1.7 Questions ayant une incidence sur la santé et le bien-être au Canada

Il est essentiel pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance de comprendre les obstacles que rencontrent les enfants, les familles et les communautés lorsqu’ils accèdent à l’aide à la petite enfance. Selon Statistique Canada (2022), 31 % des enfants de moins de six ans ont accès à des programmes formels de garde d’enfants. Les enfants vivant dans les zones rurales et éloignées sont les moins susceptibles d’avoir accès à des services de garde agréés en raison du manque de programmes dans ces régions. Les familles sont alors confrontées à des difficultés pour trouver des places disponibles et abordables dans des structures agréées et subissent désormais des pressions supplémentaires dans le cadre du nouveau système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (le système d’AGJE), les listes d’attente s’étant récemment allongées.

Les enfants ayant des droits particuliers et qui nécessitent un soutien par le biais d’une collaboration interprofessionnelle peuvent donc ne pas avoir accès à ces services s’ils ne sont pas inscrits dans un programme d’apprentissage préscolaire. Cet obstacle affecte les stratégies d’intervention précoce pour les enfants et les familles qui peuvent avoir besoin de ressources et de soins de relève.

Alors que la population canadienne commence à se remettre d’une pandémie d’envergure mondiale, de nombreuses familles n’ont pas de logement et sont confrontées à des problèmes qu’elles ne connaissaient pas auparavant. Les enfants vivant dans la précarité ont moins de possibilités de participer à des espaces d’apprentissage précoce sûrs et peuvent ne pas avoir la possibilité d’établir une base saine pour l’apprentissage.

Logo de la Convention relative aux droits de l’enfant de l’UNICEF

© UNICEF/UN033196. Figure 1. Logo des Nations Unies pour la Convention relative aux droits de l’enfant. Utilisé dans le cadre d’une utilisation équitable. Tous droits réservés.

Les droits de l’enfant

Les enfants ont le droit d’être nourris et habillés et de vivre dans un lieu sûr afin de pouvoir s’épanouir le mieux possible. Les gouvernements doivent aider les familles et les enfants qui n’ont pas les moyens de payer pour tout cela (UNICEF, 2023).

Dans un Canada qui progresse vers la vérité et la réconciliation, de nombreuses communautés autochtones vivent toujours sans eau potable. Il s’agit là d’une violation du deuxième droit des enfants, à savoir l’absence de discrimination, prévu par la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (2023). Alors que de nombreuses municipalités environnantes ont accès à l’eau potable, ce droit n’est pas accordé à bon nombre de communautés autochtones du Canada. Les éducatrices et éducateurs qui travaillent avec de jeunes enfants jouent un rôle essentiel dans la promotion de la santé des enfants et des familles dont ils s’occupent. Le chapitre 7 traite des obstacles qui empêchent les familles d’accéder à des possibilités de développement équitables, sûres et saines pour leurs enfants.

Commission de vérité et réconciliation du Canada : Appels à l’action

12. Nous demandons au gouvernement fédéral, aux gouvernements provinciaux et territoriaux de même qu’aux gouvernements autochtones d’élaborer des programmes d’éducation de la petite enfance adaptés à la culture des familles autochtones (CVR, 2015).

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