Modes ventilatoires principaux

Les principaux modes ventilatoires se divisent principalement en deux catégories distinctes :

  • Les modes contrôlés
  • Les modes spontanés

Les modes contrôlés servent à remplacer tout le processus de la respiration. Lorsque le respirateur est en mode contrôlé, il contrôle entièrement toutes les étapes de la respiration :

  1. Déclenchement : La respiration n’est plus contrôlée par les chémorécepteurs et le diaphragme. C’est le respirateur qui pousse l’air dans les poumons à un intervalle réglé par le clinicien.
  2. Inspiration : Le volume d’air poussé dans les poumons est déterminé par les paramètres. Les poumons se gonflent puisqu’ils forment un système scellé.
  3. Fin de l’inspiration : Dès que les poumons ont reçu le volume d’air défini par les paramètres, le respirateur interrompt la poussée d’air.
  4. Expiration : Les poumons se dégonflent d’eux-mêmes au fur et à mesure que la pression de l’air redescend.

Le mode contrôlé est utilisé chez les patients qui ne parviennent pas à respirer par eux-mêmes ou qui ne respirent ou ne compensent pas assez pour combler les besoins de leur corps. Chaque étape de la respiration est définie par les paramètres réglés par le prestataire de soins. Le patient ne contrôle presque rien du processus respiratoire.

Notions à retenir

Les modes ventilatoires se divisent en deux principales catégories : (1) contrôlé et (2) spontané.

Le mode spontané, comme son nom l’indique, permet au patient de participer beaucoup plus au « processus décisionnel » de sa respiration. Le patient a donc beaucoup plus de liberté sur son cycle respiratoire et sur la taille (ou volume) de ses inspirations et peut enchaîner à sa guise les étapes de respiration. Le mode spontané est utilisé lorsque le patient possède toujours sa commande respiratoire, c’est-à-dire qu’il est encore en mesure de déclencher régulièrement ses inspirations et que le « déclencheur » physiologique dans son cerveau (les chémorécepteurs) est encore capable de déclencher l’inspiration. Le mode spontané accorde effectivement au patient un certain contrôle sur ses cycles respiratoires, mais certains aspects du processus demeurent paramétrés par le respirateur. Le patient n’a pas entièrement le contrôle.

Exemple pratique

Une personne conduit sa voiture.

Pour bien comprendre la différence entre les modes contrôlés et spontanés, imaginons une situation où vous devez vous rendre à une destination. Vous pourriez prendre un taxi. Cette situation serait comparable au mode contrôlé en ce sens que vous êtes passager et que c’est le chauffeur qui détermine la vitesse de la voiture et l’itinéraire qu’il emprunte.

Vous pourriez en revanche vous rendre à destination à bord d’une voiture à transmission automatique. C’est alors vous qui décidez du trajet à suivre et de la vitesse de la voiture, mais l’ordinateur se charge de certaines « décisions » de conduite, par exemple les changements de vitesse. Cette situation serait comparable au mode spontané. Même si c’est le patient qui contrôle en majeure partie sa respiration, certains paramètres minimes demeurent définis par le respirateur afin d’aider ou de compléter le processus respiratoire.

Attribution des éléments visuels

  • pexels-maksim-goncharenok-4824424, de Maksim Goncharenok, sous licence CC0

Licence

L’ABC de la ventilation mécanique© par Melody Bishop, B.Sc., thérapeute respiratoire, assistante en anesthésie clinique certifiée (AACC). Tous droits réservés.

Partagez ce livre