Vérification du fonctionnement de la VNI

Comme pour la ventilation invasive, après avoir réglé les valeurs de référence d’un mode ventilatoire, il faut surveiller la respiration du patient, sa saturation en oxygène et son volume courant. Il est possible de faire de légers ajustements pendant les premières respirations. Le volume courant et la FR ciblés sont l’une des principales distinctions entre la BPAP et la ventilation invasive.

Rappelez-vous que la VNI est utilisée chez les patients conscients dont la commande respiratoire est intacte. Si un patient est tachypnéique sous BPAP, ce n’est pas nécessairement un signe d’insuffisance. Tant que le respirateur fournit un volume courant adéquat, vous pouvez laisser le patient respirer au rythme qu’il souhaite. Évitez de lui administrer un sédatif de quelque nature que ce soit, car la sédation peut faire diminuer son état de conscience et sa commande respiratoire et le rendre essentiellement inadmissible à la BPAP. Vous pouvez aussi laisser le patient respirer à un volume courant légèrement supérieur à celui que vous lui permettriez en ventilation invasive, car le patient inspire spontanément à ce volume. De plus, le risque de barotraumatisme ou de volutraumatisme est beaucoup moins élevé que lorsque l’air est poussé à ce volume dans les poumons sans la participation active du patient.

Après environ 30 minutes de ventilation avec les paramètres initiaux de VNI, réalisez une gazométrie artérielle pour voir si le traitement fonctionne. Si les résultats de la gazométrie tendent vers les bonnes valeurs (diminution du taux de CO2 et augmentation de l’oxygénation), c’est signe que le traitement fonctionne! Si les résultats de la gazométrie artérielle restent les mêmes ou s’aggravent (augmentation du taux de CO2 et diminution de l’oxygénation), il est peut-être nécessaire d’intuber le patient et d’assurer une ventilation complète en mode contrôlé pour corriger le taux anormal de CO2 ou d’O2.

Ne vous affolez pas : la gazométrie artérielle est abordée plus en détail au chapitre 8.

Appareil BiPAP.

L’appareil automatisé BiPAP ci-dessus est beaucoup plus simple que les respirateurs que nous avons vu jusqu’à maintenant, car il permet aux patients d’utiliser la BPAP à domicile.

Attribution des éléments visuels

Licence

L’ABC de la ventilation mécanique© par Melody Bishop, B.Sc., thérapeute respiratoire, assistante en anesthésie clinique certifiée (AACC). Tous droits réservés.

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