GDGC 6: Éducation pour toutes et tous dans les domaines des STIM

Lien avec les objectifs de développement durable des Nations Unies

L’éducation crée des opportunités pour les gens de sortir de la pauvreté L’éducation STEM inclusive vise à éliminer l’écart entre les sexes dans les carrières STEM
L’éducation contribue à assurer la bonne santé et le bien-être de ceux qui en bénéficient L’objectif de l’éducation STEM inclusive est de réduire les inégalités en matière de disponibilité et de qualité de l’éducation
L’éducation STEM inclusive augmentera la qualité des programmes d’éducation dans leur ensemble L’amélioration de l’éducation STEM augmente les connaissances des gens sur la façon de lutter contre le changement climatique

Qu’est-ce que l’énoncé du grand défi pour le génie canadien?

Le défi “éducation pour toutes et tous dans les domaines des STIM” est de s’assurer que le rôle des ingénieures et des ingénieurs dans la société soit compris, et d’améliorer l’accessibilité et l’attrait de la discipline du génie en la rendant plus accueillante et inclusive [1].

Survol du grand défi pour le génie canadien

Au XIXe siècle, Horace Mann a surnommé l’éducation “le grand égalisateur de la condition humaine”. Bien que la véracité de cette affirmation ait été débattue au fil du temps, l’éducation crée des opportunités et des possibilités qui auraient été autrement hors de portée. Ces opportunités pour le domaine de l’ingénierie sont majoritairement dans les mains d’étudiants masculins. En décembre 2020, un cinquième des ingénieurs nouvellement diplômés s’identifiait comme femme. En plus des femmes, les autochtones sont également sous-représentés dans le domaine de l’ingénierie. Le manque de représentation dans le milieu professionnel peut limiter l’engagement des jeunes issus de groupes minoritaires et l’atteinte de leur plein potentiel dans leur carrière. En tant qu’éducateurs, il est essentiel de comprendre et de reconnaître les obstacles auxquels les étudiants peuvent être confrontés et de les aider à surmonter ces obstacles. Afin d’améliorer l’inclusivité de la profession d’ingénierie, les programmes canadiens de formation en génie de tous les niveaux se doivent de rendre plus accessibles et plus inclusifs leurs offre de programmes.

Exemple de lien avec à un objectif de développement durable

GDGC 6: Éducation pour toutes et tous dans les domaines des STIM est associé avec plusieurs objectifs de développement durable, dont un exemple est l’ODD 4 – Éducation de qualité, qui a pour objectif “Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie” [2].

Figure : Infographie sur l’objectif de développement durable 4 [2]

 

Mots-clés: diversité, préjugés implicites, apprentissage pluridisciplinaire, accessibilité, inscription dans l’enseignement supérieur, accessibilité financière

État du défi à l’échelle mondiale

L’éducation est une opportunité sans prix dont l’accès  est distribué inégalement dans le monde. Les personnes vivant dans des pays à faible revenu ont nettement moins d’opportunités  pour accéder à l’enseignement supérieur que celles vivant dans des pays à revenu moyen ou élevé. D’autre part, les STIM, et plus particulièrement les programmes d’ingénierie, sont des disciplines dominée par les hommes.

État du défi au Canada

Il y a d’importantes différences au niveau de la participation des femmes parmi les différentes disciplines d’ingénierie offertes dans les universités canadiennes. Par example, les programmes tels que le génie environnemental et biomédical/biologique ont atteint la parité des sexes. Par contre, les disciplines de l’ingénierie tel que le génie mécanique, électrique, informatique et logiciel, sont caracterisées par une participation des femmes nettement plus faible, de l’ordre de 15 %. Un facteur clé lié à cette situation découle des choix de cours à l’école secondaire. Les femmes sont beaucoup moins susceptibles que les hommes de suivre des cours de sciences (mathématiques, chimie et physique); cours qui sont requis pour compléter une demande d’admission à  un programme d’ingénierie dans un établissement postsecondaire. Parmi les cours de sciences, la physique est celui avec le plus faible taux de participation et le plus grand écart entre les hommes et les femmes [4]. La participation des femmes dans le domaine de l’ingénierie est cruciale en ce qui a trait à la croissance économique pour le Canada. Un récent rapport de la firme McKinsey [5] souligne que les indicateurs d’inégalité les plus visibles au Canada se rapportent à la présence des femmes dans l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) et à la main-d’œuvre dans le domaine des STIM, dont l’ingénierie est une partie importante. Un autre groupe de personnes qui est considérablement sous-représenté dans les programmes d’ingénierie canadiens est celui des étudiants Autochtones; alors que les Peuples Autochtones représentent 4.9% de la population canadienne (Statistique Canada, 2017), ils ne représentent que 1.2 % du total des inscriptions de premier cycle dans les programmes d’ingénierie [3].

Obstacles

À première vue, il peut sembler que l’éducation est accueillante pour tous ceux qui la désirent. En réalité, de nombreux facteurs peuvent décourager un étudiant à poursuivre une carrière dans les STIM. Les préjugés implicites peuvent mettre en doute la capacité de réussite pour certaines catégories de personnes  qui ne sont pas nécessairement associées à l’image qu’on se fait de l’ingénierie. Ces personnes peuvent aussi questionner leur identité personnelle et leur qualité et place en ingénierie. Ces facteurs peuvent donner lieu à une sous performance qui peut éventuellement conduire à l’abandon de la profession d’ingénieur. L’image sociétale représentant les ingénieurs comme des robots calculateurs plutôt que des innovateurs créants  des solutions originales pour résoudre des problèmes, entrave la capacité à recruter des personnes avec des intérêts divers. Le peu d’information disponible sur les étudiants qui optent pour les programmes d’ingénierie complique et ralentie la compréhension et l’analyse de peu de données démographiques disponibles. Compte tenu que le soutien gouvernemental à l’enseignement supérieur est en baisse, on s’attend à ce que l’éducation devienne de plus en plus chère et rendent encore plus difficile l’accès aux carrières STIM pour des étudiants provenant de milieu familiaux moins fortunés.

Stratégies pour atteindre les objectifs de 2030

Pour relever le défi “Éducation pour toutes et tous dans les domaines des STIM”, les doyennes et doyens des facultés d’ingénierie du Canada ont défini les stratégies suivantes [1]:

  • Offrir une plus grande diversité dans les programmes d’ingénierie, dont les femmes, les peuples autochtones et autres groupes sous-représentés.
  • Adopter des programmes d’ingénierie avec une plus grande pertinence sur le plan social, plus ouverts sur l’extérieur et qui mettent l’accent sur l’apprentissage multidisciplinaire et l’impact sociétal.
  • Améliorer la compréhension de la motivation et de la persistence des personnes qui s’inscrivent et complètent les programmes d’ingénierie.
  • Soutenir les initiatives qui assurent le caractère abordable des programmes d’ingénierie.
  • Développer des programmes universitaires d’ingénierie qui soient pertinents pour les jeunes et convoités par les étudiantes et étudiants.

Références

[1] EDC-DDIC. (2022, May 6). Canadian Engineering Grand Challenges (2020-2030). Engineering Deans Canada. Retrieved February 23, 2023, from https://engineeringdeans.ca/en/canadian-engineering-grand-challenges-2020-2030-inspiring-action-to-improve-life-for-canadians-and-the-world/

[2] United Nations (2023). The 17 Goals, United Nations Department of Economic and Social Affairs, Sustainable Development. Retrieved February 27, 2023, from https://sdgs.un.org/goals

[3] Canadian Engineers for Tomorrow. Engineers Canada. (n.d.). Retrieved February 23, 2023, from https://engineerscanada.ca/publications/canadian-engineers-for-tomorrow-2017#total-undergraduate-student-enrolment

[4] Closing the engineering gender gap. Design Engineering. (2018, April 4). Retrieved February 23, 2023, from https://www.design-engineering.com/features/engineering-gender-gap/

[5] McKinsey, 2022.The power of parity: Advancing Women’s equality in the United States. (n.d.). Retrieved February 23, 2023, from https://www.mckinsey.com/~/media/McKinsey/Featured%20Insights/Employment%20and%20Growth/The%20power%20of%20parity%20Advancing%20womens%20equality%20in%20the%20United%20States/MGI-Power-of-Parity-in-US-Full-report-April-2016.ashx

[6] Engineers Canada. 30 by 30. (n.d.). Retrieved February 23, 2023, from https://engineerscanada.ca/diversity/women-in-engineering/30-by-30

[7] McQuarrie, J. (2019, August 27). Hesa Spec 2019 final (online version)_updated. HESA. Retrieved February 23, 2023, from https://higheredstrategy.com/publications/state-of-postsecondary-education-in-canada-2019/hesa-spec-2019-final-online-version_updated/

[8] Government of Canada. (2022, September 9). Tuition fees for degree programs, 2022/2023. Statistics Canada. Retrieved November 26, 2022, from https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/220907/dq220907b-eng.htm 

[9] Education in Canada. WENR. (2022, March 31). Retrieved February 23, 2023, from https://wenr.wes.org/2017/09/education-in-canada

[10] Encyclopædia Britannica, inc. (n.d.). Education: The “Great Equalizer”. Encyclopædia Britannica. Retrieved February 28, 2023, from https://www.britannica.com/topic/Education-The-Great-Equalizer-2119678

[11] Indigenous Engineering in Canada. Engineers Canada. (n.d.). Retrieved November 26, 2022, from https://engineerscanada.ca/indigenous-engineering-in-canada 

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