Annexe 2 : Intervenir auprès des étudiant.e.s en détresse (document 2)

Le document 2 est une ressource destinée à aider les membres du corps enseignant et du personnel à reconnaître certains signes et symptômes d’étudiant.e.s en détresse. Il donne des conseils sur la façon d’orienter un.e étudiant.e en détresse vers un service d’aide supplémentaire. Il comprend également six scénarios d’étudiant.e.s en détresse et des suggestions de répliques pour leur parler et les orienter vers d’autres services.

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Soutenir les étudiant.e.s en détresse [PDF]

La vie étudiante est une période de changement unique remplie de situations difficiles. En tant que membre de la communauté postsecondaire, vous pouvez repérer des étudiant.e.s qui sont aux prises avec des problèmes qui affectent leur santé mentale et leur bien-être et avoir l’occasion de les soutenir. Ce document vous aidera à reconnaître certains signes et symptômes d’étudiant.e.s en détresse. Il offre des conseils sur la façon d’orienter un.e étudiant.e en détresse vers des services de consultation ou d’autres ressources appropriées.

reconnaître les signes de détresse

Un indicateur courant de détresse est le changement, c’est-à-dire un comportement ou une réaction qui n’est pas typique d’une personne.

Signes académiques

  • Baisse significative de la qualité ou de la quantité des travaux en classe ou de recherche
  • Changement dans l’assiduité
  • Retards répétés, rendez-vous ou échéances manqués
  • Travaux non remis et examens manqués
  • Demandes répétées de prolongation ou de report
  • Recherche d’aide ou demandes de réconfort répétées
  • Difficultés à écouter, à traiter l’information ou à résoudre les problèmes
  • Efforts considérables déployés mais difficulté à répondre aux exigences

Signes émotionnels

  • Réaction émotionnelle exagérée (p. ex. colère intense, sanglots, inquiétude persistante)
  • Excès de confiance et d’enthousiasme
  • Absence d’émotion – apparence neutre, désengagée
  • Manque de motivation ou d’intérêt
  • Sentiment d’inutilité
  • Parler d’abandonner ou de ne plus se soucier de rien
  • Parler ou écrire à propos du désespoir, de la mort ou du suicide
  • Méfiance ou sentiment de persécution
  • Blâme persistant, manque d’appropriation

Signes physiques

  • Endormissement en classe
  • Dégradation perceptible de l’hygiène ou apparence négligée
  • Changement de poids important
  • Changement important du niveau d’énergie
  • Apparence d’état d’ébriété ou d’intoxication
  • Ecchymoses, coupures ou blessures visibles

Signes comportementaux

  • Description de circonstances ou d’expériences difficiles (p. ex. perte, conflit, traumatisme, agression)
  • Courriels de plaintes
  • Temps excessif passé sur Internet ou à jouer à des jeux de fiction
  • Expression de mépris envers les autres ou désir de se venger
  • Mépris des règles ou de l’autorité
  • Signalement par les pairs de préoccupations ou de malaises concernant un.e étudiant.e
  • Actions ou gestes menaçants ou intimidants

Comment intervenir auprès d’un.e étudiant.e en détresse

Approche

  • Il est légitime de poser des questions et d’exprimer ses inquiétudes
  • Préciser le comportement qui vous préoccupe
  • Être conscient des normes culturelles et de genre

« J’ai remarqué que tu avais les larmes aux yeux aujourd’hui durant le cours. »

« J’ai remarqué que tes notes ont baissé. »

« Est-ce que tout va bien? »

Écoute

Écouter sans porter de jugement

  • Être patient.e et accorder toute son attention à l’étudiant.e
  • Expliquer clairement ce qui vous préoccupe et en quoi vous pouvez aider ou non

« Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour t’aider? »

Soutien

  • Reconnaître les pensées et les émotions de l’étudiant.e avec bienveillance
  • Offrir votre soutien et rassurer l’étudiant.e en lui montrant que vous voulez l’aider

« J’ai l’impression que tu te sens dépassé.e. »

« Ce que tu ressens est normal. D’autres étudiant.e.s vivent des expériences semblables. »

Référer

Fournir à la population étudiante les renseignements concernant les services offerts sur le campus :

  • Services de consultation
  • Clinique de santé pour les étudiant.e.s
  • Services aux étudiant.e.s étrangers
  • Services aux étudiant.e.s autochtones
  • Services aux étudiant.e.s en situation de handicap
  • Santé et sécurité
  • Service de sécurité du campus
  • Programme de raccompagnement
  • Centre de soutien aux victimes de violences sexuelles
  • Bureau des droits de la personne et du respect en milieu de travail

Dans la mesure du possible, accompagner l’étudiant.e vers les services de soutien si vous avez de sérieuses préoccupations

« Veux-tu que je t’aide à trouver des ressources sur le campus? »

« Veux-tu qu’on appelle ensemble et qu’on prenne rendez-vous?

« Demander de l’aide auprès des services de consultation est confidentiel. »

« Veux-tu que je t’accompagne jusqu’aux services de soutien? »

Que faire si un.e étudiant.e refuse de demander de l’aide?

L’accès aux services est volontaire, sauf si la situation est urgente et que l’étudiant.e représente une menace pour sa propre sécurité.

Évaluer le danger

Quelqu’un est-il en danger immédiat? Dans l’affirmative, appeler le 911, puis le service de sécurité du campus.

Connaître ses limites

Vous serez en mesure d’aider beaucoup d’étudiant.e.s en détresse en vous contentant de les écouter et de les orienter vers un service de soutien approprié. Cependant, certain.e.s étudiant.e.s auront besoin de beaucoup plus que ce que vous pouvez leur offrir. Vous trouverez ci-dessous quelques signes qui peuvent suggérer qu’une aide professionnelle est justifiée :

  • Vous vous sentez trop responsable de l’étudiant.e
  • Vous sentez que les problèmes de l’étudiant.e vous dépassent
  • Vous vous sentez stressé.e par les problèmes ou le comportement de l’étudiant.e
  • Vous voyez un schéma se répéter dans vos interactions avec un.e étudiant.e
  • Vous évitez l’étudiant.e
  • Vous ressentez de l’anxiété ou de la colère lorsque l’étudiant.e vous aborde

Limites et équilibre

Votre style personnel et votre rôle au sein de votre établissement influeront sur votre capacité à répondre aux étudiant.e.s qui ont besoin d’aide. Lorsque vous aidez des étudiant.e.s, il est important de vous rappeler de respecter vos propres limites. Reconnaissez ce que vous pouvez et ne pouvez pas faire, compte tenu des limites de votre rôle. Orientez les personnes vers les ressources appropriées et faites appel à votre propre réseau de soutien en cas de besoin.

Consultation

Le personnel des différents services aux étudiant.e.s du campus peuvent rencontrer les membres corps enseignant et du personnel qui s’inquiètent à propos d’un.e étudiant.e et ne savent pas comment gérer la situation. Nous vous encourageons à consulter si :

  • vous vous inquiétez du bien-être ou de la performance d’un.e étudiant.e, mais vous ne savez pas comment intervenir ou si vous devez le faire
  • vous ne savez pas comment répondre à la demande d’aide d’un.e étudiant.e
  • vous continuez de craindre pour un.e étudiant.e qui a refusé de l’aide

FIEZ-VOUS À VOTRE INTUITION et intervenez si la situation d’un.e étudiant.e vous inquiète, vous alarme ou vous menace. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter. Une fois que l’étudiant.e reçoit de l’aide, assurez-vous d’en obtenir à votre tour, tout en préservant l’anonymat de l’étudiant.e. Parlez à des ami.e.s, à votre famille, à des aîné.e.s, à des collègues.

Scénarios

Les six scénarios suivants offrent aux participant.e.s l’occasion de réfléchir et de s’exercer à répondre à des situations d’étudiant.e.s en détresse durant l’atelier. Les participant.e.s peuvent également les lire et y réfléchir durant leur temps libre.

Nous encourageons les participant.e.s à utiliser ces scénarios comme points de départ, et non comme texte à retenir, pour discuter et poursuivre la réflexion concernant la façon dont nous pouvons répondre à la population étudiante avec empathie tout en reconnaissant et en respectant ses forces et sa capacité à atteindre l’équilibre.

  • Scénario 1 : étudiant.e ayant échoué à un examen
  • Scénario 2 : un.e étudiant.e autochtone a besoin d’un congé pour le décès d’un membre de sa famille
  • Scénario 3 : étudiant.e étranger.ère ayant échoué à un examen
  • Scénario 4 : étudiant.e n’ayant pas reçu d’aide financière (prêt)
  • Scénario 5 : étudiant.e transgenre combattant la discrimination et l’isolement
  • Scénario 6 : étudiant.e dont le comportement change radicalement

Scénario 1 : étudiant.e ayant échoué à un examen

Un.e étudiant.e vient d’apprendre qu’il ou elle a échoué à un examen et se met à pleurer en parlant à son pédagogue.

Points importants

  • Mettre l’accent sur le soutien et l’empathie tout en reconnaissant les capacités de l’étudiant.e
  • Fixer une limite
  • Assurer l’orientation de l’étudiant.e

Réponses possibles des membres du corps enseignant ou du personnel

Je vois que tu es troublé.e par les résultats de l’examen. Je peux entendre la déception dans ta voix. Tu as dit que tu ne te sentais pas capable de rester pour assister au cours, mais ça m’inquiète de te voir partir comme ça. Je veux t’aider, mais je dois donner ce cours maintenant. Je me demandais si tu accepterais de parler à un.e conseiller.ère. C’est confidentiel. Aimerais-tu que quelqu’un du cours ou un.e ami.e t’accompagne? À qui vas-tu demander? Je vais appeler les services de consultation et leur dire de t’attendre.


Scénario 2 : un.e étudiant.e autochtone a besoin d’un congé pour le décès d’un membre de sa famille

Un.e étudiant.e autochtone entre dans votre bureau, bouleversé.e. Il ou elle vous révèle qu’un proche parent vient de mourir subitement et qu’il ou elle est stressé.e à l’idée de demander un congé à son pédagogue pour rentrer chez lui ou elle et assister à la cérémonie et aux funérailles. Il ou elle vous explique que les protocoles culturels lors du décès d’un membre de la famille sont complexes et peuvent prendre jusqu’à une semaine ou plus. L’étudiant.e. se sent dépassé.e parce qu’il ou elle veut être avec sa famille et sa communauté, mais aussi parce qu’il ou elle a des projets à rendre dans beaucoup de cours. Il ou elle exprime des sentiments de désespoir au cours de cette interaction.

Points importants

  • Mettre l’accent sur le soutien et l’empathie tout en reconnaissant les capacités de l’étudiant.e
  • Mettre l’étudiant.e en contact avec le personnel des services aux étudiant.e.s autochtones (ou des services aux étudiant.e.s si votre campus ne dispose pas de services aux étudiant.e.s autochtones. Ces derniers peuvent mettre l’étudiant.e en contact avec les services locaux de soutien aux Autochtones)
  • Orienter l’étudiant.e vers les services de soutien du campus et de la communauté
  • Soutenir l’étudiant.e dans ses démarches auprès des enseignant.e.s

Réponses possibles des membres du corps enseignant ou du personnel

Je suis vraiment désolé.e d’apprendre ta perte. Faire face au deuil tout en essayant de gérer d’autres responsabilités peut s’avérer très difficile. J’admire ta résilience dans une période aussi ardue. Tu cherches activement du soutien, ce qui est important pour toi de reconnaître.

Existe-t-il ici des soutiens culturels avec lesquels je pourrais t’aider à entrer en contact? As-tu parlé au personnel des services aux étudiant.e.s autochtones? Je t’aiderai avec plaisir à défendre tes besoins auprès de tes enseignant.e.s pour obtenir des congés – il existe des moyens de leur demander une prolongation pour n’importe quel travail en classe ou des devoirs. Pouvons-nous déterminer la façon dont tu vas communiquer avec tes enseignant.e.s? Veux-tu que je te mette en contact avec les services aux étudiant.e.s autochtones? Je peux te présenter le personnel si tu ne le connais pas déjà. Je pense qu’il sera très réceptif à l’idée de te soutenir dans tes démarches auprès de tes enseignant.e.s et qu’il pourra peut-être t’apporter un soutien communautaire ou culturel.


Scénario 3 : étudiant.e étranger.ère ayant échoué à un examen

Un.e étudiant.e étranger.ère en probation vient d’échouer à un examen. L’étudiant.e craint d’être suspendu.e et de devoir retourner dans son pays d’origine, mais ce serait une honte pour sa famille et il ou elle ne pourrait pas y faire face. L’étudiant.e affirme ne pas voir d’autre solution que d’en finir.

Points importants

  • Mettre l’accent sur le soutien et l’empathie tout en reconnaissant les capacités de l’étudiant.e
  • Poser des questions sur le suicide
  • Assurer l’orientation ou le suivi de l’étudiant.e

Réponses possibles des membres du corps enseignant ou du personnel

Je vois que tu es troublé.e par les résultats de l’examen. J’entends la déception dans ta voix et je comprends que tu puisses craindre la suite des choses. Lorsque tu dis que tu pourrais en finir, je me demande si tu veux dire que tu penses au suicide. Je veux t’aider à rester en sécurité et à trouver un dénouement positif à cette épreuve. Je me demandais si tu accepterais de parler à un.e conseiller.ère. C’est confidentiel et je pense qu’il serait avisé de le faire. J’aimerais t’y accompagner.

Si l’étudiant.e refuse, vous pouvez dire : « Nous pourrions également appeler la ligne d’écoute téléphonique ensemble pour que tu puisses parler avec eux et trouver des ressources ».

Si l’étudiant.e refuse, vous pouvez dire : « Je me soucie de toi et je suis inquiet.ète. Pour me rassurer, j’ai besoin que quelqu’un te contacte pour voir comment tu vas et t’apporter du soutien ».


Scénario 4 : étudiant.e n’ayant pas reçu d’aide financière (prêt)

Un.e étudiant.e se présente agité.e et en larmes. Il ou elle vient d’apprendre le refus de sa demande de prêt étudiant. Il ou elle a parlé à ses parents, qui lui ont clairement signifié qu’ils ne lui donneraient pas d’argent. Il ou elle a payé ses frais de scolarité, mais n’aura pas assez d’argent pour terminer le trimestre et envisage d’abandonner ses études.

Points importants

  • Mettre l’accent sur le soutien et l’empathie tout en reconnaissant les capacités de l’étudiant.e
  • Assurer l’orientation ou le suivi de l’étudiant.e

Réponses possibles des membres du corps enseignant ou du personnel

Je suis désolé.e que tu traverses une période si difficile. Je comprends à quel point ça te perturbe et à quel point tu souhaites suivre ces cours. As-tu parlé de tes préoccupations à quelqu’un du bureau d’aide financière? Sais-tu où se trouve ce bureau? As-tu parlé au président ou à la présidente de ton département ou à une personne de l’aide scolaire?

As-tu quelqu’un à qui tu peux parler de cette situation? Peut-être trouverais-tu utile de parler à quelqu’un des services de consultation afin d’élaborer un plan pour les prochaines étapes. Ils se trouvent juste au bout du couloir. Je peux t’y accompagner si tu veux. Si tu as besoin d’aide en dehors des heures d’ouverture, tu peux aussi appeler la ligne d’aide téléphonique pour obtenir du soutien. Voici le numéro.


Scénario 5 : étudiant.e transgenre combattant la discrimination et l’isolement

Un.e étudiant.e qui vous a révélé par le passé être transgenre vous aborde en larmes. Lorsque vous lui demandez ce qui se passe, il ou elle vous répond avoir profité des vacances en famille pour faire son dévoilement. La réaction de la famille n’a pas été positive et l’étudiant.e vous dit que ses parents ont fait des commentaires blessants et désobligeants au cours de la discussion. L’étudiant.e dit des choses comme : « C’est tellement difficile. Je ne peux pas continuer comme ça » et « Je ne sais pas pourquoi j’essaie encore. Mes propres parents ne m’aiment pas et ne m’acceptent pas comme je suis ». Je suis fatigué.e de devoir me valider et me reconnaître. » Il ou elle partage d’autres sentiments plus généraux de solitude et de désespoir.

Points importants

  • Mettre l’accent sur le soutien et l’empathie tout en reconnaissant les capacités de l’étudiant.e
  • Remercier l’étudiant.e de vous avoir confié cet incident difficile et lui expliquer que vous pouvez l’orienter vers des ressources au sein de l’établissement ou de la communauté, le cas échéant
  • Valider son expérience et reconnaître (le cas échéant) que, bien que vous ne sachiez pas personnellement ce que l’étudiant.e peut vivre, vous pouvez voir que c’est extrêmement difficile pour lui ou elle
  • Demander à l’étudiant.e s’il ou elle a pris contact avec son association étudiante ou avec la communauté LGBTQ2S+ sur le campus ou dans la collectivité environnante pour obtenir de l’aide supplémentaire
  • Poser des questions sur le suicide ou l’automutilation
  • Souligner les points forts et la résilience dont l’étudiant.e a fait preuve jusqu’à présent et lui dire que son identité est valorisée. Mentionner qu’il ou elle est vu.e, entendu.e et reconnu.e dans votre établissement

Réponses possibles des membres du corps enseignant ou du personnel

Merci de m’avoir fait part de la situation. Je comprends que tu traverses une période très difficile qui affecte considérablement ton bien-être. Bien que je ne sache pas personnellement ce que c’est que de s’identifier à la communauté LGBTQ2S+ et de ne pas avoir le soutien ou l’acceptation de sa famille, je comprends qu’il s’agit d’un aspect absolument essentiel de ton bien-être. As-tu des idées sur la manière dont je pourrais t’aider à surmonter cette épreuve?

As-tu communiqué avec notre centre de la fierté ou le bureau de l’association étudiante du campus? Je t’y accompagnerai avec plaisir si tu veux.

Je t’ai entendu dire que tu ressentais du désespoir et que tu ne trouvais plus de sens à ta vie en général. As-tu des pensées suicidaires ou d’automutilation? Nous avons des services de consultation sur le campus qui sont confidentiels et gratuits pour toute la population étudiante. Puis-je t’accompagner jusqu’à leur bureau pour que tu puisses les rencontrer et voir si tu aimerais parler avec une personne de leur équipe?

Si l’étudiant.e refuse, vous pouvez dire : « Nous pourrions également appeler la ligne d’aide téléphonique ensemble pour que tu puisses parler avec quelqu’un et trouver des ressources ».

« Je veux que tu saches que je te soutiens. Tu es un.e membre important.e et apprécié.e de notre communauté universitaire. J’aimerais te soutenir de toutes les manières possibles pour que tu saches que tu es vu.e, apprécié.e et reconnu.e ici sur le campus. »


Scénario 6 : étudiant.e dont le comportement change radicalement

Vous avez remarqué en cours qu’il est arrivé à quelques reprises qu’un.e étudiant.e porte les mêmes vêtements et semble quelque peu échevelé.e. Il ou elle semble tantôt tendu.e, tantôt endormi.e pendant les cours. Lors du dernier cours, vous êtes passé à côté et vous avez eu l’impression de sentir une odeur d’alcool. Il ou elle a rendu ses devoirs mais ils étaient médiocres et ses notes ont baissé. Vous n’avez pas reçu son dernier devoir. Vous ressentez de l’inquiétude, mais vous ne savez pas si toutes ces observations sont suffisantes pour agir.

Points importants

  • Consulter des collègues – discuter avec le ou la président.e ou le ou la doyen.ne
  • Discuter avec les services de consultation. Téléphoner pour discuter de la situation et obtenir de l’information sur les ressources possibles. Discuter de la manière dont ils pourraient structurer la conversation avec l’étudiant.e
  • Si l’on se sent prêt.e à assumer ce rôle, inviter l’étudiant.e à une rencontre. Au cours de cette conversation, mettre l’accent sur le soutien et l’empathie tout en reconnaissant les capacités de l’étudiant.e. Assurer ensuite l’orientation ou le suivi de l’étudiant.e

Réponses possibles des membres du corps enseignant ou du personnel

Merci de me rencontrer. Je me demandais comment tu allais. Je vois que tu es motivé.e, car tu as été assidu.e. Au début, tu semblais enthousiaste à propos de la matière et des discussions. Cependant, tu sembles tendu.e et fatigué.e. Tes notes ont baissé et ton dernier devoir est en retard. Lors du dernier cours, j’ai eu l’impression de sentir une odeur d’alcool. Je me demande comment tu vas et je crains que tu traverses une période difficile qui t’empêche de faire de ton mieux dans tes études.

Je suis ravi.e que nous parlions, même si j’ai l’impression que ce n’est pas mon domaine/rôle de discuter en détail de ce qui se passe. Je trouve que dans les moments difficiles, il est utile d’aller chercher de l’aide. Demander de l’aide, c’est faire preuve de courage, et non de faiblesse, et montrer que l’on est déterminé.e à surmonter les moments difficiles. As-tu quelqu’un à qui parler? As-tu envisagé d’accéder aux services de consultation pour parler ou te renseigner sur les ressources disponibles? C’est confidentiel.

Il existe d’autres ressources sur le campus, et je me demande si tu les connais et si certaines te seraient utiles. Le site Web du campus répertorie toutes les ressources destinées à la population étudiante en un seul endroit : je serais ravi.e de te le montrer. Il est également bon de connaître l’existence de la ligne d’aide téléphonique, qui peut offrir un soutien et des idées de ressources communautaires.

Licence

Capacité à créer des liens : soutenir la santé mentale et le bien-être de la population étudiante© par Gemma Armstrong, Michelle Daoust, Ycha Gil, Albert Seinen, Faye Shedletzky, Jewell Gillies, Barbara Johnston, and Liz Warwick. Tous droits réservés.

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