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Dans cette section
Nous examinerons les sujets suivants :
- Gérer le travail de groupe (qui vous est attibué)
- Trouver ses pairs (et former un groupe d’étude)
- Maintenir le travail de groupe sur la bonne voie
Et nous nous efforcerons d’atteindre les résultats suivants :
- Établir des règles et des attentes constructives pour votre groupe et ses membres
- Trouver et créer un groupe d’étude qui vous convient
Le travail de groupe, n’est-ce pas? Ce n’est pas pour tout le monde, nous en sommes conscients. Cependant, il est probablement inévitable que vous ayez à travailler en groupe dans le cadre de votre programme. Il est également possible que ce soit une expérience passionnante. Enfin, peut-être plutôt… pas si mal. Cette section a pour but de vous aider à vous préparer à collaborer avec les meilleurs parmi vos pairs. Peut-être aiderez-vous à améliorer l’expérience de ce projet de groupe!
Un problème épineux : ;Gérer le travail de groupe
L’histoire de Sarah Rose, étudiante à l’Université Trent – Nous sommes tous dans le même bateau – décrit un certain nombre de conseils qui ont fonctionné pour elle alors qu’elle s’efforçait d’obtenir des résultats suffisamment bons pour atteindre la barre élevée qu’elle s’était fixée dans le cadre de ses travaux individuels (travaux qu’elle préférait et appréciait). Ces conseils sont axés sur la communication et l’organisation. Nous avons résumé ce que Sarah a appris ici, et nous avons également ajouté des renseignements supplémentaires provenant d’apprenants qui ont réussi et qui vous aideront à mieux gérer votre prochain projet de groupe.
La communication est essentielle
- Communiquez avec les membres de votre groupe dès que vous le pouvez, le plus tôt possible.
- Déterminez dès le départ les principales préférences de chacun en matière de communication. La méthode par défaut est la plus simple. Si tout le monde préfère communiquer par texto, créez un message de groupe. Si tout le monde préfère utiliser une plateforme particulière (p. ex. Facebook Messenger, WhatsApp, Discord), utilisez-la. Obtenez d’abord les coordonnées de tous les membres du groupe.
- Communiquez tous ensemble vos disponibilités pour les jours ou les semaines à venir, en travaillant à rebours à partir de la date de remise du projet.
- Apprenez à connaître les membres de votre groupe, leurs points forts et leurs méthodes de travail préférées. Tâchez d’accepter que chacun a une opinion et des méthodes de travail et d’apprentissage différentes. Pensez à prévoir une activité brise-glace pour que tout le monde soit à l’aise d’apprendre à se connaître et d’échanger avec les autres.
- L’idéal est de commencer par une réunion en personne. Les autres rencontres peuvent se faire en ligne ou virtuellement, mais la réunion en personne permettra de renforcer la confiance et la familiarité entre les membres de votre groupe.
Au cours de cette première réunion de groupe, prenez le temps d’élaborer une « charte » de groupe. Il n’est pas nécessaire de l’appeler « charte »; il peut s’agir de règles de base du groupe, d’un accord de groupe, etc. Voici un exemple de modèle que vous pouvez remplir par vous-même pour ce faire :
Le contenu suivant est en anglais.
Votre charte de groupe vous indiquera la voie à suivre pour le travail à venir, notamment en ce qui concerne la fixation des dates et des heures des réunions, les méthodes de communication et les styles de travail préférés de chacun. Elle peut également aider chacun à connaître ses points forts, ses expériences et ses intérêts, ce qui peut permettre de comprendre le rôle et les tâches de chacun. Que votre groupe ait ou non désigné un responsable dans le cadre de la charte de groupe ou des réunions de planification, il vous sera demandé, à un moment ou à un autre, de jouer un rôle de chef. De nombreux conseils contenus dans ce module mettent en évidence ce qu’il faut pour diriger efficacement vos groupes.
Décider des outils de collaboration que votre groupe utilisera
Sarah explique comment l’utilisation d’outils de collaboration qui permettent à tous les membres du groupe d’accéder aux documents et aux fichiers de planification et de développement et d’y travailler en temps réel est utile à ses projets de groupe. Les applications Microsoft et Google offrent toutes deux cette possibilité (par l’intermédiaire d’Office 365 et de Google Workspace) et peuvent également aider à gérer les versions en cas de problèmes en cours de route! Elles peuvent également être utilisées pour mettre en place une boucle d’évaluation par les pairs, en évaluant et en fournissant une rétroaction sur les actifs du projet tout au long du processus. Déterminez dès le départ quels sont les outils que tous connaissent et sont à l’aise d’utiliser.
Pour info. Si vous avez beaucoup de temps, vous pourriez vous essayer au module Technologue (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) pour aider votre groupe à raffiner ce qui est produit dans le cadre du projet.
Attribuer les rôles et les tâches
Répartissez le travail à effectuer en différentes tâches de manière à utiliser les forces de chacun. Le fait d’avoir des rôles à la fois dans l’exécution de vos tâches et dans les réunions et les discussions (p. ex. Arani est responsable de la synthèse des discussions, Joseph s’assure que tout le monde a son mot à dire et accepte les résolutions, etc.) peut contribuer à l’efficacité et au bonheur de l’équipe. La répartition du travail entre les membres peut également rendre le travail moins accablant et plus facile à réaliser, car les membres du groupe peuvent travailler de façon indépendante sur leurs parties respectives.
Voici quelques exemples de rôles possibles et de leurs responsabilités que vous pourriez envisager (en anglais seulement)[1] :
Mener la discussion en posant des questions ouvertes
– Encourager tous les membres du groupe
– Animer le remue-méninges en résumant et en clarifiant les commentaires du groupe
– Aider à orienter la conversation et se concentrer sur les énoncés positifs
– Vérifier si l’équipe parvient à un consensus ou si des questions sont posées
Planifier les réunions
– Maintenir le projet sur la bonne voie
– Réfléchir à la « vue d’ensemble »
– S’assurer que les réunions respectent un calendrier ou ordre du jour
– Prendre des notes lors des réunions pour les envoyer à tout le monde par la suite
Réviser les travaux terminés
– Compiler les différentes parties de rapports ou de présentations des membres du groupe afin qu’ils suivent un « fil conducteur » et soient cohérents
Rechercher des sujets pour le projet
– Présenter l’information au groupe
– Fournir des sources et de l’information aux membres du groupe
Rédiger le projet, le rapport ou la présentation
– Respecter les lignes directrices afin que les réviseurs aient le temps de réviser et de compiler l’information
Réfléchir aux aspects positifs et négatifs des idées présentées par le groupe
– Réfléchir aux solutions possibles aux problèmes
– Critiquer le projet en fonction des attentes et de la grille d’évaluation du travail pour en assurer la réussite
Collaborer avec les membres du groupe pour la compilation et la création de la présentation
– Présenter l’information à la classe
Établir un calendrier
Une fois que vous avez établi le canal de communication et la manière de collaborer et attribué les rôles, il est temps d’établir le calendrier de votre plan de projet. Il est important de commencer par la date d’échéance du projet et de travailler à rebours pour vous assurer que vous avez prévu suffisamment de temps non seulement pour accomplir chaque tâche ou activité, mais aussi pour les étapes de révision et de rétroaction. Le respect d’un calendrier préétabli permet d’éviter que des éléments soient laissés en suspens jusqu’à la dernière minute!
Définir des objectifs clairs
À chaque étape du calendrier, vous devez inclure les objectifs ou les livrables convenus. ; Il s’agit de marqueurs de l’avancement du projet ainsi que d’objectifs plus immédiats (p. ex. se mettre d’accord sur l’approche adoptée pour le travail d’ici vendredi). Chaque réunion ou discussion doit également commencer par un objectif (p. ex. dresser une liste des tâches à accomplir).
Animer des réunions de groupe efficaces
Les réunions de groupe efficaces impliquent des efforts délibérés et planifiés. ; En suivant ces étapes, vous et votre groupe pourrez vous réunir et travailler ensemble plus efficacement.
- Établir des règles de base. Les réunions peuvent devenir désordonnées et décourager les membres les plus timides de participer si vous ne mettez pas en place des procédures pour encourager la discussion, parvenir à une résolution sans se répéter et résoudre les différences d’opinions. Établissez des règles dès le départ dans le cadre de la charte de groupe et réexaminez-les ou modifiez-les si nécessaire en cours de route. Un groupe avait adopté une règle très intéressante : toute personne qui manquait une réunion devait offrir une tasse de café au reste du groupe. Après cela, personne n’a manqué de réunion.
- Établir un consensus. Les personnes travaillent ensemble plus efficacement lorsqu’ils sont tous d’accord sur l’objectif qu’ils s’efforcent d’atteindre. Assurez-vous que tout le monde a voix au chapitre, même si vous devez prendre du temps pour permettre aux membres les plus introvertis de s’exprimer. Veillez à écouter les idées de chacun et essayez ensuite de parvenir à un accord que tout le monde approuve et auquel chacun a contribué.
- Clarifier. Lorsqu’une décision est prise, elle doit être clarifiée de manière à ce que tout le monde sache exactement ce qui a été convenu, y compris les échéances.
- Prendre de bonnes notes et conserver des traces. Pour chaque réunion, désignez un personne pour prendre des notes et inclure un résumé des discussions et des décisions. Rendez ensuite ces notes disponibles à tous les membres du groupe afin qu’ils soient tous au courant et qu’ils puissent les consulter. Cela comprend notamment d’indiquer clairement qui a accepté de faire quoi.
- Revoir le calendrier pour suivre les progrès accomplis et respecter les échéances. En groupe, discutez des progrès réalisés par rapport à votre calendrier et à vos échéances. Assurez-vous de respecter personnellement les échéances afin de ne pas décevoir votre groupe.
Voilà beaucoup de conseils sur la façon de participer à un projet de groupe collaboratif! Il est probable que vous ne suivrez pas (ou ne pourrez pas suivre) tous ces conseils ou que vous ne prendrez pas toutes ces mesures. Un dernier conseil concernant tous ces conseils est de choisir ceux qui vous semblent les plus adaptés à votre situation.
Trouver ses pairs
Maintenant que nous avons discuté de quelques stratégies pour gérer les travaux de groupe qui vous ont été attribués, jetons un coup d’œil sur certaines des raisons pour lesquelles vous pourriez même étonnamment vouloir former des groupes! Nous avons quelques suggestions sur la manière de trouver des groupes de personnes qui peuvent vous soutenir en répondant à divers besoins, comme un groupe d’étude, un groupe de soutien ou une myriade d’autres raisons.
Comme le suggère le blogue « The Distillation Blog » de UBC Science, il est utile de tenir compte de la pyramide de l’apprentissage pour se faire une idée de la profondeur (ou de la superficialité) de certaines de nos pratiques d’apprentissage habituelles. Comme vous pouvez le voir sur l’image de droite, plus on descend dans la pyramide (et plus l’apprentissage s’améliore), plus les choses deviennent participatives. Selon la pyramide, le travail au sein d’un groupe d’étude ne vient qu’après la mise en pratique réelle de la notion enseignée et l’enseignement de celle-ci à d’autres personnes comme moyen efficace d’apprendre. Faire partie d’un groupe d’étude semble plutôt efficace, n’est-ce pas? Nous irons même jusqu’à suggérer que le simple fait de faire partie d’un groupe d’étude pourrait améliorer votre rétention de la matière. Lorsque vous assistez à un cours, que vous lisez votre texte ou que vous regardez des vidéos du contenu du cours, vous serez probablement plus attentif si vous savez que vous en discuterez plus tard avec vos camarades dans votre groupe d’étude. Un peu de cette bonne vieille responsabilité!
Est-il possible qu’il y ait encore plus d’avantages à faire partie d’un groupe d’étude? Selon le centre d’apprentissage Camden de l’Université Rutgers, la réponse est oui! Ces avantages sont les suivants :
- Combler les lacunes de vos connaissances et renforcer l’information
- S’exposer à différents modes de pensée
- Soutenir et motiver l’apprentissage
- Développer sa capacité à résoudre des problèmes et son esprit critique
- Accroître sa confiance en soi dans les discussions de groupe
- Vous aider à apprendre à travailler en équipe
Comment créer un groupe d’étude
Vous voulez des conseils pour créer un groupe d’étude? Nous avons recueilli ces conseils auprès de quelques établissements comme l’Université Rutgers, l’Université Harvard et UBC (entre autres).
Il existe de nombreuses façons de trouver des étudiants susceptibles de vouloir se joindre à un groupe d’étude :
- Pendant les cours ou les heures de bureau, demandez à d’autres étudiants s’ils souhaitent se joindre à un groupe d’étude. Si le cours se déroule par vidéoconférence, vous pouvez envoyer des messages aux étudiants par clavardage pendant les pauses ou dans les petites salles de sous-groupes.
- Demandez au professeur d’envoyer un courriel ou de faire une annonce à la classe pour savoir si des étudiants sont intéressés.
- Lancez un forum de discussion en utilisant le système de gestion de l’apprentissage de votre établissement (p. ex. Blackboard, D2L, Canvas, etc.) pour entrer en contact avec d’autres étudiants.
- Publiez sur les médias sociaux. De nombreux établissements d’enseignement postsecondaire disposent de groupes Facebook officiels pour les cours ou des programmes précis, aux sein desquels vous pouvez entrer en contact avec d’autres étudiants.
- Consultez la page Form a Study Group (Université Rutgers).
- Consultez la page Study Groups (Université Harvard).
- Un groupe d’étude efficace se compose de trois à cinq membres, car les groupes de plus de cinq membres peuvent être contreproductifs et difficiles à gérer.
- Avant de demander à des camarades de classe de se joindre à votre groupe d’étude, vérifiez s’ils participent activement aux cours, car ces étudiants sont généralement les plus fiables et les plus assidus. Si possible, vérifiez si vous êtes compatible avec un membre potentiel du groupe en discutant d’objectifs communs (p. ex. la personne cherche-t-elle également à obtenir une bonne note?), d’engagement (p. ex. nos emplois du temps sont-ils compatibles? Est-elle capable de s’engager à se réunir régulièrement?) et de capacités (p. ex. est-elle capable de rester concentrée et de travailler efficacement en groupe?).
- Consultez la page Guide to Effective Study Groups (Collège Muhenberg)
- Consultez la page How to Study in a Group: Finding the Right Classmates (Study.com).
- En tant que créateur ou créatrice du groupe d’étude, vous devez mettre en relation tous les membres du groupe. Le moyen le plus simple pour que tout le monde reste en contact est de créer un groupe de clavardage au moyen de Facebook, Instagram, WhatsApp, iMessage, SMS, Discord, Snapchat, Microsoft Teams ou de tout autre nouvel outil que les jeunes utilisent de nos jours.
- Consultez la page How to Start a Study Group (Université Herzing).
- Tous les membres du groupe doivent discuter des heures de rencontre qu’ils préfèrent (p. ex. les jeudis de 14 h à 15 h) et de la fréquence (p. ex. une ou deux fois par semaine) afin que les rencontrent puissent être planifiées. Essayez idéalement de maintenir des heures de rencontre régulières afin de ne pas avoir à vous préoccuper de la planification chaque semaine.
- Déterminer le lieu des rencontres. Les séances d’étude en groupe doivent se dérouler dans un endroit calme, bien rangé et sans distraction, suffisamment grand pour permettre d’étudier confortablement. Les salles communes du campus, les salles de classe vides (vérifier la disponibilité), le centre d’apprentissage des étudiants ou la bibliothèque (réserver expressément une salle si possible) sont autant d’endroits où il est possible d’étudier. Si le groupe d’étude se réunit virtuellement, vous devrez convenir d’une plateforme de vidéoconférence, comme Zoom, Google Hangouts ou Skype.
- Consultez la page Tips for Starting a Successful Study Group (Université de la Colombie-Britannique).
- Consultez la page How to Start a Study Group (Université Herzing).
- Avant chaque réunion, le groupe doit définir le rôle de chacun, l’ordre du jour de la séance d’étude (qui décrit la structure de la séance) et déterminer ce qui doit être préparé.
- En matière de rôles, le groupe a besoin d’au moins un animateur ou chef pour maintenir les réunions sur la bonne voie et d’une autre personne pour organiser les réunions (c.-à-d. planifier les prochaines réunions). Les membres peuvent s’échanger ces rôles chaque semaine ou garder les mêmes rôles en fonction de ce que le groupe décide.
- La structure ou le format de la séance d’étude en groupe dépend des besoins de votre groupe. C’est à votre groupe de décider si vous comparez vos notes, discutez de vos lectures, travaillez sur des problèmes assignés ou effectuez d’autres tâches.
-
Exemple d’ordre du jour ; Exposer le sujet à traiter Réviser et comparer les notes de cours Discuter des lectures et des notions Poser des questions Travailler sur un problème assigné Planifier la prochaine réunion - Discutez de la façon dont chacun doit se préparer à la réunion. Il peut s’agir de faire les lectures hebdomadaires ou de répondre à une série de questions. Si plusieurs sujets sont abordés, vous pouvez répartir les lectures ou les sujets entre les membres du groupe, et chacun peut présenter sa part au groupe lors de la réunion suivante.
- Consultez la page Guide to Effective Study Groups (Collège Muhlenberg).
- Consultez la page 5 Tips for an Effective Study Group (Université de l’Utah).
- Lors de la première réunion de groupe, discutez des objectifs du groupe (c’est-à-dire ce que le groupe veut réaliser) et mettez-vous d’accord sur les attentes ou les règles du groupe concernant la ponctualité, l’absentéisme, l’accomplissement des tâches, le respect des idées des autres, la résolution des conflits, la préparation et d’autres attentes importantes pour le groupe.
- Déterminez également les mesures à prendre si des personnes ne répondent pas aux attentes (p. ex. exclure les membres qui manquent régulièrement les réunions, etc.).
- Consultez la page Tips for Starting a Successful Study Group (Université de la Colombie-Britannique).
- Évaluez de façon continue l’efficacité de votre groupe d’étude en comparant les attentes, les objectifs et les plans aux résultats réels. Déterminez les domaines que vous pouvez améliorez en groupe et trouvez des moyens de résoudre les problèmes. Si vous ou d’autres personnes constatez que des membres du groupe ne sont pas compatibles ou productifs, il est normal de leur dire de manière respectueuse que leur contribution ne fonctionne pas.
- Consultez la page How To Create an Effective Study Group (Collège Raptor).
- Préparez-vous! Assurez-vous de bien connaître la matière afin de pouvoir cerner les lacunes dans vos connaissances ou les domaines dans lesquels vous éprouvez des difficultés. Cela permettra également de rendre la séance d’étude en groupe plus productive (c’est-à-dire que vous ne perdrez pas de temps à réviser le contenu par vous-même).
- Soutenez-vous et encouragez-vous, surtout lorsque des membres ne sont pas au sommet de leur forme en raison de circonstances de la vie.
- Écoutez attentivement et évitez de couper les autres lorsqu’ils parlent.
- Permettez à chacun de participer. Personne ne doit monopoliser la séance d’étude. Pour éviter cela, essayez d’utiliser un minuteur ou de jouer différents rôles chacun à votre tour.
- Reconnaissez que le travail en collaboration peut parfois poser des problèmes, mais travaillez ensemble pour en faire une expérience positive pour tous.
- Consultez la page Study Groups (How-to-study.com).
Maintenir le travail de groupe sur la bonne voie
Les projets sont constitués de multiples tâches. Il y en a beaucoup et, dans un monde idéal, l’attribution de ces tâches à des groupes de personnes plutôt qu’à une seule personne a pour but de faciliter le processus d’achèvement tout en maintenant, voire en augmentant, la qualité du travail accompli. Cependant, même les projets les plus soigneusement planifiés peuvent facilement déraper.
Un scénario que la plupart d’entre nous connaissent peut-être trop bien est celui dans lequel vous vous êtes donné beaucoup de mal pour répartir les tâches, attribuer les rôles, fixer des échéances et tout le reste qui vous a amené à penser que votre groupe était sur la bonne voie, avec une vision à peu près claire du travail à accomplir et de ce que chaque membre doit faire pour que la collaboration soit fructueuse. Cependant, le temps passe et un (ou plusieurs!) de vos coéquipiers (ou peut-être vous!) n’a pas respecté certains délais, et le projet a officiellement dérapé. Mais le temps n’attend personne, et plus vous vous rapprochez de la date de remise finale du projet, plus vous et vos membres êtes stressés! L’improductivité d’un ou de plusieurs membres du groupe conduit souvent les autres à faire des heures supplémentaires pour respecter l’échéance.
Cependant, il est important de reconnaître que l’improductivité peut être très contagieuse. Le fait d’avoir pris la mauvaise direction peut être très démotivant et démoralisant. Lorsqu’un membre est atteint du virus de l’improductivité, ce dernier peut se propager aux autres et les transformer en zombies paresseux qui ne savent pas comment respecter les échéances d’un projet. Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire qu’être la seule personne survivante à accomplir toutes les tâches tout en faisant face à des zombies paresseux qui se nourrissent de son cerveau dans un projet de groupe qui a très mal tourné n’est tout simplement pas amusant.
Mais rien ne sert de paniquer pour l’instant! Dans cette section, nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir sur la gestion des tâches et les mesures que vous pouvez prendre pour maintenir votre équipe et vous-même sur la bonne voie. Ainsi, attaquons-nous sans plus attendre à cette petite trousse de survie.
La première impression est primordiale! Cette expression est peut-être un cliché, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas vraie. La première impression est très importante, car elle a un effet durable. Dès votre première rencontre avec vos coéquipiers, vous pouvez rapidement juger de leur fiabilité et de leur degré d’implication dans le projet. Votre jugement initial sur la personnalité de chacun influencera votre comportement envers les membres de votre groupe et jouera un rôle crucial dans l’attribution des rôles. Il est donc important que vous adoptiez vous-même l’attitude et le comportement adéquats. Assurez-vous donc d’adopter dàs le bébut une attitude enthousiaste, engagée et ouverte.
Le travail de groupe peut rapidement tourner au vinaigre si un seul de ses membres (Swain, 2021) :
- ; ; Devient excessivement agressif
- ; ; Montre du mécontentement pour toute décision prise
- ; ; Manque de respect aux autres
- ; ; Critique méchamment les idées des autres sans commentaire suggestif
- ; ; Distrait les autres pendant les réunions de groupe
- ; ; Ne contribue pas
- ; ; N’écoute pas assez ou interrompt fréquemment les autres
- ; ; Monopolise la discussion en parlant trop
Cela dit, il est important de comprendre que les désaccords sont inévitables, en particulier dans le cadre d’un travail collaboratif dont l’échéance est imminente (Swain, 2021)[2]. Ainsi, lorsqu’ils surviennent, il est préférable de ne pas en faire une affaire personnelle (Swain, 2021). Essayez de faire en sorte que le désaccord et la discussion sur le sujet restent professionnels, constructifs et axés sur la tâche à accomplir (Swain, 2021). Par exemple, si vous avez un problème avec le niveau de productivité, de contribution ou d’engagement d’un certain membre, essayez d’abord de lui parler en privé. Assurez-vous d’abord que ses manquements ne cachent pas une raison pour laquelle la personne pourrait avoir besoin de votre soutien. Lors d’une dispute, il est utile de se mettre à la place des autres et de penser à la façon dont on aimerait être traité.
Il s’agit d’avoir le bon état d’esprit. Votre état d’esprit est l’ensemble des attitudes qui influencent la façon dont vous voyez, interprétez et vous comportez dans une situation (Brown, 2016). Lors de l’attribution des rôles dans un groupe, si vous choisissez d’exclure un ou deux membres d’une tâche précise parce que vous pensez qu’ils ne la comprendront pas, c’est votre état d’esprit qui est à l’œuvre (Brown, 2016)[3]. ; Votre état d’esprit se manifeste par votre comportement, de sorte que si vous vous mettez à la place de quelqu’un, vous comprendrez la logique ou le raisonnement derrière ses actions (Brown, 2016). Cela vaut la peine de consacrer une minute ou deux à la réflexion sur les différents états d’esprit, car ils peuvent vous aider à déchiffrer la logique derrière certains comportements notoirement autodestructeurs que vos coéquipiers ont pu manifester dans le passé.
- État d’esprit fixe ou état d’esprit axé sur la croissance
o Les personnes qui ont un état d’esprit fixe ne pensent pas que les autres, y compris eux-mêmes, peuvent modifier leurs talents, leurs capacités et leur intelligence (Gottfredson et Reina, 2020)[4]. Les personnes ayant un état d’esprit fixe choisissent de ne pas accomplir une tâche difficile, car elles ont peur de l’échec qui pourrait remettre en question leur intelligence et leurs capacités. Ces personnes préfèrent détourner les tâches plutôt que de risquer d’ébranler leur confiance et l’image qu’il ont d’eux-mêmes.
-
- « Lorsque un membre d’équipe attend qu’il soit trop tard pour demander de l’aide, je comprends qu’il considère cette demande comme un échec. Avec un état d’esprit fixe, demander de l’aide équivaut à admettre que l’on ne peut pas accomplir une tâche assignée. » (Brown, 2016)
- « Si un membre d’équipe est plus préoccupé par le ton de la rétroaction directe que par son contenu, il montre sa réticence à réfléchir sur son propre travail. Avec un état d’esprit fixe, l’envie de détourner toute critique est forte. » (Brown, 2016)
o En revanche, les personnes qui ont un état d’esprit axé sur le croissance considèrent les difficultés et les échecs comme une occasion d’apprentissage. Elles tirent parti de la rétroaction et adoptent les stratégies les plus efficaces pour résoudre les problèmes (Gottfredson et Reina, 2020). Ces personnes font beaucoup d’efforts et sont persévérantes dans l’atteinte de leurs objectifs, contrairement à la tendance à faire dévier de celles qui ont un état d’esprit fixe (Gottfredson et Reina, 2020). Cependant, le fait vous adoptiez un état d’esprit fixe ou un état d’esprit axé sur la croissance peut dépendre de la tâche à accomplir ou du type de difficulté à surmonter. Vous pouvez être très enthousiaste et ouvert d’esprit lorsqu’il s’agit d’essayer une nouvelle recette, tout en résistant à d’autres difficultés, telles que la pratique du piano (Brown, 2016).
- État d’esprit passif ou état d’esprit affirmé
Le travail d’équipe repose sur le fait que chaque participant a la même possibilité de faire part de son opinion et de formuler des critiques (Brown, 2016). La capacité d’exprimer ses pensées dépend fortement de sa capacité à rester confiant alors les autres membres du groupe jugent et critiquent son travail. Les personnes qui ont un état d’esprit affirmé ont une tendance naturelle à surmonter l’idée que leurs opinions ou leurs questions ne sont pas à la hauteur de celles des autres (Brown, 2016). En revanche, celles qui ont un état d’esprit passif ont tendance à perdre rapidement leur voix et à trop réfléchir. Il est important que les personnes qui ont un état d’esprit affirmé, généralement les membres qui monopolisent la discussion, accordent la parole aux membres passifs. Il est important de demander l’avis des membres de votre équipe à chaque étape du projet, car ils peuvent avoir des idées ou des questions très utiles et être trop timides pour contribuer à la discussion. En outre, il est essentiel pour les personnes qui ont un état d’esprit affirmé de savoir comment donner une rétroaction constructive afin de ne pas ébranler la confiance et le moral des autres membres. En outre, une astuce pour les personnes ayant un état d’esprit passif consiste à simplement admettre qu’elles ne connaissent pas la réponse. Il ne faut pas avoir peur d’admettre qu’on est perplexe ou qu’on ne connaît pas la réponse. Il ne faut jamais attendre qu’il soit trop tard, ni avoir peur de demander plus de temps pour faire des recherches, analyser ou travailler sur une tâche.
o ; Une collaboration fructueuse dépend finalement de la possibilité pour chaque participant d’avoir voix au chapitre, d’avoir la liberté d’exprimer ses opinions et de formuler des critiques.
Le point important à retenir de cette discussion est que votre état d’esprit joue un rôle essentiel dans le travail avec les autres. Il influence la manière dont vous abordez ou vous attaquez aux difficultés. Il peut également vous amener à réagir de manière contreproductive en situation de conflit (Brown, 2016). En comprenant les différents états d’esprit, vous pouvez déchiffrer plus clairement les situations complexes et adapter votre comportement envers vos coéquipiers de manière à ce que vous puissiez débloquer la situation de manière productive.
Conclusion
Cette section du programme Apprenants libérés a été conçue pour vous préparer à collaborer en vous donnant des conseils sur la façon de participer à des projets de groupe ainsi que sur la façon de trouver et de mettre en place un groupe d’étude. Ensuite, nous prendrons un peu de recul, à l’intérieur de nous-mêmes, et nous examinerons comment il est possible de devenir son propre défenseur dans des situations de collaboration.
Approfondir
Voici quelques ressources qui vous aideront à approfondir certains de ces sujets :
- SPARC Guide Supporting Partnerships to Advance Results of Collaboration
- 3 tips for successful group work
- Tips for Effective Group Working
- Guide to Group Work
- Creating and Facilitating Peer Support Groups
Activité : Créer un groupe d’étude ;
Objectif de l’activité :
L’objectif de cette activité est d’appliquer ce que vous avez appris dans la section « Se préparer à collaborer », de mener des recherches indépendantes et de réfléchir à vos besoins afin de créer ou de rejoindre un groupe qui vous serait utile.
Niveau 1 : Rechercher et réfléchir
Tâche : Dans cette tâche, vous vous familiariserez avec les différents types de groupes et vous ciblerez un groupe qui vous serait utile.
Temps nécessaire : Il vous faudra entre 10 et 30 minutes pour réaliser cette activité.
Étapes à suivre – niveau 1 :
- Consultez la liste des groupes de soutien ici et faites vos propres recherches sur les différents types de groupes qui existent dans votre région ou dans votre établissement d’enseignement postsecondaire. Voici des exemples de groupes à rechercher : les groupes de soutien par les pairs, les groupes de thérapie, les groupes d’étude et les clubs et groupes gérés par les étudiants dans votre établissement d’enseignement postsecondaire.
- Sur une feuille de papier, notez un ou plusieurs problèmes auxquels vous êtes confronté et qui pourraient être traités par l’un des groupes. Par exemple, le sentiment d’isolement lié à l’ethnicité peut être abordé en joignant une organisation étudiante axée sur l’ethnie (p. ex. l’association des étudiantes et étudiants noirs, l’association des étudiants et étudiantes chinois, etc.).
- Notez en quoi le groupe vous serait utile. Par exemple, une organisation étudiante axée sur l’ethnie peut aider une personne à se sentir moins isolée en la mettant en contact avec d’autres personnes qui ont la même identité ethnique ou culturelle et qui ont vécu une expérience semblable.
Remarque : Prenez le temps de réfléchir aux problèmes que vous rencontrez dans votre vie. Cela peut ne pas être évident au début. Certains problèmes peuvent sembler moins importants que d’autres, mais ils n’en demeurent pas moins valables. Les problèmes peuvent aller de la santé mentale à la discrimination, en passant par le manque d’implication dans des activités parascolaires ou sociales. Il existe probablement une multitude de groupes qui répondent à vos différents besoins. Cependant, si le groupe que vous recherchez n’existe pas dans votre région, vous pouvez peut-être en créer un nouveau (passez aux niveaux 2 et 3 pour en savoir plus)!
Liste de vérification de la réussite :
- ; Vous connaissez les différents groupes qui existent sur le campus et hors campus.
- ; Vous avez cerné un problème qui pourrait être résolu en vous joignant à un groupe.
- ; Vous comprenez comment le groupe peut vous aider.
Niveau 2 : Planifier
Tâche : Dans cette tâche, vous devrez faire une séance de remue-méninges sur les règles et les règlements nécessaires au bon fonctionnement du groupe que vous avez ciblé.
Temps nécessaire : Il vous faudra entre 10 et 30 minutes pour réaliser cette activité.
Étapes à suivre – niveau 2 :
- Sur une feuille de papier, écrivez au moins cinq règles et règlements auxquels vous vous attendez dans le groupe ciblé au niveau 1. Les règles et règlements peuvent porter sur la ponctualité, l’absentéisme, l’accomplissement des tâches, le respect, la résolution des conflits, la préparation et d’autres attentes qui peuvent être importantes pour votre type de groupe.
- Réfléchissez à la ligne de conduite que vous adopteriez en cas de non-respect des règles et règlements par d’autres membres.
Liste de vérification de la réussite :
- Vous avez trouvé au moins cinq règles et règlements auxquels vous vous attendez dans le groupe ciblé au niveau 1.
- Vous avez déterminé la ligne de conduite que vous adopteriez en cas de non-respect des règles et règlements.
Niveau 3 : Agir
Tâche : Dans cette tâche, vous devrez commencer à créer ou rejoindre le groupe que vous avez ciblé.
Temps nécessaire : Il vous faudra entre 10 et 60 minutes pour réaliser cette activité.
Étapes à suivre – niveau 3 :
- Si vous souhaitez vous joindre à un groupe, communiquez avec ses membres par la méthode de communication indiquée (p. ex. par courriel, etc.) pour leur faire part de votre intérêt à vous joindre au groupe et de vos motivations, ainsi que pour leur demander de quelle façon vous joindre au groupe ou leur poser toute autre question que vous souhaitez.
- Si vous choisissez de créer votre propre groupe, publiez une annonce en ligne sur les médias sociaux (p. ex. Facebook). L’annonce doit mentionner le nom du groupe, son objectif, ses buts, ses coordonnées, les heures de réunion, le lieu (p. ex. parc, café, bibliothèque) ou la plateforme en ligne (p. ex. Zoom). Vous devriez envisager d’inscrire votre groupe auprès de votre établissement d’enseignement postsecondaire (consultez le site Web de votre établissement), car il peut vous aider à rembourser certains des coûts associés à votre groupe.
Liste de vérification de la réussite :
- ;Si vous souhaitez vous joindre à un groupe, vous avez envoyé un courriel à ses membres pour leur faire part de votre intérêt.
- ;Si vous choisissez de créer un groupe, vous avez rédigé une annonce et l’avez publiée en ligne pour voir qui souhaite s’y joindre.
Approfondir
Consultez les ressources suivantes pour obtenir de plus amples renseignements sur la création de différents types de groupes :
- How to create a support group (Comment créer un groupe de soutien)
- How to create a club or group (Comment créer un club ou un groupe)*
* Remarque : Consultez le site Web de votre établissement d’enseignement postsecondaire pour obtenir des renseignements sur la création de clubs et de groupes menés par des étudiants (cela varie d’un établissement à l’autre).
Exemple
Vous trouverez un ;exemple de réponse ici (le lien s’ouvre dans une nouvelle fenêtre du navigateur).
Que dois-je faire de cela?
Si vous utilisez le classeur de l’apprenant libéré, téléversez votre fichier « Créer un groupe d’étude » dans le dossier du module Collaborateur.
Si c’est la seule activité du programme Apprenants libérés que vous envisagez de faire, enregistrez le fichier où vous le souhaitez.
- https://uwaterloo.ca/student-success/sites/ca.student-success/files/uploads/files/TipSheet_GroupWork_0.pdf ↵
- Swain, Rachel. “3 Tips for Successful Group Work.” Prospects.ac.uk, Dec. 2021, https://www.prospects.ac.uk/applying-for-university/university-life/3-tips-for-successful-group-work ↵
- Brown, Dan. “Collaboration & Creativity: Getting into the Right Mindset.” Medium, EightShapes, 30 June 2016, https://medium.com/eightshapes-llc/collaboration-creativity-getting-into-the-right-mindset-b9d5d6eaf9f6 ↵
- Gottfredson, Ryan, and Chris Reina. “To Be a Great Leader, You Need the Right Mindset.” Harvard Business Review, 13 Sept. 2021, https://hbr.org/2020/01/to-be-a-great-leader-you-need-the-right-mindset ↵