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14 Systèmes lymphatique et immunitaire

Objectifs d’apprentissage

  • Connaître l’anatomie des systèmes lymphatique et immunitaire.
  • Décrire les principales fonctions des systèmes lymphatique et immunitaire.
  • Épeler les termes médicaux relatifs aux systèmes lymphatique et immunitaire et utiliser les bonnes abréviations.
  • Nommer les spécialités médicales associées aux systèmes lymphatique et immunitaire.
  • Explorer les maladies, les troubles et les interventions couramment associés aux systèmes lymphatique et immunitaire.

Affixes et radicaux relatifs aux systèmes lymphatique et immunitaire

Cliquez sur les préfixes, les radicaux et les suffixes pour afficher une liste des affixes et radicaux à mémoriser pour les systèmes lymphatique et immunitaire.

 

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https://ecampusontario.pressbooks.pub/medicalterminology/?p=1563.

Introduction aux systèmes lymphatique et immunitaire

Le système lymphatique est une série de vaisseaux, conduits et troncs qui transportent le liquide interstitiel des tissus vers le sang. Les vaisseaux lymphatiques servent aussi à transporter les lipides alimentaires et les cellules du système immunitaire. Les cellules du système immunitaire, les lymphocytes, proviennent toutes du système hématopoïétique de la moelle osseuse. Les organes lymphoïdes primaires, la moelle osseuse et le thymus sont les lieux de prolifération et de maturation des lymphocytes. Les organes lymphoïdes secondaires sont le lieu où les lymphocytes matures se rassemblent pour préparer des réponses immunitaires. Bon nombre des cellules du système immunitaire utilisent le système lymphatique et l’appareil cardiovasculaire pour se déplacer dans tout le corps afin de rechercher les pathogènes et de s’y attaquer pour protéger l’organisme.

Ce chapitre commence par décrire l’anatomie et la physiologie du système lymphatique, dont les fonctions immunitaires amènent à aborder les multiples défenses de l’organisme, qui constituent ensemble le système immunitaire. Comme le système lymphatique partage des organes avec d’autres systèmes et appareils de l’organisme, l’aspect pathologique abordé vers la fin du chapitre porte principalement sur les troubles du système immunitaire.

Regardez la vidéo :

Média 14.1 Lymphatic System: Crash Course A&P #44 (Système lymphatique : cours accéléré en anatomie et physiologie no 44) [Vidéo en ligne]. © CrashCourse, 2015.

Termes médicaux relatifs aux systèmes lymphatique et immunitaire

 

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Anatomie et physiologie du système lymphatique

Les vaisseaux lymphatiques commencent par des capillaires perméables, lesquels se jettent dans des vaisseaux lymphatiques de plus en plus grands, et se jettent finalement dans la circulation sanguine. Dans son trajet, la lymphe traverse les nœuds lymphatiques, qui se trouvent généralement à l’aine, aux aisselles, au cou, dans la poitrine et dans l’abdomen. L’humain compte environ 500 à 600 ganglions lymphatiques partout dans le corps (voir figure 14.1). Plusieurs organes et tissus qui participent à l’immunité font également partie du système lymphatique.

Système lymphatique dans le corps humain. Description de l’image disponible.

Figure 14.1 Anatomie du système lymphatique. Les vaisseaux lymphatiques des bras et des jambes acheminent la lymphe vers les vaisseaux lymphatiques plus importants dans le torse. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Le saviez-vous?

Les vaisseaux lymphatiques et les vaisseaux sanguins ont des structures et fonction semblables. La lymphe n’est pas activement pompée par le cœur. Ce sont plutôt les muscles qui la poussent dans les vaisseaux (Betts et coll., 2013).

Capillaires lymphatiques

Une fonction importante du système lymphatique est de renvoyer le liquide (la lymphe) dans le sang. On peut considérer la lymphe comme du plasma sanguin recyclé. La pression artérielle entraîne la fuite de liquide des capillaires sanguins, ce qui entraîne une accumulation de liquide dans l’espace interstitiel. Chez l’humain, 20 litres de plasma s’accumulent chaque jour dans l’espace interstitiel des tissus en raison des fuites capillaires. Les vaisseaux sanguins en réabsorbent 17 litres, ce qui laisse 3 litres de liquide interstitiel dans les tissus, liquide que le système lymphatique ramène dans la circulation. Si le système lymphatique est atteint d’une manière ou d’une autre, par exemple s’il est bloqué par des cellules cancéreuses ou détruit par une blessure, le liquide interstitiel s’accumule dans les espaces tissulaires, ce qui provoque un lymphœdème.

Les capillaires lymphatiques sont des vaisseaux par lesquels le liquide interstitiel pénètre dans le système lymphatique pour devenir de la lymphe. Situés dans presque tous les tissus de l’organisme, ces vaisseaux sont entrelacés avec les veinules et artérioles de l’appareil cardiovasculaire dans les tissus conjonctifs mous. Voir la figure 14.2. Les exceptions sont le système nerveux central, la moelle osseuse, les os, les dents et la cornée, qui ne contiennent pas de vaisseaux lymphatiques.

Capillaires lymphatiques dans les espaces tissulaires. Description de l’image disponible.

Figure 14.2 Capillaires lymphatiques. Les capillaires lymphatiques sont entrelacés avec les veinules et artérioles de l’appareil cardiovasculaire. Des fibres de collagène ancrent un capillaire lymphatique dans le tissu (encadré). Le liquide interstitiel passe par les espaces entre les cellules endothéliales qui se chevauchent et qui composent le capillaire lymphatique. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Autres vaisseaux, troncs et conduits lymphatiques

Les capillaires lymphatiques se jettent dans des vaisseaux lymphatiques plus gros, qui sont semblables à des veines en raison de leur structure à trois tuniques et de la présence de valvules. Ces valvules, qui rendent les vaisseaux unidirectionnels, sont situées assez près les unes des autres et chacune d’entre elles provoque un renflement dans le vaisseau lymphatique, ce qui lui donne un aspect perlé (voir figure 14.2).

En général, les vaisseaux lymphatiques superficiels suivent les mêmes voies que les veines, tandis que les vaisseaux lymphatiques profonds des viscères suivent généralement les voies des artères. Les vaisseaux lymphatiques superficiels et profonds finissent par se rencontrer pour former des structures lymphatiques plus importantes, soit les troncs lymphatiques. Sur le côté droit du corps, les côtés droits de la tête, du thorax et les membres supérieurs droits, les troncs drainent le liquide lymphatique dans la veine subclavière droite via le conduit lymphatique droit (voir figure 14.3). Sur le côté gauche du corps, les troncs des autres parties du corps se drainent dans le conduit thoracique, qui se jette dans la veine subclavière gauche. Le conduit thoracique lui-même commence juste sous le diaphragme, dans la citerne du chyle.

Figure 14.3 Principaux troncs et conduits du système lymphatique. Le conduit thoracique draine une plus grande partie du corps comparativement au conduit lymphatique droit. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Organes lymphoïdes primaires

Les organes lymphoïdes primaires sont la moelle osseuse et le thymus. Les organes lymphoïdes sont le lieu de maturation, de prolifération et de sélection des lymphocytes, ce qui leur permet d’attaquer les agents pathogènes sans nuire aux cellules de l’organisme.

  • Moelle osseuse
    • Rappelons que toutes les cellules sanguines, y compris les lymphocytes, se forment dans la moelle rouge.  Les lymphocytes B se développent presque entièrement dans la moelle rouge, tandis que les lymphocytes T immatures, soit les thymocytes, quittent la moelle osseuse et maturent principalement dans le thymus.
  • Thymus
    • Le thymus, lieu de maturation des lymphocytes T, est un organe bilobé situé dans l’espace entre le sternum et l’aorte ascendante (voir figure 14.4). Un tissu conjonctif forme une capsule autour des lobes, ce qui les maintient fermement ensemble tout en les gardant distincts.
    • L’immunosénescence désigne la détérioration de la fonction immunitaire avec l’âge. L’involution thymique est l’une des principales causes de déficit immunitaire lié à l’âge.
      • L’atrophie du thymus commence dès la naissance, à raison d’une perte tissulaire d’environ 3 % par an.  Elle se poursuit à ce rythme jusqu’à 35 à 45 ans. L’atrophie ralentit ensuite pour atteindre environ un pour cent par an pour le reste de la vie. À ce rythme, l’atrophie totale du tissu épithélial thymique et des thymocytes surviendrait vers 120 ans. En théorie, la durée de vie maximale pourrait donc être de 120 ans.

Illustration d’une femme montrant l’emplacement du thymus. Description de l’image disponible.

Figure 14.4 Emplacement, structure et aspect microscopique du thymus. Le thymus se trouve au-dessus du cœur. Les trabécules et lobules, y compris le cortex, qui prend une coloration foncée, et la médullaire de chaque lobule, qui prend une coloration claire, sont clairement visibles en microscopie optique du thymus d’un nouveau-né. Grossissement : 100 X (microscope optique). (Photomicrographie fournie par les administrateur.trice.s de l’École de médecine de l’Université du Michigan, 2012). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Vérification des connaissances

  • Quelle est la signification du suffixe « -oïde »?
  • Définissez le terme « lymphoïde ».

Le saviez-vous?

Comme le thymus sécrète une hormone, la thymosine, on considère aussi qu’il fait partie du système endocrinien.

 Organes lymphoïdes secondaires

Les lymphocytes se développent et maturent dans les organes lymphoïdes primaires, mais ils préparent les réponses immunitaires à partir des organes lymphoïdes secondaires, c’est-à-dire les nœuds lymphatiques, la rate et les nodules lymphoïdes. Un lymphocyte naïf est un lymphocyte qui a quitté l’organe lymphoïde primaire, où il a appris sa fonction immunitaire, et qui est entré dans un organe lymphoïde secondaire, où il attend de rencontrer un antigène contre lequel il déclenchera une réponse (voir figure 14.5).

Les lymphocytes T naïfs deviennent des lymphocytes T activés ou des lymphocytes mémoires. Description de l’image disponible.

Figure 14.5 Sélection et expansion clonales des lymphocytes T. Les cellules souches se différencient en lymphocytes T dotés de récepteurs spécifiques, c’est-à-dire des clones. Les clones dotés de récepteurs spécifiques aux antigènes de l’agent pathogène sont sélectionnés et multipliés. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Nœuds lymphatiques

Les nœuds lymphatiques ont pour fonction d’éliminer les débris et les agents pathogènes de la lymphe, c’est pourquoi on les considère comme les filtres de la lymphe (voir figure 14.6). Les bactéries qui infectent le liquide interstitiel sont absorbées par les capillaires lymphatiques et transportées vers un nœud lymphatique régional. Les cellules dendritiques et les macrophages de cet organe absorbent et tuent bon nombre d’agents pathogènes qui passent par là, ce qui les élimine de l’organisme. Le nœud lymphatique est aussi le siège de réponses immunitaires adaptatives à médiation par les lymphocytes T, les lymphocytes B et les cellules accessoires du système immunitaire adaptatif.

Structure d’un nœud lymphatique. Description de l’image disponible.

Figure 14.6 Structure et aspect microscopique du nœud lymphatique. Les nœuds lymphatiques sont des masses de tissu lymphatique situées le long des grands vaisseaux lymphatiques. La photomicrographie des nœuds lymphatiques montre un centre germinatif composé de lymphocytes B à division rapide entourés d’une couche de lymphocytes T et d’autres cellules accessoires. Grossissement : 128 X (microscope optique). (Photomicrographie fournie par les administrateur.trice.s de l’École de médecine de l’Université du Michigan, 2012). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Le saviez-vous?

Vous pouvez vivre sans rate. Vous souvenez-vous du terme pour désigner l’ablation chirurgicale de la rate?

Rate

La rate est un organe vasculaire passablement fragile en raison de l’absence de capsule. Elle mesure environ 12 cm de long et est attachée au bord latéral de l’estomac. La rate est parfois considérée comme le filtre du sang en raison de son importante vascularisation et de la présence de macrophages et de cellules dendritiques qui éliminent les microbes et autres matières du sang, y compris les érythrocytes (ou globules rouges) en fin de vie. La rate est aussi le siège des réponses immunitaires aux agents pathogènes véhiculés par le sang.

La rate. Description de l’image disponible.

Figure 14.7 Rate. (a) La rate est attachée à l’estomac. (b) Une photomicrographie du tissu de la rate montre le centre germinatif. La région située entre la pulpe rouge et la pulpe blanche est la zone marginale, qui séquestre les antigènes particulaires en circulation et les présente aux lymphocytes de la pulpe blanche. Grossissement : 660 X (microscope électronique). (Photomicrographie fournie par les administrateur.trice.s de l’École de médecine de l’Université du Michigan, 2012). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Nodules lymphoïdes

Les autres tissus lymphoïdes, les nodules lymphoïdes, sont constitués d’un amas dense de lymphocytes sans capsule fibreuse environnante. Ces nodules sont situés dans les voies respiratoires et le tube digestif, zones souvent exposées aux agents pathogènes de l’environnement.

Les tonsilles (ou amygdales) sont des nodules lymphoïdes qui sont situés le long de la surface interne du pharynx et jouent un rôle important dans le développement de l’immunité contre les agents pathogènes arrivant par la bouche (voir figure 14.8). La tonsille située au fond de la gorge, la tonsille pharyngée, est souvent appelée « végétation adénoïde » ou « adénoïde » lorsqu’elle est enflée. Ce gonflement est le signe d’une réponse immunitaire active à l’infection. Les tonsilles présentent des sillons profonds, soit des cryptes, qui accumulent toutes sortes de matériaux introduits dans l’organisme par l’alimentation et la respiration et qui « encouragent » les agents pathogènes à pénétrer profondément dans les tissus tonsillaires, où ils sont éliminés. L’une des principales fonctions des tonsilles est d’aider l’organisme de l’enfant à reconnaître les agents pathogènes fréquemment rencontrés dans l’environnement, à les détruire et à développer une immunité contre eux afin de protéger l’organisme plus tard dans la vie. Les tonsilles sont souvent retirées chez les enfants qui présentent des infections récurrentes à la gorge, car les tonsilles palatines enflées peuvent gêner la respiration et la déglutition.

Emplacement des tonsilles. Description de l’image disponible.

Figure 14.8 Emplacement et aspect microscopique des tonsilles. (a) La tonsille pharyngée est située sur la paroi postéro-supérieure du nasopharynx. Les tonsilles palatines se trouvent de chaque côté du pharynx. (b) La photomicrographie montre le tissu de la tonsille palatine. Grossissement : 40 X (microscope optique). (Photomicrographie fournie par les administrateur.trice.s de l’École de médecine de l’Université du Michigan, 2012). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Vérification des connaissances

Les tonsilles sont caractérisées selon leur emplacement.

  • Observez la figure ci-dessus et déterminez la structure anatomique étroitement associée à chaque type de tonsille et qui sert à caractériser chaque tonsille, par exemple, les tonsilles linguales sont nommées ainsi d’après la langue.
  • Quelles structures caractérisent les tonsilles palatines et la tonsille pharyngée?

Les tissus lymphoïdes associés aux bronches se constituent de structures folliculaires lymphoïdes recouvertes d’une couche épithéliale que l’on trouve le long des bifurcations des bronches ainsi qu’entre les bronches et les artères. Ces tissus, en plus des tonsilles, sont efficaces contre les agents pathogènes inhalés.

Les tissus lymphoïdes associés aux muqueuses se constituent d’un agrégat de follicules lymphoïdes directement associés à la muqueuse. Les tissus lymphoïdes associés aux muqueuses sont des structures en forme de dôme que l’on trouve sous la muqueuse du tube digestif, du tissu mammaire, des poumons et des yeux. Les plaques de Peyer, un type de tissu lymphoïde associé aux muqueuses dans l’intestin grêle, sont particulièrement importantes pour les réponses immunitaires contre les substances ingérées (voir figure 14.9). Les plaques de Peyer contiennent des cellules spécialisées qui prélèvent du matériel dans la lumière intestinale et le transportent vers les follicules environnants afin que les réponses immunitaires adaptatives aux pathogènes potentiels puissent être déclenchées.

Nodule de tissu lymphoïde associé aux muqueuses. Description de l’image disponible.

Figure 14.9 Nodule de tissu lymphoïde associé aux muqueuses. Grossissement : 40 X (microscope optique). (Photomicrographie fournie par les administrateur.trice.s de l’École de médecine de l’Université du Michigan, 2012). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Organisation du système immunitaire

Le système immunitaire est un ensemble de barrières, cellules et protéines solubles qui interagissent et communiquent entre elles de manière extraordinairement complexe. Le modèle moderne de la fonction immunitaire s’articule autour d’une réponse immunitaire en trois phases (en fonction de la chronologie de leurs effets). Dans l’idéal, cette réponse permet de débarrasser entièrement l’organisme d’un agent pathogène (voir figure 14.10).

La primo-infection est une course entre l’agent pathogène et le système immunitaire :

  1. L’agent pathogène contourne les défenses barrières et commence à se multiplier dans le corps de l’hôte.
  2. Pendant les quatre ou cinq premiers jours, la réponse immunitaire naturelle limite partiellement la prolifération de l’agent pathogène sans la maîtriser totalement.
  3. La réponse immunitaire adaptative, plus lente, mais plus spécifique et efficace, se prépare et devient progressivement plus forte, puis elle commence à éliminer l’agent pathogène de l’organisme. Cette élimination est appelée séroconversion. Il convient de noter que la séroconversion ne signifie pas nécessairement que la personne se rétablit.
La figure montre une vue latérale d’un visage humain en haut à gauche. Une vue agrandie montre le centre germinatif de la tonsille palatine. Une autre vue agrandie montre le fonctionnement du système immunitaire naturel. Ce processus est décrit plus en détail dans le texte sous la figure.

Figure 14.10 Coopération entre les réponses immunitaires naturelles et adaptatives. Le système immunitaire naturel renforce les réponses immunitaires adaptatives afin qu’elles soient plus efficaces. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.

Phase 1 : défenses barrières

Les défenses barrières font partie des mécanismes de défense naturelle les plus élémentaires de l’organisme. Elles ne constituent pas une réponse aux infections, mais travaillent en permanence à la protection contre les agents pathogènes en les empêchant de pénétrer dans l’organisme, en les détruisant après leur entrée ou en les éliminant avant qu’ils ne s’établissent.

Exemples de défenses barrières :

  • Peau
    • Les cellules kératinisées de la surface sont trop sèches pour que les bactéries s’y développent et se détachent continuellement avec les agents pathogènes qui se trouvent à leur surface.
  • Peau (glandes sudoripares, glandes sébacées)
    • Le pH est inférieur à ce que préfèrent les agents pathogènes, il peut aussi y avoir des substances toxiques pour les agents pathogènes; il y a une action nettoyante.
  • Cavité orale (glandes salivaires)
    • Le lysozyme est une enzyme qui détruit les bactéries.
  • Estomac
    • Le pH y est faible, ce qui est fatal à bien des agents pathogènes.
  • Muqueuse
    • Elle capte les microbes et débris et contribue à leur élimination.
  • Flore normale (bactéries non pathogènes)
    • Elle empêche les agents pathogènes de se développer à la surface des muqueuses.

Phase 2 : réponse immunitaire naturelle

Les réponses immunitaires naturelles sont essentielles dans la lutte précoce contre l’infection. Si les défenses barrières constituent la première ligne de défense physique de l’organisme contre les agents pathogènes, les réponses immunitaires naturelles constituent quant à elles la première ligne de défense physiologique. La réponse naturelle se produit rapidement, mais est moins spécifique et efficace que la réponse immunitaire adaptative. Dans les premiers jours d’une infection, une série de protéines antibactériennes sont produites, chacune ayant une activité contre certaines bactéries. Des interférons sont aussi sécrétés pour protéger les cellules des virus à proximité. Enfin, la réponse immunitaire naturelle ne s’arrête pas lorsque la réponse immunitaire adaptative est déployée. En fait, les deux peuvent coopérer et l’une peut influencer l’autre dans l’action contre les agents pathogènes.

Les réponses immunitaires naturelles (et les réponses précoces produites) sont souvent inefficaces pour pleinement maîtriser la prolifération de l’agent pathogène, mais elles la ralentissent et laissent le temps à la réponse immunitaire adaptative de se renforcer et de maîtriser ou d’éliminer l’agent pathogène. Le système immunitaire naturel envoie également des signaux aux cellules du système immunitaire adaptatif pour les guider dans la manière d’attaquer l’agent pathogène.

Regardez la vidéo :

Média 14.2 Immune System, Part 1: Crash Course A&P #45 (Système immunitaire, partie 1 : cours accéléré en anatomie et physiologie no 45) [Vidéo en ligne]. © CrashCourse, 2015.

Cellules de la réponse immunitaire naturelle

Phagocytes : macrophages et neutrophiles

Un phagocyte est une cellule capable d’entourer et d’engloutir une particule ou une cellule. Ce processus est la phagocytose. Les phagocytes du système immunitaire engloutissent d’autres particules ou cellules, soit pour nettoyer une zone de débris ou de vieilles cellules, soit pour tuer des organismes pathogènes tels que les bactéries. Les macrophages, les neutrophiles et les cellules dendritiques sont les principaux phagocytes du système immunitaire et constituent la première ligne de défense immunitaire à action rapide contre les organismes qui ont contourné les défenses barrières et sont entrés dans l’organisme.

Les macrophages participent aux réponses immunitaires naturelles, mais ils ont aussi évolué pour coopérer avec les lymphocytes dans la réponse immunitaire adaptative. Les macrophages sont présents dans plusieurs tissus de l’organisme. Ils peuvent se déplacer librement dans les tissus conjonctifs ou se fixer aux fibres réticulaires dans certains tissus en particulier, notamment dans les nœuds lymphatiques. Lorsque des agents pathogènes franchissent les défenses barrières de l’organisme, les macrophages constituent la première ligne de défense.

Les neutrophiles sont des cellules phagocytaires attirées par chimiotaxie de la circulation sanguine vers les tissus infectés. Ils contiennent des granules cytoplasmiques, qui contiennent à leur tour une variété de médiateurs vasoactifs tels que l’histamine. Si les macrophages agissent comme des sentinelles, toujours sur leurs gardes contre les infections, les neutrophiles peuvent quant à eux être considérés comme des renforts militaires qui sont appelés dans une bataille pour accélérer la destruction de l’ennemi.

Les monocytes sont des cellules précurseurs circulantes qui se différencient en macrophages ou en cellules dendritiques qui peuvent se mobiliser rapidement vers les foyers d’infection grâce aux molécules signal de l’inflammation.

Cellules tueuses naturelles

Les cellules tueuses naturelles sont un type de lymphocytes qui ont la capacité d’induire l’apoptose dans les cellules infectées par des agents pathogènes tels que les bactéries et virus intracellulaires. Si l’apoptose est induite avant que le virus n’ait la capacité de synthétiser et d’assembler tous ses composants, aucun virus infectieux n’est libéré de la cellule, ce qui empêche la progression de l’infection.

Médiateurs solubles de la réponse immunitaire naturelle

 Les discussions précédentes ont fait allusion aux signaux chimiques qui peuvent inciter les cellules à modifier diverses caractéristiques physiologiques, telles que l’expression d’un récepteur particulier. Ces facteurs solubles sont sécrétés au cours des réponses naturelles ou induites précocement, puis plus tard au cours des réponses immunitaires adaptatives.

Vérification des connaissances

Quelle est la différence entre ces termes?

  • Intercellulaire
  • Intracellulaire
  • Interstitiel

Cytokines et chimiokines

Les cytokines sont des molécules signal qui permettent aux cellules de communiquer entre elles sur de courtes distances. Les cytokines sont sécrétées dans l’espace intercellulaire et leur action incite la cellule réceptrice à modifier sa physiologie. Les chimiokines sont un médiateur chimique soluble semblable aux cytokines, sauf que sa fonction est d’attirer les cellules (chimiotaxie) sur de plus longues distances.

Protéines exprimées précocement

Les protéines exprimées précocement sont celles qui ne sont pas essentiellement présentes dans l’organisme, mais qui sont produites lorsqu’elles sont nécessaires au début de la réponse immunitaire naturelle. Les interférons sont un exemple de protéines exprimées précocement. Les cellules infectées par un virus sécrètent des interférons, lesquels se déplacent vers les cellules adjacentes et les incitent à fabriquer des protéines antivirales. Ainsi, même si la cellule initiale est sacrifiée, les cellules environnantes sont protégées.

Réponse inflammatoire

La caractéristique de la réponse immunitaire naturelle est l’inflammation. Si vous vous cognez un orteil, que vous vous coupez un doigt ou que vous faites une activité qui endommage les tissus, il en résultera une inflammation, laquelle se manifeste par quatre caractéristiques : chaleur, rougeur, douleur et enflure (la perte de fonction est parfois considérée comme la cinquième caractéristique). Il est important de noter que l’inflammation n’est pas nécessairement déclenchée par une infection. Elle peut aussi résulter de lésions tissulaires. La libération du contenu cellulaire endommagé au lieu de la blessure suffit à stimuler la réponse, même en l’absence de rupture des barrières physiques qui permettraient aux agents pathogènes de pénétrer (en se frappant le pouce avec un marteau, par exemple). La réaction inflammatoire amène des cellules phagocytaires à la zone endommagée pour éliminer les débris cellulaires et encourage l’entrée de facteurs de coagulation pour préparer le terrain à la réparation de la plaie. L’inflammation facilite aussi le transport de l’antigène vers les nœuds lymphatiques par les cellules dendritiques pour le développement de la réponse immunitaire adaptative.

Réponse inflammatoire. Les étapes de cette réponse sont détaillées dans le texte sous la figure.

Figure 14.11 Réponse inflammatoire. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.

L’image ci-dessus résume les événements suivants de la réponse inflammatoire :

    • Le contenu libéré des cellules lésées stimule la libération de substances par les mastocytes, notamment l’histamine, les leucotriènes et les prostaglandines.
    • L’histamine augmente le flux sanguin vers la zone concernée par vasodilatation, ce qui provoque la chaleur et la rougeur. L’histamine augmente aussi la perméabilité des capillaires locaux, ce qui entraîne une fuite de plasma, la formation de liquide interstitiel et par conséquent de l’enflure.
    • Les leucotriènes attirent les neutrophiles du sang par chimiotaxie.
      En cas d’infection locale grave, les neutrophiles sont attirés en grand nombre vers le foyer d’infection. Lorsqu’ils phagocytent les agents pathogènes, les neutrophiles meurent, et leurs restes cellulaires accumulés sont visibles sous forme de pus au foyer d’infection.
    • Les prostaglandines provoquent une vasodilatation en relaxant les muscles lisses vasculaires et contribuent en grande partie à la douleur associée à l’inflammation. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’aspirine et l’ibuprofène, soulagent la douleur en inhibant la production de prostaglandines.

Vérification des connaissances

  • Quel suffixe signifie « inflammation »?
  • Décrivez les causes de la douleur associée à l’inflammation.

L’inflammation aiguë est une réponse immunitaire naturelle de courte durée à une agression de l’organisme. Toutefois, si la cause de l’inflammation n’est pas résolue, elle peut conduire à une inflammation chronique, laquelle est associée à une importante destruction des tissus et à une fibrose.

Phase 3 : réponse immunitaire adaptative

Regardez la vidéo :

Média 14.3 Immune System, Part 2: Crash Course A&P #46 (Système immunitaire, partie 2 : cours accéléré en anatomie et physiologie no 46) [Vidéo en ligne]. © CrashCourse, 2015.

Avantages de la réponse immunitaire adaptative

  • Spécificité
    • La capacité de reconnaître spécifiquement les agents pathogènes et de développer une réponse contre presque tous les agents pathogènes.
    • Les antigènes sont reconnus par des récepteurs à la surface des lymphocytes B et T.
  • Mémoire immunologique
    • La première exposition à un agent pathogène est appelée réponse adaptative primaire.
    • Les symptômes d’une première infection, ou primo-infection, sont toujours relativement graves, car il faut du temps pour que la réponse immunitaire adaptative initiale à un agent pathogène devienne efficace.
    • Lors d’une nouvelle exposition au même agent pathogène, une réponse immunitaire adaptative secondaire est générée. Celle-ci est plus forte et plus rapide que la réponse primaire, ce qui permet souvent d’éliminer l’agent pathogène avant qu’il ne puisse causer des dommages ou même des symptômes.
    • Cette réponse secondaire est à la base de la mémoire immunologique, qui confère l’immunité.

Graphique représentant la concentration d’anticorps au fil du temps. Description de l’image disponible.

Figure 14.12 Réponses immunitaires primaire et secondaire. L’antigène A est administré une première fois pour produire une réponse primaire et une seconde fois pour générer une réponse secondaire. Lorsqu’un antigène différent est administré pour la première fois, une nouvelle réponse primaire se produit. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]
  • Reconnaissance du soi
    • La capacité de distinguer les auto-antigènes, c’est-à-dire les antigènes normalement présents dans l’organisme, des antigènes étrangers, c’est-à-dire ceux pouvant se trouver sur un agent pathogène potentiel.
    • Lorsque les lymphocytes B et T arrivent à maturité, des mécanismes se mettent en place pour les empêcher de reconnaître les auto-antigènes de l’organisme, ce qui prévient une réponse immunitaire contre l’organisme. L’échec de ces mécanismes entraîne des maladies auto-immunes.

Lymphocytes : lymphocytes B, lymphocytes T, plasmocytes

Comme indiqué ci-dessus, les lymphocytes sont les cellules fondamentales dans la réponse immunitaire adaptative. Ces cellules ont été abordées dans le chapitre précédent et sont résumées dans le tableau suivant.

Tableau 14.1 Cellules de la réponse immunitaire adaptative. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.
TYPE DE CELLULE DESCRIPTION ET CARACTÉRISTIQUES
Plasmocyte Lymphocyte B qui a été activé par l’exposition à un antigène et qui produit des anticorps contre cet antigène (voir la figure ci-dessous).
Il existe cinq classes d’anticorps (IgM, IgG, IgE, IgA, IgD), chacune fonctionnant différemment :

Les IgM, ou immunoglobulines M, favorisent la chimiotaxie, l’opsonisation et la lyse cellulaire, ce qui en fait un anticorps très efficace contre les bactéries aux premiers stades de la réponse immunitaire primaire.

Les IgG, ou immunoglobulines G, sont les anticorps qui traversent le placenta pour protéger le fœtus contre les maladies et qui sortent du sang pour intégrer le liquide interstitiel afin de combattre les agents pathogènes extracellulaires.

Les IgA, ou immunoglobulines A, sont les seuls anticorps à quitter l’intérieur de l’organisme pour protéger les surfaces corporelles. Les IgA sont aussi importantes pour les nouveau-nés, car elles sont présentes dans le colostrum et le lait maternel, qui servent à protéger le nourrisson.

Les IgE, ou immunoglobulines E, sont associées aux allergies et à l’anaphylaxie.

Lymphocyte T Les différents types de lymphocytes T ont la capacité de sécréter des facteurs solubles qui communiquent avec d’autres cellules de la réponse immunitaire adaptative ou de détruire les cellules infectées par un agent pathogène intracellulaire.

    • Les lymphocytes T cytotoxiques (Tc) tuent les cellules cibles en induisant l’apoptose au moyen du même mécanisme que les cellules tueuses naturelles : tuer une cellule infectée par un virus avant que le virus puisse terminer son cycle de réplication et produire des particules infectieuses.
    • Les lymphocytes T auxiliaires (Th) libèrent des cytokines, lesquelles contribuent au développement et à la régulation d’autres cellules du système immunitaire.
    • Les lymphocytes T suppresseurs (aussi appelés lymphocytes T régulateurs) régulent la réponse des lymphocytes T afin d’en empêcher la formation en trop grand nombre pendant la réponse immunitaire.
Lymphocyte mémoire Il s’agit des lymphocytes B et lymphocytes T formés lors de l’exposition primaire à un agent pathogène (voir figure ci-dessous).
Ils restent dans l’organisme pendant une longue période après une infection et sont capables de développer une réponse immunitaire rapide et efficace contre un agent pathogène lorsqu’il est rencontré de nouveau, ce qui l’empêche de causer la maladie.

Réponses primaires et secondaires des lymphocytes B Description de l’image disponible.

Figure 14.13 Sélection clonale des lymphocytes B. Pendant la réponse immunitaire primaire des lymphocytes B, des plasmocytes, qui sécrètent des anticorps, et des lymphocytes B mémoires sont produits. Ces lymphocytes mémoires conduisent à la différenciation d’un plus grand nombre de plasmocytes et lymphocytes B mémoires pendant la réponse secondaire. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Immunité active ou passive

L’immunité contre les agents pathogènes et la capacité à freiner la prolifération des agents pathogènes de manière à limiter les dommages causés aux tissus de l’organisme peuvent être acquises de deux manières :

  1. Le développement actif d’une réponse immunitaire chez la personne infectée;
    Ou
  2. Le transfert passif de composants immunitaires d’une personne immunisée à une personne non immunisée.

L’inconvénient de cette immunité passive est l’absence de développement d’une mémoire immunologique. Une fois que les anticorps sont transférés, ils sont efficaces pour un temps limité avant de se dégrader.

Tableau 14.2 Immunité active ou passive. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.
IMMUNITÉ NATURELLE ARTIFICIELLE
Active : résistance aux agents pathogènes acquise pendant une réponse immunitaire adaptative Elle résulte des lymphocytes mémoires formés pendant la réponse immunitaire adaptative à un agent pathogène. Réponse vaccinale (induite par un vaccin). La vaccination permet d’éviter la maladie qui résulte de la première exposition à l’agent pathogène tout en bénéficiant de la protection de la mémoire immunologique.  La vaccination a été l’une des plus grandes avancées médicales du XXe siècle. Elle a permis d’éradiquer la variole et de lutter contre un grand nombre de maladies infectieuses, notamment la polio, la rougeole et la coqueluche.
Passive : transfert d’anticorps d’une personne immunisée à une personne non immunisée Les anticorps transplacentaires, transmis par la mère au fœtus, et les anticorps maternels présents dans le lait maternel protègent le nouveau-né contre les infections. Les injections d’immunoglobulines prélevées sur des animaux préalablement exposés à un agent pathogène déterminé. Il s’agit d’une méthode à action rapide pour protéger temporairement une personne qui a peut-être été exposée à un agent pathogène.

Agents pathogènes échappant au système immunitaire

Le système immunitaire et les agents pathogènes se livrent à une course lente et évolutive pour savoir qui restera au sommet. La petite enfance est une période où l’organisme développe une grande partie de la mémoire immunologique qui le protégera des maladies à l’âge adulte. Les agents pathogènes ont toutefois démontré leur capacité à échapper aux réponses immunitaires de l’organisme, comme décrit ci-dessous.

    • Adaptations protectrices : Il est important de garder en tête que, bien que le système immunitaire ait évolué pour pouvoir freiner la prolifération de nombreux agents pathogènes, ces derniers ont eux-mêmes développé des moyens d’échapper à la réponse immunitaire. Par exemple, Mycobacterium tuberculosis a développé une paroi cellulaire complexe résistant aux enzymes digestives des macrophages qui l’ingèrent, ce qui lui permet de persister dans l’hôte et de provoquer la maladie chronique qu’est la tuberculose.
    • Souches multiples : Les bactéries échappent parfois aux réponses immunitaires parce qu’elles existent en différentes souches qui, caractérisées par des antigènes de surface différents, nécessitent une réponse immunitaire adaptative spécifique. Par exemple, un petit groupe de souches de staphylocoques dorés, appelées Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), qui est devenu résistant à de nombreux antibiotiques.
    • Mutation de l’antigène : Comme les molécules de surface des virus mutent continuellement, les virus comme l’influenza changent assez chaque année pour que le vaccin antigrippal d’une année ne protège pas contre la grippe circulant l’année suivante. Ainsi, il est nécessaire de formuler un nouveau vaccin pour chaque saison grippale.
    • Recombinaison génétique : L’influenza, par exemple, contient des segments de gène qui peuvent se recombiner lorsque deux virus différents infectent la même cellule. La recombinaison entre les virus de la grippe humaine et de la grippe porcine est à l’origine de l’épidémie de grippe H1N1 en 2010.
    • Immunosuppression : Les agents pathogènes, en particulier les virus, peuvent produire des molécules immunosuppressives qui altèrent la fonction immunitaire.

Greffe et transplantation

Grâce au groupage tissulaire et aux immunosuppresseurs (médicaments antirejet), la transplantation et la maîtrise de la réponse immunitaire contre le transplant ont fait d’énormes progrès depuis les 50 dernières années. 

Les immunosuppresseurs tels que la cyclosporine ont permis d’améliorer la réussite des greffes, mais la compatibilité des tissus reste essentielle. Comme ils partagent un bagage génétique semblable, les membres d’une même famille sont beaucoup plus susceptibles de partager des molécules du CMH que des personnes non apparentées.

Une maladie propre à la greffe survient en cas de greffe de moelle osseuse, traitement utilisé dans diverses maladies, dont le DICS et la leucémie. Comme les cellules de la moelle osseuse greffées contiennent des lymphocytes capables d’organiser une réponse immunitaire et que la réponse immunitaire du receveur a été détruite avant la greffe, les cellules du donneur peuvent attaquer les tissus du receveur, provoquant la maladie du greffon contre l’hôte. Les symptômes de cette maladie, qui comprennent généralement une éruption cutanée et des lésions du foie et des muqueuses, sont variables, et des tentatives ont été faites pour modérer la maladie en éliminant d’abord les lymphocytes T matures de la moelle osseuse du donneur avant de la greffer.

Réponses immunitaires contre le cancer

Il est clair que pour certains cancers, comme le sarcome de Kaposi (voir figure 14.14), par exemple, un système immunitaire sain parvient à les maîtriser. Cette maladie, causée par un herpèsvirus humain, n’est presque jamais observée chez les personnes ayant un système immunitaire fort. Parmi les autres exemples de cancers causés par un virus, on peut citer le cancer du foie, causé par le virus de l’hépatite B, et le cancer du col de l’utérus, causé par le virus du papillome humain. Comme il existe des vaccins contre ces deux derniers virus, la vaccination peut contribuer à prévenir ces deux types de cancer en stimulant la réponse immunitaire.

Cette photo montre des lésions à la surface de la peau qui sont caractéristiques du sarcome de Karposi.

Figure 14.14 Lésions de sarcome de Karposi. (Source : National Cancer Institute). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.

D’un autre côté, comme les cellules cancéreuses sont souvent capables de se diviser et de muter rapidement, elles peuvent échapper à la réponse immunitaire, tout comme le font certains agents pathogènes tels que le VIH.

La réponse immunitaire de bien des cancers se déroule en trois stades :

    1. L’élimination se produit lorsque la réponse immunitaire se développe d’abord vers les antigènes spécifiques de la tumeur et tue activement la plupart des cellules cancéreuses.
    2. L’équilibre est la période qui suit et au cours de laquelle les cellules cancéreuses restantes sont contenues.
    3. L’échappement à la réponse immunitaire, et la maladie qui en résulte, se produit parce que bien des cancers mutent et n’expriment plus d’antigènes spécifiques auxquels le système immunitaire peut répondre.

Ce fait a donné lieu à des recherches approfondies visant à mettre au point des moyens d’améliorer la réponse immunitaire initiale afin d’éliminer complètement le cancer précoce et d’éviter ainsi qu’il ne s’échappe ultérieurement. L’une des méthodes ayant donné de bons résultats est l’utilisation de vaccins contre le cancer. Ils diffèrent des autres vaccins en ce sens qu’ils sont dirigés contre les cellules de l’organisme. Pour ce type de vaccins, des cellules cancéreuses traitées sont injectées à des personnes atteintes d’un cancer afin de renforcer leur réponse immunitaire anticancéreuse et de prolonger ainsi leur survie. Le système immunitaire a ainsi la capacité de détecter ces cellules cancéreuses et de proliférer plus rapidement qu’elles, ce qui lui permet d’écraser le cancer de façon semblable à ce qu’il fait contre un virus. Des vaccins contre le cancer sont en cours de développement pour le mélanome et l’adénocarcinome rénal.

Stress et réponse immunitaire

Afin de protéger l’ensemble de l’organisme contre les infections, le système immunitaire doit interagir avec d’autres systèmes ou appareils, parfois de manière complexe. Par exemple, les hormones, telles que le cortisol (naturellement produit par le cortex surrénal) et la prednisone (synthétique), sont bien connues pour leur capacité à supprimer le mécanisme immunitaire des lymphocytes T, d’où leur utilisation fréquente comme anti-inflammatoires à long terme.

Une interaction bien établie entre les systèmes immunitaire, nerveux et endocrinien est l’effet du stress sur la santé immunitaire. Dans le passé évolutif des vertébrés humains, le stress était associé à la réaction de lutte ou de fuite, largement médiée par le système nerveux central et la médullosurrénale. Ce stress était nécessaire à la survie, car lutter ou fuir permettait généralement de résoudre le problème d’une manière ou d’une autre. Il a été constaté que le stress à court terme détourne les ressources de l’organisme vers l’amélioration des réponses immunitaires naturelles. Ce détournement permet au système immunitaire d’agir rapidement et semble aider l’organisme à mieux se préparer à d’éventuelles infections associées au traumatisme qui peut résulter d’un échange de lutte ou de fuite.

Cela dit, il n’existe pas d’action physique pour résoudre la plupart des stress modernes, y compris les stresseurs à court terme, comme un examen, et à long terme, comme le chômage, le deuil ou une séparation. Les effets du stress peuvent être ressentis par presque tous les systèmes et appareils de l’organisme, et le système immunitaire ne fait pas exception (voir tableau 14.3). Le stress chronique, contrairement au stress à court terme, peut inhiber les réponses immunitaires, même chez des adultes autrement en bonne santé. La suppression des réponses immunitaires naturelle et adaptative est manifestement associée à l’augmentation de certaines maladies.

Tableau 14.3 Effets du stress sur l’organisme. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.
SYSTÈME PROBLÈMES DE SANTÉ LIÉS AU STRESS
Système tégumentaire Acné, éruptions cutanées, irritation
Système nerveux Maux de tête, dépression, anxiété, irritabilité, perte d’appétit, manque de motivation, diminution de la performance mentale
Appareil locomoteur (os et muscles) Douleurs musculaires et articulaires, douleurs au cou et aux épaules
Appareil cardiovasculaire Augmentation de la fréquence cardiaque, hypertension, augmentation du risque d’infarctus du myocarde (crise cardiaque)
Appareil digestif Indigestion, brûlements d’estomac, douleurs gastriques, nausées, diarrhée, constipation, prise ou perte de poids
Système immunitaire Diminution de la capacité à combattre les infections
Appareil reproducteur masculin Diminution de la production de spermatozoïdes, impuissance, baisse du désir sexuel
Appareil reproducteur féminin Cycle menstruel irrégulier, baisse du désir sexuel

Activité d’identification de l’anatomie

 

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Termes médicaux difficiles à décomposer en radical et affixes

 

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Abréviations relatives aux systèmes lymphatique et immunitaire

 

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Maladies et troubles associés aux systèmes lymphatique et immunitaire

La réponse immunitaire peut être insuffisante ou excessive, ce qui mène à un état pathologique. Les facteurs qui maintiennent l’homéostasie immunitaire sont complexes et partiellement compris.

Système immunitaire hypoactif : déficits immunitaires

L’immunité réduite peut résulter d’un défaut génétique héréditaire ou de l’infection par un virus (Betts et coll., 2013).

Déficit immunitaire combiné sévère (DICS)

Il existe plusieurs déficits immunitaires héréditaires, mais le plus grave est le déficit immunitaire combiné sévère (DICS). Cette maladie complexe est causée par plusieurs défauts génétiques différents qui entraînent une altération des bras armés de la réponse immunitaire adaptative que sont les lymphocytes B et T. Les enfants atteints de cette maladie meurent généralement d’une infection opportuniste pendant leur première année de vie à moins de recevoir une greffe de moelle osseuse. Une telle intervention n’avait pas encore été mise au point pour David Vetter, le « garçon-bulle », qui a été traité pour le DICS en vivant dans un cocon stérile en plastique pendant les 12 années avant son décès des suites d’une infection en 1984. La capacité de prolifération des cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse est l’une des caractéristiques qui permettent aux greffes de moelle osseuse de fonctionner aussi bien. Seule une petite quantité de moelle osseuse provenant d’un donneur sain est administrée par voie intraveineuse au receveur. La greffe se fraie un chemin jusqu’à l’os où elle le colonise pour finalement reconstituer le système immunitaire du receveur, qui est généralement détruit au préalable par un traitement à base de radiations ou de médicaments chimiothérapeutiques (Betts et coll., 2013).

Les nouveaux traitements du DICS par thérapie génique, qui consiste à insérer des gènes non défectueux dans des cellules prélevées sur la personne et à les lui restituer, ne sont pas contraints par la compatibilité tissulaire requise pour les greffes standards. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un traitement habituel, cette approche est prometteuse, en particulier pour les personnes chez qui la greffe de moelle osseuse a échoué (Betts et coll., 2013).

Immunodéficience acquise : VIH et SIDA

 Bien que bon nombre de virus entraînent une suppression du système immunitaire, seul le VIH l’anéantit. Le VIH se transmet par le sperme, les sécrétions vaginales et le sang. Il peut se contracter par des comportements sexuels à risque et le partage de seringues, par exemple chez les personnes qui consomment des drogues intraveineuses. On observe parfois, mais pas toujours, des symptômes d’allure grippale une ou deux semaines après l’infection. La présence d’anticorps anti-VIH donne un résultat positif au test de dépistage du VIH. Comme le temps de séroconversion varie d’une personne à l’autre, plusieurs tests de dépistage sont effectués à quelques mois d’intervalle pour confirmer ou écarter la possibilité d’une infection.

Après la séroconversion, la quantité de virus circulant dans le sang diminue et reste à un faible niveau pendant plusieurs années. Pendant cette période, la concentration de lymphocytes T CD4 diminue graduellement, jusqu’à ce que la réponse immunitaire soit si faible qu’une maladie opportuniste puisse prendre le dessus et causer la mort.

Le traitement de la maladie consiste en des médicaments qui ciblent les protéines codées par le virus qui sont nécessaires à la réplication virale, mais qui sont absentes des cellules humaines normales. En ciblant le virus lui-même et en épargnant les cellules, cette approche a permis de prolonger considérablement la vie des personnes séropositives pour le VIH (Betts et coll., 2013).

Système immunitaire hyperactif : hypersensibilités et maladies auto-immunes

Hypersensibilités

Les réponses immunitaires hyperréactives comprennent les hypersensibilités : allergies et réponses inflammatoires à des substances environnementales non pathogènes (Betts et coll., 2013). Le tableau ci-dessous compare les différentes hypersensibilités.

Tableau 14.4 Tableau récapitulatif des types d’hypersensibilités. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.
TYPE D’HYPERSENSIBILITÉ DÉTAILS ET EXPLICATIONS
Type I
    • Allergies et asthme allergique
    • Les principaux symptômes occasionnés par l’inhalation d’allergènes sont l’œdème nasal et l’écoulement nasal causés par l’augmentation de la perméabilité vasculaire et du flux sanguin des vaisseaux sanguins nasaux
    • Hypersensibilité immédiate : généralement rapide et se produisant en quelques minutes seulement
    • Les allergies légères sont généralement traitables par antihistaminiques
    • Allergies graves pouvant provoquer un choc anaphylactique, qui peut être fatal en 20 à 30 minutes s’il n’est pas traité; l’adrénaline (aussi appelée épinéphrine) augmente la pression artérielle et détend les muscles lisses des bronches et est systématiquement utilisée pour contrer les effets du choc anaphylactique
Type II
    • Hypersensibilité se manifestant en cas d’incompatibilité sanguine lors d’une transfusion ou d’une maladie d’incompatibilité sanguine telle que l’érythroblastose du nouveau-né
Type III
    • Hypersensibilité se manifestant en cas de maladies telles que le lupus érythémateux disséminé
Type IV
    • Hypersensibilité retardée – 24 à 72 heures à se manifester
    • Réponse immunitaire cellulaire normale dans laquelle la première exposition à un antigène est appelée sensibilisation, de sorte qu’une réponse immunitaire survient lors d’une nouvelle exposition
    • Le test habituel pour l’hypersensibilité retardée est le test cutané à la tuberculine, qui consiste à injecter des protéines bactériennes de M. tuberculosis dans la peau. Quelques jours plus tard, un résultat positif, indiqué par une induration, signifie que la personne a été exposée à la bactérie et qu’elle manifeste une réponse immunitaire cellulaire contre celle-ci
    • Un autre type d’hypersensibilité retardée est la sensibilité de contact, où des substances telles que le nickel provoquent une enflure rouge à l’endroit du contact avec la peau chez une personne qui a déjà été sensibilisée à ce métal

Réponses auto-immunes

Les pires cas de réaction excessive du système immunitaire sont les maladies auto-immunes, où le système immunitaire commence à attaquer les cellules de l’organisme, ce qui provoque une inflammation chronique et des dommages importants. Le déclencheur de ces maladies est souvent inconnu, bien que certains facteurs environnementaux et génétiques soient probablement impliqués. Les traitements visent généralement la résolution des symptômes à l’aide d’immunosuppresseurs et d’anti-inflammatoires. La figure 14.15 présente deux exemples de maladies auto-immunes : polyarthrite rhumatoïde (PR) et lupus érythémateux disséminé (LED) (Betts et coll., 2013).

Radiographie de la polyarthrite rhumatoïde et symptômes du lupus.

Figure 14.15 Troubles auto-immuns : arthrite rhumatoïde et lupus. (a) La radiographie montre une atteinte étendue de la main droite d’une personne souffrant de polyarthrite rhumatoïde. (b) Le diagramme montre une variété de symptômes observables en cas de lupus érythémateux disséminé.  D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Au total, il existe plus de 80 maladies auto-immunes différentes, lesquelles constituent un problème de santé important chez les personnes âgées. Le tableau 14.5 énumère plusieurs des maladies auto-immunes les plus courantes, les antigènes ciblés (auto-antigène ou antigène du « soi ») et les lésions tissulaires qui en résultent (Betts et coll., 2013).

Tableau 14.5 Maladies auto-immunes. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.
MALADIE AUTO-ANTIGÈNE SYMPTÔMES
Maladie cœliaque Transglutaminase tissulaire Lésions à l’intestin grêle
Diabète sucré de type I Cellules bêta du pancréas Faible production d’insuline; incapacité à réguler la glycémie
Maladie de Basedow Récepteur de la thyréostimuline (anticorps bloquant le récepteur) Hyperthyroïdie
Thyroïdite d’Hashimoto Récepteur de la thyréostimuline (l’anticorps imite l’hormone et stimule le récepteur) Hypothyroïdie
Lupus érythémateux ADN nucléaires et protéines Atteinte de nombreux systèmes ou appareils de l’organisme
Myasthénie grave Récepteur de l’acétylcholine dans les jonctions neuromusculaires Faiblesse musculaire débilitante
Polyarthrite rhumatoïde Antigènes de la capsule articulaire Inflammation articulaire chronique

Lymphome

Le lymphome a été abordé brièvement dans le chapitre précédent.

Termes médicaux en contexte

 

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Spécialités médicales et interventions associées aux systèmes lymphatique et immunitaire

L’immunologie-allergologie clinique est une spécialité médicale qui s’attarde au diagnostic et au traitement des maladies du système immunitaire (Association médicale canadienne, 2018). Pour obtenir plus de renseignements, consultez la page Profils des spécialités de l’Association médicale canadienne – Immunologie clinique (fichier PDF).

Les tests cutanés (pour les allergies) sont effectués par un immunologiste-allergologue pour déterminer les allergènes en cas d’hypersensibilité de type I. Dans les tests cutanés, des extraits d’allergènes sont injectés dans l’épiderme. Un résultat positif, c’est-à-dire une réaction papulo-érythémateuse, est généralement observable en 30 minutes. Le centre mou est dû à la fuite de liquide des vaisseaux sanguins et la rougeur est causée par l’augmentation du flux sanguin dans la zone qui résulte de la dilatation des vaisseaux sanguins locaux (Betts et coll., 2013).

Vocabulaire relatif aux systèmes lymphatique et immunitaire

Immunité active

Immunité développée par le système immunitaire d’une personne.

Inflammation aiguë

Inflammation survenant pendant un temps limité; se développant rapidement.

Réponse immunitaire adaptative

Réponse immunitaire relativement lente, mais très spécifique et efficace et menée par les lymphocytes.

Vaisseau lymphatique afférent

Vaisseau menant à un nœud lymphatique.

Allergène

Antigène qui provoque une réponse d’hypersensibilité (allergie) de type I.

Choc anaphylactique

Aussi appelé l’anaphylaxie. Un allergène inhalé, ingéré ou injecté (piqûre d’abeille) provoque une baisse significative de la pression artérielle et des contractions des muscles lisses des voies respiratoires.

Anticorps

Protéine spécifique à l’antigène sécrétée par les plasmocytes; immunoglobuline.

Antigène

Molécule reconnue par les récepteurs des lymphocytes B et T.

Apoptose

Mort cellulaire programmée.

Lymphocyte B

Lymphocyte qui agit en se différenciant en un plasmocyte, qui sécrète des anticorps.

Défense barrière

Défense antipathogène assurée par une barrière physique qui empêche les agents pathogènes de pénétrer dans l’organisme pour provoquer une infection.

Moelle osseuse

Tissu situé à l’intérieur des os; siège de la différenciation de toutes les cellules sanguines et de la maturation des lymphocytes B.

Tissu lymphoïde associé aux bronches

Nodule lymphoïde associé aux voies respiratoires.

Lymphocyte T CD4

Le CD4 est le récepteur que le VIH utilise pour pénétrer dans les lymphocytes T et se répliquer. Les lymphocytes T auxiliaires (CD4+) jouent un rôle important dans les réponses immunitaires des lymphocytes T et dans la réponse immunitaire.

Chimiokine

Molécule soluble de communication intercellulaire à longue portée.

Chimiotaxie

Mouvement en réponse à un composé chimique; phénomène dans lequel les cellules lésées ou infectées et les leucocytes à proximité émettent l’équivalent d’un appel chimique au 9-1-1 pour attirer plus de leucocytes sur place.

Inflammation chronique

Inflammation se produisant sur une longue période.

Chyle

Lymphe riche en lipides à l’intérieur des capillaires lymphatiques de l’intestin grêle.

Citerne du chyle

Vaisseau en forme de sac qui forme le début du conduit thoracique.

Complément

Cascade enzymatique de protéines sanguines constitutives qui ont des effets antipathogènes, dont la destruction directe des bactéries.

Crypte

Du point de vue histologique, les tonsilles n’ont pas de capsule complète, et la couche épithéliale s’invagine profondément à l’intérieur de la tonsille pour former des cryptes tonsillaires.

Cytokine

Molécule soluble de communication intercellulaire à courte portée.

Vaisseau lymphatique profond

Vaisseau lymphatique d’un organe.

Vaisseau lymphatique efférent

Vaisseau menant à un nœud lymphatique.

Érythroblastose du nouveau-né

Maladie du nouveau-né à facteur rhésus positif né d’une mère à facteur rhésus négatif ayant d’autres enfants à facteur rhésus positif; maladie qui résulte de l’action des anticorps maternels contre le sang fœtal.

Mutation génétique qui altère les bras armés de la réponse immunitaire que sont les lymphocytes B et T.

Recombinaison génétique

La combinaison de segments de gènes provenant de deux agents pathogènes différents.

Maladie du greffon contre l’hôte

Maladie se produisant en cas de greffe de moelle osseuse lorsque les cellules greffées montent une réponse immunitaire contre le receveur.

Histamine

Médiateur vasoactif présent dans les granules des mastocytes et cause principale des réactions allergiques et du choc anaphylactique.

VIH

Virus de l’immunodéficience humaine. Maladie infectieuse généralement transmise par le sang ou les fluides sexuels. Il attaque le système immunitaire et peut conduire au sida.

Hypersensibilités

Réaction à quelque chose qui ne devrait normalement pas susciter de réaction.

Système immunitaire

Série de barrières, de cellules et de médiateurs solubles qui se combinent pour répondre aux infections de l’organisme par des agents pathogènes.

Immunité

Après une infection, les cellules mémoires restent longtemps dans l’organisme et peuvent très rapidement déclencher une réponse immunitaire contre le même agent pathogène s’il tente de réinfecter l’organisme. L’immunité nous évite de contracter à nouveau des maladies dues au même agent pathogène.

Mémoire immunologique

Capacité de la réponse immunitaire adaptative à développer une réponse immunitaire plus forte et plus rapide lors d’une nouvelle exposition à un agent pathogène.

Induration

Une plaque de peau ferme, rouge et surélevée.

Inflammation

Réponse immunitaire naturelle de base caractérisée par la chaleur, la rougeur, la douleur et le gonflement.

Réponse immunitaire naturelle

Réponse immunitaire rapide, mais relativement non spécifique.

Intercellulaire

Entre les cellules.

Interféron

Protéine sécrétée précocement et produite dans les cellules infectées par un virus et qui incite les cellules avoisinantes à fabriquer des protéines antivirales.

Liquide interstitiel

Liquide présent dans les espaces tissulaires et provenant des capillaires sanguins.

Interstitiel

Entre les cellules des tissus, mot souvent utilisé de manière interchangeable avec l’adjectif « intercellulaire ».

Espace interstitiel

Espace entre les cellules individuelles dans les tissus.

Intracellulaire

À l’intérieur de la membrane cellulaire ou à l’intérieur de la cellule.

Leucémie

Cancer caractérisé par une abondance de leucocytes. La leucémie peut impliquer seulement un type spécifique de leucocytes de la lignée myéloïde (leucémie myéloïde), ou de la lignée lymphoïde (leucémie lymphoïde). En cas de leucémie chronique, les leucocytes matures s’accumulent et ne meurent pas. La leucémie aiguë se caractérise par une surproduction de jeunes leucocytes immatures. Dans les deux cas, les cellules ne fonctionnent pas correctement.

Lymphe

Fluide contenu dans le système lymphatique.

Nœud lymphatique

L’un des organes en forme de haricot associés aux vaisseaux lymphatiques.

Capillaire lymphatique

Le plus petit des vaisseaux lymphatiques et l’origine du flux lymphatique.

Système lymphatique

Réseau de vaisseaux lymphatiques, de nœuds lymphatiques et de conduits qui transportent la lymphe des tissus vers la circulation sanguine.

Tronc lymphatique

Gros vaisseau lymphatique qui recueille la lymphe provenant de plus petits vaisseaux lymphatiques et qui se déverse dans le sang par l’intermédiaire des conduits lymphatiques.

Lymphocyte

Globule blanc caractérisé par un gros noyau et un petit bord de cytoplasme.

Nodule lymphoïde

Plaque non encapsulée de tissu lymphoïde se trouvant partout dans le corps.

Lymphome

Forme de cancer où les masses de lymphocytes T ou B malins s’accumulent dans les nœuds lymphatiques, la rate, le foie et d’autres tissus. Comme ces leucocytes ne fonctionnent pas correctement, la personne est vulnérable aux infections.

Macrophage

Phagocyte amiboïde présent dans plusieurs tissus de l’organisme.

Mastocyte

Cellule présente dans la peau et la paroi des cellules du corps qui contient des granules cytoplasmiques avec des médiateurs vasoactifs tels que l’histamine.

Lymphocyte T mémoire

Cellule immunitaire à longue durée de vie réservée pour une exposition future à un agent pathogène.

CMH

Les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité, également appelées antigènes leucocytaires humains (ALH), sont des structures protéiques situées à l’extérieur des cellules qui aident le système immunitaire à reconnaître les antigènes du non-soi.

Monocyte

Précurseur des macrophages et des cellules dendritiques présents dans le sang.

Tissu lymphoïde associé aux muqueuses

Nodule lymphoïde associé à la muqueuse.

Muqueuse

Les muqueuses tapissent les cavités du corps qui s’ouvrent sur le monde extérieur, notamment les voies respiratoires, le tube digestif, les voies urinaires et l’appareil génital.

Lymphocyte naïf

Lymphocyte B ou T mature qui n’a pas encore rencontré d’antigène pour la première fois.

Cellule tueuse naturelle

Lymphocyte cytotoxique de la réponse immunitaire naturelle.

Neutrophile

Globule blanc phagocytaire recruté dans la circulation sanguine pour se rendre au foyer d’infection par la circulation sanguine.

Opsonisation

Un anticorps ou une protéine antimicrobienne se lie à un agent pathogène, le désignant ainsi comme cible pour les phagocytes.

Immunité passive

Transfert de l’immunité contre un agent pathogène à une personne non immunisée contre cet agent, généralement par l’injection d’anticorps.

Agent pathogène

Agent qui cause la maladie.

Phagocytose

Mouvement de matière de l’extérieur vers l’intérieur des cellules par l’intermédiaire de vésicules constituées d’invaginations de la membrane plasmique.

Plasmocyte

Lymphocyte B différencié qui sécrète activement des anticorps.

Réponse adaptative primaire

Réponse du système immunitaire à la première exposition à un agent pathogène.

Organe lymphoïde primaire

Lieu de maturation et de prolifération des lymphocytes; moelle rouge et thymus.

Conduit lymphatique droit

Conduit drainant le liquide lymphatique de la partie supérieure droite du corps dans la veine subclavière droite.

Staphylocoque doré

Le staphylocoque doré est une bactérie que l’on trouve couramment dans les infections cutanées mineures ainsi que dans le nez de certaines personnes en bonne santé.

Réponse adaptative secondaire

Réponse immunitaire observée lors d’une nouvelle exposition à un agent pathogène, qui est plus forte et plus rapide que la réponse primaire.

Organe lymphoïde secondaire

Lieu où les lymphocytes développent la réponse immunitaire adaptative, par exemple les nœuds lymphatiques et la rate.

Séroconversion

La relation réciproque entre la concentration sanguine de virus et la concentration d’anticorps. À mesure que la concentration d’anticorps augmente, la concentration virale diminue, ce qui indique que la réponse immunitaire est au moins partiellement efficace (partiellement, car dans bien des maladies, la séroconversion ne signifie pas nécessairement que la personne est en voie de guérison).

Déficit immunitaire combiné sévère (DICS)

Mutation génétique qui altère les bras armés de la réponse immunitaire que sont les lymphocytes B et T.

Rate

Organe lymphoïde secondaire qui filtre les agents pathogènes du sang (pulpe blanche) et élimine les cellules sanguines dégénérées ou endommagées (pulpe rouge).

Vaisseau lymphatique superficiel

Vaisseau lymphatique des tissus sous-cutanés de la peau.

Lupus érythémateux disséminé

Le LED est une maladie auto-immune, où le système immunitaire reconnaît ses propres antigènes cellulaires comme étant un élément du non-soi et déclenche une réponse immunitaire contre eux. En conséquence, de nombreux tissus et organes vitaux deviennent chroniquement enflammés et endommagés.

Lymphocyte T

Lymphocyte qui agit en sécrétant des molécules qui régulent le système immunitaire ou en provoquant la destruction de cellules étrangères, de virus et de cellules cancéreuses.

Conduit thoracique

Grand conduit qui draine la lymphe des membres inférieurs, du thorax gauche, du membre supérieur gauche et du côté gauche de la tête.

Thymocyte

Lymphocyte qui se transforme en lymphocyte T dans le thymus.

Thymus

Organe lymphoïde primaire où les lymphocytes T prolifèrent et maturent.

Tonsille

Aussi appelée amygdale. Nodule lymphoïde associé au nasopharynx.

Groupage tissulaire

La détermination des molécules du CMH dans le tissu à transplanter afin d’obtenir la meilleure compatibilité possible entre donneur et receveur.

Vaccin

Un agent pathogène tué ou affaibli, ou ses composants, qui, lorsqu’il est administré à une personne en bonne santé, entraîne le développement d’une mémoire immunologique (une réponse immunitaire primaire affaiblie) sans provoquer beaucoup de symptômes.

Vasodilatation

La couche de muscles lisses de la paroi du vaisseau sanguin se détend, ce qui permet au vaisseau de s’élargir et à la pression sanguine de diminuer dans le vaisseau.

Réaction papulo-érythémateuse

Un léger gonflement pâle au point d’égratignure, entouré d’une zone rouge.

Mettez vos connaissances à l’épreuve!

 

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https://ecampusontario.pressbooks.pub/medicalterminology/?p=1563.

Références

Association médicale canadienne. (2018, août). Immunologie clinique et allergie. Profils des spécialités de l’Association médicale canadienne. https://www.cma.ca/sites/default/files/2019-01/immunology-allergy-fr.pdf

CrashCourse. (2015, 30 novembre). Lymphatic system: Crash course A&P #44 [vidéo]. YouTube. https://youtu.be/I7orwMgTQ5I

CrashCourse. (2015, 8 décembre). Immune system, part 1: Crash course A&P #45 [vidéo]. YouTube. https://youtu.be/GIJK3dwCWCw

CrashCourse. (2015, 14 décembre). Immune system, part 2: Crash course A&P #46 [vidéo]. YouTube. https://youtu.be/2DFN4IBZ3rI

Description des images

Description de la figure 14.1 : La moitié de gauche montre le corps d’une femme et l’ensemble du système lymphatique est représenté. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire à partir du côté supérieur droit) : thymus; nœuds lymphatiques; thymus; rate; vaisseau lymphatique; moelle osseuse; conduit lymphatique droit, qui se jette dans la veine; tonsille palatine; tonsille pharyngée. La moitié de droite montre une vue agrandie du thymus et du nœud lymphatique. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du côté supérieur droit) : cellule de tissu, liquide interstitiel, capillaire lymphatique, capillaire sanguin, vaisseau lymphatique. L’étiquette du nœud lymphatique identifie les masses de lymphocytes et macrophages. [Retour à la figure 14.1]

Description de la figure 14.2 : Cette image montre les capillaires lymphatiques dans les espaces tissulaires. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du coin supérieur gauche) : capillaire lymphatique, cellules de tissu, veinule, vaisseau lymphatique, liquide tissulaire, artériole. Il y a aussi une vue agrandie du liquide interstitiel et des vaisseaux lymphatiques. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du coin supérieur droit) : fibre de collagène, liquide interstitiel, lymphe, cellules endothéliales du vaisseau lymphatique, valvule, lames endothéliales. [Retour à la figure 14.2]

Description de la figure 14.3 : Cette figure montre le réseau de troncs et conduits lymphatiques dans le corps humain. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du haut à droite) : conduit thoracique, citerne du chyle du conduit thoracique, drainage par le conduit thoracique, drainage par le conduit lymphatique droit. Dans les coins supérieurs gauche et droit de la figure apparaissent les vues agrandies des veines jugulaires gauche et droite respectivement. Les étiquettes identifient les structures suivantes (conduit lymphatique droit) : veine jugulaire interne droite, veine subclavière droite, conduit lymphatique droit; (veine jugulaire gauche) : veine jugulaire interne gauche, conduit thoracique, qui se draine dans la veine subclavière, veine subclavière gauche. [Retour à la figure 14.3]

Description de la figure 14.4 : La moitié gauche de cette figure montre la tête et la poitrine d’une femme, et l’emplacement du thymus est indiqué. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir de la droite en haut) : nœuds lymphatiques, rate, cœur, thymus, conduit lymphatique droit, qui se jette dans la veine, tonsille palatine, tonsille pharyngée. La portion supérieure droite de la figure montre une photomicrographie du thymus. Les étiquettes identifient les structures suivantes (de gauche à droite) : médullaire du thymus, cortex du thymus, trabécules, capsule fibreuse. La portion inférieure droite de la figure montre une vue agrandie de la structure du thymus. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du haut au centre) : thymocytes, trabécule, capsule fibreuse, cortex du thymus, médullaire du thymus (couches), cellule épithéliale médullaire, vaisseau sanguin, macrophage, cellule dendritique, cellule épithéliale corticale. [Retour à la figure 14.4]

Description de la figure 14.5 : Ce schéma montre le processus par lequel le lymphocyte T naïf devient un lymphocyte T activé dans la partie gauche du cheminement et un lymphocyte T mémoire dans la partie droite du cheminement. Un lymphocyte T naïf devient un lymphocyte T activé lorsqu’une cellule présentant l’antigène est introduite. L’antigène est extrait de l’agent pathogène, puis des lymphocytes T activés sont clonés et détruisent les cellules infectées dans l’organisme, et/ou des lymphocytes T mémoires sont produits et activés lorsque l’antigène est rencontré à nouveau. [Retour à la figure 14.5]

Description de la figure 14.6 : La moitié gauche de cette figure montre une photomicrographie de la coupe transversale d’un nœud lymphatique. Les étiquettes identifient la capsule de tissu conjonctif, le cortex du nœud lymphatique et le sinus sous-capsulaire. La moitié droite de la figure montre la structure d’un nœud lymphatique. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du haut à gauche) : vaisseaux lymphatiques efférents, capsule de tissu conjonctif, sinus sous-capsulaire, cortex du nœud lymphatique, vaisseaux lymphatiques afférents, trabécules, centres germinatifs. [Retour à la figure 14.6]

Description de la figure 14.7 : Le coin supérieur gauche de la figure montre l’emplacement de la rate dans le corps humain. La portion centrale supérieure montre une vue rapprochée de l’emplacement de la rate. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du haut) : hile, rate, diaphragme, veine splénique, artère splénique. La portion supérieure droite de la figure montre les vaisseaux sanguins et les tissus de la rate. Les étiquettes identifient les structures suivantes (de gauche à droite, de haut en bas) : pulpe rouge, trabécule; (en bas) : pulpe blanche, artériole, veinule. La portion inférieure de la figure montre une photomicrographie histologique. Les étiquettes identifient les structures suivantes (dans le sens horaire, à partir du haut à droite) : trabécule, zone marginale, artère centrale ou artériole, centre germinatif, sinus veineux, pulpe rouge, capillaires artériels. [Retour à la figure 14.7]

Description de la figure 14.8 : La portion supérieure de cette figure montre l’emplacement des tonsilles. Pour l’illustration supérieure gauche, les étiquettes identifient les structures suivantes (de haut en bas) : tonsille palatine, os palatin, langue, mandibule, os hyoïde, trachée, œsophage. Une vue agrandie, à droite, montre l’emplacement de la tonsille pharyngée. Les étiquettes identifient les structures suivantes (de haut en bas) : encéphale, sinus sphénoïdal, os sphénoïde, tonsille pharyngée, nasopharynx. Une autre vue agrandie, en bas, montre l’emplacement de la tonsille palatine. Les étiquettes identifient les structures suivantes (de haut en bas) : tonsille palatine, tonsille linguale, épiglotte. À droite se trouve une photographie de l’arrière de la gorge, où les tonsilles sont visibles. Les étiquettes identifient les structures suivantes (de haut en bas) : palais dur, palais mou, luette, tonsilles palatines (enflées en raison d’une infection), langue. La portion inférieure de la figure montre une photomicrographie histologique des tonsilles. Les étiquettes identifient les structures suivantes (de haut en bas) : crypte, épithélium pavimenteux stratifié, centres germinatifs. [Retour à la figure 14.8]

Description de la figure 14.9 : Cette figure montre une photomicrographie d’un nodule de tissu lymphoïde associé aux muqueuses. Les étiquettes identifient la muqueuse et les plaques de Peyer (qui apparaissent en violet foncé). [Retour à la figure 14.9]

Description de la figure 14.12 : Ce graphique montre la concentration d’anticorps avec le temps dans les réponses primaire et secondaire. L’exposition initiale indique une faible concentration d’anticorps, laquelle augmente ensuite avec le temps pendant la réponse immunitaire primaire. Elle diminue légèrement lors d’une exposition secondaire, mais atteint ensuite un pic lors de la réponse immunitaire secondaire. [Retour à la figure 14.12]

Description de la figure 14.13 : Ce schéma montre comment se déroule la sélection clonale des lymphocytes B. Le volet gauche montre la réponse primaire, et le volet droit, la réponse secondaire. Pendant la réponse immunitaire primaire des lymphocytes B, des plasmocytes, qui sécrètent des anticorps, et des lymphocytes B mémoires sont produits. Ces lymphocytes mémoires conduisent à la différenciation d’un plus grand nombre de plasmocytes et lymphocytes B mémoires pendant la réponse secondaire. [Retour à la figure 14.13]

Description de la figure 14.15 : La moitié gauche de la figure montre une radiographie des mains d’une personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde. La moitié droite montre le corps d’une femme avec des étiquettes indiquant les différentes réactions du corps chez les personnes atteintes de lupus. Les étiquettes indiquent les symptômes suivants (dans le sens horaire, à partir du haut à droite) : symptômes psychologiques : fatigue, perte d’appétit; visage : éruption malaire; plèvre : inflammation; péricarde : inflammation; doigts et orteils : mauvaise circulation; articulations : arthrite; muscles : douleurs; bouche et nez : ulcères; symptômes systémiques : fièvre légère, photosensibilité. [Retour à la figure 14.15]

Sauf indication contraire, le chapitre présente du contenu adapté du manuel Anatomy and Physiology (sur OpenStax), de Betts et coll. et est utilisé sous licence internationale CC BY 4.0. Téléchargez ou consultez gratuitement ce manuel à l’adresse https://openstax.org/books/anatomy-and-physiology/pages/1-introduction.

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