6.2.1 Intervalles pour moyennes et comparaison de moyennes
Le principal inconvénient à appliquer les équations de la partie 5 à des échantillons multiples est typiquement que la petite taille des échantillons se traduit par un petit nombre de degrés de liberté et de grandes valeurs de
dans la partie ± des formules d’intervalle – par conséquent, on se retrouve avec de grands intervalles. Mais grâce aux hypothèses du modèle à un facteur, il est possible d’obtenir des formules d’intervalles de confiance qui ont tendance à produire des intervalles plus petits.

.
C’est-à-dire, dans un développement similaire à celui de la partie 5, et en suivant le modèle normal à un facteur, que
.

.
présente une distribution
. Par conséquent, l’intervalle de confiance bilatéral pour la
e moyenne,
, a pour bornes



.
6.2.1.1 Limites de confiance pourbasées sur le modèle à un facteur
.
.
où le niveau de confiance associé correspond à la probabilité assignée à l’intervalle entre
et
dans la distribution
. Il s’agit de la même formule qu’à la partie 5, hormis le fait que
a remplacé
et que les degrés de liberté sont passés de
à
.







.
De la même manière, pour les conditions
et
, la variable


.

.
suit une distribution
. Par conséquent, l’intervalle de confiance bilatéral pour
a pour bornes


6.2.1.2 Limites de confiance pourbasées sur le modèle à un facteur
.
.
où le niveau de confiance associé correspond à la probabilité assignée à l’intervalle entre
et
dans la distribution
. L’équation 6.2.1.2 reprend essentiellement la formule de la partie 5, hormis le fait que
est calculé sur la base de
échantillons plutôt que deux, et qu’il y a
degrés de libertés plutôt que
.







.
Évidemment, utiliser uniquement une borne de la formule 6.2.1.1 ou 6.2.1.2 donne un intervalle de confiance unilatéral, pour lequel le niveau de confiance associé correspond à la probabilité
assignée à l’intervalle
(avec
0″ title= »t>0″ class= »latex mathjax »> ). L’avantage des formules 6.2.1.1 et 6.2.1.2 (lorsqu’on peut les appliquer), en comparaison avec les formules correspondantes de la partie 5, c’est que pour un niveau de confiance donné, elles ont tendance à produire des intervalles plus courts.



.
Exemple 6.2.1.1 Intervalles de confiance pour moyennes et différences de moyennes des résistances à la compression du béton (suite)
Reprenons l’étude de résistance à la compression du béton d’Armstrong, Babb et Campen. Créons d’abord un intervalle de confiance bilatéral de
pour la résistance moyenne à la compression d’une seule formule de béton, puis un intervalle de confiance bilatéral de
pour la différence de résistance moyenne de deux formules. Étant donné que
et
, il y a
degrés de liberté associés à
. Le quantile 0,95 de la distribution
, à savoir 1,746, peut alors être utilisé dans les deux formules 6.2.1.1 et 6.2.1.2.







.
Penchons-nous d’abord sur l’estimation d’une seule résistance moyenne à la compression; puisque tous les
valent 3, la partie ± de la formule 6.2.1.1 donne :

.

.
La précision de
psi pourrait être rattachée à n’importe laquelle des moyennes d’échantillon du Tableau 6.2.1.1 comme estimation de la résistance moyenne de la formule correspondante. Par exemple, comme
psi, l’intervalle de confiance bilatéral de
pour
a pour bornes




.

.
soit :
.

.
De la même manière, estimons la différence entre deux moyennes de résistances à la compression avec un niveau de confiance de
. Là encore, puisque tous les
valent 3, la partie ± de la formule 6.2.1.2 donne :


.

.
La précision de
psi pourrait être rattachée à n’importe quelle différence entre les moyennes d’échantillons du tableau 6.2.1.1 comme estimation des résistances moyennes de la différence des formules correspondante. Par exemple, étant donné que
psi et que
, l’intervalle de confiance bilatéral de
pour
a pour bornes





.

.
soit :
.

Tableau 6.2.1.1 Résistance moyenne des échantillons de béton selon la formule
.
L’utilisation de degrés de liberté dans l’exemple 6.2.1.1 plutôt que de
et de
reflète la baisse de l’incertitude associée à l’utilisation de
pour estimer
plutôt que l’utilisation de
et de
, comme on le faisait avec deux échantillons. Cette réduction de l’incertitude vient avec une condition : elle n’est valide que pour les modèles de variances égales.