6.6 Rapports d’incidents et morsures

Rapports d’incidents

Les accidents sont fréquents avec les jeunes enfants lorsqu’ils explorent leur environnement et se mettent à jouer. Les accidents font partie de l’apprentissage et permettent aux enfants de tirer des enseignements utiles. Les éducateurs de la petite enfance inscrits ont conscience des dangers, savent lorsqu’un risque est gérable et peuvent prendre du recul pour laisser un enfant gérer la situation.

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Veuillez lire le blogue suivant pour en savoir plus sur le rôle de l’éducateur.trice, qui consiste à contribuer au développement des enfants tout en assurant leur sécurité et en leur permettant de prendre des risques gérables.

Lorsqu’un enfant est impliqué dans un accident, les éducatrices et éducateurs doivent avant tout lui prodiguer les premiers soins et lui apporter leur aide. Les accidents peuvent être mineurs (trébuchement, égratignures, cognement de la tête) ou plus graves (assistance médicale requise). La première étape consiste à prodiguer les premiers soins pour veiller à ce que l’enfant n’ait aucune blessure mettant sa vie en danger. Nous aborderons la sécurité du terrain de jeux visant à prévenir ces blessures plus loin dans ce chapitre. Lorsque l’enfant a reçu les premiers soins et qu’il s’adonne de nouveau à ses activités, l’éducateur.trice doit remplir un rapport d’incident. Celui-ci doit être transmis à la famille, qui doit le signer pour confirmer l’avoir lu et en avoir reçu une copie. Les incidents doivent également être consignés dans le registre quotidien de la salle de classe.

On peut aussi utiliser les rapports d’incident pour d’autres situations comme les morsures, les bagarres entre enfants qui occasionnent une blessure, les piqûres d’insectes, etc. Ces rapports informent les familles de situations qui ont pu mettre l’enfant dans une situation de détresse ou provoquer une blessure. Ils sont conservés dans le dossier de l’enfant au cas où un modèle de comportement doit faire l’objet d’un suivi ou si une blessure s’aggrave.

Morsure

Les morsures sont fréquentes dans un centre de garde d’enfants; elles peuvent causer du stress aux familles, que leur enfant ait subi une morsure ou qu’il en ait été à l’origine. Bien que de nombreuses raisons expliquent qu’un jeune enfant puisse mordre, il s’agit souvent d’un moyen d’exprimer des émotions intenses qu’il ne peut pas encore verbaliser. En effet, il peut mordre s’il est très excité de retrouver un ami, ou s’il est en colère contre une amie qui ne partage pas son jouet. Ces comportements sont fréquents chez les bambins. Certains enfants peuvent mordre souvent, ce qui occasionne du stress dans l’environnement d’apprentissage.

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Veuillez lire le blogue suivant pour en savoir plus sur les morsures des jeunes enfants et la façon d’y réagir.

Les éducatrices et éducateurs doivent remplir un rapport d’incident pour l’enfant mordu. Téléphoner à la famille avant qu’elle ne vienne chercher l’enfant peut réduire le stress qu’elle pourrait ressentir à la vue de la blessure de son enfant. Il est important d’informer l’autre famille de l’incident au cas où l’enfant continuerait à mordre d’autres enfants ou des adultes. Il faudra peut-être rassurer les familles sur le fait que les jeunes enfants utilisent souvent les morsures lorsqu’ils apprennent à gérer leurs émotions et à communiquer verbalement avec les autres.

Si un enfant continue à mordre, il faut prendre d’autres mesures temporaires pour empêcher ce comportement. L’enfant pourrait, par exemple, être étroitement surveillé par une éducatrice ou un éducateur qui interviendrait rapidement pour l’empêcher de mordre. Des réactions et des routines cohérentes permettront de soulager davantage le stress de l’enfant qui mord. Il est important de maintenir la communication avec les familles tout en préservant la confidentialité. Les enfants plus âgés qui continuent à mordre pourraient requérir une assistance supplémentaire. Un conseiller en ressources ou un professionnel de la santé pourraient expliquer ce comportement.

Une morsure peut parfois inciser la peau. Il faudra alors informer un bureau de santé publique pour qu’un membre du personnel infirmier fasse un suivi auprès des deux familles. Le bureau devra obtenir les noms des enfants, leur date de naissance, le nom et le numéro de téléphone de leur tuteur.trice pour vérifier les carnets de vaccination. Un membre de la supervision pourrait devoir communiquer ces renseignements au bureau de santé publique local. Cette mesure de précaution vise à écarter tout risque de transmission de maladie.

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