GDGC 5: Industrialisation durable: Ohsweken & Carleton Place

Ohsweken

Une communauté qui souffre de la gestion des déchets

Ohsweken est la plus grande communauté de la réserve des Six Nations, au sud de Hamilton (Groat, 2020). La réserve des Six Nations possède une décharge qui dessert l’ensemble de la population, soit 12,892 habitants, ce qui inclut les 1,500 habitants d’Ohsweken (Groat, 2020). La décharge a atteint sa capacité en 2006 mais a continué à être utilisée en empilant des quantités additionnelles de déchets (Huang, 2014). La décharge actuelle s’est remplie a un rythme deux fois plus rapide que prévu et a atteint sa capacité beaucoup plus tôt que prévu. La décharge n’ayant pas de revêtement fait en sorte que les liquides issus de la dégradation des déchets s’infiltrent dans le sol environnant. Cette situation a forcée la communauté à trouver une solution pour répondre à ses besoins de gestion des déchets. La solution sélectionné a été l’installation d’un incinérateur qui promettait d’opérer sans émettre d’émissions. La réalité a été toute autre durant la période d’essai de cinq mois. On a constaté que l’incinérateur émettait des dioxines et des furanes à un taux deux cent fois supérieur aux limites de l’Ontario, du plomb et du cadmium à un taux vingt-cinq fois supérieur aux limites de l’Ontario et des niveaux de monoxyde de carbone et d’oxyde nitrique supérieurs aux normes (Green, 2015). L’opération de l’incinérateur a été interrompue suite aux protestations de la communauté demandant la fermeture de l’incinérateur en raison des émissions, de l’odeur et des préoccupations concernant la santé des résidents (Huang, 2014). Compte tenu des préoccupations relatives à l’absence de revêtement pour la décharge, à sa surutilisation et à la qualité de l’eau avoisinante, cette communauté ne dispose pas des ressources adéquates pour résoudre le problème de gestion des déchets solides. Si cette situation n’est pas résolue prochainement, l’avenir des résidents est incertain.

Références:

Carleton Place

Béton, CO2 et changement climatique

Carleton Place est une ville en pleine expansion située à la périphérie d’Ottawa. En 2020, la population de Carleton Place était de 13,153 habitants. Une analyse effectué en 2021 indique que la croissance prévue va nécessiter 3,124 logements additionnels dont 2,149 demandes de développement actives devront être construits d’ici 2038 pour répondre aux prévisions de croissance (J.L. Richards & Associates Limited, 2021). Deux exemples de nouveaux développements sont le lotissement Bodnar avec 193 maisons individuelles, 317 maisons en rangée et 9 appartements (Gesner, 2021) et le lotissement Carleton Landing North, avec 450 maisons familiales (Olympia Homes, s.d.). La construction de nouveaux logements à Carleton Place va sans doute nécessiter l’utilisation de béton, notamment pour la fondations des logements. Le béton est l’un des matériaux de construction les plus utilisés sur la planète; mais il est aussi l’un des plus grands émetteurs de CO2. Le béton représente environ 8 % du CO2 émis dans l’atmosphère (Warburton, 2019) ; ces émissions contribuent au réchauffement de la planète et aux impacts associés aux changements climatiques, notamment l’augmentation de la température moyenne mondiale, l’élévation du niveau de la mer et les phénomènes météorologiques extrêmes. Le ciment, un ingrédient essentiel dans la préparation du béton, est  obtenu à partir d’un mélange dcalcaired’argile et de minerai ou de cendres de fer chauffé à des températures trèélevéesce qui produit des émissions de CO2 soit directement durant les opérations et indirectement par l’utilisation de combustibles fossiles. La construction de nouveaux logements qui seront nécessaires pour répondre à la demande résidentielle de Carleton Place va générer des quantités additionnelles d’émissions  de CO2 de par l’utilisation de béton comme matériau de construction.

Références:

Ressources à télécharger

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