10 Santé fonctionnelle – Évaluation complète de l’état de santé subjectif

Santé fonctionnelle

La santé fonctionnelle consiste à évaluer la capacité physique et mentale du patient à effectuer des activités de la vie quotidienne. L’évaluation comprend notamment les points suivants :

  • Les activités de la vie quotidienne (AVQ) telles qu’illustrées à la figure 2.7 sont des tâches quotidiennes de routine qui sont fondamentales au fonctionnement quotidien (hygiène, élimination, s’habiller, manger, marcher, bouger).
  • Les activités instrumentales de la vie quotidienne (AIVQ) telles qu’illustrées à la figure 2.8 sont des tâches quotidiennes plus complexes qui permettent au patient de fonctionner de manière autonome (gérer les finances, payer les factures, acheter et préparer les repas, gérer le ménage, prendre ses médicaments, planifier le transport). Il peut être particulièrement important d’évaluer les AIVQ chez les adolescents ou les jeunes adultes qui viennent d’emménager dans leur premier logement ainsi que les patients d’âge avancé ou ayant un handicap.

De gauche à droite : une personne assise à une table mange un repas, une personne se brosse les dents et une personne âgée marche avec un déambulateur.

Figure 2.7 : Activités de la vie quotidienne

De gauche à droite : une personne assise à une table compte ses pilules et organise ses médicaments pour la semaine, une personne porte un panier et vérifie une liste de courses, et une personne âgée assise à une table utilise une calculatrice pendant qu’elle paie ses factures.

Figure 2.8 : Activités instrumentales de la vie de tous les jours

Il est important d’évaluer la santé fonctionnelle parce que les données colligées pourraient révéler une occasion de poser une action préventive et de favoriser la santé, les soins palliatifs ou l’assistance. Puisque la santé ne se limite pas à l’absence de maladie, il est important d’évaluer les dimensions plus vastes de la santé et de faire une évaluation holistique et complète.

Vous pouvez commencer cette section de l’entretien en disant : « Ensuite, j’aimerais vous poser quelques questions liées à votre vie quotidienne et aux facteurs qui affectent votre capacité à fonctionner dans votre vie quotidienne. » Le tableau 2.6 présente des questions et des énoncés possibles à appliquer aux diverses sous-catégories de santé fonctionnelle ainsi que certains éléments à prendre en compte. Pour voir des exemples d’entretien, visionnez l’extrait vidéo 2.4 sur l’élimination et l’extrait vidéo 2.5 sur la consommation de substances psychoactives.

Vignette de l’élément intégré « REL en soins infirmiers : Évaluation de la santé – Élimination »

Une vidéo YouTube a été exclue de cette version du texte. Vous pouvez la consulter ici : https://ecampusontario.pressbooks.pub/healthassessment/?p=164

Extrait vidéo 2.4 : Entretien sur l’évaluation de l’élimination

Vignette de l’élément intégré « REL en soins infirmiers : Évaluation de la santé – Consommation de substances psychoactives »

Une vidéo YouTube a été exclue de cette version du texte. Vous pouvez la consulter ici : https://ecampusontario.pressbooks.pub/healthassessment/?p=164

Extrait vidéo 2.5 : Entretien sur l’évaluation de la consommation de substances psychoactives

Articles Questions et énoncés Éléments à prendre en compte
 

Nutrition

Fait référence à l’apport alimentaire et hydrique, à la capacité financière d’acheter de la nourriture, au temps et aux connaissances nécessaires pour préparer et cuisiner les repas ainsi qu’à l’appétit ou aux changements dans l’appétit. Vous devrez également chercher à obtenir des données relatives aux habitudes alimentaires du patient et à ses objectifs en matière de nutrition. Vous devez aussi être habile pour poser des questions d’approfondissement afin d’obtenir suffisamment de détails.

Passer à l’action

C’est le moment idéal pour entamer des discussions sur la promotion de la santé et d’une alimentation saine. Il est également important d’être conscient des risques de malnutrition et d’obésité, en cherchant spécifiquement à détecter les indicateurs de perte ou de prise de poids rapide et excessive.

  • Parlez-moi de votre alimentation.
  • Quels aliments consommez-vous?
  • Quels liquides buvez-vous? (Posez des questions sur les boissons gazeuses, énergisantes et caféinées.)
  • Qu’avez-vous consommé au cours des 24 dernières heures? Est-ce représentatif de vos habitudes alimentaires?
  • Achetez-vous vos propres ingrédients pour préparer vos repas?
  • Parlez-moi de votre appétit. Y a-t-il eu des changements dans votre appétit?
  • Avez-vous des objectifs sur le plan de la nutrition?
  • Avez-vous la capacité financière d’acheter les aliments que vous souhaitez manger?
  • Avez-vous les connaissances et le temps nécessaires pour préparer les repas que vous souhaitez manger?
 

Les types de questions posées et le niveau de détail requis dépendent de l’âge de développement ou de l’état de santé du patient.

  • Nourrissons : Lait maternel ou préparation pour nourrissons, quantité, fréquence, suppléments, problèmes et introduction de nouveaux aliments.
  • Femmes enceintes : Apport nutritionnel et présence de nausées et vomissements, apport en acide folique, fer, acides gras oméga-3, vitamine D et calcium.
  • Personnes âgées ou patients atteints de maladies invalidantes : Capacité à acheter et à cuisiner leurs aliments, diminution du sens du goût, capacité à mâcher ou à avaler des aliments, perte d’appétit, quantité suffisante de fibres et de nutriments.

 

Élimination

Désigne l’élimination des déchets par l’urine et les selles. Les professionnels de la santé appellent l’action d’uriner la « miction ». Les défécations sont appelées les « selles ». Vous devrez évaluer la concentration, la fréquence et l’odeur de l’urine. Pour les selles, vous devrez évaluer la fréquence, la couleur et la consistance. Il est souhaitable d’utiliser une terminologie que les patients comprennent. Ainsi, vous pourriez vous retrouver à utiliser des termes du registre familier, tels que « pipi » et « caca » lorsque vous parlez à un patient.

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Les signes qui nécessitent un examen plus approfondi comprennent les douleurs ou les difficultés lors de la miction, le sang dans les selles, le méléna (selles noires et goudronneuses), la constipation, la diarrhée, ou encore l’utilisation excessive de laxatifs.

  • Combien de fois urinez-vous par jour?
  • Quelle est la couleur de votre urine (ambrée, pâle, foncée)?
  • Avez-vous remarqué une odeur forte?
  • À quelle fréquence allez-vous à la selle?
  • Quelle est la couleur de vos selles (brunes, noires, grises)?
  • Sont-elles dures ou molles?
  • Éprouvez-vous des problèmes de constipation ou de diarrhée? Si oui, comment traitez-vous ces problèmes?
  • Prenez-vous des laxatifs ou des émollients fécaux?
 

L’apprentissage de la propreté dure plusieurs mois, se déroule en plusieurs étapes et varie d’un enfant à l’autre. Le processus est influencé par la culture et dépend de la préparation physique et émotionnelle, mais la plupart des enfants font l’apprentissage de la propreté entre 18 mois et 3 ans.

La constipation et la diarrhée sont des symptômes courants associés au vieillissement et à la prise de médicaments. Dans ces situations, il est nécessaire de promouvoir de bonnes habitudes de santé, en particulier en ce qui concerne la préparation des aliments en toute sécurité, la consommation d’eau adéquate, une activité physique suffisante et un apport en fibres (par exemple, fruits et légumes).

 

Sommeil et repos

S’entendent des habitudes de repos et de sommeil des patients et de toute routine ou aide associée. Bien que le nombre d’heures de sommeil varie pour chacun, il est suggéré de dormir environ 8 heures par nuit.

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Les signes qui nécessitent un examen plus approfondi sont les troubles du sommeil et le recours à des somnifères ou à d’autres sédatifs.

  • Parlez-moi de vos habitudes de sommeil.

Questions d’approfondissement

  • Combien d’heures dormez-vous?
  • Vous arrive-t-il de vous réveiller?
  • Vous sentez-vous reposé au réveil? Que faites-vous avant d’aller vous coucher (joue sur son téléphone, regarde la télévision, lit)?
  • Prenez-vous des somnifères?
  • Faites-vous des siestes dans la journée?
 

À tout moment dans la vie, des troubles du sommeil peuvent survenir. L’évaluation des habitudes et des routines de sommeil contribuera aux interventions collaboratives. L’utilisation des réseaux sociaux et du téléphone avant de se coucher peut perturber le sommeil.

 

Mobilité, activités, exercice

La mobilité fait référence à la capacité à se déplacer (se lever, s’asseoir, se tenir debout, marcher).

L’activité et l’exercice font référence aux activités organisées ou non (marche, natation, yoga, musculation).

Remarque : En plus de l’exercice, il est important d’évaluer le niveau d’activité, car certaines personnes qui ne font pas d’exercice peuvent tout de même avoir un mode de vie actif (marcher jusqu’à l’école, occuper un emploi physiquement exigeant).

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Les signes qui nécessitent un examen plus approfondi comprennent le manque d’exercices aérobiques et de musculation et le risque confirmé de chutes.

  • Parlez-moi de votre capacité à vous déplacer.
  • Avez-vous de la difficulté à vous asseoir, à vous lever ou à marcher?
  • Utilisez-vous des aides à la mobilité (canne, déambulateur, fauteuil roulant)?
  • Quel type d’activité ou d’exercice pratiquez-vous? À quelle fréquence? Combien de temps par séance?

 

Le type de mobilité et d’activité dépend de l’âge de développement et de l’état de santé du patient. Chez les nourrissons, il est important d’évaluer leur capacité à franchir des étapes de développement spécifiques à chaque consultation de suivi de la santé du bébé. La mobilité peut devenir un aspect problématique pour les patients malades ou vieillissants et peut entraîner un manque de soins personnels. Il est donc important d’évaluer comment leur mobilité affecte leurs AVQ.

 

Violences et traumatismes

La violence peut se manifester sous différentes formes, notamment physique, sexuelle, psychologique ou financière, et se traduire entre autres par la maltraitance ou la négligence. Un traumatisme peut être le résultat de violences ou d’autres événements pénibles dans la vie.

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Une intervention collaborative avec le patient est nécessaire lorsque vous déterminez que la personne a vécu de la violence et un traumatisme. En Ontario, vous êtes légalement tenu de signaler les cas soupçonnés de maltraitance ou de négligence envers les enfants à une société d’aide à l’enfance. Vous êtes aussi légalement tenu de signaler au ministère de la Santé et au directeur des soins de longue durée les cas soupçonnés de maltraitance envers les personnes âgées lorsque le patient réside dans un foyer de soins de longue durée ou une maison de retraite. Vous devez également émettre un signalement à l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario si vous soupçonnez qu’un membre du personnel infirmier a maltraité ou agressé sexuellement un patient. Si, à tout moment, vous ou le patient êtes en danger immédiat, appelez la police.

  • De nombreux patients subissent de la violence ou des traumatismes au cours de leur vie. Pouvez-vous me parler de la violence ou des traumatismes que vous avez vécus?
  • Quel a été leur effet sur vous?
  • Parlez-moi de la façon dont vous avez affronté ces épreuves.
  • En avez-vous déjà parlé à quelqu’un auparavant?
  • Aimeriez-vous en parler à quelqu’un?
 

Les gens réagissent de différentes manières aux traumatismes. Il est important d’utiliser une approche tenant compte des traumatismes lors de la prise en charge de patients qui en ont subi. Par exemple, un patient pourrait réagir à une situation d’une manière qui semble inappropriée (par le rire, l’ambivalence, le déni), sans qu’elle mente nécessairement, car une telle réaction pourrait être le symptôme d’un traumatisme.

Pour réduire les effets d’un traumatisme, il est important d’inclure des évaluations sociales et psychologiques des événements traumatisants récents (perte soudaine, expérience de mort imminente, enfant gravement malade) et, plus important encore, des interventions collaboratives pour soutenir les patients victimes d’un traumatisme.

Il est important d’évaluer les antécédents de violence et de traumatisme chez les personnes racisées ou d’expressions de genre diverses. Outre les enfants, les personnes ayant un handicap et les personnes âgées, il existe d’autres groupes démographiques qui sont plus à risque et réagissent différemment à la violence et aux traumatismes en fonction de leur identité.

 

 

Relations et ressources

Désignent les relations influentes dans la vie du patient, qu’elles soient positives ou négatives.

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Les signes qui nécessitent un examen plus approfondi incluent des indications selon lesquelles un patient n’a pas de relations significatives ou entretient des relations « négatives » ou abusives dans sa vie. Parfois, passer à l’action exige de fournir au patient un espace sûr où parler de ses expériences et travailler ensemble pour lui fixer des objectifs.

  • Parlez-moi des relations les plus influentes de votre vie.
  • Parlez-moi des relations que vous entretenez avec votre famille.
  • Parlez-moi des relations que vous entretenez avec vos amis.
  • Parlez-moi des relations que vous entretenez avec d’autres personnes.

Questions d’approfondissement

  • Comment ces relations influencent-elles votre quotidien? Quels sont leurs effets sur votre santé et vos problèmes de santé?
  • À qui parlez-vous lorsque vous avez besoin de soutien ou que vous vivez des moments difficiles?
 

Le plus important n’est pas le nombre de contacts sociaux, mais l’interdépendance sociale et les relations significatives. Certains patients peuvent avoir de nombreux contacts sociaux sans en décrire aucun comme significatif.

 

Relations intimes et sexuelles

Désignent les émois sexuels, les attirances et les préférences envers les autres. Ces relations combinent la connexion émotionnelle, la compagnie physique (se tenir la main, se serrer dans les bras, s’embrasser) et l’activité sexuelle. Cet aspect est également lié à l’identité d’une personne et en partie à sa santé physique et mentale.

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Allez plus en profondeur si un patient décrit, ou si vous observez, un partenaire contrôlant, qui renforce les rôles stéréotypés de genre (dominant), se montre jaloux ou possessif, ou a une humeur instable. Bien que vous ne soyez pas légalement responsable de signaler un abus dans le contexte d’un patient adulte, il est important de l’évaluer pleinement et d’élaborer ensemble un plan de sécurité.

  • Je questionne toujours mes patients sur leur vie intime et sexuelle. Pour commencer, parlez-moi de ce que vous croyez qu’il est important que je sache sur vos relations intimes et sexuelles.
  • Parlez-moi des façons dont vous assurez votre sécurité lorsque vous vous engagez dans des pratiques intimes et sexuelles.
  • Avez-vous des inquiétudes quant à votre sécurité?
 

Le genre est une construction sociale qui prend la forme d’un continuum. Il s’agit d’une façon d’être avec les autres personnes qui n’est pas binaire. Le genre est distinct de la sexualité. Il est important d’être attentif à votre langage et à vos attentes en ce qui concerne les rôles de genre au sein d’une relation et de ne pas faire de suppositions sur les rôles, notamment qui conduit, qui s’occupe des enfants ou qui gagne le revenu familial dans une relation.

 

Consommation et abus de substances

Désigne la consommation d’alcool, de produits du tabac (p. ex., fumer, chiquer du tabac), de cannabis ou de toute drogue illicite (cocaïne, héroïne, méthamphétamines, substances inhalées, fentanyl). Évaluez le type, la fréquence, la quantité et les habitudes en faisant la distinction entre l’usage et l’abus. L’abus de substances psychoactives perturbe généralement le fonctionnement quotidien en raison d’une dépendance à une substance (perte d’emploi, détérioration des relations, perte du logement ou conditions de vie précaires).

Passer à l’action

Des mesures sont nécessaires chez les patients qui indiquent avoir un problème de consommation de substances ou montrent des signes de dépendance aux drogues ou de dépendance ou de consommation excessive d’alcool.

  • Pour mieux comprendre l’état de santé général des patients, je les questionne sur la consommation de substances telles que le tabac, la chicha aux herbes, l’alcool, le cannabis et les drogues illicites.
  • Consommez-vous ou avez-vous déjà consommé des produits du tabac (cigarettes, pipes, vaporisateurs, narguilé)? Si oui, en quelle quantité?
  • Quand avez-vous commencé? Si vous aviez l’habitude de fumer du tabac, quand avez-vous arrêté?
  • Consommez-vous de l’alcool ou en avez-vous déjà consommé? Si oui, à quelle fréquence buvez-vous de l’alcool?
  • Combien de verres pourriez-vous boire en une seule occasion?
  • Quand avez-vous commencé à boire? Si vous aviez l’habitude de boire de l’alcool, quand avez-vous arrêté?
  • Consommez-vous ou avez-vous déjà consommé des produits du cannabis? Si oui, quelle est votre méthode de consommation? À quelle fréquence en consommez-vous?
  • Quand avez-vous commencé à en consommer?
  • Les achetez-vous dans un endroit réglementé ou non?
  • Si vous aviez l’habitude de consommer du cannabis, quand avez-vous arrêté?
  • Consommez-vous des drogues illicites? Si oui, quel type? À quelle fréquence en consommez-vous?
  • Parlez-moi des façons dont vous assurez votre sécurité lorsque vous utilisez l’une de ces substances.
  • Avez-vous déjà eu l’impression d’avoir un problème avec l’une de ces substances?
  • Voulez-vous arrêter de consommer l’une de ces substances?
  • Avez-vous déjà tenté d’arrêter d’en consommer?
 

Il est important d’utiliser une approche sans jugement lors de l’évaluation de la consommation de substances d’un patient afin qu’il se sente accepté et non stigmatisé. L’usage (mésusage) de substances peut affecter les personnes de tous âges. La consommation excessive d’alcool est un problème de santé qui touche parfois les adolescents et les jeunes adultes. De plus, la consommation de certaines substances peut compromettre l’efficacité des médicaments sur ordonnance.

 

Santé environnementale et santé à la maison, au travail et à l’école

La santé environnementale fait référence à la sécurité de l’environnement physique d’un patient, qui est un déterminant de la santé. Les exemples incluent l’exposition à la violence dans la collectivité, à la pollution de l’air et aux infestations d’insectes. La santé environnementale peut inclure la santé et la sécurité à l’école et sur le lieu de travail (matières dangereuses, bruit, mécanique corporelle).

Passer à l’action

Les signes qui nécessitent un examen plus approfondi comprennent un patient exposé à un environnement dangereux, y compris une exposition prolongée à la fumée de cigarette secondaire et tierciaire, qui est particulièrement dangereuse pour les enfants (p. ex., fumer dans des véhicules avec des enfants à bord).

  • Parlez-moi de tout facteur dans votre environnement qui pourrait affecter votre santé. Avez-vous des inquiétudes quant à la manière dont votre environnement affecte votre santé?
  • Parlez-moi du lieu où vous habitez. Avez-vous des inquiétudes liées à ce lieu ou au quartier?
  • Parlez-moi de votre milieu de travail ou de votre environnement scolaire.
  • À quelles activités participez-vous ou à quoi ressemble une journée typique?

Remarque : Ces questions vous aideront à déterminer si des questions approfondies et détaillées sont nécessaires. Par exemple, si un étudiant ou un employé de bureau indique qu’il passe la majeure partie de la journée devant son ordinateur, vous devrez peut-être vous renseigner sur l’ergonomie de son poste de travail. Si un patient travaille dans un établissement de soins de santé, vous devrez peut-être enquêter sur les matières dangereuses.

 

Il est important de comprendre que l’exposition aux risques environnementaux est nuancée et que tous les degrés d’exposition n’ont pas les mêmes conséquences. Par exemple, pendant la grossesse, une patiente pourrait devoir être plus attentive aux expositions environnementales. Certaines municipalités ont interdit l’utilisation de pesticides, car même un faible degré d’exposition peut avoir des effets à long terme sur la santé. À certains endroits plus qu’ailleurs, il est important de poser des questions sur la qualité de l’eau potable.

 

Concept de soi et estime de soi

Le concept de soi fait référence à toutes les connaissances qu’une personne possède sur elle-même et qui constituent qui elle est (c’est-à-dire son identité). L’estime de soi fait référence à l’auto-évaluation de ces éléments comme étant dignes ou indignes. Il est préférable d’évaluer ces éléments vers la fin de l’entretien, car vous aurez déjà collecté des données qui pourraient vous aider à comprendre le concept de soi et de l’estime de soi du patient.

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Les signes qui nécessitent un examen plus approfondi comprennent un patient ayant une faible estime de soi, ce qui peut être inextricablement lié à la santé mentale et au bien-être. En effet, un des critères de diagnostic de la maladie mentale comprend une faible estime de soi, qui peut contribuer à des maladies telles que la dépression et l’anxiété.

 

Les facteurs qui contribuent au concept de soi et à l’estime de soi varient d’une personne à l’autre, c’est pourquoi il est préférable de les évaluer au moyen de questions ouvertes. Vous devrez peut-être encourager un patient à aller plus en profondeur par des phrases comme : « Pouvez-vous élaborer? » ou « Veuillez expliquer ».

 

  • Dites-moi ce qui fait de vous qui vous êtes.
  • Êtes-vous satisfait de votre situation dans la vie?
  • Pouvez-vous me parler de vos objectifs de vie?

 

Les facteurs qui influencent l’image de soi varient d’une personne à l’autre. Ces éléments incluent souvent des éléments précieux de la vie tels que les talents, l’éducation, les réalisations, la famille, les amis, la carrière, la stabilité et la situation financière ainsi que la spiritualité et la religion.

 

Autres AIVQ

Désignent des tâches quotidiennes plus complexes qui permettent aux patients de fonctionner de manière autonome.

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Les signes qui nécessitent un examen plus approfondi comprennent le risque de chutes à domicile pour les patients à mobilité réduite. Les patients peuvent chuter en faisant des tâches ménagères (ménage, cuisine). Des antécédents de chutes sont un indicateur important des chutes futures. Si les patients rapportent une chute à la maison, faites une séance de remue-méninges pour cerner les dangers dans leur maison (tapis qui glissent sur le sol, sols mouillés, chaussettes sans traction) et les mesures de sécurité (appareils de mobilité, élimination des risques de trébuchement, installation de mains courantes).

  • Parlez-moi de la façon dont vous prenez soin de vous et gérez votre foyer.
  • Vos moyens financiers vous permettent-ils de payer vos factures et d’acheter de la nourriture, des médicaments et d’autres articles nécessaires?
  • Avez-vous des inquiétudes actuelles ou futures quant à votre capacité à fonctionner de manière indépendante?
 

Évitez de faire des suppositions au sujet des patients en fonction de leur âge. Il est important de maintenir une vision optimiste et de travailler en collaboration avec les patients.

Tableau 2.6 : Évaluation de la santé fonctionnelle

Questionnaire

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