4.12 Écogastronomie

Que ce soit à la maison ou dans une structure d’accueil de la petite enfance, on presse souvent les enfants à suivre leur horaire quotidien. Les adultes ressentent souvent la pression de passer sans tarder à la prochaine activité au programme. Les éducatrices et éducateurs doivent trouver un équilibre entre les besoins de grands groupes d’enfants et les membres de l’équipe. Les différentes règles ajoutent une pression relative à l’horaire quotidien : les enfants doivent être à l’extérieur pendant au moins deux heures, disposer d’une période de repos adéquate, prendre un repas et deux collations par jour et bénéficier de possibilités d’apprentissage grâce à des périodes de jeu prolongées. Et comme s’ajoutent à cela le changement de couche, l’habillage, l’application de la crème solaire et les échanges avec les membres de la famille à l’heure d’arrivée ou de départ, l’horaire quotidien devient encore plus chargé.

Un bon moyen de ralentir le rythme est de prévoir suffisamment de temps pour les collations et les repas. Les enfants apprennent à apprécier les repas en prenant le temps de profiter des textures, des goûts, des odeurs et des conversations autour des différents aliments servis. Planter des graines, cultiver des jardins en plein air, récolter des aliments dans le jardin, faire de la pâtisserie et participer à la préparation des aliments sont autant d’expériences d’apprentissage formidables pour les enfants. Cela leur permet de comprendre leur lien avec la terre et comment nourrir la nature pour subvenir aux besoins des humains.

Le mouvement Slow Food (écogastronomie), qui a vu le jour dans les années 1980, a incité les gens à s’éloigner de la restauration rapide et à s’intéresser à la façon dont les aliments passent de la terre à la table. L’écogastronomie fait la promotion des habitudes alimentaires qui nécessitent davantage de temps et d’efforts, mais dont les résultats sont gratifiants tant pour la santé que pour le bien-être.

Lecture (PDF)

Consultez les renseignements suivants sur le mouvement Slow Food et sur les moyens de l’intégrer dans l’apprentissage des jeunes :

« En incitant les enfants à cultiver une partie des aliments qu’ils consomment, en leur proposant davantage d’aliments d’origine végétale ou en achetant des produits locaux, on peut réduire l’empreinte de carbone associée à la production et au transport des aliments, tout en aidant les enfants à comprendre le lien qui les unit à la nature. La consommation d’aliments biologiques, lorsqu’elle est possible, peut réduire l’exposition des enfants aux pesticides. » (PCSEE, 2023.)

 

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