Bien-être mental

Cette section décrit en quoi consiste la santé mentale et présente la roue du bien-être, un modèle fondé sur les perspectives holistiques autochtones concernant le bien-être. La roue du bien-être est offerte en format PDF. Voir Document 1 : roue du bien-être.

Que sont la santé mentale et le bien-être?

Activité de remue-méninges

Pour commencer, demandez aux participant.e.s de noter ce qui leur vient à l’esprit lorsqu’ils ou elles réfléchissent à la santé mentale et au bien-être. (Si les participant.e.s sont en ligne, demandez-leur d’ajouter une ou deux réflexions dans l’outil de clavardage.) Demandez-leur d’en parler brièvement.

L’Agence de la santé publique du Canada définit la santé mentale comme « la capacité qu’a chacun d’entre nous de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer notre aptitude à jouir de la vie et à relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Il s’agit d’un sentiment positif de bien-être émotionnel et spirituel qui respecte l’importance de la culture, de l’équité, de la justice sociale, des interactions et de la dignité personnelle. »[1]

La santé mentale est essentielle à la santé globale et est influencée par de nombreux facteurs différents. Nous pouvons tous.tes nous efforcer d’améliorer notre santé mentale et notre bien-être.

La santé mentale est essentielle à la santé globale et est influencée par de nombreux facteurs différents. Nous pouvons tous.tes nous efforcer d’améliorer notre santé mentale et notre bien-être.

Roue du bien-être

Diapo 10 : roue du bien-être

La roue du bien-être est alignée sur les pratiques traditionnelles autochtones qui considèrent les individus de manière holistique, reconnaissant que le bien-être signifie être dans un état d’équilibre avec les aspects physiques, émotionnels, académiques/professionnels, sociaux, créatifs, spirituels, environnementaux, financiers et intellectuels de votre vie.

La roue du bien-être n’est pas un concept statique, mais une façon de voir les nombreuses dimensions qui composent le bien-être. Il y a des choses que nous pouvons faire personnellement pour améliorer notre propre santé mentale et notre bien-être, et nous réfléchissons constamment à la façon dont nous gérons notre bien-être.

La roue du bien-être nous aide à voir quels aspects peuvent être en équilibre ou en déséquilibre dans notre vie. Nous pouvons faire de notre mieux pour être flexibles et travailler sur les aspects du bien-être qui peuvent avoir besoin de plus d’attention ou de soins. L’utilisation des concepts de la roue du bien-être peut nous aider à visualiser notre parcours et à atténuer les circonstances stressantes, mais aussi à reconnaître les aspects de notre vie dans lesquels nous nous épanouissons.

Dimensions de la roue du bien-être

Pour en savoir plus sur chacune des dimensions, cliquez sur les signes + dans la roue du bien-être.

Mental Wellness

dimensions du bien-être. le texte suivant décrit l’image

Les dimensions suivantes composent la roue du bien-être :

Bien-être physique : Prendre soin de son corps par l’activité physique, l’alimentation, le sommeil et le bien-être mental. Par exemple :

  • pratiquer une forme d’activité physique chaque jour pendant au moins 30 minutes
  • manger des aliments sains et variés
  • dormir suffisamment chaque nuit (entre 7 et 9 heures)

Bien-être émotionnel : Prendre le temps de se détendre, de réduire le stress et de prendre soin de soi. Prêter attention aux émotions positives et négatives et comprendre comment les gérer. Par exemple :

  • pratiquer la pleine conscience
  • tenir un journal de gratitude
  • porter attention à son discours intérieur et l’orienter vers le positif
  • effectuer un suivi quotidien de ses émotions pour repérer les schémas et les déclencheurs possibles

Bien-être académique/professionnel : Approfondir ses connaissances et créer des stratégies pour favoriser l’apprentissage continu. Par exemple :

  • fixer des objectifs d’études
  • créer un programme d’études et planifier à l’avance
  • trouver un mentor pour mieux comprendre les possibilités de carrière
  • examiner régulièrement ses objectifs professionnels à court et à long terme pour s’assurer d’être sur la bonne voie

Bien-être social : Prendre soin de ses relations et de la société en établissant des relations saines, bienveillantes et positives et en favorisant un lien authentique avec les personnes qui nous entourent. Par exemple :

  • s’efforcer de rester en contact avec les personnes qui nous soutiennent
  • pratiquer l’écoute active
  • s’inscrire à un club ou une organisation pour rencontrer de nouvelles personnes
  • ne pas oublier les engagements que l’on prend – connaître ses limites (ne pas s’éparpiller)

Bien-être créatif : Valoriser les expériences artistiques et culturelles et y participer activement comme moyen de comprendre et d’apprécier le reste du monde qui nous entoure. Par exemple :

  • jouer d’un instrument ou faire de la musique
  • s’adonner aux arts visuels
  • s’essayer à la création littéraire
  • s’adonner à la créativité par le mouvement (danse)

Bien-être spirituel : Prendre soin de ses valeurs et de ses croyances et se fixer un but dans la vie. Par exemple :

  • faire du bénévolat
  • méditer
  • exprimer sa gratitude
  • faire preuve de pardon et de compassion envers soi et les autres

Bien-être environnemental : Prendre soin de ce qui nous entoure. Vivre en harmonie avec la Terre en prenant des mesures pour la protéger et en respectant la nature et toutes les espèces. Par exemple :

  • passer du temps dans la nature
  • dans la mesure du possible, se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun
  • recycler et composter
  • utiliser des bouteilles d’eau et des sacs à provisions réutilisables

Bien-être financier : Apprendre à gérer ses finances avec succès pour être financièrement responsable et autonome. Par exemple :

  • créer un budget et le respecter
  • payer ses factures à temps
  • apporter son dîner pour limiter les sorties au restaurant
  • planifier ses repas avant de faire ses courses

Bien-être intellectuel : S’ouvrir à explorer de nouveaux concepts, à acquérir de nouvelles compétences et à rechercher des activités créatives et stimulantes. Par exemple :

  • essayer une nouvelle activité à l’université ou dans la communauté
  • explorer les choses qui nous intriguent
  • lire et écrire pour le plaisir

Résilience

Diapo 12 : qu’est-ce que la résilience

La résilience est la capacité d’une personne à s’adapter aux défis et aux revers de la vie. Lorsque notre vie est déséquilibrée ou que nous sommes stressé.e.s, la résilience nous aide à retrouver l’équilibre et le bien-être mental. Il s’agit de la capacité à s’adapter aux situations difficiles et elle peut nous aider à nous protéger contre divers problèmes de santé mentale, comme la dépression et l’anxiété. La résilience ne consiste pas à éviter ou à ignorer les défis de la vie, mais plutôt à remarquer l’apparition du stress et à prendre des mesures proactives pour gérer le stress et la pression.

La roue du bien-être peut nous aider à reconnaître les sources potentielles du stress ou de la pression dans notre vie. Elle nous rappelle également notre propre résilience et nos points forts. Même si nous avons des difficultés dans un domaine, il se peut que nous obtenions de meilleurs résultats dans beaucoup d’autres.

Dans de nombreuses cultures autochtones de l’île de la Tortue (ce que nous appelons aujourd’hui l’Amérique du Nord), les peuples autochtones utilisent depuis des temps immémoriaux les ressources naturelles dans le cadre de leurs pratiques de guérison et de médecine cérémonielle. Ces pratiques de guérison traditionnelles permettent à de nombreux peuples autochtones de rétablir l’équilibre et de renforcer leur résilience.

Vous trouverez ci-dessous un point de vue sur le maintien de l’équilibre et du bien-être dans la culture Kwakwa̱ka̱’wakw. Vous pouvez en faire part à votre groupe ou envisager de communiquer avec les aîné.e.s autochtones ou les gardiens.nes des savoirs de votre communauté pour en savoir plus sur les pratiques traditionnelles de guérison locales que vous pourriez communiquer aux participant.e.s.

Dans ma culture, nous utilisons les racines de l’achillée infusées dans de l’eau chaude pour faire du thé afin de soulager les maux d’estomac, les maux de tête, les rhumes et la diarrhée. Nous faisons cuire des branches de cèdre à la vapeur dans une marmite pour soulager la détresse respiratoire. Nous brûlons de la sauge pour nous purifier et nettoyer notre espace ou nos objets des énergies ou des esprits négatifs. Lorsque nous éprouvons des émotions douloureuses ou négatives, ou lorsque le chagrin, la tristesse ou la perte nous accablent, on nous apprend à retourner à la terre, à retourner à l’eau, à nous reconnecter à la force vitale de l’univers. La cérémonie peut être simple ou élaborée; elle peut se dérouler en privé ou au sein d’une communauté de confiance.

Nous qualifions ces remèdes d’aides. L’eau est un aide couramment utilisée par de nombreuses personnes, qui se rendent dans un plan d’eau naturel et s’y immergent entièrement pour que l’eau les purifie de la tête aux pieds. Si vous n’avez pas accès à des plans d’eau naturels, prenez une douche – contrairement à un bain dans lequel vous trempez, une douche permet de laisser l’eau couler sur vous. Vous pouvez profiter du moment pour parler à votre aide et lui faire part de votre fardeau; dites-lui ce qui vous pèse et demandez-lui l’aide dont vous avez besoin, en laissant toute la négativité s’écouler avec l’eau. Terminez en exprimant votre gratitude à cet aide pour son soutien.

Chaque communauté autochtone a ses propres liens sacrés avec son territoire et les plantes médicinales qui y poussent. Nous vous encourageons à discuter avec les gardien.ne.s des savoirs de votre région pour en savoir plus. Respectez le protocole en abordant l’aîné.e ou le ou la gardien.ne des savoirs avec un profond respect et en lui offrant du tabac (le tabac en vrac vendu en sachet dans un magasin général suffit), tout en lui demandant de vous faire part de ses aides traditionnels. Toutes les connaissances cérémonielles ou culturelles ne peuvent pas être partagées librement à des personnes extérieures à la communauté, car certaines connaissances sacrées sont réservées à la communauté. Par contre, ce qui peut être partagé le sera de bon cœur, car cela favorise les rapprochements et l’harmonie entre les peuples.

— Jewell Gillies est membre du peuple Musgamagw Dzawada’enuxw de la nation Kwakwa̱ka̱’wakw (Ukwana’lis, Kingcome Inlet, C.-B.).

Diapo 13 : activité en petits groupes

Répartissez les participant.e.s en petits groupes et demandez à chacun d’entre eux de réfléchir à un ou plusieurs aspects de la roue du bien-être :

  • Quels sont les facteurs de stress qui pourraient appartenir à cette dimension de la roue?
  • Comment la population étudiante pourrait-elle se comporter lorsqu’elle est confrontée à ces facteurs de stress?
  • Quels sont les points forts et les signes de résilience que pourrait présenter la population étudiante?
  • Revenez en groupe et faites un compte rendu. Voici quelques réponses possibles :
    • déménagement
    • adaptation à l’université
    • examens
    • pression financière
    • difficulté à trouver un service de garde
    • rupture avec un.e partenaire ou dispute avec un.e ami.e
    • solitude ou isolement
    • entretien d’embauche

Attributions du texte

  • Le présent chapitre provient d’un texte original de Jewell Gillies et Barbara Johnston. Les sections « Bien-être mental », « Roue du bien-être », « Résilience », « Pratiques traditionnelles de guérison » et « Activité en petits groupes » ont été ajoutées.  Licence CC BY 4.0.
  • « Dimensions of the Wellness Wheel » (dimensions de la roue du bien-être). Texte adapté par le Collège Okanagan, s.o., Wellness peer ambassador handbook (manuel du pair ambassadeur du bien-être). Kelowna, C.-B. : Collège Okanagan. Licence CC BY 4.0.

Attributions de médias

  • La roue du bien-être © a été conçue par Jewell Gillies et Amy Haagsma et est utilisée sous licence CC BY 4.0. Toutes les icônes sont utilisées sous licence CC BY 4. 0 » yoga de zidney (The Noun Project) | Rythme cardiaque de Naufal Hudallah (The Noun Project) | Livre de Studio TROISQUATRE (The Noun Project) | Engrenage de Gregor Cresnar (The Noun Project) | Lotus de Brad Avison (The Noun Project) | Paysage de Creative Stall (The Noun Project) | Forêt de Creative Stall (The Noun Project) | Coucher de soleil sur la mer de Creative Stall (The Noun Project) | Parc de Creative Stall (The Noun Project) | Profit de Alice Design (The Noun Project) | Arbre de Brian Hurshman (The Noun Project).

  1. Agence de la santé publique du Canada, « Santé mentale et bien-être », s.o., https://cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca/fr/public-health-topics/mental-health-and-wellness/

Licence

Capacité à créer des liens : soutenir la santé mentale et le bien-être de la population étudiante© par Gemma Armstrong, Michelle Daoust, Ycha Gil, Albert Seinen, Faye Shedletzky, Jewell Gillies, Barbara Johnston, and Liz Warwick. Tous droits réservés.

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