VSAI pour le sevrage de la ventilation mécanique

Le passage à un mode spontané est l’étape la plus importante que la plupart des patients doivent franchir avant d’être sevrés et extubés. Le sevrage reste la principale raison du recours à la VSAI en milieu clinique. Tant que le patient respire spontanément, l’équipe de soins peut faire l’essai du mode spontané.

En VSAI, l’aide inspiratoire (AI) est réglée à un niveau permettant d’atteindre une fréquence respiratoire raisonnable et un volume courant adéquat déterminé en fonction du poids idéal du patient. On vise ainsi à configurer le niveau d’aide minimal requis pour maintenir une FR et un Vc adéquats.

Une fois le patient sous VSAI, on diminue l’aide inspiratoire en s’assurant que le patient tolère bien le changement, jusqu’à atteindre le réglage minimal. Le clinicien saura que le patient le tolère en surveillant la FR et le travail respiratoire global (moyen mnémotechnique DiapHRaGM) et en évaluant ses analyses sanguines après chaque diminution de l’AI. On diminue généralement l’AI de 1 ou 2 fois par jour en fonction de l’état du patient, mais il ne faut jamais attendre de le faire si le patient peut respirer avec moins d’assistance. L’objectif ultime est de réduire l’AI au réglage minimal aussi rapidement que possible en fonction de l’état du patient et de sa tolérance aux changements.

On vise l’atteinte des paramètres minimums pour l’AI et la PEP (PEP minimale de 5 cmH2O, comme précisé dans les chapitres précédents). Une fois les paramètres minimaux atteints, on peut réaliser une épreuve de ventilation spontanée (EVS). L’EVS reste la norme dans la plupart des unités de soins intensifs pour vérifier si le patient est prêt à être séparé du respirateur. Lors d’une EVS, les patients sont soumis à des réglages minimaux (de légères variations de pression peuvent être observées d’un hôpital à l’autre, mais la plupart sont de l’ordre de 5 à 7 cmH20). La FR, le travail respiratoire et les signes vitaux sont surveillés pendant toute la durée de l’épreuve. Si les signes vitaux restent dans les valeurs normales après environ 30 minutes, une gazométrie est généralement effectuée pour s’assurer que les valeurs sont normales. Si les résultats de la gazométrie sont bons, le patient a réussi l’EVS et on peut procéder à l’extubation si tous les autres critères sont remplis et que le médecin le recommande.

Ne vous inquiétez pas! La gazométrie est abordée en détail au chapitre 8.

La vie après la ventilation

À quoi ressemble la vie des patients en rétablissement qui ont été ventilés et sevrés? La pandémie de COVID-19 nous a donné une formidable occasion de recueillir des données sur l’expérience des patients après la ventilation. Pour en savoir plus, regardez la vidéo de NBC News NOW où des survivants de la COVID-19 témoignent de leur expérience :

 

Pour obtenir la transcription de la vidéo, cliquez sur « Regarder sur YouTube » pour accéder à la source. Vous pourrez accéder à la transcription sur YouTube.

Voici quelques sources d’information sur le rétablissement après la ventilation mécanique :

Licence

L’ABC de la ventilation mécanique© par Melody Bishop, B.Sc., thérapeute respiratoire, assistante en anesthésie clinique certifiée (AACC). Tous droits réservés.

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