supplémentaires, ou encore où il pourrait être simplifié. Ce type de rétroaction est crucial puisqu’il vous permet d’évaluer dans quelle mesure votre recherche peut être comprise par un public plus large, au-delà des experts de votre domaine.
En résumé, une double vérification approfondie de vos données et de votre présentation, associée à la rétroaction du responsable et de vos pairs est indispensable. Ce processus permet non seulement d’améliorer l’exactitude et la clarté de vos conclusions, mais aussi de vous assurer que la recherche est communiquée d’une manière compréhensible et significative pour un public diversifié. En adoptant cette approche collaborative, vous pouvez améliorer considérablement la qualité et l’incidence de votre document de recherche.
Remarques finales
La rédaction d’une section sur les résultats est, à bien des égards, une forme d’art. Elle nécessite un équilibre entre la clarté, l’organisation et la présentation stratégique des données. Être un bon chercheur, c’est aussi bien savoir communiquer efficacement que mener une recherche de qualité. Votre responsabilité ne se limite pas à découvrir de nouvelles connaissances, mais aussi à vous assurer que les autres peuvent comprendre et mettre à profit vos découvertes. Lorsque vous rédigez votre section sur les résultats, votre objectif doit être de guider vos lecteurs à travers le parcours de recherche d’une manière logique, cohérente et facile à comprendre. En structurant soigneusement votre section sur les résultats, vous transmettez non seulement vos conclusions de manière efficace, mais vous renforcez aussi l’incidence et la crédibilité de votre recherche. N’oubliez pas que la section sur les résultats est celle où vous présentez le « quoi » de votre recherche. Réservez le « pourquoi » et le « comment » pour la section discussion. En suivant ces lignes directrices, la section sur les résultats transmettra efficacement les conclusions d’une manière claire, concise et impartiale, jetant ainsi des bases solides pour la discussion et les conclusions.
- Il est vivement recommandé d’entamer une discussion avec le responsable pour parler en détail des mesures appropriées de l’ampleur de l’effet à utiliser dans la recherche. Une lecture facultative, mais très utile, vous offre un aperçu approfondi des différentes mesures de l’ampleur de l’effet, de leurs objectifs, des méthodes de calcul et les meilleurs scénarios pour leur inclusion. Ce document préconise une approche normalisée pour la présentation des mesures de l’ampleur de l’effet dans diverses disciplines. Cette normalisation est essentielle pour faire progresser les connaissances scientifiques cumulées et accroître la reproductibilité et la transparence de la recherche. Pour le lecteur intéressé, le document est cité ici : Lakens D. « Calculating and reporting effect sizes to facilitate cumulative science: a practical primer for t-tests and ANOVAs », Front Psychol., vol. 4 (26 nov. 2013), p. 863. Publié le 26 novembre 2013. doi:10.3389/fpsyg.2013.00863 <a href= »Note de bas de page no 288-1″ class= »calibre8″ aria-label= »Return to footnote 1″>↵