21 Outils personnalisés

Dans l’étude de Hussan et Sanders, les chercheurs voulaient comprendre comment des prothèses de jambes pouvaient aider les enfants avec leur image d’eux-mêmes. Ils se demandaient également si leurs préférences vestimentaires étaient liées à l’apparence des prothèses. Pour rendre les enfants confortables de parler de problèmes liés à l’utilisation de leur jambe artificielle, on les a invités à vêtir les poupées de vêtements et de prothèses de jambe. On a élaboré deux séries de poupées en papier et de vêtements : un destiné aux filles et l’autre aux garçons. Différents styles de dessin étaient utilisés pour les vêtements pour imiter ce que les enfants portent généralement en zone rurale (Figure 27, p. 48).

Pour certains enfants, il était peut-être plus facile de parler de leurs problèmes d’utilisation de jambe artificielle si les poupées leur ressemblaient. Pour d’autres enfants, les poupées pouvaient au contraire générer une certaine distance avec le sujet sensible et ainsi faciliter la discussion. La tâche a été reprise plusieurs fois de manière à donner aux enfants la chance de réfléchir à leurs réponses précédentes et de discuter de possibles changements dans leur opinion. Cela a également donné aux concepteurs l’occasion de confirmer que les analyses étaient bien liées aux points de vue des enfants. L’utilisation des poupées a permis aux enfants d’admettre qu’ils désiraient autre chose que leurs prothèses actuelles. L’utilisation de la boîte à outils a également facilité, pour les enfants portant une prothèse de jambe, le fait d’envisager une couverture cosmétique et des pieds prothétiques (Hussan et Sanders, 2012 : 15).

 

Figure 27. La boite à outils « Poupée en papier » développée par Hussan et Sanders, SANDERS 2012).

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