8 Appareil urinaire
Objectifs d’apprentissage
- Connaître l’anatomie de l’appareil urinaire.
- Décrire les principales fonctions de l’appareil urinaire.
- Bien orthographier les termes médicaux de l’appareil urinaire et utiliser les bonnes abréviations.
- Nommer les spécialités médicales associées à l’appareil urinaire.
- Explorer les maladies, les troubles et les interventions couramment associés à l’appareil urinaire
Affixes et radicaux de l’appareil urinaire
Cliquez sur les préfixes, les radicaux et les suffixes pour afficher une liste des affixes et radicaux à mémoriser pour l’appareil urinaire.
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Introduction à l’appareil urinaire
L’appareil urinaire joue un rôle que vous connaissez sans doute; vous songez probablement à la purification du sang et l’élimination des déchets dans l’organisme. Il assume toutefois d’autres fonctions, tout aussi importantes. Prenons par exemple la régulation du pH, une fonction partagée avec les poumons et les substances tampons dans le sang. De plus, l’appareil urinaire, le cœur et les vaisseaux sanguins régulent ensemble la pression artérielle. Qu’en est-il de la concentration de solutés dans le sang? Saviez-vous que les reins jouent un rôle important dans la détermination de la concentration des globules rouges? Les reins produisent quatre-vingt-cinq pour cent de l’érythropoïétine (EPO), laquelle stimule la production de globules rouges. Les reins effectuent également la dernière étape de la synthèse de la vitamine D, en convertissant le calcidiol en calcitriol, la forme active de la vitamine D. En cas d’insuffisance rénale, ces fonctions sont compromises ou complètement perdues, avec des effets dévastateurs sur l’homéostasie.
Regardez la vidéo :
Vidéo 8.1. Urinary System, Part 1: Crash Course A&P #38 (Appareil urinaire, partie 1 : cours accéléré en anatomie et physiologie no 38) [Vidéo en ligne]. © CrashCourse, 2015.
Termes médicaux relatifs à l’appareil urinaire
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Anatomie (structures) de l’appareil urinaire
Reins
Les reins se trouvent de chaque côté de la colonne vertébrale, dans le rétropéritoine, entre le péritoine pariétal et la paroi abdominale postérieure, bien protégés par les muscles, le gras et les côtes. Ils ont à peu près la taille d’un poing. Les reins sont généralement un peu plus gros chez les hommes que les femmes. Ils sont bien vascularisés et reçoivent environ vingt-cinq pour cent du débit cardiaque au repos. La figure 8.1 montre l’emplacement des reins.
Le saviez-vous?
Structure interne des reins
Une coupe frontale du rein montre une région externe appelée cortex rénal et une région interne appelée substance médullaire (voir la figure 8.2). Les colonnes de Bertin sont des extensions de tissu conjonctif qui s’étendent vers le bas à partir du cortex en traversant la substance médullaire pour séparer ses éléments les plus caractéristiques, les pyramides rénales et papilles rénales. Les papilles sont des faisceaux de canaux collecteurs qui transportent l’urine produite par les néphrons vers les calices rénaux pour être éliminés. Les colonnes de Bertin divisent également le rein en 6 à 8 lobes et fournissent un cadre de soutien pour les vaisseaux qui entrent et sortent du cortex rénal. Les pyramides et les colonnes constituent les lobes rénaux.
Hile rénal
Le hile rénal est le site d’entrée et de sortie des structures desservant les reins, soit les vaisseaux sanguins, les nerfs, les vaisseaux lymphatiques et les uretères. Les hiles orientés vers le milieu sont repliés sur le pourtour convexe du cortex. Le bassinet du rein, formé des calices majeur et mineur du rein, émerge du hile. Le muscle lisse du bassinet du rein achemine l’urine dans l’uretère par péristaltisme. Les artères rénales se forment directement à partir de l’aorte descendante; quant aux veines rénales, elles renvoient le sang purifié directement à la veine cave inférieure. L’artère, la veine et le bassinet du rein sont agencés dans un ordre antérieur-postérieur.
Néphrons et vaisseaux
L’artère rénale se divise d’abord en artères segmentaires, puis se ramifie pour former des artères interlobaires qui traversent les colonnes de Bertin pour atteindre le cortex (voir la figure 8.3). Les artères interlobaires se ramifient à leur tour en artères arquées, en artères corticales rayonnantes, puis en artérioles afférentes. Les artérioles afférentes alimentent environ 1,3 million de néphrons dans chaque rein.
Les néphrons sont les « unités fonctionnelles » du rein qui nettoient le sang et équilibrent les constituants sanguins. Les artérioles afférentes forment le glomérule rénal, une touffe de capillaires à haute pression d’environ 200 µm de diamètre. Le reste du néphron est constitué d’un tubule sophistiqué continu dont l’extrémité proximale entoure étroitement le glomérule : c’est la capsule de Bowman. Ensemble, le glomérule et la capsule de Bowman forment le corpuscule rénal. Comme indiqué précédemment, ces capillaires des glomérules filtrent le sang en fonction de la taille des particules. Après avoir traversé le corpuscule rénal, les capillaires forment une deuxième artériole, l’artériole efférente (voir la figure 8.4), puis un réseau capillaire autour des parties les plus distales du tubule du néphron, soit les capillaires péritubulaires et le vasa recta, avant de retourner dans le système veineux. Au fur et à mesure que le filtrat glomérulaire progresse dans le néphron, ces réseaux capillaires récupèrent la majeure partie des solutés et de l’eau pour les renvoyer dans la circulation. Puisqu’un lit capillaire (le glomérule) se draine dans un vaisseau qui forme à son tour un second lit capillaire, la définition d’un système porte est respectée même s’il s’agit du seul système porte dans lequel on retrouve une artériole entre le premier et le deuxième lit capillaire. (Des systèmes portes relient également l’hypothalamus à l’hypophyse antérieure et les vaisseaux sanguins des viscères digestifs au foie.)
Uretères
Les reins et les uretères sont entièrement dans le rétropéritoine et seul le dôme de la vessie est couvert par le péritoine. Lorsque l’urine est formée, elle s’écoule dans les calices des reins, qui fusionnent pour former le bassinet du rein en forme d’entonnoir au niveau du hile de chaque rein. Le hile se rétrécit pour devenir l’uretère de chaque rein. Lorsque l’urine passe dans l’uretère, elle ne s’écoule pas passivement dans la vessie; elle est propulsée par des vagues de contractions appelées péristaltisme. Les uretères mesurent environ 30 cm. La muqueuse interne est tapissée par l’urothélium et des cellules en gobelet éparses qui sécrètent un mucus protecteur. La couche musculaire de l’uretère est constituée de muscles lisses longitudinaux et circulaires qui créent les contractions péristaltiques pour acheminer l’urine dans la vessie sans l’aide de la gravité. Enfin, une couche adventitielle lâche composée de collagène et de graisse fixe les uretères entre le péritoine pariétal et la paroi abdominale postérieure.
Vessie
La vessie urinaire recueille l’urine des deux uretères (voir la figure 8.5). Chez la femme, la vessie se trouve en avant de l’utérus, en arrière de l’os pubien et en avant du rectum. En fin de grossesse, elle contient un volume moindre en raison de la pression de l’utérus qui grossit, ce qui entraîne des mictions plus fréquentes. Chez l’homme, l’anatomie est similaire, mais sans utérus et avec l’ajout de la prostate sous la vessie. La vessie est partiellement rétropéritonéale (en dehors de la cavité péritonéale), son « dôme » recouvert par le péritoine faisant saillie dans l’abdomen lorsque la vessie est distendue par de l’urine.
Urètre
L’urètre élimine l’urine de la vessie en l’acheminant vers l’extérieur du corps. Il s’agit du seul organe de l’appareil urinaire qui présente une différence anatomique significative entre les hommes et les femmes; toutes les autres structures de l’appareil sont identiques (voir la figure 8.6).
L’urètre masculin comme féminin commence à la partie inférieure et centrale des deux orifices urétéraux, formant les trois points d’une zone triangulaire à la base de la vessie, appelée trigone (du grec tri- = « triangle » et racine du mot « trigonométrie »). L’urètre est à la fois postérieur et inférieur à la symphyse pubienne (voir la figure 8.6). La portion proximale de l’urètre est tapissée par l’urothélium, tandis que la portion terminale est tapissée d’un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé. Chez l’homme, un épithélium pseudostratifié cylindrique tapisse l’urètre entre ces deux types de cellules. La miction est régulée par un sphincter urinaire interne involontaire contrôlé par le système nerveux autonome et composé de muscles lisses et de muscles squelettiques volontaires formant le sphincter urinaire externe situé en dessous.
Le saviez-vous?
Réflexe de miction
La miction est un terme moins couramment utilisé, mais plus approprié pour désigner l’action d’uriner. Elle résulte d’une interaction entre les actions involontaires et volontaires des sphincters internes et externes de l’urètre. Lorsque le volume de la vessie atteint environ 150 ml, une envie d’uriner se fait sentir, mais elle est facilement surmontée. Le contrôle volontaire de la miction repose sur le contrôle conscient du sphincter urétral externe afin de maintenir la continence urinaire. Au fur et à mesure que la vessie se remplit, il devient de plus en plus difficile d’ignorer le signal. Ultimement, la contrainte volontaire échoue invariablement et il en résulte une incontinence lorsque le volume de la vessie approche les 300 à 400 ml.
- La miction normale est le résultat de récepteurs de pression dans la paroi de la vessie qui transmettent des impulsions nerveuses à la région sacrée de la moelle épinière pour déclencher un réflexe spinal. Le signal nerveux parasympathique qui en résulte provoque la contraction du muscle détrusor et le relâchement du sphincter urétral interne involontaire.
- Dans le même temps, la moelle épinière inhibe les neurones moteurs somatiques, ce qui entraîne le relâchement du muscle squelettique du sphincter urétral externe.
- Le réflexe de miction est actif chez les nourrissons, mais en acquérant la maturité, les enfants apprennent à le surmonter en contrôlant le sphincter externe, retardant ainsi la miction (apprentissage de la propreté). Ce réflexe peut être préservé même en cas de paraplégie ou de quadriplégie causée par une lésion de la moelle épinière. Le relâchement du sphincter externe n’est toutefois pas possible dans tous les cas et, par conséquent, un cathéter peut être nécessaire pour vider la vessie.
Les nerfs hypogastriques, pelviens et le nerf honteux externe sont responsables du contrôle de la miction. Le contrôle volontaire de la miction nécessite une moelle épinière intacte et un nerf honteux externe fonctionnel relié au centre sacré de la miction. Le sphincter urinaire externe étant un muscle squelettique volontaire, les actions des neurones cholinergiques maintiennent la contraction (et donc la continence) en attendant que la vessie se remplisse. En même temps, l’activité nerveuse sympathique par les nerfs hypogastriques inhibe la contraction du muscle détrusor. Si la vessie est étirée encore davantage, les signaux afférents passant par les nerfs pelviens sacrés activent les neurones parasympathiques, ce qui active les neurones efférents qui libèrent de l’acétylcholine au niveau des jonctions neuromusculaires pour provoquer la contraction du détrusor et la vidange de la vessie.
Vérification des connaissances
- Décrivez deux organes ou structures essentiels à l’appareil urinaire.
- Nommez la structure des reins qui filtre le sang.
- Citez un terme couramment utilisé pour désigner le réflexe de miction.
Activité d’étiquetage de l’anatomie
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Physiologie (fonction) de l’appareil urinaire
- Éliminer les déchets et les médicaments de l’organisme.
- Équilibrer les fluides de l’organisme.
- Équilibrer une variété d’électrolytes.
- Libérer des hormones pour contrôler la pression artérielle.
- Libérer l’hormone de contrôle de la production de globules rouges.
- Contribuer à la santé des os en régulant le calcium et le phosphore.
Maintenant que vous connaissez l’anatomie de l’appareil urinaire, il est temps de se concentrer sur sa physiologie. Vous découvrirez que les différentes parties du néphron utilisent des processus spécifiques pour produire l’urine, soit la filtration, la réabsorption et la sécrétion. Vous apprendrez le fonctionnement de ces processus et où ils se produisent dans le néphron et les tubes collecteurs. L’objectif physiologique est de modifier la composition du plasma et d’éliminer les déchets par l’urine.
Les néphrons : L’unité fonctionnelle
Les néphrons transforment le filtrat du sang en urine. Les différentes parties du néphron effectuent toute une gamme de traitements pour transformer le filtrat en urine. Le terme « formation d’urine » sera utilisé ci-après pour décrire le filtrat au fur et à mesure de sa transformation en véritable urine. La tâche principale des néphrons est d’équilibrer le plasma en fonction des points de consigne homéostatiques et d’excréter les toxines dans l’urine. Pour ce faire, ils accomplissent trois fonctions principales, soit la filtration, la réabsorption et la sécrétion. Ils ont également d’autres fonctions secondaires, dont le contrôle de la pression artérielle (par la production de rénine), la production de globules rouges (par l’hormone EPO) et l’absorption du calcium (par la conversion du calcidiol en calcitriol, la forme active de la vitamine D).
Anse de Henle
Les parties descendante et ascendante de l’anse de Henle (parfois appelée anse du néphron) ne sont que des prolongements du même tubule. Ils sont adjacents et parallèles l’un à l’autre après avoir effectué un virage en épingle à cheveux au point le plus bas de leur descente. L’anse descendante de Henle se compose d’une partie initiale courte et épaisse et d’une partie longue et fine, tandis que l’anse ascendante se compose d’une partie initiale courte et fine suivie d’une partie longue et épaisse. Les parties fines descendantes et ascendantes sont constituées d’un épithélium pavimenteux simple. Les différentes portions de la boucle ont des perméabilités différentes pour les solutés et l’eau.
Tubes collecteurs
Les tubes collecteurs sont continus avec le néphron, mais n’en font pas techniquement partie. En fait, chaque tube recueille le filtrat de plusieurs néphrons en vue de son traitement final. Les tubes collecteurs se rejoignent en descendant plus profondément dans la substance médullaire pour former environ 30 tubes terminaux qui se jettent dans une papille.
Débit de filtration glomérulaire (DFG)
Le volume de filtrat formé par les deux reins chaque minute est appelé débit de filtration glomérulaire (DFG). Le cœur pompe environ 5 litres de sang par minute au repos. De ceux-ci, environ un litre (20 %) passe par les reins aux fins de filtration. En moyenne, ce litre entraîne la production d’environ 125 ml/min de filtrat chez les hommes (plage de 90 à 140 ml/min) et 105 ml/min de filtrat chez les femmes (plage de 80 à 125 ml/min). Cette quantité équivaut à un volume d’environ 180 L/jour chez les hommes et 150 L/jour chez les femmes. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de ce filtrat est renvoyé dans la circulation par réabsorption, de sorte que seuls 1 à 2 litres d’urine sont produits par jour.
Le DFG est influencé par la pression hydrostatique et la pression oncotique colloïde de part et d’autre de la membrane capillaire du glomérule. Rappelons que le processus de filtration consiste à forcer par pression un fluide et des solutés à traverser une barrière semi-perméable, le mouvement des solutés étant limité par la taille des particules. La pression hydrostatique est la pression produite par un fluide contre une surface. Lorsque du fluide se trouve de part et d’autre d’une barrière, une pression est exercée dans des directions opposées. Le mouvement net du fluide se fera vers le côté à la pression la plus basse. L’osmose est le mouvement d’un solvant (eau) à travers une membrane imperméable à un soluté dans la solution, pour créer une pression osmotique qui perdurera jusqu’à ce que la concentration du soluté soit la même des deux côtés d’une membrane semi-perméable. L’eau se déplace donc tant que la concentration diffère. La filtration glomérulaire se produit lorsque la pression hydrostatique glomérulaire dépasse la pression hydrostatique de la lumière de la capsule de Bowman. Il existe également une force opposée, la pression osmotique, laquelle est généralement plus élevée dans le capillaire glomérulaire. Un examen plus approfondi du microenvironnement de part et d’autre de la membrane de filtration est nécessaire pour comprendre.
La pression osmotique est exercée par les solutés à la fois à l’intérieur de la lumière du capillaire et de la capsule de Bowman. Comme la membrane de filtration limite la taille des particules qui peuvent traverser, la pression osmotique à l’intérieur du capillaire glomérulaire est plus élevée que dans la capsule de Bowman. Rappelons que les cellules et les protéines de taille moyenne à grande ne peuvent pas passer entre les processus podocytaires ou les cellules endothéliales des capillaires fenêtrés. Les globules rouges et blancs, les plaquettes, les albumines et les autres protéines trop grosses pour passer le filtre restent dans le capillaire, créant une pression oncotique colloïde moyenne de 30 mm Hg à l’intérieur du capillaire. L’absence de protéines dans l’espace de Bowman (la lumière de la capsule de Bowman) entraîne une pression osmotique proche de zéro. Ainsi, seule la pression hydrostatique déplace le fluide à travers la paroi capillaire dans la lumière de l’espace de Bowman; elle est suffisante pour pousser l’eau à travers la membrane malgré la pression osmotique qui s’y oppose. La somme des pressions osmotique et hydrostatique aboutit à une pression nette de filtration (PNF) d’environ 10 mm Hg (voir la figure 8.7).
Il est crucial d’assurer une concentration adéquate de solutés dans le sang pour maintenir la pression osmotique à la fois dans le glomérule et dans l’ensemble de l’organisme. Certaines affections permettent à une trop grande quantité de protéines de passer entre les fentes de filtration et se retrouver dans le filtrat rénal, ce qui entraîne une carence en protéines plasmatiques circulantes. La présence de protéines dans l’urine augmente également son osmolarité, ce qui retient plus d’eau dans le filtrat et produit davantage d’urine. Puisqu’il y a moins de protéines en circulation, principalement de l’albumine, la pression osmotique sanguine diminue. Une pression osmotique moindre attirant l’eau dans les capillaires donne le dessus à la pression hydrostatique, qui tend à la pousser hors des capillaires. L’effet net est que l’eau passe de la circulation vers les tissus et les cellules interstitiels, ce qui les gonfle : c’est ce qu’on appelle l’œdème systémique.
Réabsorption et sécrétion
Le corpuscule rénal filtre le sang pour créer un filtrat qui diffère du sang principalement par l’absence de cellules et de grosses protéines. De ce point jusqu’à l’extrémité des tubes collecteurs, le filtrat ou l’urine en formation subit des transformations par sécrétion et réabsorption pour produire l’urine. Certaines substances sont donc réabsorbées, tandis que d’autres sont sécrétées. Notez l’utilisation du terme « réabsorbé »; puisque toutes ces substances ont été « absorbées » dans le tube digestif, 99 % de l’eau et la plupart des solutés filtrés par le néphron doivent être réabsorbés. L’eau et les substances réabsorbées sont renvoyées dans la circulation par les capillaires péritubulaires et vasa recta.
Un débit sanguin suffisant dans les reins est essentiel à la filtration. Le débit détermine la quantité de soluté retenue ou rejetée, la quantité d’eau retenue ou rejetée et, en fin de compte, l’osmolarité du sang et la pression artérielle dans l’organisme.
Analyse d’urine
L’analyse d’urine fournit souvent des indices sur les maladies rénales. Normalement, on devrait trouver seulement des traces de protéines dans l’urine; des quantités plus importantes indiquent qu’il est probable que les glomérules soient endommagés. Des quantités d’urine anormalement élevées peuvent indiquer des maladies telles que le diabète sucré ou des tumeurs hypothalamiques qui provoquent un diabète insipide. La couleur de l’urine est principalement déterminée par les produits issus de la dégradation des globules rouges (voir la figure 8.8). L’hème de l’hémoglobine est convertie par le foie en formes hydrosolubles qui peuvent être excrétées dans la bile et indirectement dans l’urine. Le pigment jaune est l’urochrome. La couleur de l’urine peut également être affectée par certains aliments, dont les betteraves, les baies et les fèves. Une urine rosée ou même rouge vif peut indiquer un calcul rénal, ou encore un cancer de l’appareil urinaire. Les maladies hépatiques, ou encore les obstructions de l’écoulement de la bile du foie donnent à l’urine une teinte foncée comme du thé ou du cola. La déshydratation produit aussi une urine plus foncée et concentrée qui peut de plus avoir une légère odeur d’ammoniaque. La majeure partie de l’ammoniac produit par la dégradation des protéines est convertie en urée par le foie, de sorte qu’on en retrouve rarement dans l’urine fraîche. La forte odeur d’ammoniac que vous pouvez sentir dans les salles de bains ou certaines allées est due à la décomposition de l’urée en ammoniac par les bactéries présentes dans l’environnement. Chez environ une personne sur cinq, une odeur particulière émane de l’urine après avoir consommé des asperges; d’autres aliments tels que les oignons, l’ail et le poisson peuvent aussi transmettre leurs propres arômes! Ces odeurs d’origine alimentaire sont sans danger.
Le volume d’urine peut varier considérablement. Le volume normal est de un à deux litres par jour. Les reins doivent produire un volume d’urine minimum d’environ 500 ml/jour pour éliminer les déchets de l’organisme. Une production inférieure à cette valeur peut être due à une déshydratation sévère ou à une maladie rénale appelée oligurie. La quasi-absence de production d’urine est appelée anurie. La production excessive d’urine est appelée polyurie et peut être due à un diabète sucré ou à un diabète insipide. Dans le cas du diabète sucré, la glycémie est trop élevée pour le nombre de transporteurs sodium-glucose dans les reins, qui laissent passer du glucose dans l’urine. La nature osmotique du glucose attire l’eau, de sorte qu’il est perdu dans l’urine. Dans le cas du diabète insipide, une libération insuffisante d’hormone antidiurétique (ADH) par l’hypophyse ou un nombre insuffisant de récepteurs de l’ADH signifie que trop peu d’aquaporines s’insèrent dans les membranes cellulaires qui tapissent les tubes collecteurs du rein. Un nombre insuffisant d’aquaporines réduit l’absorption d’eau, ce qui entraîne des volumes élevés d’urine très diluée.
Vérification des connaissances
- Comparez les termes suivants : oligurie, anurie et polyurie. Quelles sont les différences entre ces termes lorsqu’ils décrivent le débit urinaire?
- Expliquez comment la couleur de l’urine varie en fonction des aliments consommés ou du niveau d’hydratation.
Fonction urinaire endocrinienne
Bon nombre d’hormones jouent un rôle spécifique et important dans la régulation de la fonction rénale. Elles agissent en stimulant ou en inhibant la circulation sanguine. Certaines sont de nature endocrinienne et agissent à distance, tandis que d’autres sont paracrines et agissent localement.
Rénine-angiotensine-aldostérone
La rénine est une enzyme produite par les cellules granulaires de l’artériole afférente. Par cascade enzymatique, elle convertit l’angiotensinogène (sécrétée par le foie, circulant librement) en angiotensine I. Sa libération est stimulée par les prostaglandines pour diminuer le volume du liquide extracellulaire.
L’angiotensine II est un puissant vasoconstricteur qui joue un rôle immédiat dans la régulation de la pression artérielle. Elle agit de manière systémique en provoquant une vasoconstriction et une constriction des artérioles afférentes et efférentes du glomérule. En cas de perte de sang ou de déshydratation, elle réduit à la fois le DFG et le flux sanguin rénal, limitant ainsi la perte de liquide et préservant le volume sanguin. Sa libération est généralement stimulée par des baisses de la pression artérielle; son rôle principal est de maintenir une pression artérielle adéquate.
L’aldostérone, souvent appelée « hormone de rétention du sodium », est libérée par la corticosurrénale en réponse à l’angiotensine II, ou directement en réponse à une augmentation du potassium plasmatique. Cette hormone favorise la réabsorption du sodium par le néphron, et par la même occasion la rétention d’eau.
Hormone antidiurétique (ADH)
Les diurétiques sont des médicaments qui peuvent augmenter la perte d’eau en interférant avec la réabsorption des solutés et de l’eau dans l’urine en formation. Ils sont souvent prescrits pour abaisser la pression artérielle. Le café, le thé et les boissons alcoolisées sont des diurétiques bien connus. L’ADH, qui est libérée par l’hypophyse postérieure, a exactement l’effet inverse. Elle favorise la récupération de l’eau et diminue le volume des urines et maintient l’osmolarité plasmatique et la pression artérielle, en stimulant le mouvement des protéines aquaporines dans la membrane cellulaire apicale des principales cellules des tubes collecteurs pour former des canaux d’eau, permettant le mouvement transcellulaire de l’eau de la lumière du tube collecteur jusque dans l’espace interstitiel de la substance médullaire du rein par osmose. De là, elle pénètre dans les capillaires vasa recta pour retourner dans la circulation. L’eau est attirée par l’environnement osmotique élevé de la substance médullaire rénale profonde.
Parathormone
La parathormone (hormone parathyroïdienne – PTH) est produite par les glandes parathyroïdes en réponse à une diminution du taux de calcium circulant.
Maintien de l’homéostasie
L’homéostasie exige le maintien du volume et de l’osmolarité. Le volume sanguin est important pour maintenir une pression artérielle suffisante, et des mécanismes non rénaux interviennent dans son maintien, notamment la vasoconstriction, qui peut agir dans les secondes qui suivent une chute de pression. Les mécanismes de la soif sont également activés pour favoriser la consommation de l’eau perdue par la respiration, la sudation ou la miction. Les mécanismes hormonaux sont activés pour rétablir le volume tout en maintenant un environnement osmotique normal. Ces mécanismes agissent principalement sur les reins.
Diurétiques et volume liquidien
Un diurétique est un composé qui augmente le volume d’urine. Trois boissons courantes contiennent des composés diurétiques, soit le café, le thé et l’alcool. La caféine contenue dans le café et le thé favorise la vasodilatation dans le néphron, ce qui augmente le DFG. L’alcool augmente le DFG en inhibant la libération d’ADH par l’hypophyse postérieure, ce qui réduit la récupération de l’eau par les tubes collecteurs. En cas d’hypertension artérielle, des diurétiques peuvent être prescrits pour réduire le volume sanguin, et donc la pression artérielle. Le diurétique antihypertenseur le plus fréquemment prescrit est l’hydrochlorothiazide.
Régulation des déchets azotés
Les déchets azotés sont produits par la dégradation des protéines par le métabolisme normal. Elles sont décomposées en acides aminés, qui sont à leur tour désaminés par l’élimination de leurs groupes d’azote. La désamination convertit les groupes amino (NH2) en ammoniaque (NH3), en ion ammonium (NH4+), en urée ou en acide urique (figure 8.9). Puisque l’ammoniaque est extrêmement toxique, le foie en convertit très rapidement la majeure partie en urée. Les déchets dans l’urine humaine sont principalement l’urée, de petites quantités d’ammonium et très peu d’acide urique.
Élimination des substances médicamenteuses et des hormones
Les médicaments hydrosolubles peuvent être excrétés dans l’urine. Ils sont traités par l’un ou l’ensemble des processus suivants : filtration glomérulaire, sécrétion tubulaire et réabsorption tubulaire. Les médicaments à petites molécules peuvent être traités par le glomérule dans le filtrat. Les grosses molécules médicamenteuses telles que l’héparine ou celles liées aux protéines plasmatiques ne peuvent pas être filtrées et sont difficiles à éliminer. Certains médicaments peuvent être éliminés par des protéines porteuses qui permettent au médicament de pénétrer la lumière du tubule. Il existe des transporteurs qui éliminent spécifiquement soit les médicaments basiques (comme la dopamine ou l’histamine), soit ceux acides (comme la pénicilline ou l’indométacine). Comme d’autres substances, les médicaments peuvent être à la fois filtrés et réabsorbés passivement selon un gradient de concentration.
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Vidéo 8.2. Urinary System, Part 2: Crash Course A&P #39 (Appareil urinaire, partie 2 : cours accéléré en anatomie et physiologie no 39) [Vidéo en ligne]. © CrashCourse, 2015.
Termes de l’appareil urinaire difficiles à décomposer en radical et affixes
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Abréviations liées à l’appareil urinaire
Des abréviations existent pour de nombreux termes et expressions liés à l’appareil urinaire.
Apprenez ces abréviations courantes en consultant la liste ci-dessous.
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Maladies et troubles
Néphropathie diabétique
La néphropathie diabétique affecte les reins à la suite d’un diabète sucré de type 1 ou 2. Une glycémie élevée peut causer de l’hypertension artérielle. Cette pression supplémentaire exercée sur les reins détruit les petites structures de filtrage (Mayo Clinic, 2019). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web de la Mayo Clinic consacrée à la néphropathie diabétique.
Glomérulonéphrite
La glomérulonéphrite est une néphrite aiguë ou chronique qui donne lieu à une inflammation des capillaires des glomérules rénaux. Les causes sont diverses et les symptômes comprennent notamment les œdèmes et la présence de sang ou de protéines dans les urines. En l’absence de traitement, elle peut mener à l’insuffisance rénale.
Hydronéphrose
L’hydronéphrose est une affection dans laquelle la rétention d’urine fait gonfler les reins. Plusieurs pathologies peuvent être à l’origine de l’hydronéphrose, notamment un calcul rénal ou un caillot sanguin. Le traitement utilisé dépend de la cause (Cleveland Clinic, 2019). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web de la Cleveland Clinic sur l’hydronéphrose.
Polykystose rénale
La polykystose rénale est une maladie génétique caractérisée par la formation de kystes dans les reins qui en causent un gonflement et peuvent endommager les structures de filtrage. La maladie peut évoluer en insuffisance rénale chronique (American Kidney Fund, 2020). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web du Kidney Fund consacrée à la PKD.
Carcinome à cellules rénales
Le carcinome à cellules rénales est un cancer des tubes rénaux où l’urine est produite ou recueillie. Il s’agit de l’un des cancers des reins les plus fréquents. L’ablation des lésions cancéreuses est le traitement préconisé (Innovation for Patient Care, 2018). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web d’Innovation for Patient Care sur le carcinome rénal.
Insuffisance rénale
L’insuffisance rénale signifie que les reins sont soudainement ou progressivement incapables de filtrer les déchets du sang, ce qui peut causer un niveau élevé de déchets par accumulation. Il existe deux types d’insuffisance rénale, soit l’insuffisance rénale aiguë et l’insuffisance rénale chronique (Mayo Clinic, 2019a). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web de la Mayo Clinic sur l’insuffisance rénale chronique.
Cystite
La cystite est une inflammation vésicale, souvent causée par une infection. La forme chronique de cette affection est connue sous le nom de cystite interstitielle. Les symptômes de la cystite comprennent une sensation de pression dans la vessie, des mictions fréquentes et la douleur (Mayo Clinic, 2019b). Pour en apprendre davantage, consultez la page de la Mayo Clinic sur la cystite interstitielle.
Infection des voies urinaires
Les infections des voies urinaires (IVU) sont causées par des bactéries ou parfois des champignons. Le type exact de croissance bactérienne est déterminé en effectuant une culture d’urine et une épreuve de sensibilité. Dans de rares cas, un virus peut être la cause (Lights et Boskey, 2019). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web de Healthline sur les infections urinaires.
Incontinence urinaire
L’incontinence urinaire est une perte de contrôle de la vessie. Les personnes qui en sont atteintes ont des fuites d’urine. Un des principaux facteurs de cette pathologie est la faiblesse des muscles de la vessie (Kim et O’Connell, 2017). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web Healthline consacrée aux maladies urologiques.
Termes médicaux en contexte
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https://ecampusontario.pressbooks.pub/medicalterminology/?p=249
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Spécialités médicales et procédures liées à l’appareil urinaire
L’urologie est « une surspécialité chirurgicale s’intéressant au traitement médical et chirurgical des maladies et des troubles des voies urinaires chez la femme et de l’appareil génito-urinaire chez l’homme » (Association médicale canadienne, 2018). Elle est axée sur le diagnostic, le traitement et la réparation chirurgicale. Les causes courantes de visite clinique sont les calculs rénaux, l’insuffisance rénale et le dysfonctionnement de la vessie. Pour en apprendre davantage, le profil de l’urologie (fichier PDF) rédigé par l’Association médicale canadienne.
Urologie
Un urologue est un médecin spécialiste qui s’occupe du diagnostic et du traitement des affections, des troubles et des maladies de l’appareil urinaire et génito-urinaire masculin, notamment les maladies de la prostate, les dysfonctionnements rénaux et vésicaux, et autres (Association médicale canadienne, 2018).
Procédures et analyses
Analyse d’urine
Une analyse d’urine est un ensemble d’analyses d’urine au microscope pour détecter et mesurer plusieurs substances dans l’urine, telles que les bactéries et les produits du métabolisme normal et anormal (Lab Tests Online, 2020). Pour en apprendre davantage, visitez la page Web de Lab Tests Online consacrée à l’analyse d’urine.
Culture et épreuve de sensibilité d’urine
Culture et épreuve de sensibilité d’urine. L’urine produite par les reins est analysée par une culture d’urine qui permet de détecter et d’identifier les bactéries présentes qui peuvent être à l’origine d’une infection des voies urinaires (IVU). Si des bactéries nocives sont détectées, un rapport de sensibilité est généré et dresse la liste des antibiotiques sensibles au traitement des bactéries présentes (Lab Tests Online, 2020a). Pour en apprendre davantage, visitez la page Web sur la culture d’urine de Lab Tests Online.
Collecte d’urine sur 24 heures
Cette analyse nécessite de recueillir toutes les urines sur une période de 24 heures. L’analyse du débit urinaire sur cette période prolongée permet de savoir si la fonction rénale est normale ou anormale (Lab Tests Online, 2017). Pour en apprendre davantage, consultez l’article sur l’analyse d’urine sur 24 heures de Lab Tests Online.
Tomodensitogramme des reins
La tomodensitométrie est une procédure d’imagerie diagnostique qui utilise une combinaison de rayons X et de logiciels pour produire différents types d’images, par exemple des images détaillées du rein pour détecter des maladies, des cancers, des obstructions et d’autres affections rénales (Johns Hopkins Medicine, s.d.). Pour en apprendre davantage, consultez la page de Johns Hopkins Medicine sur la tomodensitométrie (TACO) du rein.
Cystoscopie
Une cystoscopie est une procédure permettant à un médecin d’examiner la vessie ou l’uretère pour détecter des anomalies, par exemple le cancer de la vessie, au moyen d’un endoscope, également connu sous le nom de cystoscope, contenant une caméra à son extrémité (Société canadienne du cancer, 2020). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web de la Société canadienne du cancer consacrée à la cystoscopie et à l’urétéroscopie.
Dialyse
La dialyse est un traitement qui permet d’éliminer les déchets du sang lorsque les reins ne suffisent plus. Elle peut être effectuée à domicile, dans un hôpital ou une clinique. Il existe deux types principaux, soit la dialyse péritonéale et l’hémodialyse (Fondation du rein, 2020). Pour en apprendre davantage sur la page Web de la Fondation du rein sur la dialyse.
Urographie intraveineuse
Une urographie intraveineuse (UIV) est une radiographie spécialisée qui permet de visualiser l’ensemble des voies urinaires. Un colorant est utilisé pour faire ressortir l’imagerie améliorée. Les radiographies permettent également de s’assurer du bon fonctionnement des voies urinaires et repérer tout blocage (Société canadienne du cancer, 2020a). Pour en apprendre davantage, consultez la page Web de la Société canadienne du cancer sur l’UIV.
Scintigraphie rénale
Une scintigraphie rénale est un examen d’imagerie nucléaire qui permet de visualiser les reins au moyen de radiotraceurs pour repérer les points chauds ou froids. Ce type de variation est considéré comme anormal.
Greffe rénale
En cas d’insuffisance rénale ou de maladie rénale chronique en phase terminale, une intervention chirurgicale appelée greffe rénale est pratiquée. Cette intervention consiste à prélever un rein d’un donneur pour le transplanter chez le receveur qui a besoin d’un rein fonctionnel pour assurer la fonction vitale de l’appareil urinaire.
Lexique sur l’appareil urinaire
Adventitielle
La couche la plus externe de la paroi d’un vaisseau sanguin.
Apicale
Relatif à un sommet.
Autonome
Involontaire ou inconscient.
Calices
Une cavité ou une structure en forme de coupe.
Désamination
Réaction chimique au cours de laquelle une substance aminée perd son groupe amine.
Détrusor
Un muscle qui forme une couche de la paroi de la vessie.
Excrétion
L’élimination des déchets d’un organisme. Chez les vertébrés, cette fonction est principalement assurée par les poumons, les reins et la peau.
Homéostasie
Processus biologique pour maintenir un équilibre stable.
Hydrostatique
Qui se rapporte à l’équilibre des liquides et à la pression exercée par un liquide au repos.
Hypothalamus
Région antérieure du cerveau située sous le thalamus.
Léthargie
Périodes de faiblesse.
Mitochondries
Organite présent en grand nombre dans la plupart des cellules.
Osmose
Processus où les molécules d’un solvant sont filtrées par une membrane pour passer d’une solution moins concentrée à une solution plus concentrée.
pH
Le pH est une mesure de l’acidité ou de l’alcalinité d’une substance, déterminée par le nombre d’ions hydrogène libres dans la substance.
Prostaglandines
Tout groupe de composés ayant des effets similaires à ceux des hormones.
Pseudostratifié
Constitué de cellules très serrées disposées en couches.
Solutés
Le composant mineur d’une solution.
Miction
Excrétion de déchets.
Mettez vos connaissances à l’épreuve!
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Références
American Kidney Fund. (17 juin 2020). Polykystose rénale. www.kidneyfund.org/kidney-disease/other-kidney-conditions/polycystic-kidney-disease.html
Association médicale canadienne. (août 2018). Profil de l’urologie. Profils des spécialités de l’Association médicale canadienne. www.cma.ca/sites/default/files/2019-01/urology-fr.pdf
Société canadienne du cancer. (2020). Cystoscopie et urétéroscopie. Société canadienne du cancer : Renseignements sur le cancer. cancer.ca/fr/treatments/tests-and-procedures/cystoscopy-and-ureteroscopy
Société canadienne du cancer. (2020a). Urographie intraveineuse. Société canadienne du cancer : Renseignements sur le cancer. cancer.ca/fr/treatments/tests-and-procedures/intravenous-pyelogram-ivp
Cleveland Clinic. (22 mai 2019). Hydronéphrose. my.clevelandclinic.org/health/diseases/15417-hydronephrosis
[CrashCourse]. (12 octobre 2015). Urinary system, part 1: Crash course A&P #38 [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=l128tW1H5a8
[CrashCourse]. (22 juin 2015). Urinary system, part 2: Crash course A&P #39 [Vidéo]. YouTube. https://youtu.be/DlqyyyvTI3k
Innovation for Patient Care. (16 octobre 2020). Renal cell carcinoma: The most common form of kidney cancer in adults. www.ipsen.com/canadafr/?noredirect=fr-FR
Johns Hopkins Medicine. (s.d.). Computed tomography (CT or CAT) scan of the kidney. John Hopkins Medicine: Health. www.hopkinsmedicine.org/health/treatment-tests-and-therapies/ct-scan-of-the-kidney
Fondation canadienne du rein. (2020). Dialyse. Fondation du rein. https://rein.ca/La-sante-renale/Vivre-avec-l-insuffisance-renale-de-stade-avance/La-dialyse?
Lab Tests Online. (10 juillet 2017). 24-hour urine sample. labtestsonline.org/glossary/urine-24
Lab Tests Online. (16 juin 2020). Urinalysis. labtestsonline.org/tests/urinalysis
Lab Tests Online. (30 janvier 2020a). Urine culture. labtestsonline.org/tests/urinalysis
Lights, V. et Boskey, E. (21 mars 2019). Everything you need to know about urinary tract infection. Healthline. www.healthline.com/health/urinary-tract-infection-adults
Mayo Clinic. (15 août 2019a). Chronic kidney disease. Mayo Clinic. www.mayoclinic.org/diseases-conditions/chronic-kidney-disease/symptoms-causes/syc-20354521
Mayo Clinic. (19 septembre 2019). Diabetic nephropathy. Mayo Clinic. www.mayoclinic.org/diseases-conditions/diabetic-nephropathy/symptoms-causes/syc-20354556
Mayo Clinic. (14 septembre 2019b). Interstitial cystitis. Mayo Clinic. www.mayoclinic.org/diseases-conditions/interstitial-cystitis/symptoms-causes/syc-20354357
Descriptions des images
Description de la figure 8.2 : La partie gauche de cette figure montre l’emplacement des reins dans l’abdomen. La partie droite montre la coupe transversale du rein. [Retourner à la figure 8.2].
Description de la figure 8.5 : La partie gauche de cette figure montre la coupe transversale de la vessie et les noms des principales parties. La partie droite montre une photomicrographie de la vessie. [Retourner à la figure 8.5].
Description de la figure 8.6 : Diagrammes des organes génitaux féminins (a) et masculins (b) mettant en évidence les urètres respectifs. [Retourner à la figure 8.6].
Description de la figure 8.7 : Cette figure montre les différentes pressions agissant dans le glomérule, notamment la pression hydrostatique sanguine, la pression oncotique colloïde sanguine et la pression hydrostatique capsulaire. [Retourner à la figure 8.7].
Description de la figure 8.8 : Ce nuancier présente 8 différentes teintes de jaune et les associe à des stades d’hydratation (3 teintes les plus claires) ou de déshydratation (5 autres teintes plus foncées). [Retourner à la figure 8.8].
Sauf indication contraire, le chapitre présente du contenu adapté du manuel Anatomy and Physiology (sur OpenStax), de Betts et coll. et est utilisé sous licence internationale CC BY 4.0. Téléchargez ou consultez gratuitement le manuel à l’adresse https://openstax.org/books/anatomy-and-physiology/pages/1-introduction.