Deuxième R : répondre

 

Cette section porte sur la manière de répondre avec empathie à un.e étudiant.e en détresse. Le Document 2 : Intervenir auprès des étudiant.e.s en détresse est offert en format PDF.

The Second R: Responding

Ces diapositives sont offertes pour cette section de la présentation. Pour en savoir plus sur le téléchargement des diapositives, consultez la section Préparation de la séance.

Répondre

Le deuxième R est pour « répondre ». Commencez cette section par une activité de réflexion.

Diapo 27 : réflexion : répondre à la détresse

Pensez à un moment où vous avez été vous-même légèrement ou modérément troublé.e ou angoissé.e. Pensez peut-être à l’époque où vous suiviez des études postsecondaires. Réfléchissez à ce dont vous aviez besoin ou à ce que vous espériez à ce moment-là. Qu’attendiez-vous des autres? Prenez quelques instants pour écrire ce que vous pensez. (Accordez quelques instants aux participant.e.s.)

Demandez ensuite aux participant.e.s de partager l’une des choses dont ils ou elles avaient besoin ou qu’ils ou elles attendaient des autres lorsqu’ils ou elles étaient troublé.e.s ou en détresse (rappelez-leur de ne pas partager les détails de l’événement en soi).

Si vous faites une présentation en ligne, demandez aux participant.e.s d’inscrire leurs réponses dans la boîte de clavardage et lisez les réponses qui y figurent.

Demandez-leur ensuite de partager une chose qui n’a pas été utile ou qui ne l’aurait pas été. (Si vous faites une présentation en ligne, demandez aux participant.e.s d’inscrire leurs réponses dans la boîte de clavardage.)

Vous avez tous.tes connu diverses réactions lorsque vous étiez en détresse. Votre expérience personnelle vous a permis d’acquérir une bonne compréhension de ce qui est utile et vous pouvez vous en inspirer lorsque vous intervenez auprès de la population étudiante. Les réponses que vous avez jugé utiles sont des exemples de réponses empathiques.

Vidéo : Brené Brown à propos de l’empathie (2 min 53 sec)

Diapo 28 : réponses empathiques

Cette courte vidéo de la sociologue Brené Brown montre comment répondre de façon utile et bienveillante – l’empathie à l’œuvre. (Montrez la vidéo de Brené Brown ou partagez le lien dans l’outil de clavardage) : Brené Brown à propos de l’empathie.

Vignette de l’élément intégré « Brené Brown à propos de l’empathie »Un élément Youtube a été exclu de cette version du texte. Vous pouvez le consulter à l’adresse suivante : https://opentextbc.ca/capacitytoconnect/?p=69

Diapo 29 : réflexion sur la vidéo

Après la vidéo, rappelez aux participant.e.s qu’il n’existe pas de scénario à retenir, ni de méthode unique qui fonctionne à tout coup. Le plus important est d’être soi-même et d’être authentique – et cela peut inclure d’être honnête si vous ne savez pas exactement quoi dire.

Le rôle d’un.e interlocuteur.trice empathique n’est pas de « réparer » l’étudiant.e ni de lui dire comment réagir. Il consiste plutôt à écouter et à tenter de l’aider à trouver un soutien approprié. L’expression de votre inquiétude peut être un facteur déterminant pour sauver le parcours universitaire ou la vie d’un.e étudiant.e.

Dans bien des cas, ce n’est pas ce que nous avons à dire qui change la donne, mais ce que nous permettons à l’autre personne de dire pour se vider le cœur et faire place à des options plus positives de la vie. Le simple fait d’être présent.e, d’apporter son soutien et d’offrir une oreille attentive peut contribuer à marquer un tournant dans la vie d’un.e étudiant.e en difficulté.

Lorsque vous intervenez auprès d’un.e étudiant.e en détresse, veillez à trouver un juste équilibre entre la volonté d’aider et de fournir des solutions et le respect de l’autonomie de l’étudiant.e et de ses propres capacités.

Quelques conseils pour intervenir auprès des étudiant.e.s en détresse

Diapo 30 : idées de réponses empathiques

Avant de parler à un.e étudiant.e, assurez-vous d’être dans un endroit privé pour tenir la conversation. Voici quelques suggestions :

  • accordez toute votre attention à l’étudiant.e. Écoutez-le ou écoutez-la sans jugement et sans l’interrompre
  • reconnaissez les pensées et les émotions de l’étudiant.e avec bienveillance et empathie
  • essayez une formule en « je » pour entamer une conversation et exprimer votre inquiétude. Par exemple : « J’ai remarqué que tu n’as pas rendu les deux derniers devoirs et que tu as manqué beaucoup de cours ces derniers temps, et je m’inquiète »
  • répétez ses propos pour clarifier les choses et vous assurer de bien comprendre le problème. Par exemple, vous pouvez dire : « Je veux m’assurer de bien comprendre ce que tu dis. Est-ce bien ce que tu voulais dire? »
  • faites-lui savoir que vous vous inquiétez et que vous voulez l’aider à trouver les bonnes ressources

Vous n’avez pas besoin de « réparer » l’étudiant.e et vous n’êtes pas censé.e remplacer un service de consultation. Vous pouvez aider de nombreux étudiant.e.s simplement en les écoutant et en les orientant vers les ressources d’aide appropriées.

Dois-je poser des questions sur le suicide?

Diapo 31 : poser des questions sur le suicide

Demandez au groupe : qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous envisagez de poser des questions sur le suicide? Invitez-les à s’exprimer au sein du groupe (soit en personne, soit par l’outil de clavardage pour les séances en ligne) et à aborder les réponses, qui peuvent comprendre ce qui suit :

  • j’aurais peur qu’en posant la question, l’étudiant.e commence à y songer davantage
  • c’est une très grande responsabilité
  • je n’ai pas le temps d’intervenir de façon appropriée
  • je ne saurais pas quoi faire si un.e étudiant.e songeait au suicide – que faire ensuite?
  • que faire si l’étudiant.e se sent insulté.e?

Validez toutes les réponses, en renforçant l’idée qu’il est effrayant de poser des questions sur le suicide. Insistez sur le fait que l’une des plus grandes craintes de la plupart des gens est de savoir quoi faire si l’étudiant.e dit « oui ».

Les gens craignent souvent qu’en abordant la question du suicide avec un.e étudiant.e qui n’y pensait pas, il ou elle commence à l’envisager comme une option. C’est faux. Poser des questions sur le suicide ne fera pas germer cette idée dans l’esprit d’une personne. Cela peut lui donner un sentiment de soulagement – par exemple, « Enfin, quelqu’un a perçu ma douleur » – ou lui permettra de s’ouvrir davantage sur quelque chose qu’elle dissimulait.

Diapo 32 : que faire si un.e étudiant.e songe au suicide?

Si vous posez des questions sur le suicide, il peut être utile de le faire ouvertement et directement – cette approche vous permettra de vous sentir plus à l’aise. Si un.e étudiant.e dit qu’il ou elle songe au suicide, voici quelques façons de l’aider :

  • demandez-lui s’il ou elle veut en parler
  • demandez-lui s’il y a quelque chose que vous pouvez faire et proposez-lui de l’aider à trouver du soutien
  • ne portez pas de jugement et faites preuve d’empathie
  • ne minimisez pas les sentiments exprimés par l’étudiant.e
  • ne soyez pas obligé.e de garder le secret. Cherchez le soutien de professionnel.le.s approprié.e.s
  • n’utilisez pas de clichés et n’essayez pas d’argumenter avec l’étudiant.e
  • en cas de crise aiguë, emmenez l’étudiant.e dans un service de consultation ou appelez un service d’écoute téléphonique ou le 911 et le service de sécurité du campus
  • s’il semble y avoir un risque immédiat, ne laissez pas l’étudiant.e seul.e jusqu’à ce qu’il ou elle reçoive de l’aide

Rappelez que l’on ne s’attend pas à ce que tout le monde pose des questions sur le suicide. Si un.e participant.e est toujours nerveux.euse ou mal à l’aise avec le sujet, ce n’est pas grave. Il est normal d’avoir des limites. Dans le cadre de votre rôle, on s’attend à ce que vous aidiez la population étudiante à prendre contact avec une personne qui lui posera la question.

Attributions du texte

  • Ce chapitre s’inspire de l’ouvrage Capacity to Connect: Supporting Students from Distress to Suicide (Capacité à créer des liens : soutenir les étudiant.e.s en détresse ou à risque de suicide). © Université Vancouver Island. Les sections « Réflexion : répondre à la détresse », « Quelques conseils pour intervenir auprès des étudiant.e.s en détresse » et « Dois-je poser des questions sur le suicide? » ont été ajoutées. Adaptation par Barbara Johnston et Liz Warwick. Licence CC BY 4.0.

Attributions de médias

 

Licence

Capacité à créer des liens : soutenir la santé mentale et le bien-être de la population étudiante© par Gemma Armstrong, Michelle Daoust, Ycha Gil, Albert Seinen, Faye Shedletzky, Jewell Gillies, Barbara Johnston, and Liz Warwick. Tous droits réservés.

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