Premier R : reconnaître les signes de détresse

 

Cette section présente le cadre des trois R – reconnaître, répondre, référer – comme un moyen de soutenir les étudiant.e.s qui peuvent être en détresse. Elle se concentre sur la manière de reconnaître les signes de détresse, notamment les signes indiquant qu’un.e étudiant.e songe au suicide.

The First R: Recognizing Signs of Distress

Ces diapositives sont offertes pour cette section de la présentation. Pour en savoir plus sur le téléchargement des diapositives, consultez la section Préparation de la séance.

Diapo 23 : cadre des 3R

Diapo 24 : reconnaître

Reconnaître

Le cadre des 3R – reconnaître, répondre, référer – est une façon importante de soutenir la population étudiante. Le premier R est pour « reconnaître ». Comment reconnaître une personne en détresse et en difficulté? Lorsque vous pensez à vos étudiant.e.s et à toutes les fois où vous vous êtes inquiété.e pour eux ou elles, quels sont les signes qui vous ont fait remarquer qu’ils ou elles pouvaient éprouver de la détresse, que nous définissons comme étant plus qu’un stress quotidien prévisible? Qu’avez-vous remarqué? (Insistez sur le fait que le principal signe est un changement dans l’apparence de l’étudiant.e.)

Les étudiant.e.s nous donnent souvent des indices sur leur état de bien-être par leurs paroles, leur langage corporel ou leurs actions. Quels sont les signes de détresse que vous avez remarqués chez la population étudiante?

Diapo 25°: reconnaître les signes de détresse

Partagez la diapositive « Reconnaître les signes de détresse » ou écrivez « académiques, comportementaux, physiques, émotionnels » au tableau et invitez les participant.e.s à partager des signes de détresse qu’ils ont remarqués chez la population étudiante. (Pour les séances en ligne, demandez aux participant.e.s d’écrire leurs réponses dans l’outil de clavardage.) Vous pouvez également vous référer à l’exercice réalisé précédemment, au cours duquel les participant.e.s ont indiqué différents changements de comportement qu’ils ou elles pourraient observer en cas de déséquilibre dans la roue.

Voici quelques signes révélateurs qu’un.e étudiant.e est en difficulté :

Signes académiques

  • Baisse significative de la qualité ou de la quantité des travaux en classe ou de recherche
  • Changement dans l’assiduité
  • Retards répétés, rendez-vous ou échéances manqués
  • Travaux non remis et examens manqués

Signes émotionnels

  • Réaction émotionnelle exagérée (p. ex. colère intense, sanglots, inquiétude persistante)
  • Excès de confiance et d’enthousiasme
  • Absence d’émotion – apparence neutre, désengagée
  • Manque de motivation ou d’intérêt

Signes physiques

  • Endormissement en classe
  • Dégradation perceptible de l’hygiène ou apparence négligée
  • Changement important du niveau d’énergie
  • Apparence d’état d’ébriété ou d’intoxication
  • Ecchymoses, coupures ou blessures visibles

Signes comportementaux

  • Description de circonstances ou d’expériences difficiles (p. ex. perte, conflit, traumatisme, agression)
  • Courriels de plaintes
  • Mépris des règles ou de l’autorité
  • Signalement par les pairs de préoccupations ou de malaises concernant un.e étudiant.e

Signes indiquant qu’un.e étudiant.e pourrait songer au suicide

Diapo 26 : qu’en est-il du suicide?

Passons maintenant à une discussion un peu plus approfondie sur le suicide, qui peut être un sujet de préoccupation pour toute personne tentant de soutenir des étudiant.e.s en situation de crise. Un.e étudiant.e peut donner des signes avant-coureurs, notamment :

  • parler ou écrire à propos de la mort, du fait de mourir ou de mettre fin à sa vie
  • consommer des substances, comme des substances inhalées, des drogues ou de l’alcool, de manière abusive ou montrer des signes d’autres comportements nuisibles comme le jeu excessif ou l’automutilation
  • dire des choses comme « Je n’en vois pas l’intérêt » ou « Ils ou elles seraient mieux sans moi »
  • se détacher de ses ami.e.s, de sa famille et de ses activités
  • s’absenter des cours et éviter toute aide
  • présenter des changements dans les sentiments, l’apparence ou le comportement qui sont hors norme

Pour en savoir plus sur les signes indiquant qu’une personne songe au suicide, consultez l’outil IS PATH WARM, qui est basé sur les recherches de l’American Association of Suicidology et utilisé dans le monde entier. Vous pouvez y accéder sur le site Web de l’Association canadienne pour la prévention du suicide. Cet outil vous aide à réfléchir à certains des signes qu’un.e étudiant.e pourrait montrer s’il ou elle songe au suicide et a besoin d’aide. Il ne faut pas perdre de vue que les membres du corps enseignant et du personnel ne sont pas en mesure de poser un diagnostic et ne sont pas censés remplacer un service de consultation, mais s’ils reconnaissent les signes, ils peuvent aider à orienter les personnes afin qu’elles puissent recevoir l’aide nécessaire.

Vous avez maintenant une idée de certains signes de détresse que vous pouvez observer chez la population étudiante, et vous avez tous.tes vu et ressenti certains de ces signes auparavant. Il s’agit de la première étape : reconnaître.

Attributions du texte

  • Ce chapitre s’inspire de l’ouvrage Capacity to Connect: Supporting Students from Distress to Suicide (Capacité à créer des liens : soutenir les étudiant.e.s en détresse ou à risque de suicide). © Université Vancouver Island. Le nouveau paragraphe pour présenter le cadre des 3R et la section « Signes indiquant qu’un étudiant.e pourrait songer au suicide » ont été ajoutés. Adaptation par Barbara Johnston. Licence CC BY 4.0.

Licence

Capacité à créer des liens : soutenir la santé mentale et le bien-être de la population étudiante© par Gemma Armstrong, Michelle Daoust, Ycha Gil, Albert Seinen, Faye Shedletzky, Jewell Gillies, Barbara Johnston, and Liz Warwick. Tous droits réservés.

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