Statistiques sur la santé mentale

[1] Cela signifie qu’en comptant l’ensemble de nos ami.e.s, notre famille, nos associé.e.s, les personnes avec lesquelles nous travaillons, les étudiant.e.s dans nos classes, ou même nous-mêmes, nous allons rencontrer un nombre important de personnes aux prises avec un trouble mental ou une maladie mentale.

C’est à la fin de l’adolescence et au début de la vingtaine que le risque de maladie mentale est le plus élevé. En effet, les premiers épisodes de troubles psychiatriques comme la dépression majeure sont les plus susceptibles d’apparaître au cours de ces années.[2] Nous savons que les troubles de santé mentale occasionnent une plus grande perte de temps de travail et une plus grande perte d’intérêt pour les plaisirs dans la vie que n’importe quel problème de santé physique.[3]Les troubles de santé mentale peuvent être extrêmement invalidants.

Selon la Commission de la santé mentale du Canada, seule une personne sur trois qui a un trouble mental ou une maladie mentale (et seulement un enfant ou un adolescent sur quatre) déclare avoir cherché et obtenu des services et un traitement. Cela signifie qu’un grand nombre de personnes qui ont besoin d’un traitement et de soutien ne cherchent pas à obtenir de l’aide.

Diapo 21 : population étudiante postsecondaire

L’évaluation nationale de la santé dans les collèges recueille des données liées à la santé et aux comportements à risque pour la santé de la population étudiante postsecondaire partout au Canada et aux États-Unis. En 2019, l’étude réalisée auprès de la population étudiante canadienne a révélé qu’au cours de la dernière année, au moins une fois :[4]

  • 51 % des étudiant.e.s se sont senti.e.s déprimé.e.s au point d’avoir du mal à fonctionner
  • 69 % se sont senti.e.s submergé.e.s par l’anxiété
  • 16 % ont sérieusement envisagé le suicide

Les études postsecondaires sont souvent une période exigeante et stressante. Ces facteurs de stress peuvent influencer le bien-être mental de la population étudiante et contribuer à augmenter le risque de développer des troubles de santé mentale.

Adaptations

Il suffit de donner aux participant.e.s quelques statistiques pour illustrer la prévalence des troubles de santé mentale. Il existe peut-être des statistiques sur la santé mentale de la population étudiante dans votre établissement que vous pouvez utiliser. Renseignez-vous auprès des services de consultation, des services aux étudiant.e.s ou des services aux étudiant.e.s autochtones afin de vérifier s’ils disposent de statistiques propres à votre population étudiante.

Lorsque vous sélectionnez et présentez des statistiques, vous devriez songer à utiliser ce qui suit :

  • des statistiques qui montrent les effets à long terme de la pandémie sur la santé mentale. Par exemple, la présente ressource a été créée durant la pandémie de COVID-19, mais au cours des prochaines années, d’autres problèmes, notamment les préoccupations économiques ou les traumatismes intergénérationnels causés par la pandémie, pourraient avoir des effets sur la santé mentale de la population étudiante
  • des recherches menées dans votre communauté ou dans votre établissement
  • des statistiques qui montrent les effets des enjeux mondiaux sur la santé mentale de la population étudiante, notamment la crise environnementale ou les catastrophes naturelles
  • des statistiques montrant l’ampleur des cas de suicide et de surdose chez les jeunes
  • des données quantitatives (chiffres) et qualitatives (par exemple, de brefs témoignages d’étudiant.e.s sur ce qu’ils ou elles ressentent)

Pandémie de COVID-19 et facteurs de stress environnementaux mondiaux

L’arrivée de la COVID-19 a bouleversé le fonctionnement des établissements d’enseignement postsecondaire dans le monde entier. Elle a engendré de nouveaux défis et facteurs de stress pour la population étudiante, les membres du corps enseignant et du personnel, ainsi que pour l’ensemble de la collectivité. Même si la pandémie sera un jour chose du passé, d’autres facteurs mondiaux, notamment la crise environnementale, continueront d’avoir des répercussions importantes sur la santé mentale de la population étudiante. Vous pouvez trouver des statistiques à ce sujet.

Si vous souhaitez aborder les facteurs de stress de la COVID-19, voici quelques statistiques sur ses répercussions sur la santé mentale.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, Statistiques Canada révèle ce qui suit :[5]

  • 52 % des participant.e.s ont déclaré que leur santé mentale était « un peu moins bonne » ou « bien moins bonne » depuis l’instauration des mesures d’éloignement physique
  • 64 % des participant.e.s de 15 à 24 ans ont déclaré que la situation avait une incidence négative sur leur santé mentale
  • 41 % des jeunes ont déclaré des symptômes correspondant à une anxiété modérée ou sévère

Par ailleurs, en mai 2020, une étude de l’Alliance canadienne des associations étudiantes effectuée auprès de 1 000 étudiant.e.s postsecondaires a révélé ce qui suit :

  • plus de 70 % des répondant.e.s ont rapporté avoir ressenti du stress, de l’anxiété ou de l’isolement en raison de la pandémie
  • 82 % ont rapporté être inquiet.ète.s quant à leur avenir, au-delà de la pandémie
  • la population étudiante se dit plus stressée à propos de sa santé, de ses finances et de son avenir.[6]

Constatez par vous-même, ces statistiques vous surprennent-elles?

Quelles pensées vous sont venues à l’esprit jusqu’à présent lorsque vous avez réfléchi à la prévalence des problèmes de santé mentale?

Attributions du texte

  • Ce chapitre s’inspire de l’ouvrage Capacity to Connect: Supporting Students from Distress to Suicide (Capacité à créer des liens : soutenir les étudiant.e.s en détresse ou à risque de suicide). © Université Vancouver Island. Les sections « Adaptation » et « Pandémie de COVID-19 et facteurs de stress environnementaux mondiaux » ont été ajoutées. Adaptation par Barbara Johnston. Licence CC BY 4.0.

Attributions de médias


  1. Commission de la santé mentale du Canada, « Changer les orientations, changer des vies : Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada », 2012, Calgary : Auteur.
  2. Queen’s University. (2012). Report of the principal’s commission on mental health; Mental Health Commission of Canada. (2012). Changing directions, changing lives: The mental health strategy for Canada. Calgary, AB
  3. Canadian Psychological Association. (2006). Out of the shadows at last: Transforming mental health, mental illness and addiction services in Canada: A review of the final report of the Standing Senate Committee on Social Affairs, Science and Technology; Warren Sheppell Research Group. (2005). Workplace mental health indicators: An EAP’s perspectivehttps://www.shepellfgi.com/EN-US/AboutUs/News/Research%20Report/pdf/ir_mentalhealthindicators_enreport.pdf
  4. American College Health Association (2019). American College Health Association-National College Health Assessment II: Canadian Reference Group executive summary Spring 2019. Silver Spring, MD: American College Health Association.
  5. Statistiques Canada, « La santé mentale des Canadiens durant la pandémie de COVID-19 », dans Le Quotidien, 27 mai 2020, https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200527/dq200527b
  6. Alliance canadienne des associations étudiantes, « Les étudiants sont toujours inquiets : COVID-19 et études postsecondaires », 15 juin 2020, https://www.acae-casa.com/students_are_still_worried_covid19.

Licence

Capacité à créer des liens : soutenir la santé mentale et le bien-être de la population étudiante© par Gemma Armstrong, Michelle Daoust, Ycha Gil, Albert Seinen, Faye Shedletzky, Jewell Gillies, Barbara Johnston, and Liz Warwick. Tous droits réservés.

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