4.2.1 Distributions conjointes
Description des variables aléatoires discrètes conjointes
et
est une fonction non-négative
, qui calcule la probabilité que
prenne la valeur
et que
prenne la valeur
(simultanément). Autrement dit,![f(x, y)=P[X=x \text { et } Y=y] f(x, y)=P[X=x \text { et } Y=y]](https://ecampusontario.pressbooks.pub/app/uploads/sites/4171/2024/03/0b98ddcec1358e23f0edde7603a4572b.png)
Exemple 4.2.1.1. Distribution de probabilité conjointe de deux couples de boulons
le prochain couple enregistré pour le boulon 3
le prochain couple enregistré pour le boulon 4
et
pourrait être
, la fréquence relative de cette paire dans l’ensemble de données. De même, les valeurs![\begin{aligned}& P[X=18 \text { et } Y=17]=\frac{2 }{ 34} \\& P[X=14 \text { et } Y=9]=0\end{aligned} \begin{aligned}& P[X=18 \text { et } Y=17]=\frac{2 }{ 34} \\& P[X=14 \text { et } Y=9]=0\end{aligned}](https://ecampusontario.pressbooks.pub/app/uploads/sites/4171/2024/03/f043af9dc4c47fbf28ee933f1241c4d0.png)
et de
, ces probabilités peuvent être rassemblées de manière pratique dans un tableau à deux dimensions spécifiant une fonction de probabilité conjointe pour
et
. Cette fonction est illustrée dans le tableau 4.2.1.1. (Pour alléger le tableau, les entrées « 0 » ont été laissées en blanc).
Propriétés d’une fonction de probabilité conjointe pour
et 
La fonction de probabilité présentée sous forme de table dans le tableau 4.2.1.1 possède deux propriétés requises pour qu’elle soit mathématiquement cohérente : les valeurs de
sont toutes comprises dans l’intervalle
, et leur somme vaut 1. Pour obtenir la probabilité d’une configuration d’intérêt
donnée, il suffit d’additionner les valeurs correspondantes de
.
Exemple 4.2.1.2 Exemple de couples de boulons (suite)
![\begin{aligned}& P[X\geq Y], \\& P[|X-Y|\leq 1], \\& \text { et } P[X=17]\end{aligned} \begin{aligned}& P[X\geq Y], \\& P[|X-Y|\leq 1], \\& \text { et } P[X=17]\end{aligned}](https://ecampusontario.pressbooks.pub/app/uploads/sites/4171/2024/03/3a431cdee21c01d58bfeb2e20efe60e4.png)
, la probabilité que le couple du boulon 3 soit au moins aussi important que le couple du boulon 4. La figure 4.2.1.1 indique par des astérisques les combinaisons possibles de
et
qui satisfont ce critère, En se référant au tableau 4.2.1.1 et en additionnant les entrées correspondant aux cellules contenant des astérisques, on obtient :![\begin{aligned}P[X \geq Y]= & f(15,13)+f(15,14)+f(15,15)+f(16,16) \\& +f(17,17)+f(18,14)+f(18,17)+f(18,18) \\& +f(19,16)+f(19,18)+f(20,20) \\= & \frac{ 1}{ 34}+\frac{ 1}{ 34}+\frac{ 3}{ 34}+\frac{ 2}{ 34}+\cdots+\frac{ 1}{ 34}=\frac{ 17}{ 34}\end{aligned} \begin{aligned}P[X \geq Y]= & f(15,13)+f(15,14)+f(15,15)+f(16,16) \\& +f(17,17)+f(18,14)+f(18,17)+f(18,18) \\& +f(19,16)+f(19,18)+f(20,20) \\= & \frac{ 1}{ 34}+\frac{ 1}{ 34}+\frac{ 3}{ 34}+\frac{ 2}{ 34}+\cdots+\frac{ 1}{ 34}=\frac{ 17}{ 34}\end{aligned}](https://ecampusontario.pressbooks.pub/app/uploads/sites/4171/2024/03/e8700d378546578de7dab9beaf219426.png)
-la probabilité que les couples des boulons 3 et 4 se situent à
l’un de l’autre. La figure 4.2.1.2 illustre les combinaisons de
et
avec une différence absolue de 0 ou 1. Ensuite, on additionne les probabilités correspondant à ces combinaisons :![\begin{aligned}P[|X-Y| \leq 1]= & f(15,14)+f(15,15)+f(15,16)+f(16,16) \\& +f(16,17)+f(17,17)+f(17,18)+f(18,17) \\& +f(18,18)+f(19,18)+f(19,20)+f(20,20)=\frac{ 18}{ 34}\end{aligned} \begin{aligned}P[|X-Y| \leq 1]= & f(15,14)+f(15,15)+f(15,16)+f(16,16) \\& +f(16,17)+f(17,17)+f(17,18)+f(18,17) \\& +f(18,18)+f(19,18)+f(19,20)+f(20,20)=\frac{ 18}{ 34}\end{aligned}](https://ecampusontario.pressbooks.pub/app/uploads/sites/4171/2024/03/65e181c2f20553b81748bdc1a694cbcd.png)

.

, la probabilité que le couple mesuré sur le boulon 3 soit
, s’obtient en additionnant la colonne
dans le tableau 4.2.1.1. Autrement dit,![\begin{aligned} P[X=17] & =f(17,17)+f(17,18)+f(17,19) \\ & =\frac{ 1}{ 34}+\frac{ 1}{ 34}+\frac{ 2}{ 34} \\ & =\frac{ 4}{ 34} \end{aligned} \begin{aligned} P[X=17] & =f(17,17)+f(17,18)+f(17,19) \\ & =\frac{ 1}{ 34}+\frac{ 1}{ 34}+\frac{ 2}{ 34} \\ & =\frac{ 4}{ 34} \end{aligned}](https://ecampusontario.pressbooks.pub/app/uploads/sites/4171/2024/03/152ecf42295f0efb7bc4bd56de294bf7.png)
Obtenir une fonction de probabilité marginale à partir d’une fonction de probabilités conjointes à deux variables
pour obtenir les valeurs de la fonction de probabilité de
. On peut également additionner les lignes du même tableau pour obtenir les valeurs de la fonction de probabilité de
. On peut alors inscrire ces sommes dans les marges du tableau à double entrée, d’où l’appellation « distributions marginales ». L’encadré qui suit définit la terminologie utilisée dans le cas d’un problème à deux variables discrètes.
et
obéissant à une fonction de probabilité conjointe
sont désignées sous le terme fonctions de probabilité marginale. Elles sont obtenues en additionnant les valeurs de
avec toutes les valeurs possibles de l’autre variable. Autrement dit, la fonction de probabilité marginale de
est
est
Example 4.2.1.3, suite.
Le tableau 4.2.1.2 est une copie du tableau 4.2.1.1, auquel on a ajouté les probabilités marginales de
et
. En séparant les marges du tableau à double entrée, on obtient des tableaux de probabilités marginales dans le format habituel. Par exemple, la fonction de probabilité marginale de
est présentée séparément dans le tableau 4.2.1.3 .


L’obtention de fonctions de probabilité marginales à partir de fonctions de probabilité conjointes soulève la question logique de savoir si le processus peut être inversé. Autrement dit, si
et
sont connues, y a-t-il alors une seule option pour
? De fait, non. La figure 4.2.1.3 montre deux distributions conjointes à deux variables très différentes qui possèdent néanmoins les mêmes distributions marginales. La différence marquée entre les distributions de la figure 4.2.1.3 est liée au comportement conjoint, plutôt qu’individuel, de
et de
.
