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Dans cette section
Nous examinerons les sujets suivants :
- Trouver sa voix (renforcer la confiance en soi)
- Réfréner le syndrome de l’imposteur (renforcer l’estime de soi)
- Planifier (en cas de conflit ou de situation inconfortable)
Et nous nous efforcerons d’atteindre les résultats suivants :
- Mettre en pratique et appliquer des méthodes visant à renforcer la confiance en soi et à exprimer ses opinions
- Reconnaître le syndrome de l’imposteur ainsi que trouver des moyens pratiques et efficaces de renforcer l’estime de soi
- Planifier et se préparer à faire face des situations inconfortables
Trouver sa voix
Si vous craignez de prendre la parole et de communiquer vos idées dans divers groupes, sachez que d’autres ressentent la même chose. Beaucoup de personnes éprouvent de l’anxiété à l’idée de la réaction que leurs paroles pouraient susciter, en particulier en présence d’inconnus ou de collègues. « Est-ce que je me trompe? », « Est-ce que je passe pour un imbécile? », « Et si je bégaie? ». Ces types d’inquiétudes sont courants et légitimes, mais y céder revient à faire du tort à soi-même et à ceux qui nous entourent. Alors, si vous pouvez vous identifier à ces sentiments, comme dans les problèmes épineux « Hi-5? More like Hi-Shy » (Tope là? Ou plutôt top de la timidité) et « Lone Walker » (Marcheur solitaire), voici quelques conseils pour surmonter vos peurs.
Soyez bienveillant envers vous-même
Nous sommes tous nos plus grands critiques. Il est important de s’accorder la même compassion que celle que l’on accorde aux autres. Ne soyez donc pas trop dur envers vous-même : il est extrêmement improbable que quelqu’un d’autre analyse les choses que vous dites ou faites de la même façon que vous vous analysez vous-même. Soyez indulgent envers vous-même et prenez le temps de vous rappeler vos atouts de temps à autre (Reach Out, s. d.)[1]. Parlez-vous de manière positive et accordez-vous l’amour que vous méritez; cela peut sembler idiot, mais on a tous besoin de se rappeler les raisons pour lesquelles on est extraordinaire, surtout par nous-mêmes. N’oubliez pas de célébrer toutes vos réussites, petites et grandes.
Faites des erreurs
Si votre peur de vous exprimer est liée à votre peur de faire des erreurs, la solution, qui est plus facile à dire qu’à faire, est d’accepter de vous tromper. Faire des erreurs est un aspect naturel et normal de la vie; c’est ainsi qu’on apprend certaines des choses les plus importantes. Par conséquent, aussi effrayant que cela puisse paraître, plutôt que d’avoir peur de se tromper, il est important d’accepter le fait qu’on commettra des erreurs.
Réfléchissez à ce qui se passe lorsque vous commettez des erreurs, ; même en imaginant le pire des scénarios, et pensez à ce qui suit : 1) quelle est la probabilité que cela se produise? et 2) est-ce vraiment si grave? Sachez que, tant que vous avez de bonnes intentions et que vous ne faites de mal à personne, les gens ne s’attarderont pas sur vos erreurs, comme vous le feriez vous-même. Au contraire, il est possible que les gens ne remarquent même pas vos erreurs ou qu’ils passent rapidement à autre chose et les oublient. Et plus important encore, il faut se concentrer sur ce qu’on peut contrôler, comme communiquer nos idées, et moins sur ce qu’on ne peut pas contrôler (Reach Out, s. d.).
Prenez des risques : peut-être en commençant petit
Vous n’êtes peut-être pas encore prêt ou prête à prendre des risques, c’est pourquoi nous vous proposons quelques étapes à suivre pour progresser. Si vous avez toujours peur de communiquer vos idées, vous pouvez commencer par poser des questions. Comme le dit Garfinkle (2021)[2] : « Tirez profit de vos connaissances et de vos compétences pour approfondir ce que disent les autres. Vous vous sentirez plus engagé et deviendrez un participant actif, ce qui aidera à rendre la réunion plus efficace et donnera aux autres l’occasion de voir qui vous êtes vraiment. » D’autres suggestions consistent à choisir à l’avance un sujet dont vous aimeriez discuter en classe, lors d’une réunion de groupe ou de travail. De cette façon, vous serez prêt.e à participer à la discussion (Garfinkle, 2021). Vous pouvez également vous lancer un défi en vous fixant l’objectif de prendre la parole un nombre précis de fois dans un cadre précis ou en vous permettant de dire la première chose qui vous vient à l’esprit. En commençant à mettre ces suggestions en pratique (vous devrez peut-être vous forcer au début), vous finirez par prendre l’habitude de vous lancer dans des conversations sans ressentir ces peurs importantes ou constantes – cela pourrait même devenir une seconde nature!
Le syndrome de l’imposteur : un problème épineux, de Sevda Montakhaby Nodeh
Voici une histoire sur la façon dont le syndrome de l’imposteur peut vous gâcher la vie.
« Tout le monde peut y arriver » | « Je ne mérite pas d’être ici » | ;« Ce n’est vraiment pas si difficile »
« Je ne suis pas à la hauteur » | « N’importe qui peut être admis » | ;« Je ne le mérite pas »
« Cela aurait pu être n’importe qui » | « Tu es un imposteur » | ;« Je suis un imposteur »
Lorsque je suis arrivée au Canada en septième année, mon vocabulaire anglais se résumait à « Hi » et « OK ». Je me suis dit que je n’arriverais jamais à apprendre une nouvelle langue, que j’étais fichue. Un an plus tard, je lisais « Hunger Games » à voix haute à mes camarades en classe d’anglais, et je me suis dit que « c’était facile, que tout le monde pourrait y arriver ». En dixième année, j’ai été transférée dans des cours d’anglais normaux et j’ai quitté les cours d’anglais langue seconde avant tous mes amis qui avaient immigré au Canada plus tôt ou à peu près en même temps que moi. Lorsque je suis entrée dans la classe d’anglais de dixième année, tout le monde avait l’anglais comme langue maternelle, et je me suis dit : « Je ne mérite pas d’être ici ». Après avoir obtenu d’excellentes notes tout au long du secondaire, je me suis dit que « ce n’était vraiment pas si difficile ».
Au secondaire ;, les notes étaient soudain importantes, et l’université à laquelle je désirais m’inscrire exigeait une moyenne supérieure à 90 %. J’avais l’habitude de vérifier religieusement la boîte aux lettres à la maison, en attendant anxieusement une réponse de l’Université McMaster. À un moment, je me disais « oh oui, je vais être acceptée », et l’instant d’après, c’était : « pour qui te prends-tu? C’est impossible. Je ne suis pas assez bonne. » Le jour où j’ai enfin reçu ma lettre d’acceptation de l’Université McMaster, je n’ai pas crié d’excitation ni fêté l’événement d’une manière particulière. Je me suis dit : « N’importe qui peut être admis ».
Le fait est que je pense qu’une tâche est presque impossible, difficile et qu’il s’agit d’une grande réussite réservée aux meilleurs des meilleurs, jusqu’à ce que je l’accomplisse. Ensuite, j’en diminue l’importance en me disant que c’est facile. Si je peux y arriver, tout le monde le peut.
Le syndrome de l’imposteur peut vous gâcher la vie. On travaille avec acharnement. On vit vivez des hauts et des bas. On endure tout le stress et l’anxiété qui y sont associés. Tout cela pour aboutir à une petite voix dans notre tête qui vous dit : « Tu es un imposteur. » Si vous souffrez également de cet état d’esprit toxique, sachez que d’autres ressentent la même chose.
Il n’existe pas de solution unique pour tout résoudre. Réfréner le syndrome de l’imposteur est un combat de toute une vie. Il se peut que vous perdiez certaines batailles, mais l’objectif est de gagner la guerre. Le premier pas dans la bonne direction consiste à reconnaître le syndrome de l’imposteur. Au lieu de fuir vos sentiments négatifs, commencez plutôt par affronter la tempête qui vous empêche de célébrer.
Alors que les sentiments négatifs vous envahissent, la distinction la plus importante que vous devriez faire est celle qui existe entre l’humilité et la peur. L’humilité par rapport à son travail et à ses réalisations existe, et c’est une bonne chose, même une excellente chose. Mais de l’autre côté, l’extrémité plus sombre et plus profonde de la piscine nous attend. Lorsqu’on ose s’en approcher, on commence à perdre pied et, avant même de s’en rendre compte, on est bloqué. Ce sentiment de couler, c’est le syndrome de l’imposteur. Il ne faut pas céder à ses peurs ou tenter de les justifier en les faisant passer pour de l’humilité. Ce n’est pas faire face au syndrome de l’imposteur, c’est l’ignorer complètement.
La bienveillance peut vous sauver. Au fond, le syndrome de l’imposteur consiste à se sentir indigne. Lorsqu’on se sent indigne, toute réussite ou tout événement positif dans sa vie peut sembler de la chance. Pour échapper à ce sentiment d’indignité, il faut être bienveillant envers soi-même. Savourez vos réussites. Le syndrome de l’imposteur n’est pas bruyant, c’est une voix intérieure qui vous rabaisse dans l’intimité de votre propre esprit.
Il est bon d’être exigeant envers soi-même, mais on franchit une limite lorsqu’on se rabaisse. La bienveillance et l’indulgence vont de pair comme le beurre d’arachides et la confiture. Soyez bienveillant envers vous-même et traitez-vous comme vous aimeriez que les autres vous traitent.
Renoncez à un peu de contrôle; je vous garantis que ce ne sera pas la fin du monde. Laissez parfois les autres prendre les rênes, servez-vous de leurs forces et profitez de leur contribution. Je suis désolée de vous l’apprendre, mais les gens sont formidables. On peut accomplir des choses merveilleuses grâce à la collaboration, comme ce petit module que vous êtes en train de lire.
Pour conclure : il est toujours utile de parler à quelqu’un. Le syndrome de l’imposteur est comme un lieu isolé, car on a constamment l’impression d’être un imposteur, et la pire crainte d’un imposteur est d’être démasqué. Cependant, il peut s’avérer utile de parler à quelqu’un, qu’il s’agisse d’un professionnel ou d’une professionnelle, d’un mentor ou une mentore, d’un ami ou une amie ou d’un membre de la famille. Communiquer ses idées et faire part de ses expériences fait partie de l’expérience humaine et peut s’avérer très libérateur. Le fait d’exprimer vos pensées négatives, vos sentiments et vos problèmes en accompagnant quelqu’un d’autre dans cette démarche peut vous aider à vous sentir mieux armé.e pour faire face au syndrome de l’imposteur.
Planifier (en cas de conflit ou de situation inconfortable)
Qu’est-ce qu’une situation inconfortable ou conflictuelle?
La définition d’une situation inconfortable ou conflictuelle varie d’une personne à l’autre. Toutefois, une situation inconfortable ou conflictuelle peut survenir lorsque des personnes ne sont pas disposées à faire des compromis ou ont des opinions et des perceptions différentes. Parmi les exemples de situations inconfortables pour les étudiants, citons le cas où un pair s’attribue de mérite de l’idée d’une autre personne, le fait de recevoir un courriel impoli de la part d’un pair, de faire part d’une rétroaction négative sur un pair, d’avoir affaire à un pair qui fait de la microgestion ou de confronter un pair sur la façon dont il ou elle maltraite les autres.
Pourquoi est-il important d’apprendre à gérer les situations inconfortables ou conflictuelles?
Si les situations inconfortables, comme les conflits et les désaccords, ne sont pas gérées, elles peuvent mener à une relation tendue entre des pairs et favoriser un environnement négatif. L’inconfort et la tension qui en résultent peuvent entraver votre capacité à mener à bien vos tâches, avoir des répercussions sur votre réputation et vous créer un stress inutile. ; Ainsi, en apprenant à gérer les situations inconfortables dans le cadre de vos études, vous créerez un milieu plus positif et plus motivant et éliminerez le stress qui y est associé.
Comment gérer une situation inconfortable : Se préparer, planifier et agir
- Définir le problème et l’objectif de la conversation : Avant d’aborder la situation, il est important de comprendre le problème et de déterminer le résultat de la conversation. Parmi les exemples de résultats clairs, mentionnons le fait de résoudre le problème ensemble ou de comprendre le point de vue de l’autre personne. Cependant, si votre seul but est de vous défouler ou si vos sentiments de contrariété sont injustifiés ;, il est probable inutile d’avoir une conversation.
- Établir un plan : Pour que la conservation reste axée sur la situation en question, il peut être utile de planifier ce que vous allez dire et de le répéter à l’avance. Lorsque vous expliquez votre point de vue, veillez à utiliser un langage respectueux et un ton poli pour faire passer votre message sans blesser l’autre personne. ;Il est également important de ne pas monopoliser la conversation et d’écouter le point de vue de l’autre personne. Pour bien écouter, il faut accorder toute son attention à la personne qui parle en lui faisant face et en la regardant dans les yeux.
- Inviter la personne à participer à la conversation : Lorsque vous invitez l’autre personne à participer la conversation, assurez-vous que votre objectif est clair. Il est préférable de prévoir la conversation de façon à ce que l’autre personne ait le temps de s’organiser. Par exemple, vous pouvez dire : « Salut, je me sentais un peu mal à l’aise pendant la conversation de la réunion de groupe, alors je me demandais si nous pouvions prévoir un moment pour en parler? Je voudrais comprendre ton point de vue et que tu comprennes également le mien. » Vous montrez ainsi que vous souhaitez réellement écouter son point de vue et faire part du vôtre afin de régler la situation.
- Déterminer le meilleur moyen de communication : Certaines personnes se sentiront plus à l’aise de communiquer par texto, par courriel, par téléphone, par vidéoconférence ou lors d’une réunion en personne, selon leurs préférences. ;
- Avoir la conversation : Idéalement, le problème sera résolu à la fin de la conversation. Cependant, les différences de points de vue sont parfois trop importantes. Dans de tels cas, il faut essayer de trouver des points en commun, comme maintenir une environnement scolaire positif et des interactions professionnelles, malgré les différences. Lorsque le comportement d’une autre personne a des répercussions négatives sur vous et que vous ne pouvez pas passer outre (p. ex. si elle continue à utiliser un langage blessant ou à agir de manière contraire à l’éthique), il est important d’en parler à un supérieur, tel qu’un professeur ou une professeure[3][4][5].
Activité : Faux stéréotypes
Objectif de l’activité
Cette activité vise à comprendre pourquoi il ne faut pas porter de jugements hâtifs sur les autres. Elle a pour but de se demander pourquoi on est parfois jugé.e et réfléchir à la façon de réagir par rapport aux jugements portés sur soi.
Tâche :
Réfléchissez aux différentes manières dont vous pensez avoir été perçu.e par les autres. Avez-vous déjà eu l’impression qu’on vous attribuait une étiquette ou de faire l’objet d’un stéréotype en raison d’un de vos traits, d’une expérience, d’une habitude, de votre façon de travailler ou d’autres raisons? Par exemple, certaines personnes peuvent avoir été qualifiées d’hypernerveuses parce qu’elles se souciaient trop de la manière dont leur travail devait être effectué, et d’autres ont pu être jugées comme paresseuses parce qu’elles n’ont pas été à la hauteur dans un projet de groupe. Réfléchissez à la manière dont vous avez pu faire l’objet d’un stéréotype, puis réfléchissez à ce que vous souhaiteriez que les gens sachent ou comprennent à votre sujet par rapport à ce stéréotype. En pensant à la manière dont vous avez été mal compris et à ce que vous avez ressenti, réfléchissez aux situations où vous avez porté un jugement sur quelqu’un d’autre, et demandez-vous si le point de vue de la personne vous aurait permis de mieux comprendre sa réalité.
Résultats d’apprentissage
- Planifier et se préparer à faire face à des situations inconfortables au cours de ses études.
- Mettre en pratique et appliquer des méthodes pour renforcer sa confiance en soi et exprimer ses opinions.
Niveau 1
Réfléchissez à la manière dont vous pensez avoir fait l’objet d’un stéréotype dans le passé. Quels jugements ont été portés sur vous, et pourquoi? Qu’avez-vous ressenti? Y a-t-il des choses que vous auriez pu ou dû faire différemment? (Environ 5 à 10 minutes)
Niveau 2
Après avoir réfléchi à la manière dont vous avez fait l’objet d’un stéréotype, pensez à ce que vous souhaiteriez que les gens sachent ou comprennent à votre sujet. En quoi le fait que d’autres personnes connaissent cela à votre sujet pourrait-il vous aider? Réfléchissez aux fois où vous avez porté un jugement sur les autres et à la façon dont ces sentiments ont influencé vos relations avec eux. (Environ 5 à 10 minutes)
Niveau 3
Faites part de vos réflexions à quelqu’un, qu’il s’agisse d’un membre de votre famille, d’un ami ou une amie, ou d’un ou une collègue. Réfléchissez au déroulement de la conversation; voyez si elle vous a appris quelque chose (environ 5 à 10 minutes).
Temps nécessaire
Il vous faudra environ 15 à 30 minutes pour réaliser cette activité.
Critères de réussite
- Réfléchir de façon honnête et sincère.
- Comprendre la manière dont les autres réagissent à notre égard.
- Préparer des moyens de communiquer ce qu’on souhaiterait que les gens comprennent à notre sujet.
- Élaborer des pratiques pour comprendre les autres et éprouver de l’empathie envers eux.
Que dois-je faire de cela?
Si vous utilisez le classeur de l’apprenant libéré, téléversez votre fichier « Faux stéréotypes » dans le dossier du module Collaborateur.
Si c’est la seule activité du programme Apprenants libérés que vous envisagez de faire, enregistrez le fichier où vous le souhaitez. N’oubliez pas de le partager avec vos amis et les membres de votre famille pour les impressionner par vos réflexions perspicaces.
;Conclusion et regard vers l’avenir
Dans cette section, nous avons tâché de vous préparer à défendre vos intérêts et à vous affirmer dans le cadre d’expériences de collaboration. Ensuite, nous irons plus loin et nous examinerons la manière dont vous pouvez défendre les intérêts des autres en tant qu’allié ou alliée efficace.
- Reach Out.com. (n.d.). 10 tips for improving your self-esteem. Reach Out.Com. https://au.reachout.com/articles/10-tips-for-improving-your-self-esteem ↵
- Garfinkle, A., J. (2021). 10 ways to increase visibility in meetings. Garfinkle Executive Coaching. https://garfinkleexecutivecoaching.com/articles/stand-out-and-get-noticed/10-ways-to-increase-visibility-in-meetings ↵
- https://kpu.pressbooks.pub/hrcommunication/chapter/managing-uncomfortable-situations/ ↵
- https://www.psychologytoday.com/us/blog/people-planet-profits/202008/how-prepare-difficult-conversation ↵
- https://www.judyringer.com/resources/articles/we-have-to-talk-a-stepbystep-checklist-for-difficult-conversations.php ↵