À la découverte de la Belgique, de la Suisse et du Luxembourg

Un héritage européen partagé

La Belgique, le Luxembourg et la Suisse partagent plusieurs traits communs qui façonnent leur identité et leur attractivité. De nombreux sites et traditions de ces trois pays sont considérés comme patrimoine culturel mondial protégé par l’UNESCO.

La Belgique abonde en trésors inscrits au patrimoine mondial. La Grand-Place de Bruxelles (opens in a new window), un joyau baroque mondialement renommée pour la richesse de ses décorations, vous fera tourner la tête. Le centre historique de Bruges (opens in a new window), ville surnommée « la Venise du Nord », se découvre le mieux en suivant ses canaux en bateau. Sur la place centrale, montez les 366 marches du beffroi (opens in a new window) pour admirer la ville de la hauteur d’oiseau.  À ces merveilles s’ajoutent les sites miniers de Wallonie (opens in a new window), véritables témoins de l’épopée industrielle européenne. En Suisse, la vieille vielle de Berne (opens in a new window), parfaitement préservée, invite à remonter le temps, alors que le chemin de fer rhétique de l’Albula et de la Bernina (opens in a new window) traverse des paysages époustouflants. Les vieux quartiers et les fortifications de la Ville de Luxembourg (opens in a new window) offrent un ensemble contrasté mêlant les vestiges de l’ancienne forteresse et l’architecture classique.

Fêtes en mouvement

Le Carnaval de Binche (opens in a new window) transforme chaque année cette petite ville belge en un vaste théâtre festif. Les Binchois s’y préparent dès janvier. Le Dimanche gras, des fêtards masqués envahissent les rues. Le point culminant est le défilé des Gilles (opens in a new window) le Mardi gras. Des centaines d’hommes portant des masques et lunettes, vêtus de costumes aux motifs rouges, jaunes et noirs, chaussés de sabots et coiffés d’imposants chapeaux de plumes d’autruches avancent au rythme des tambours en fameux pas de Gille. Le carnaval s’achève par un spectacle de feux d’artifice.

La plus ancienne ville du Luxembourg, Echternach, accueille chaque mois de mai la procession dansante (opens in a new window), une tradition qui remonte au XIᵉ siècle. Dès le matin, près de 8 000 danseurs organisés en groupes avancent par petits bonds (opens in a new window). Cette marche rituelle, unique en Europe, mêle ferveur, musique et mouvement dansé.

Dans l’identité culturelle suisse le yodel (opens in a new window) occupe une place centrale. Ce chant aux vocalisations fortes et rapides servait autrefois aux bergers pour rassembler le bétail ou communiquer entre montagnes. Depuis le XIXᵉ siècle, il est chanté en choral et s’est diffusé à travers le monde, devenant l’un des symboles du patrimoine alpin.

Bruxelles : plus que la capitale belge

Capitale de la Belgique, Bruxelles (opens in a new window) est aussi le cœur battant de l’Europe. La ville accueille un nombre impressionnant d’institutions européennes et internationales dont la plupart se regroupent dans le Quartier Européen. Au premier plan, on retrouve le Parlement européen où se tiennent de nombreuses sessions, réunions des commissions parlementaires et rencontres entre groupes politiques. Tout près, le Conseil de l’Union européenne réunit les ministres des États membres qui y négocient et adoptent les lois influençant la vie quotidienne de leurs citoyens. Le célèbre bâtiment Berlaymont est le symbole visuel de la présence européenne à Bruxelles. Il abrite la Commission européenne – le corps qui propose les lois, veille au respect des traités et crée de nouvelles politiques pour l’Union.

Bruxelles joue aussi un rôle stratégique sur la scène mondiale. Le siège de l’OTAN accueille le Conseil de l’Atlantique Nord ainsi que les réunions et consultations des États membres; c’est un véritable cœur décisionnel pour la sécurité transatlantique. La ville héberge également plusieurs agences, programmes et des représentations permanentes de l’ONU dont la présence à Bruxelles en fait un carrefour mondial de la coopération, du développement et de la diplomatie.

Les “statues qui pissent” de Bruxelles

Le Manneken Pis (opens in a new window), créé en 1388, est l’un des symboles les plus célèbres de Bruxelles. Cette petite statue de 55 centimètres, représentant un garçon en train d’uriner, se trouve près de la Grand-Place et attire de nombreux visiteurs. Au fil des siècles, elle a été convoitée et même volée, avant qu’une copie ne prenne sa place en 1619. De nombreuses légendes entourent sa création, racontant comment il aurait sauvé la ville d’un incendie ou été transformé en statue par une sorcière en colère. Le Manneken Pis possède une garde-robe impressionnante de plus de 650 costumes, offerts par des présidents et visiteurs du monde entier, allant de tenues traditionnelles aux déguisements surprenants.

Inaugurée en 1987, Jeanneke Pis (opens in a new window) est la version féminine de la célèbre fontaine : une petite fille en bronze, accroupie et en train d’uriner. L’idée était triple : apporter un peu de vie dans un cul-de-sac un peu oublié, réaffirmer une forme d’égalité (fille/garçon), et surtout injecter un humour moqueur typiquement bruxellois – la zwanze (opens in a new window). Contrairement à Manneken Pis, Jeanneke n’a pas de garde-robe et reste “naturelle”, sans costumes.

Le Zinneke Pis (opens in a new window), cousin poilu du Manneken Pis et de Jeanneke Pis, apporte une touche malicieuse de plus à la “famille Pis”. Son nom mérite le détour : à Bruxelles, un zinneke désigne un chien bâtard… et, par extension, une personne venue d’ailleurs mais adoptée par la ville, à l’inverse du ketje, le vrai Bruxellois. L’artiste Tom Frantzen, maître de la zwanze, a créé cette sculpture en 1999.

Un tour gastronomique

La Belgique, la Suisse et le Luxembourg possèdent un héritage culinaire distinct marqué par des produits du terroir.

Dans la gastronomie belge, les célèbres moules-frites, les bières traditionnelles, le chocolat belge et les gaufres – qu’elles soient liégeoises, caramélisées et moelleuses, ou bruxelloises, légères et aériennes – occupent une place centrale dans la culture culinaire.

La cuisine Suisse se distingue par des spécialités fromagères – la fondue, mélange raffiné de fromages, et la raclette, servie fondue sur pommes de terre ou charcuterie. La rösti, galette de pommes de terre croustillante, constitue un accompagnement traditionnel dans de nombreuses régions. N’oublions pas le chocolat suisse qui demeure une référence mondiale.

Moins connue à l’international, la cuisine du Luxembourg, située entre influences française et germanique, fascine par sa robustesse. Le Judd mat Gaardebounen – porc fumé servie avec des fèves – est considéré comme le plat national. Le pays se distingue également par sa production des vins blancs et mousseux dans la vallée de la Moselle.

Des talents qui brillent

Modestes par leur taille, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg, sont de véritables géants culturels, scientifiques et sportifs. La Belgique brille notamment dans la bande dessinée grâce à Hergé, créateur de Tintin, et Peyo, père des Schtroumpfs. En peinture, René Magritte (opens in a new window) a révolutionné la perception en révélant l’écart entre réalité et images mentales. En chanson, Jacques Brel (opens in a new window), Lara Fabian (opens in a new window), Angèle (opens in a new window) et bien sûr Stromae (opens in a new window)  ont conquis les cœurs du public. La musique belge a également produit des inventeurs de génie comme Adolphe Sax, le créateur du saxophone.

La Suisse, elle, a vu naître des figures majeures : Louis Chevrolet, ingénieur et fondateur de la marque automobile du même nom; Carl Jung, pionner de la psychologie analytique; et Albert Einstein, qui a étudié et travaillé à Berne où il a conçu des idées fondamentales, dont la théorie de la relativité.

Le Luxembourg est réputé pour son dynamisme scientifique et technologique, notamment dans les domaines spatial et industriel. Cette tradition remonte à Henri Tudor, ingénieur qui a perfectionné la batterie au plomb, ou l’accumulateur.

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