10 Techniques de l’enquête coopérative

L’enquête coopérative met plusieurs techniques à profit. Quand elle est pratiquée avec les enfants, les plus courantes sont le mélange d’idées, l’analyse fréquentielle en post-its et l’élaboration en calques.

La technique du mélange d’idées (Figure 5) est conçue pour soutenir les enfants de 4 à 6 ans dans leur collaboration au brainstorming. On commence par générer des idées individuellement pour ensuite les générer en petit groupe et finalement les mélanger à une grande équipe (Gouna et collab., 2004).

 

Figure 5. Le résultat de l’exercice Mélange d’idées : les grandes idées en images liées ensemble (GOUNA et coll. 2004: 39).

 

Dans un atelier de la sorte, les enfants dessinent leurs idées en vue de se préparer à la suite. Individuellement, ils ressemblent ensuite leurs outils pour passer aux étapes suivantes. Le but de cette technique est de fournir une idée consolidée, une « big idea », une direction plus structurée pour explorer le contenu de la conception ou du développement (Naranjo-Bock, 2012a). Le résultat démontre une fréquence de l’information et indique les tendances et directions pour la prochaine itération d’une technologie (Druin, 2010a).

« L’analyse fréquentielle en post-it » est utilisée pour évaluer un produit multimédia ou un prototype avec des enfants et des adultes. Chaque participant écrit sur des post-its ce qu’il aime et n’aime pas, puis les place au mur. Le chercheur analyse ces notes pour y déceler les modèles et tendances du futur produit (Naranjo-Bock, 2012a ; Druin, 2010a) (Figure 6).

 

Figure 6. Analyse fréquentielle en post-it (DRUIN 2010: 41).

« L’élaboration en calques » est une technique de génération d’idées lors du processus itératif du design participatif d’un nouveau produit. Prenant ses racines dans le storyboard pour médias interactifs, le prototypage papier et les outils d’annotation, cette technique permet aux concepteurs d’ajouter des idées, sur des calques transparents, à celles présentées antérieurement, et ce, sans les détruire définitivement (Walsh et collab., 2010 ; Naranjo-Bock, 2012a). Cette technique permet également aux concepteurs de superposer les feuilles transparentes sur le storyboard d’origine pour y déceler les modifications ou « points chauds » dans les informations des différents groupes (Figure 7).

 

Figure 7. Une narration réalisée par la technique d’élaboration des calques (WALSH 2010: 1239).

L’avantage de la technique d’élaboration en calques réside dans son support peu coûteux et portatif. Cette technique ne requiert pas de grand espace physique, comme le prototypage papier. Les storyboards empilables ne sont pas plus gros qu’un papier régulier. De plus, la technique est relativement rapide et permet aux nombreux partenaires de la conception de fournir des commentaires et des idées sur le court terme (Walsh, 2010). Il est à noter que les storyboards doivent être dessinés avec des crayons permanents, qui ne salissent pas les calques et sont résistants à l’usage.

 

 

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