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19 Système nerveux

Objectifs d’apprentissage

  • Connaître l’anatomie du système nerveux.
  • Décrire les principales fonctions du système nerveux.
  • Bien orthographier les termes médicaux du système nerveux et utiliser les bonnes abréviations.
  • Nommer les spécialités médicales associées au système nerveux.
  • Explorer les maladies, les troubles et les interventions couramment associés au système nerveux.

Affixes et radicaux des termes du système nerveux

Cliquez sur les préfixes, les radicaux et les suffixes pour afficher une liste de composantes de termes à mémoriser pour le système nerveux.

 

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Introduction au système nerveux

L’image que vous avez du système nerveux comprend probablement l’encéphale, le tissu nerveux contenu à l’intérieur du crâne et la moelle spinale (ou moelle épinière), soit le prolongement du tissu nerveux dans la colonne vertébrale. Cette représentation suggère qu’il se compose de deux organes (peut-être ne considérez-vous même pas la moelle spinale comme un organe), mais le système nerveux est une structure très complexe. Dans l’encéphale, de nombreuses régions différentes et distinctes sont responsables de nombreuses fonctions également différentes et distinctes. C’est comme si le système nerveux se composait de nombreux organes qui se ressemblent tous et qui ne peuvent être différenciés qu’à l’aide d’outils tels que le microscope ou l’électrophysiologie.

Regardez la vidéo :

Vignette de l’élément incorporé « The Nervous System, Part 1: Crash Course A&P #8 » (Système nerveux, partie 1 : cours accéléré en anatomie et physiologie no 8)

Vidéo 19.1 The Nervous System, Part 1: Crash Course A&P #8 (Système nerveux, partie 1 : cours accéléré en anatomie et physiologie no 8) [Vidéo en ligne]. © CrashCourse, 2015.

Termes médicaux relatifs au système nerveux

 

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Anatomie (structures) du système nerveux

Les systèmes nerveux central et périphérique

Le système nerveux peut être divisé en deux grandes parties : le système nerveux central et le système nerveux périphérique. Le système nerveux central (SNC) est constitué de l’encéphale et de la moelle spinale, et le système nerveux périphérique (SNP) englobe tout le reste (voir la figure 19.1). L’encéphale est contenu dans la cavité crânienne, tandis que la moelle spinale est logée à l’intérieur de la colonne vertébrale. Il est un peu simpliste de dire que le SNC désigne ce qui se trouve à l’intérieur de ces deux cavités et que le système nerveux périphérique englobe se trouve à l’extérieur, mais c’est une façon de commencer à les visualiser. En réalité, certains éléments du système nerveux périphérique se trouvent dans les cavités crânienne et spinale. Le système nerveux périphérique s’appelle ainsi parce qu’il se trouve en périphérie de l’encéphale et de la moelle spinale. En fonction des différents aspects du système nerveux, la ligne de démarcation entre les systèmes central et périphérique n’est pas nécessairement universelle.

Systèmes nerveux central et périphérique. Description de l’image disponible.

Figure 19.1 Systèmes nerveux central et périphérique. Les structures du SNP sont des ganglions et des nerfs, ce que l’on peut considérer comme des structures distinctes. Les structures équivalentes dans le SNC ne sont pas aussi évidentes et s’examinent plus facilement au microscope sur un prélèvement de tissu. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Le tissu nerveux, présent à la fois dans le SNC et le SNP, contient deux types de cellules de base : les neurones et les cellules gliales. Les neurones sont le principal type de cellules que la plupart des gens associent au système nerveux. Ils sont responsables du calcul et de la communication qu’assure le système nerveux. Ils ont une activité électrique et libèrent des signaux chimiques vers les cellules cibles. Les cellules gliales (ou gliocytes) sont connues pour

Le saviez-vous?

L’encéphale contient plus de 100 milliards de neurones.

jouer un rôle de soutien dans le tissu nerveux. Les recherches en cours se penchent sur le plus grand rôle que les cellules gliales pourraient jouer dans la signalisation, mais les neurones sont toujours considérés comme le principal acteur de cette fonction. Les neurones sont importants, mais sans le soutien des cellules gliales, ils ne pourraient pas remplir leur fonction. Une cellule gliale est l’une des diverses cellules qui forment un cadre tissulaire soutenant les neurones et leurs activités. Le neurone est le plus important des deux sur le plan fonctionnel pour la communication nerveuse. Pour décrire les divisions fonctionnelles du système nerveux, il est important de comprendre la structure d’un neurone.

Les neurones sont des cellules et possèdent donc un soma, ou corps cellulaire, mais ils ont aussi des prolongements. Chaque neurone possède un prolongement important appelé axone, c’est-à-dire la fibre nerveuse qui relie un neurone à sa cible. La dendrite est un autre type de prolongement ramifié du soma. Les dendrites assurent la réception de la plupart des influx nerveux transmis par d’autres neurones.

Si l’on observe le tissu nerveux, on constate que certaines régions contiennent essentiellement des corps cellulaires et d’autres sont essentiellement composées d’axones. Ces deux régions dans les structures du système nerveux sont souvent appelées matière grise (les régions avec de nombreux corps cellulaires et dendrites) ou matière blanche (les régions riches en axones). La figure 19.2 illustre l’aspect de ces régions dans l’encéphale et la moelle spinale. Les couleurs attribuées à ces régions correspondent à ce que l’on peut observer dans un tissu nerveux « frais » à l’état naturel, sans colorant. La matière grise n’est pas nécessairement grise. Le tissu peut être rosé en raison de sa teneur en sang ou même légèrement bronzé selon la durée de conservation de l’échantillon. La matière blanche est de coloration blanche étant donné que les axones sont recouverts d’une substance isolante riche en lipides appelée myéline. Les lipides peuvent avoir l’apparence d’une substance blanche, comme le gras sur un morceau de poulet ou de bœuf cru. En fait, la matière grise peut se voir attribuer cette couleur parce qu’à côté de la matière blanche, elle apparaît simplement plus foncée.

La distinction entre matière grise et matière blanche s’applique le plus souvent au tissu nerveux central, qui comporte de grandes régions visibles à l’œil nu. Pour examiner les structures périphériques, on utilise souvent un microscope pour examiner le tissu teinté à l’aide de colorants artificiels. Le tissu du système nerveux central peut aussi être coloré et examiné au microscope, mais il est plus courant de l’examiner sans coloration, notamment dans le cas d’une coupe frontale de l’encéphale ou d’une coupe transversale de la moelle spinale.

Matière grise et matière blanche. Description de l’image disponible.

Figure 19.2 Matière grise et matière blanche. Un encéphale prélevé lors d’une autopsie, dont une partie a été retirée, montre la matière blanche entourée de matière grise. La matière grise constitue le cortex cérébral. (Source : modification des travaux de Suseno, Wikimedia Commons). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Encéphale adulte

L’encéphale adulte se divise en quatre grandes régions : le cerveau, le diencéphale, le tronc cérébral et le cervelet. Le cerveau est la portion la plus volumineuse et contient le cortex cérébral et les noyaux sous-corticaux. Il se divise en deux hémisphères par la fissure longitudinale.

Cerveau

La masse grise, qui constitue la majeure partie de l’encéphale, est le cerveau (voir la figure 19.3). La partie faite de sillons est le cortex cérébral, et le reste de la structure se trouve sous cette couche externe. Le cerveau est séparé en deux par une grande fissure longitudinale. Elle sépare le cerveau en deux moitiés distinctes, les hémisphères cérébraux droit et gauche. Au plus profond du cerveau, la substance blanche du corps calleux constitue la principale voie de communication entre les deux hémisphères du cortex cérébral.

Vue latérale et antérieure du cerveau. Description de l’image disponible.

Figure 19.3 Cerveau. Le cerveau est un composant important du SNC chez l’humain, dont l’aspect le plus évident est sa surface plissée appelée cortex cérébral. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Le saviez-vous?

L’encéphale est constitué d’environ 75 % d’eau et est l’organe le plus gras du corps.

De nombreuses fonctions neurologiques supérieures, telles que la mémoire, les émotions et la conscience, découlent de la fonction cérébrale. La complexité du cerveau varie selon les espèces de vertébrés. Le cerveau des vertébrés les plus primitifs se limite généralement à une simple connexion pour le sens de l’odorat. Chez les mammifères, le cerveau comprend la matière grise externe qui est le cortex (du mot latin signifiant « écorce d’arbre ») et plusieurs noyaux profonds qui appartiennent à trois groupes fonctionnels importants. Les noyaux gris centraux sont responsables du traitement cognitif, la fonction la plus importante étant celle associée à la planification des mouvements. Le cerveau antérieur basal contient des noyaux qui jouent un rôle important dans l’apprentissage et la mémoire. Le cortex limbique est la région du cortex cérébral qui fait partie du système limbique, un ensemble de structures impliquées dans les émotions, la mémoire et le comportement.

Cortex cérébral

Le cerveau est recouvert d’une couche continue de matière grise qui s’enroule de part et d’autre du cerveau antérieur et qui se nomme le cortex cérébral. Cette région mince et étendue de matière grise ridée est responsable des fonctions supérieures du système nerveux. Un gyrus (gyri au pluriel) est le repli sinueux d’une de ces rides. Un sillon désigne la dépression entre deux gyri. Le schéma de ces plis marque des régions spécifiques du cortex cérébral.

La tête est limitée par le diamètre de la filière pelvigénitale et l’encéphale doit pouvoir être contenu dans la cavité crânienne. Les plis importants du cortex cérébral permettent d’augmenter la quantité de matière grise dans cet espace limité. Si la matière grise du cortex était détachée du cerveau et étalée à plat, sa surface équivaudrait à environ un mètre carré.

Les plis maximisent la quantité de matière grise pouvant être logée dans la cavité crânienne. Au cours du développement embryonnaire, alors que le télencéphale se développe à l’intérieur du crâne, l’encéphale connaît une croissance régulière. Au terme de son développement, l’encéphale présente un schéma de plis similaire chez tous les humains. La surface de l’encéphale peut être cartographiée en fonction de l’emplacement des grands gyri et sillons. À l’aide de ces repères, le cortex peut être divisé en quatre grandes régions ou lobes (voir la figure 19.4). Le sillon latéral qui sépare le lobe temporal des autres régions est l’un de ces repères. Au-dessus du sillon latéral se trouvent le lobe pariétal et le lobe frontal, qui sont séparés l’un de l’autre par le sillon central. La région postérieure du cortex correspond au lobe occipital, qui n’a pas de frontière anatomique évidente entre lui et les lobes pariétal et temporal sur la surface latérale de l’encéphale. Sur la face médiale, un point de repère évident séparant les lobes pariétal et occipital est appelé le sillon pariéto-occipital. Le fait qu’il n’y ait pas de frontière anatomique évidente entre ces lobes est cohérent avec l’interdépendance de leurs fonctions.

Vue latérale du cortex cérébral. Description de l’image disponible.

Figure 19.4 Lobes du cortex cérébral. Le cortex cérébral est divisé en quatre lobes. Les sillons augmentent la surface disponible pour les fonctions cérébrales. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Vérification des connaissances

  • Nommez les deux grandes divisions du système nerveux.
  • Décrivez le cortex cérébral.
  • Indiquez le terme utilisé pour désigner les moitiés du cerveau.

Diencéphale

Le diencéphale se trouve profondément enfoui sous le cerveau et constitue les parois du troisième ventricule. Le diencéphale peut être décrit comme toute région de l’encéphale dont le nom contient le terme « thalamus ». Les deux principales régions du diencéphale sont le thalamus lui-même et l’hypothalamus (voir la figure 19.5). Il existe d’autres structures, comme l’épithalamus, qui contient le corps pinéal, ou le subthalamus, qui comprend le noyau sous-thalamique faisant partie des noyaux gris centraux.

Thalamus

Le thalamus est un ensemble de noyaux qui relaient l’information entre le cortex cérébral et la périphérie, la moelle spinale ou le tronc cérébral. Tous les messages sensoriels, à l’exception de ceux de l’odorat, passent par le thalamus avant d’être traités par le cortex. Par exemple, la partie du thalamus qui reçoit les informations visuelles déterminera les stimuli visuels importants ou ceux qui retiennent l’attention.

Le cerveau envoie aussi de l’information au thalamus, qui transmet généralement les commandes motrices. Ce processus implique des interactions avec le cervelet et d’autres noyaux du tronc cérébral. Le cerveau interagit avec les noyaux gris centraux, ce qui implique des connexions avec le thalamus. Les noyaux gris centraux transmettent principalement l’information au thalamus, qui relaie les messages vers le cortex cérébral. Le cortex envoie aussi des signaux au thalamus qui influence alors la fonction des noyaux gris centraux.

Hypothalamus

L’hypothalamus, l’autre grande région du diencéphale, est inférieur et légèrement antérieur au thalamus. L’hypothalamus est un ensemble de noyaux qui jouent un rôle important dans le maintien de l’homéostasie. L’hypothalamus est la région qui contrôle le système nerveux autonome et le système endocrinien par la régulation de l’adénohypophyse. D’autres parties de l’hypothalamus contribuent à la mémoire et aux émotions dans le cadre du système limbique.

Emplacement du thalamus, de l’hypothalamus et de l’hypophyse dans l’encéphale. Description de l’image disponible.

Figure 19.5 Diencéphale. Le diencéphale se compose principalement du thalamus et de l’hypothalamus, qui définissent ensemble les parois du troisième ventricule. Les thalamus sont deux structures allongées et ovoïdes situées de part et d’autre de la ligne médiane qui se rejoignent au milieu. L’hypothalamus est inférieur et antérieur au thalamus, culminant en un angle aigu où s’attache l’hypophyse. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Tronc cérébral

Le mésencéphale et le rhombencéphale (composés du pont et du bulbe) sont collectivement appelés tronc cérébral (voir la figure 19.6). Cette structure émerge de la surface ventrale du cerveau antérieur sous la forme d’un cône effilé qui relie l’encéphale à la moelle spinale. Le cervelet est rattaché au tronc cérébral, mais est considéré comme une région distincte de l’encéphale adulte. Le mésencéphale (cerveau moyen) coordonne les représentations sensorielles des espaces perceptuels d’ordres visuel, auditif et somatosensoriel. Le pont est la principale connexion avec le cervelet. Il régule plusieurs fonctions vitales de concert avec le bulbe, dont la fréquence cardiaque, le rythme respiratoire et les appareils cardiovasculaire et respiratoire.

Les nerfs crâniens sont reliés au tronc cérébral et transmettent à l’encéphale les données sensorielles et motrices associées à la tête et au cou, y compris la plupart des sens spéciaux. Les principales voies ascendantes et descendantes entre la moelle spinale et l’encéphale, surtout le cerveau, passent par le tronc cérébral.

Cette figure montre l’emplacement du mésencéphale, du pont et du bulbe dans l’encéphale.

Figure 19.6 Tronc cérébral. Le tronc cérébral comprend trois régions : le mésencéphale, le pont et le bulbe. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Mésencéphale

Le mésencéphale, l’une des premières régions de l’encéphale embryonnaire, est une petite région située entre le thalamus et le pont. Il est séparé en deux parties, le tectum et le tegmentum, qui proviennent de termes latins signifiant respectivement « toit » et « calotte ». L’aqueduc du mésencéphale passe par le centre de celui-ci, de sorte que ces régions constituent le toit et le plancher de ce canal.

Pont

Le pont s’appelle aussi « protubérance annulaire ». Il est visible sur la face antérieure du tronc cérébral sous la forme d’un épais faisceau de matière blanche attaché au cervelet. Il s’agit de la principale connexion entre le cervelet et le tronc cérébral. La matière blanche sous forme de pont n’est que la surface antérieure; la matière grise sous-jacente est le prolongement du tegmentum depuis le mésencéphale. La matière grise du tegmentum dans le pont contient des neurones recevant des informations descendantes du cerveau antérieur qui sont transmises au cervelet.

Bulbe

Le bulbe est la région appelée myélencéphale dans l’encéphale embryonnaire. Le préfixe « myel » fait référence à l’importante matière blanche que l’on trouve dans cette région, en particulier sur sa face externe, qui est un prolongement de la matière blanche de la moelle spinale. Le tegmentum du mésencéphale et du pont se prolonge dans le bulbe, car cette matière grise est responsable du traitement des informations transmises par les nerfs crâniens. Une région diffuse de matière grise dans tout le tronc cérébral, appelée formation réticulée, est liée au sommeil et à l’éveil, comme l’activité cérébrale générale et l’attention.

Cervelet

Le cervelet, comme son nom l’indique, est le « petit cerveau ». Il est recouvert de gyri et de sillons comme le cerveau et ressemble à une version miniature de l’encéphale (voir la figure 19.7). Le cervelet est en grande partie responsable de comparer les informations provenant du cerveau avec les informations sensorielles en provenance de la périphérie transmises par la moelle spinale. Il représente environ 10 % de la masse de l’encéphale.

Emplacement du cervelet dans l’encéphale. Description de l’image disponible.

Figure 19.7 Cervelet. Le cervelet est situé sur la face postérieure du tronc cérébral. Les signaux descendants du cervelet sont acheminés à la grande structure de matière blanche du pont. Les signaux ascendants de la périphérie et de la moelle spinale sont acheminés aux fibres de l’olive inférieure. Les données se rendent au mésencéphale, qui envoie un signal descendant à la moelle spinale. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Vérification des connaissances

  • Quelle est la fonction première du bulbe?
  • Nommez la structure de l’encéphale responsable de la rétroaction sensorielle par la moelle spinale. Indiquez ce qui pourrait se produire sans le bon fonctionnement de cette fonction.

Moelle spinale

La description du SNC se concentre sur les structures de l’encéphale, mais la moelle spinale est un autre organe majeur de ce système. Alors que l’encéphale se développe à partir d’expansions du tube neural en vésicules primaires puis secondaires, la moelle spinale conserve la structure du tube et n’est spécialisée que dans certaines régions. Au fur et à mesure que la moelle spinale se développe chez le nouveau-né,

Le saviez-vous?

Le faisceau de fibres nerveuses qui constitue la moelle spinale n’est pas plus gros que le pouce humain.

les caractéristiques anatomiques se démarquent à la surface. La ligne médiane antérieure est marquée par la fissure médiane antérieure et la ligne médiane postérieure, par le sillon médian postérieur. Les axones pénètrent dans la partie postérieure par la racine nerveuse dorsale (postérieure), qui marque le sillon postéro-latéral de chaque côté. Les axones émergent du côté antérieur par la racine nerveuse ventrale (antérieure). Il est à noter que les termes « dorsal » et « ventral » sont souvent utilisés de manière interchangeable avec les termes « postérieur » et « antérieur », surtout en référence aux nerfs et aux structures de la moelle spinale. Il faut être à l’aise avec les deux.

Somme toute, les régions postérieures sont responsables des fonctions sensorielles tandis que les régions antérieures sont associées aux fonctions motrices. Cette répartition s’explique par le développement initial de la moelle spinale, qui se divise en une plaque basale et une plaque alaire. La plaque basale est la plus proche de la ligne médiane ventrale du tube neural, qui deviendra la face antérieure de la moelle spinale et donnera naissance aux neurones moteurs. La plaque alaire se trouve sur la face dorsale du tube neural et donne naissance aux neurones qui recevront les données sensorielles de la périphérie.

La moelle spinale se divise sur la longueur en régions qui correspondent aux parties de la colonne vertébrale. Le nom d’une partie de la moelle spinale correspond au niveau auquel les nerfs spinaux passent à travers les foramens intervertébraux. Les divisions suivantes de la moelle spinale sont immédiatement adjacentes au tronc cérébral :

  • partie cervicale
  • partie thoracique
  • partie lombaire
  • partie sacrée

La moelle spinale ne fait pas toute la longueur de la colonne vertébrale puisqu’elle ne s’allonge pas de manière significative après la première ou la deuxième année, mais le squelette continue de grandir. Les nerfs qui émergent de la moelle spinale passent par les foramens intervertébraux aux différents niveaux. Au fil de la croissance de la colonne vertébrale, ces nerfs grandissent avec elle et forment un long faisceau de nerfs que l’on nomme la queue de cheval en raison de son apparence. La moelle spinale sacrée se trouve au niveau des os vertébraux lombaires supérieurs. Les nerfs spinaux s’étendent de leurs différents niveaux jusqu’au niveau approprié de la colonne vertébrale.

Neurones

Les neurones sont les cellules considérées comme la base du tissu nerveux. Ils sont responsables des signaux électriques qui communiquent l’information sensorielle et qui produisent des mouvements en réponse à ces stimuli, tout en induisant la réflexion dans l’encéphale. Une part importante de la fonction des neurones réside dans leur structure ou forme. La forme tridimensionnelle de ces cellules rend possible le nombre colossal de connexions au sein du système nerveux.

Parties d’un neurone

Comme vous l’avez appris dans la première section, la partie principale d’un neurone est le corps cellulaire ou soma. Le corps cellulaire contient le noyau et la plupart des principaux organites. La particularité du neurone réside dans les nombreuses extensions de sa membrane cellulaire, généralement appelées prolongements. Les neurones sont généralement décrits comme ayant un et un seul axone, soit une fibre qui émerge du corps cellulaire et se projette vers des cellules cibles. Cet axone unique peut se ramifier à plusieurs reprises pour communiquer avec de nombreuses cellules cibles. C’est l’axone qui transmet l’influx nerveux, lequel est communiqué à une ou plusieurs cellules. Les autres prolongements du neurone sont les dendrites, qui reçoivent des informations d’autres neurones dans des zones de contact spécialisées appelées synapses. Les dendrites sont généralement des prolongements très ramifiés, qui permettent à d’autres neurones de communiquer avec le corps cellulaire. L’information circule dans un neurone à partir des dendrites, à travers le corps cellulaire et le long de l’axone. Cette particularité confère au neurone une polarité, c’est-à-dire que l’information circule dans une direction. La figure 19.8 montre la relation entre ces parties.

Anatomie d’un neurone. Description de l’image disponible.

Figure 19.8 Parties d’un neurone. Les principales parties du neurone sont indiquées sur un neurone multipolaire du SNC. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

À l’endroit où l’axone émerge du corps cellulaire se trouve une région spéciale appelée le collet de l’axone. Il s’agit d’un amincissement du corps cellulaire vers la fibre axonale. À l’intérieur du collet, le cytoplasme devient une solution de certains composants appelée axoplasme. Comme le collet est là où commence l’axone, on l’appelle aussi le segment initial.

De nombreux axones sont enveloppés d’une substance isolante appelée myéline, qui est produite par les cellules gliales. La myéline agit comme un isolant, à l’instar du plastique ou du caoutchouc qu’on utilise pour isoler les fils électriques. Une différence majeure entre la myéline et la gaine isolante d’un fil électrique est que la myéline qui recouvre l’axone s’interrompt à intervalles réguliers. Chaque partie exposée de l’axone s’appelle « nœud de Ranvier » et joue un rôle important dans la manière dont les signaux électriques se propagent le long de l’axone. La partie recouverte d’une gaine de myéline entre chaque nœud est appelée « segment ». L’extrémité de l’axone est la terminaison axonale, où il y a généralement plusieurs ramifications qui s’étendent vers la cellule cible, dont chaque extrémité bulbeuse forme les boutons terminaux ou synaptiques. Ces boutons établissent la connexion avec la cellule cible au niveau de la synapse.

Types de neurones

Le système nerveux compte de nombreux neurones, un nombre dans les trillions. Il existe de nombreux types de neurones. Ils peuvent être classés selon bien des critères. La première façon de les classer est par le nombre de prolongements du corps cellulaire. Selon le modèle standard des neurones, l’un de ces prolongements est l’axone et les autres sont les dendrites. Comme l’information circule dans le neurone à partir des dendrites ou du corps cellulaire vers l’axone, ces noms reposent sur la polarité du neurone (voir la figure 19.9).

Formes possibles des neurones. Description de l’image disponible.

Figure 19.9 Classification des neurones par forme. Les neurones unipolaires ont un seul prolongement qui comprend à la fois l’axone et la dendrite. Les neurones bipolaires ont deux prolongements, soit un axone et une dendrite. Les neurones multipolaires ont plus de deux prolongements, soit un axone et au moins deux dendrites. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Les neurones unipolaires n’ont qu’un seul prolongement qui émerge du corps cellulaire. Les véritables neurones unipolaires ne se trouvent que chez les animaux invertébrés; chez les humains, les neurones unipolaires sont plutôt des neurones pseudo-unipolaires. Chez les invertébrés, les neurones unipolaires n’ont pas de dendrites.

Les neurones bipolaires ont deux prolongements de part et d’autre du corps cellulaire. L’un est l’axone et l’autre, la dendrite. Les cellules bipolaires ne sont pas très courantes. On les trouve surtout dans l’épithélium olfactif (où les stimuli olfactifs sont perçus) et dans la rétine.

Les neurones multipolaires englobent tous les neurones qui ne sont ni unipolaires ni bipolaires. Ils possèdent un axone et deux dendrites ou plus (généralement beaucoup plus). À l’exception des neurones ganglionnaires sensoriels unipolaires et des deux neurones bipolaires spécifiques mentionnés ci-dessus, tous les autres neurones sont multipolaires.

Les neurones peuvent également être classés en fonction de l’endroit où ils se trouvent, de la personne qui les a trouvés, de ce qu’ils font ou même des substances chimiques qu’ils utilisent pour communiquer entre eux. Certains neurones mentionnés dans cette section sur le système nerveux sont nommés d’après ce type de classification (voir la figure 19.10). Par exemple, un neurone multipolaire qui joue un rôle très important dans le cervelet est connu sous le nom de cellule de Purkinje (prononcé per-KIN-gee). Il porte le nom de l’anatomiste qui l’a découvert (Jan Evangelista Purkyně, 1787-1869).

Autres classifications de neurones. Description de l’image disponible.

Figure 19.10 Autres classifications de neurones. Trois exemples de neurones classés selon d’autres critères. a) La cellule pyramidale est un neurone multipolaire dont le corps cellulaire est de forme pyramidale. b) La cellule de Purkinje présente dans le cervelet a été nommée d’après le premier scientifique à l’avoir décrite. c) Les neurones olfactifs sont nommés en fonction du groupe fonctionnel auquel ils appartiennent. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Cellules gliales

Les cellules gliales, collectivement appelées névroglie ou simplement glie, sont l’autre type de cellules que l’on trouve dans le tissu nerveux. Elles sont considérées comme des cellules de soutien en raison de leurs nombreuses fonctions visant à aider les neurones à remplir leur fonction de communication. Le terme glie, qui vient du mot grec signifiant « colle », a été inventé par le pathologiste allemand Rudolph Virchow, qui a écrit en 1856 : « Cette substance conjonctive, qui se trouve dans l’encéphale, la moelle spinale et les nerfs sensoriels spéciaux, est une sorte de colle (névroglie) dans laquelle s’implantent les éléments nerveux. » Depuis, la recherche sur le tissu nerveux a montré que ces cellules jouent des rôles bien plus importants. On pourrait continuer d’en apprendre beaucoup plus sur elles à l’avenir.

Il existe six types de cellules gliales. Quatre se trouvent dans le SNC et deux dans le SNP. Le tableau 19.1 présente quelques caractéristiques et fonctions communes.

Tableau 19.1 : Types de cellules gliales par emplacement et fonction de base. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.
GLIE DU SNC GLIE DU SNP FONCTION DE BASE
Astrocyte Cellule satellite Soutien
Oligodendrocyte Cellule de Schwann Isolation, myélinisation
Microglie Surveillance immunitaire et phagocytose
Épendymocyte Production du liquide cérébrospinal

Cellules gliales du SNC

L’astrocyte est l’une des cellules qui soutiennent les neurones du système nerveux central (SNC). Il doit son nom à sa forme étoilée au microscope (astro- = étoile). Les astrocytes ont de nombreux prolongements qui s’étendent à partir de leur corps cellulaire (il ne s’agit pas d’axones ou de dendrites comme les neurones, mais simplement de prolongements cellulaires). Ces prolongements s’étendent pour interagir avec les neurones, les vaisseaux sanguins ou le tissu conjonctif qui recouvre le SNC et que l’on appelle la pie-mère (voir la figure 19.11). Ils remplissent en général un rôle de soutien pour les neurones du SNC. Ils soutiennent les neurones du SNC en maintenant la concentration des substances chimiques dans l’espace extracellulaire, en éliminant les molécules de signalisation en excès, en réagissant aux lésions tissulaires et en contribuant à la constitution de la barrière hématoencéphalique (BHE). La barrière hématoencéphalique est une barrière physiologique qui empêche de nombreuses substances circulant dans l’organisme de pénétrer dans le SNC et limite ainsi ce qui peut passer du sang circulant au SNC. Les molécules nutritives, telles que le glucose ou les acides aminés, peuvent traverser la BHE, mais d’autres molécules ne le peuvent pas. Cette particularité pose en fait des problèmes pour acheminer des agents médicamenteux vers le SNC. Les entreprises pharmaceutiques doivent relever le défi de concevoir des médicaments capables de traverser la BHE et d’avoir un effet sur le système nerveux.

Cellules gliales du SNC. Description de l’image disponible.

Figure 19.11 Cellules gliales du SNC. Le SNC comporte des astrocytes, des oligodendrocytes, des microglies et des épendymocytes qui soutiennent les neurones du SNC de plusieurs manières. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Comme quelques autres parties du corps, l’encéphale bénéficie d’un apport sanguin privilégié. Peu de choses peuvent atteindre la circulation par diffusion. La plupart des substances qui traversent la paroi d’un vaisseau sanguin pour parvenir au SNC doivent le faire par un processus de transport actif. C’est pourquoi seulement certains types de molécules arrivent à pénétrer dans le SNC. Le glucose (la principale source d’énergie) y parvient, tout comme les acides aminés. L’eau et d’autres petites particules, comme les gaz et les ions, peuvent aussi y accéder. Presque tout le reste n’arrive pas à l’atteindre, y compris les globules blancs, qui constituent pourtant l’une des principales lignes de défense de l’organisme. Si cette barrière protège le SNC de l’exposition à des substances toxiques ou pathogènes, elle bloque également l’accès aux cellules qui pourraient protéger l’encéphale et la moelle spinale des maladies et des lésions. La BHE complique aussi le développement de produits pharmaceutiques susceptibles d’agir sur le système nerveux. Outre la recherche de substances efficaces, le mode d’administration est aussi déterminant.

On appelle oligodendrocyte le type de cellule gliale qui isole les axones dans le SNC. Ce nom signifie « cellule à quelques branches » (oligo- = quelques; dendro- = branches; -cyte = cellule). Quelques ramifications s’étendent à partir du corps cellulaire. Chacune d’entre elles s’étend et entoure un axone pour l’isoler de myéline.

La microglie est, comme son nom l’indique, plus petite que la plupart des autres cellules gliales. Les recherches en cours sur ces cellules, bien qu’elles ne soient pas totalement concluantes, suggèrent qu’elles pourraient être à l’origine des globules blancs, appelés macrophages, qui s’intègrent au SNC au cours du développement précoce. Bien que leur origine ne soit pas clairement établie, leur fonction est liée à celle des macrophages dans le reste de l’organisme. Lorsque les macrophages rencontrent des cellules malades ou endommagées dans le reste de l’organisme, ils ingèrent et digèrent ces cellules ou les agents pathogènes à l’origine de la maladie. Les microglies sont les cellules du SNC qui peuvent accomplir cette fonction dans les tissus normaux et sains, c’est pourquoi on les appelle aussi les macrophages résidents du SNC.

L’épendymocyte est une cellule gliale qui filtre le sang pour produire le liquide cérébrospinal (LCS), soit le liquide qui circule dans le SNC. L’apport sanguin privilégié inhérent à la BHE ne permet pas à l’espace extracellulaire du tissu nerveux d’échanger facilement des composants avec le sang. Les épendymocytes tapissent la paroi de chaque ventricule, l’une des quatre cavités centrales qui sont des vestiges du centre creux du tube neural formé pendant le développement embryonnaire de l’encéphale. Leur surface apicale est pourvue de nombreux cils pour aider à faire circuler le LCR dans l’espace ventriculaire. La relation entre ces cellules gliales et la structure du SNC est illustrée à la figure 19.11.

Cellules gliales du SNP

L’un des deux types de cellules gliales que l’on trouve dans le système nerveux périphérique (SNP) est la cellule satellite. Les cellules satellites se trouvent dans les ganglions sensoriels et autonomes, où elles entourent le corps cellulaire des neurones. Elles tiennent leur nom de leur apparence au microscope. Elles apportent un soutien en remplissant des fonctions similaires dans la périphérie à celles des astrocytes dans le SNC, sauf pour l’établissement de la BHE.

Le deuxième type de cellule gliale est la cellule de Schwann, qui isole les axones avec de la myéline dans la périphérie. Les cellules de Schwann sont différentes des oligodendrocytes, en ce sens qu’elles enveloppent une partie d’un seul segment d’axone et aucun autre. Les oligodendrocytes ont des prolongements qui s’étendent jusqu’à plusieurs segments d’axones, alors que la cellule de Schwann n’entoure qu’un seul segment d’axone. Le noyau et le cytoplasme de la cellule de Schwann se trouvent dans les couches externes de la gaine de myéline. La relation entre ces deux types de cellules gliales et les ganglions et nerfs du SNP est illustrée à la figure 19.12.

Cellules gliales du SNP. Description de l’image disponible.

Figure 19.12 Cellules gliales du SNP. Le SNP comporte des cellules satellites et des cellules de Schwann. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Myéline

L’apparence de la gaine de myéline peut être comparée à la pâte qui entoure la saucisse dans le cas d’une mini-saucisse en pâte. La cellule gliale s’enroule plusieurs fois autour de l’axone avec peu ou pas de cytoplasme entre les couches de cellule gliale. Dans le cas des oligodendrocytes, le reste de la cellule est séparé de la gaine de myéline comme un prolongement cellulaire s’étendant vers l’arrière en direction du corps cellulaire. Quelques autres prolongements assurent la même isolation pour d’autres segments d’axones dans la région. Dans le cas des cellules de Schwann, la couche externe de la membrane cellulaire contient du cytoplasme et le noyau de la cellule qui forme une bosse d’un côté de la gaine de myéline. Au cours du développement, la cellule gliale est enroulée de manière lâche ou incomplète autour de l’axone. Les bords de cette enceinte souple se rapprochent et l’une des extrémités s’emboîte dans l’autre. Le bord intérieur s’enroule autour de l’axone, créant plusieurs couches, et l’autre bord se referme autour de l’extérieur, de sorte que l’axone est parfaitement scellé.

Activité d’identification de l’anatomie

 

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Physiologie (fonction) du système nerveux

Le système nerveux est impliqué dans la réception d’informations sur notre environnement (sensations) et dans la réaction à ces informations (réponses motrices). Le système nerveux peut être divisé en régions responsables des sensations (fonctions sensorielles) et des réponses (fonctions motrices). Toutefois, une troisième fonction doit être incluse. Les données sensorielles doivent être intégrées à d’autres sensations ainsi qu’à la mémoire, à l’état émotionnel ou à l’apprentissage (cognition). Certaines régions du système nerveux jouent un rôle d’intégration ou d’association. Le processus d’intégration combine les perceptions sensorielles et les fonctions cognitives supérieures telles que la mémoire, l’apprentissage et les émotions pour produire une réponse.

Sensation

La première grande fonction du système nerveux est la sensation, c’est-à-dire la réception d’informations sur l’environnement pour comprendre ce qui se passe à l’extérieur du corps (parfois même à l’intérieur du corps). Les fonctions sensorielles du système nerveux enregistrent une perturbation de l’homéostasie ou un événement particulier dans l’environnement, appelé stimulus. Les sens auxquels nous pensons le plus sont le goût, l’odorat, le toucher, la vue et l’ouïe. Les stimuli du goût et de l’odorat sont des substances chimiques (molécules, composés, ions, etc.). Le toucher est un stimulus physique ou mécanique qui interagit avec la peau. Les stimuli lumineux sont à la base de la vue tandis que l’ouïe est la perception du son, qui est un stimulus physique comparable à certains aspects du toucher. Il n’existe pas que ces cinq sens, mais cette liste représente les principaux. Ce sont les cinq sens qui reçoivent des stimuli du monde extérieur et dont la perception se fait de façon consciente. D’autres stimuli sensoriels peuvent provenir de l’environnement interne (à l’intérieur du corps), comme l’étirement de la paroi d’un organe ou la concentration de certains ions dans le sang.

Réponse

Le système nerveux produit une réponse d’après les stimuli perçus par les structures sensorielles. Une réponse évidente serait la contraction des muscles, pour retirer la main d’un rond chaud sur une cuisinière par exemple, mais il existe des utilisations plus larges du terme. Le système nerveux peut provoquer la contraction des trois types de tissus musculaires. Par exemple, le muscle squelettique se contracte pour mouvoir le squelette, le muscle cardiaque est influencé par l’augmentation de la fréquence cardiaque pendant l’exercice, et le muscle lisse se contracte lorsque l’appareil digestif fait transiter les aliments le long du tube digestif. Les réponses comprennent également le contrôle neuronal des glandes du corps, comme la production et la sécrétion de sueur par les glandes sudoripares eccrines et mérocrines présentes dans la peau pour abaisser la température corporelle.

Les réponses peuvent être divisées en deux catégories : les volontaires ou conscientes (contraction des muscles squelettiques) et les involontaires (contraction des muscles lisses, régulation de l’activité du muscle cardiaque, activation des glandes). Les réponses volontaires sont régies par le système nerveux somatique et les réponses involontaires, par le système nerveux autonome. La section suivante porte sur ces deux systèmes.

Intégration

Les stimuli reçus par les structures sensorielles sont communiqués au système nerveux qui traite l’information. C’est ce qu’on appelle l’intégration. Les stimuli sont comparés ou intégrés à d’autres stimuli, aux souvenirs de stimuli antérieurs ou à l’état d’une personne à un moment donné. Une réponse spécifique est ainsi générée. Un batteur ne s’élance pas automatiquement à la simple vue d’une balle lancée en sa direction. Il doit prendre en compte la trajectoire et la vitesse de la balle. Il se pourrait que le compte soit de trois balles et une prise, et que le batteur préfère laisser passer cette balle dans l’espoir de se rendre à la première base. L’équipe du batteur pourrait aussi avoir tellement d’avance qu’il serait amusant de simplement frapper la balle au loin.

Contrôler le corps

Le système nerveux peut être divisé en deux parties, principalement d’après une différence fonctionnelle entre les réponses. Le système nerveux somatique (SNS) est responsable de la perception consciente et des réponses motrices volontaires. La réponse motrice volontaire désigne la contraction des muscles squelettiques, mais ces contractions ne sont pas toujours volontaires dans le sens où elles sont voulues. Certaines réponses motrices somatiques sont des réflexes et ont souvent lieu sans décision consciente. Si votre ami surgit d’une cachette et crie « Boo! », vous serez surpris et risquez de crier ou de reculer d’un bond. Vous n’avez pas décidé de le faire, et vous n’avez peut-être pas voulu donner à votre ami une raison de rire à vos dépens, mais il s’agit d’un réflexe impliquant des contractions des muscles squelettiques. D’autres réponses motrices deviennent automatiques (en d’autres termes, inconscientes) avec l’apprentissage des compétences motrices (la mémoire procédurale ou l’apprentissage par habitude).

Le système nerveux autonome (SNA) est responsable du contrôle involontaire de l’organisme, généralement à des fins d’homéostasie (régulation de l’environnement interne). Pour les fonctions autonomes, les données sensorielles peuvent provenir de structures sensorielles sensibles aux stimuli environnementaux externes ou internes. Les réactions motrices s’étendent aux muscles lisses et cardiaques ainsi qu’aux tissus glandulaires. Le rôle du système autonome est de réguler les systèmes et appareils du corps, ce qui implique généralement de contrôler l’homéostasie. Les glandes sudoripares, par exemple, sont contrôlées par le système autonome. Quand on a chaud, la transpiration aide à abaisser la température corporelle. Il s’agit d’un mécanisme homéostatique. La nervosité peut aussi provoquer la transpiration. Dans ce cas, il s’agit d’une réponse physiologique à un état émotionnel sans cause homéostatique.

Il existe une autre division du système nerveux qui représente les réponses fonctionnelles. Le système nerveux entérique (SNE) est responsable du contrôle des muscles lisses et des tissus glandulaires de l’appareil digestif. Il constitue une grande partie du SNP et ne dépend pas du SNC. Cependant, il est parfois valable de considérer que le système entérique fait partie du système autonome, car les structures neuronales qui forment le système entérique constituent une composante de la réponse autonome qui régule la digestion. Il existe des différences entre les deux, mais aux fins de cette présentation sommaire, elles se recoupent largement. La figure 19.13 donne quelques exemples d’endroits où ces divisions du système nerveux se trouvent.

Structures somatiques, autonomes et entériques du système nerveux. Description de l’image disponible.

Figure 19.13 Structures somatiques, autonomes et entériques du système nerveux. Les structures somatiques comprennent les nerfs spinaux, les fibres motrices et sensorielles ainsi que les ganglions sensitifs d’un nerf spinal. Les structures autonomes se trouvent aussi dans les nerfs, mais elles comprennent les ganglions sympathiques et parasympathiques. Le système nerveux entérique inclut le tissu nerveux présent dans les organes du tube digestif. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Fonctions du cortex cérébral

Le cerveau est le siège de nombreuses fonctions mentales supérieures (ex., mémoire et apprentissage, langage, perception consciente) qui font l’objet de subtests dans le cadre de l’examen de l’état mental. Le cortex cérébral est la fine couche de matière grise située à l’extérieur du cerveau. D’une épaisseur d’environ un millimètre dans la plupart des régions, il comporte de nombreux plis pour tenir dans l’espace limité de la voûte crânienne. Ces fonctions supérieures sont réparties dans différentes régions du cortex, et certaines régions peuvent être vues comme étant responsables de fonctions particulières. Par exemple, il existe quelques régions impliquées dans la fonction du langage. On peut les subdiviser selon la partie particulière de cette fonction que chaque région gouverne.

Capacités cognitives

L’évaluation des fonctions cérébrales cible les capacités cognitives. Les capacités évaluées par l’examen de l’état mental peuvent être réparties en quatre groupes : l’orientation et la mémoire; le langage et la parole; le sensorium; le jugement et le raisonnement abstrait.

Orientation et mémoire

L’orientation est la prise de conscience de sa situation immédiate. Il s’agit de la conscience du temps, c’est-à-dire d’avoir conscience de la date et de son environnement, sans forcément connaître l’heure exacte. Il s’agit d’avoir conscience de l’endroit où l’on se trouve et de savoir pourquoi on y est. Il s’agit également de savoir qui l’on est, de reconnaître son identité et d’être en mesure de la communiquer à l’examinateur.trice. Dans le contexte médical, les premiers tests sur l’orientation reposent sur ces quelques questions : « Savez-vous quel jour nous sommes? », « Savez-vous où vous êtes? », « Quel est votre nom? ». Les questions sur la mémoire à long terme (« Qui est le président des États-Unis? ») ou des événements correspondant à une date précise peuvent éclairer l’évaluation de l’orientation.

La mémoire est en grande partie une fonction du lobe temporal, mais aussi des structures situées sous le cortex cérébral, dont l’hippocampe et l’amygdale. Le stockage de la mémoire fait appel à ces structures du lobe temporal médian. Le cas célèbre d’un homme à qui l’on avait retiré les deux lobes temporaux médians pour traiter une épilepsie réfractaire a permis de mieux comprendre la relation entre les structures de l’encéphale et la mémoire.

Le cortex préfrontal peut aussi être évalué pour analyser sa capacité à organiser l’information. Dans un subtest de l’examen de l’état mental, on demande de générer une liste de mots qui commencent par la même lettre, mais sans inclure de noms ou de prénoms. On s’attend à ce qu’une personne puisse générer une telle liste d’au moins 10 mots en l’espace d’une minute. De nombreuses personnes peuvent sans doute le faire beaucoup plus rapidement, mais la norme sépare les neurotypiques des personnes dont le cortex préfrontal est compromis.

Lisez cet article sur un jeune homme qui écrit en panique à sa fiancée quand il constate qu’il a du mal à se souvenir de certaines choses. À l’hôpital, un neurologue procède à l’examen de son état mental, qui est somme toute normal, à l’exception du test sur le rappel de trois mots. Le jeune homme ne pouvait pas s’en souvenir même 30 secondes après les avoir entendus et les avoir répétés au médecin. Une masse non détectée dans la région du médiastin s’est avérée être un lymphome de Hodgkin, un type de cancer qui affecte le système immunitaire et qui a probablement provoqué l’attaque du système nerveux par des anticorps. Le patient a fini par retrouver la mémoire, mais les événements survenus à l’hôpital sont restés flous. Si l’on considère que les effets sur la mémoire ont été temporaires, mais qu’ils ont entraîné la perte des souvenirs associés au séjour à l’hôpital, quelles régions de l’encéphale sont susceptibles d’avoir été atteintes par les anticorps et de quel type de mémoire s’agit-il?

Langage et parole

Le langage est un aspect très humain de la fonction neurologique. La compréhension de la communication chez d’autres espèces progresse, mais le langage est ce qui rend l’expérience humaine apparemment unique. Toute compréhension de notre espèce est nécessairement réflexive, comme le suggère la question « Que suis-je? » La réponse fondamentale à cette question est évoquée dans la célèbre citation de René Descartes : « Cogito Ergo Sum » (traduit du latin par « Je pense, donc je suis »). Comprendre qui l’on est consiste en grande partie à se décrire à soi-même. Ce sujet n’a rien d’évident, mais le langage est certainement au cœur de la conscience de soi.

L’examen neurologique comporte deux subtests axés sur le langage. L’un de ces tests mesure la capacité de la personne à comprendre le langage en lui demandant de suivre une série d’instructions pour effectuer une action, par exemple « Avec l’index de votre main droite, touchez votre coude gauche puis votre genou droit ». L’autre évalue la fluidité et la cohérence du langage en demandant à la personne de décrire des objets ou des scènes représentés sur des dessins, de réciter des phrases ou d’expliquer un passage écrit.

Des aires d’intégration multimodales sont associées à la fonction du langage (voir la figure 19.14). L’aire de Wernicke est adjacente au cortex auditif d’association, à l’extrémité du sillon latéral, tout juste en avant du cortex visuel. L’aire de Broca se trouve dans la partie latérale du lobe frontal, tout juste avant la région du cortex moteur associée à la tête et au cou. Les deux régions ont été décrites à l’origine dans un contexte de perte de la parole et du langage, ce que l’on appelle l’aphasie. L’aphasie associée à l’aire de Broca est connue sous le nom d’aphasie expressive, ce qui signifie que la parole est compromise. Ce type d’aphasie est souvent décrit comme une absence de fluidité du langage, car la capacité à prononcer certains mots se traduit par un discours fragmenté ou interrompu. Les notions de grammaire peuvent également sembler perdues. L’aphasie associée à l’aire de Wernicke est connue sous le nom d’aphasie réceptive, qui ne consiste pas en une perte de la parole, mais bien en une perte de la compréhension. Les personnes qui se sont rétablies des formes aiguës de cette aphasie déclarent ne pas pouvoir comprendre ce qu’on leur dit ou ce qu’elles disent, mais elles ne peuvent souvent pas s’empêcher de parler.

Les deux régions sont reliées par des faisceaux de matière blanche qui se faufilent entre le lobe temporal postérieur et la face latérale du lobe frontal. L’aphasie de conduction associée à des lésions de ces faisceaux implique des problèmes de rapprochement entre la parole et la compréhension du langage. Il s’agit d’un trouble très rare, mais qui se manifeste par une incapacité à répéter fidèlement des paroles entendues.

Cette figure représente l’encéphale. Les aires de Broca et de Wernicke y sont indiquées.

Figure 19.14 Aires de Broca et de Wernicke. Les aires de Broca et de Wernicke sont deux zones d’intégration importantes du cortex cérébral associées au langage. Les deux zones sont reliées par la matière blanche profonde qui s’étend du lobe temporal postérieur au lobe frontal. D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0.

Sensorium

Les parties de l’encéphale impliquées dans la réception et l’interprétation des stimuli sensoriels sont appelées collectivement le « sensorium ». Le cortex cérébral comprend plusieurs régions nécessaires à la perception sensorielle. Plusieurs subtests peuvent révéler une activité associée à ces modalités sensorielles, comme la capacité d’entendre une question ou de voir une image. Deux subtests évaluent les fonctions spécifiques de ces aires corticales.

Le premier subtest consiste en un exercice pratique où la personne exécute une tâche en suivant une description verbale sans aucune démonstration de la part de l’examinateur.trice pour évaluer la praxie. Le deuxième subtest de perception sensorielle comporte deux tâches pour évaluer la gnosie. La première tâche, axée sur la stéréognosie, consiste à nommer des objets uniquement d’après les informations somatosensorielles obtenues en les manipulant. La personne garde les yeux fermés et reçoit un objet courant qu’il doit identifier, comme une pièce de monnaie. Elle doit être en mesure d’indiquer la nature précise de la pièce (pièce de 10 cents par rapport à une pièce de 1 cent ou de 5 cents par rapport à une pièce de 25 cents) en analysant les indices sensoriels. Par exemple, la taille, l’épaisseur ou le poids de la pièce peuvent être révélateurs ou aider à différencier les paires de pièces proposées, la tranche lisse ou dentelée de la pièce correspondra à une dénomination particulière. La deuxième tâche, axée sur la graphesthésie, consiste à reconnaître des chiffres ou des lettres tracés sur la paume de la main à l’aide d’une pointe non affûtée, telle qu’un capuchon de stylo.

Jugement et raisonnement abstrait

Pour planifier et produire des réponses, il faut être capable de donner un sens au monde qui nous entoure. Le jugement et le raisonnement abstrait sont nécessaires pour produire des mouvements dans le cadre de réponses plus larges. Par exemple, quand l’alarme sonne, appuyez-vous sur la touche de rappel ou sautez-vous du lit? Est-ce que 10 minutes de plus au lit valent le fait de se préparer à la hâte pour la journée? Le fait d’appuyer plusieurs fois sur la touche de rappel aide-t-il à vous reposer ou vous amène-t-il à paniquer en raison du retard? La façon de traiter mentalement ces questions peut influencer toute votre journée.

Le cortex préfrontal est responsable des fonctions de planification et de prise de décision. Dans l’examen de l’état mental, le subtest qui évalue le jugement et le raisonnement porte sur trois aspects fonctionnels du lobe frontal. Tout d’abord, la personne se fait poser des questions sur la résolution de problèmes (« Si vous voyiez une maison en feu, que feriez-vous? »). On lui demande aussi d’interpréter des proverbes courants (« À cheval donné, on ne regarde pas la bride »). Elle doit aussi trouver des similitudes dans des paires de mots, comme pomme et orange, ou lampe et armoire.

Connexions quotidiennes

Hémisphère gauche, hémisphère droit

Les médias font souvent référence à des personnes dont l’hémisphère droit ou gauche serait dominant, comme si l’encéphale était formé de deux moitiés indépendantes fonctionnant différemment selon les personnes. Il s’agit d’une interprétation erronée d’un phénomène neurologique important. À titre de mesure extrême pour traiter une maladie débilitante, le corps calleux peut être réséqué pour traiter une épilepsie réfractaire. Lorsque les connexions entre les deux hémisphères cérébraux sont coupées, on peut observer des effets intéressants.

Les fonctions linguistiques du cortex cérébral sont notamment localisées dans l’hémisphère gauche chez 95 % de la population. De plus, l’hémisphère gauche est relié au côté droit du corps par le faisceau corticospinal et les voies ascendantes de la moelle spinale. Les commandes motrices provenant du gyrus précentral contrôlent le côté opposé du corps, tandis que les informations sensorielles traitées par le gyrus postcentral sont reçues du côté opposé du corps. Pour qu’une commande verbale déclenche un mouvement du bras droit et de la main droite, le corps calleux doit être connecté à l’hémisphère gauche. Le langage est traité par l’hémisphère gauche et agit directement sur les fonctions motrices du bras droit, mais il est acheminé à l’hémisphère droit pour influencer les fonctions motrices du bras gauche en passant par le corps calleux. De même, la perception sensorielle par les gaucher.ère.s du contenu de leur poche gauche traverse le corps calleux à partir de l’hémisphère droit, de sorte qu’aucun rapport verbal sur la nature de ce contenu ne serait possible si la main se trouvait dans la poche.

Les personnes dont le corps calleux a été réséqué peuvent effectuer deux tâches indépendantes en même temps, car les lignes de communication entre les hémisphères droit et gauche de leur encéphale ont été supprimées. Bien que les personnes dont le corps calleux est intact ne peuvent passer outre la dominance d’un hémisphère sur l’autre, ces personnes le peuvent. Si l’hémisphère cérébral gauche est dominant chez la majorité des gens, pourquoi les droitier.ère.s sont-ils en plus grand nombre?

Abréviations courantes du système nerveux

 

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Maladies et troubles

Maladies neurodégénératives – Maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose latérale amyotrophique, sclérose en plaques

Les maladies neurodégénératives sont une catégorie de problèmes de santé qui affectent le système nerveux. Elles englobent la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la maladie de Huntington, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la sclérose en plaques (SP) et d’autres troubles découlant de la dégénérescence du tissu nerveux. Dans le cas de maladies comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou la SLA, les neurones meurent; dans le cas d’autres maladies comme la sclérose en plaques, c’est la myéline qui est atteinte. Certains de ces troubles affectent la fonction motrice, d’autres s’accompagnent de démence. Certains sont de cause génétique, comme la maladie de Huntington, ou auto-immune, comme la sclérose en plaques; d’autres causes ne sont pas claires, notamment dans le cas de la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.

Plusieurs maladies peuvent découler de la démyélinisation des axones. Ces maladies n’ont pas la même cause : certaines sont d’origine génétique, d’autres sont causées par des agents pathogènes et d’autres sont le résultat de troubles auto-immuns. Bien que les causes varient, les résultats sont très semblables. L’isolation des axones par la myéline est compromise, ce qui ralentit la transmission des signaux électriques (Betts et coll., 2013).

La sclérose en plaques (SP) est l’une de ces maladies. Il s’agit d’une maladie auto-immune. Les anticorps produits par les lymphocytes (un type de globules blancs) détectent la myéline comme quelque chose qui ne devrait pas se trouver dans l’organisme. Il s’ensuit une inflammation et la destruction de la myéline dans le SNC. Lorsque la gaine isolante autour des axones est détruite par la maladie, les cicatrices deviennent évidentes (Betts et coll., 2013).

Le syndrome de Guillain-Barré est un exemple de maladie démyélinisante du système nerveux périphérique. Il découle d’une réaction auto-immune, mais l’inflammation touche les nerfs périphériques. Les symptômes sensoriels ou les déficits moteurs sont fréquents, et les défaillances autonomes peuvent entraîner des modifications du rythme cardiaque ou une chute de la pression artérielle, surtout en position debout, ce qui provoque des vertiges (Betts et coll., 2013).

Autres troubles nerveux

Les infections, les traumatismes et les troubles congénitaux peuvent tous entraîner des symptômes significatifs, détectés à l’examen neurologique. Il est important de distinguer un événement aigu, comme un accident vasculaire cérébral, d’une atteinte chronique ou globale, comme un traumatisme contondant. Les réponses observées à l’examen neurologique peuvent être utiles. La perte du langage observée sous tous ses aspects correspond plus probablement à un événement global qu’à une perte discrète d’une fonction, comme l’incapacité à prononcer certains types de mots. Une fonction spécifique (ex., le contrôle des muscles mobilisés par la parole) peut toutefois masquer d’autres fonctions du langage. Les différents subtests de l’examen de l’état mental permettent d’étudier ces aspects précis et de clarifier la cause sous-jacente de l’atteinte neurologique (Betts et coll., 2013).

Accident vasculaire cérébral

Les lésions du système nerveux peuvent être limitées à des structures individuelles ou être réparties sur de vastes zones de l’encéphale et de la moelle spinale. Les lésions localisées et limitées du système nerveux découlent le plus souvent de problèmes circulatoires. L’interruption de la circulation sanguine dans une partie de l’encéphale s’appelle accident vasculaire cérébral (AVC). Il existe deux principaux types d’AVC qu’on distingue selon la manière dont l’irrigation sanguine est compromise : ischémique et hémorragique. Un accident ischémique cérébral est une interruption de l’irrigation sanguine d’une zone en raison de l’obstruction ou du rétrécissement des vaisseaux. Ce phénomène est souvent causé par un embole, qui peut être un caillot de sang ou un dépôt graisseux. L’ischémie peut également résulter d’un épaississement de la paroi du vaisseau sanguin ou d’une diminution du volume sanguin dans l’encéphale, appelée hypovolémie. Un AVC hémorragique est un saignement dans l’encéphale dû à un vaisseau sanguin endommagé. Le sang accumulé remplit une région de la voûte crânienne et fait pression sur les tissus cérébraux (voir la figure 19.15) (Betts et coll., 2013).

Le panneau gauche de cette figure montre une image de l’encéphale avec une région en rouge. La région rouge indique une hémorragie due à un accident vasculaire cérébral. Le panneau droit montre une hémorragie observée à la tomodensitométrie.

Figure 19.15 Accident vasculaire cérébral hémorragique. (a) Une hémorragie dans le tissu cérébral entraîne une forte accumulation de sang en plus d’un œdème dans le tissu adjacent. La zone hémorragique défigure l’ensemble de l’encéphale, comme le montre ici la compression des ventricules latéraux dans l’hémisphère opposé. (b) Le tomodensitogramme montre une hémorragie intraparenchymateuse dans le lobe pariétal. (Source de l’image b : James Heilman). D’après Betts et coll., 2013. Sous licence CC BY 4.0. [Description de l’image]

Infirmité motrice d’origine cérébrale

L’infirmité motrice d’origine cérébrale est causée par une interruption du développement normal de l’encéphale, ce qui entraîne une faiblesse musculaire. Les signes et symptômes varient selon la région cérébrale touchée et la gravité de l’atteinte. L’équilibre et la coordination sont souvent compliqués étant donné l’absence de contrôle musculaire (Centers for Disease Control and Prevention, 2019, Ontario Federation for Cerebral Palsy, 2018). Pour en savoir plus, consulter la page Web des Centers for Disease Control and Prevention (Centres de contrôle et de prévention des maladies) sur l’infirmité motrice d’origine cérébrale.

Traumatisme crânien

Selon le ministère de la Santé, environ 20 000 personnes au Canada sont hospitalisées chaque année pour des traumatismes crâniens. Il s’agit de lésions cérébrales modérées à graves qui incluent les commotions cérébrales. Les traumatismes crâniens peuvent être causés par une chute, un accident de la route, le sport, une agression ou un accident vasculaire cérébral. Des investissements ont été faits pour éduquer les gens sur la prévention des traumatismes crâniens, en mettant l’accent sur les commotions cérébrales dans le sport (Taylor, 2019).

Termes médicaux en contexte

 

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Spécialités médicales

Spécialiste principal – Neurologue

Particularités

Les neurologues sont des médecins qui ont suivi une formation spécialisée de cinq ans sur la prévention, le diagnostic, le traitement des troubles et des atteintes qui touchent l’encéphale, la moelle spinale, les nerfs et les muscles (Association médicale canadienne, 2018). Pour en savoir plus, consulter le document (PDF) de l’Association médicale canadienne sur la neurologie.

Interventions associées au système nerveux

Ponction lombaire

Un neurologue peut demander une ponction pour analyser le liquide cérébrospinal (LCS). Cette intervention est indiquée si l’on soupçonne que les symptômes découlent d’un trouble du système nerveux détectable dans le LCS. Elle consiste en l’insertion d’une aiguille dans la colonne vertébrale pour prélever un échantillon de LCS sous anesthésie locale (Société canadienne du cancer, s.d.).

Test à l’édrophonium

Cette intervention peut aider un neurologue à diagnostiquer la myasthénie grave. Le médecin injecte un agent médicamenteux, l’édrophonium (Tensilon), et en observe ensuite l’effet sur les mouvements musculaires (Bergen, 2018).  Pour en savoir plus sur ce test, consulter la page Web de Healthline.

Électromyographie (EMG)

L’EMG mesure l’activité électrique neuromusculaire entre l’encéphale ou la moelle spinale et un nerf périphérique. Ce nerf se trouve dans les bras et les jambes et assure le contrôle musculaire dans les périodes de mouvement et de repos. L’EMG peut aider le neurologue à détecter un trouble de la moelle spinale ou bien un dysfonctionnement musculaire ou nerveux général (Moores et Cirino, 2018).

Électroencéphalogramme (EEG)

L’EEG mesure l’activité électrique cérébrale à l’aide d’électrodes appliquées sur le cuir chevelu. Il aide au diagnostic des atteintes cérébrales (inflammation, tumeur, lésion), des convulsions et des troubles psychiatriques.

Vocabulaire du système nerveux

Nerf afférent
Nerf qui achemine les signaux sensoriels (influx nerveux) de la périphérie vers le système nerveux central.
Aphasie
Perte totale ou partielle du langage.
Arachnoïde
Membrane des méninges comprise entre la dure-mère et la pie-mère qui tient son nom des trabéculations en forme de toile d’araignée qui la rattachent à la pie-mère.
Astrocyte
Type de cellule gliale du système nerveux central qui soutient les neurones et maintient la barrière hématoencéphalique.
Système nerveux autonome (SNA)
Division fonctionnelle du système nerveux responsable des réflexes homéostatiques qui coordonnent le contrôle des muscles cardiaques et lisses, mais aussi des tissus glandulaires.
Axone
Prolongement unique du neurone qui conduit l’influx nerveux (potentiel d’action) du corps cellulaire vers une cellule cible.
Collet de l’axone
Effilement du corps cellulaire du neurone qui donne naissance à l’axone.
Segment d’axone
Tronçon unique de l’axone isolé par une gaine de myéline et délimité par des nœuds de Ranvier à chaque extrémité (sauf pour la première, située après le segment initial, et la dernière, qui aboutit à la terminaison axonale).
Terminaison axonale
Extrémité de l’axone, où plusieurs ramifications s’étendent généralement vers la cellule cible.
Axoplasme
Cytoplasme axonal, dont la composition diffère de celle du cytoplasme du corps cellulaire du neurone.
Signe de Babinski
Flexion du pied vers l’avant de la jambe avec extension et écartement des orteils en réponse au réflexe plantaire, normalement inhibé par le contrôle corticospinal.
Neurone bipolaire
Forme d’un neurone avec deux prolongements de part et d’autre du corps cellulaire, soit un axone et une dendrite.
Barrière hématoencéphalique (BHE)
Barrière physiologique entre l’appareil circulatoire et le système nerveux central qui établit un apport sanguin privilégié, limitant la circulation de substances dans le système nerveux central.
Encéphale
Le grand organe du système nerveux central composé de matière blanche et grise, contenu dans le crâne et relié à la moelle spinale.
Tronc cérébral
Région de l’encéphale adulte qui inclut le mésencéphale, le pont et le bulbe et qui se développe à partir du mésencéphale, du métencéphale et du myélencéphale de l’encéphale embryonnaire.
Aire de Broca
Région du lobe frontal associée aux commandes motrices nécessaires à la parole et située uniquement dans l’hémisphère cérébral qui régit le langage, soit l’hémisphère gauche chez environ 95 % de la population.
Aire de Brodmann
Carte des régions du cortex cérébral fondée sur l’anatomie microscopique qui relie des zones spécifiques à des différences fonctionnelles, comme Brodmann l’a décrite au début des années 1900.
Queue de cheval
Ensemble des racines des nerfs spinaux dans la cavité spinale, entre leur naissance au-dessous de la première vertèbre lombaire et leur sortie au niveau de chaque trou de conjugaison, dont l’apparence évoque une queue de cheval.
Noyau caudé
Noyau profond du cerveau qui fait partie des noyaux gris centraux et constitue, avec le putamen, le striatum.
Système nerveux central (SNC)
Division anatomique du système nerveux située dans les cavités crânienne et spinale, à savoir l’encéphale et la moelle spinale.
Sillon central
Repère à la surface du cortex cérébral qui marque la frontière entre les lobes frontal et pariétal.
Cervelet
Région de l’encéphale adulte reliée principalement au pont qui s’est développée à partir du métencéphale (avec le pont) et qui est en grande partie responsable de comparer les informations provenant du cerveau et les informations sensorielles de la périphérie véhiculées par la moelle spinale.
Cortex cérébral
Matière grise externe recouvrant le cerveau antérieur, marquée par des circonvolutions (gyri) et le creux des plis (sillons).
Cerveau
Région de l’encéphale adulte qui se développe à partir du télencéphale et qui est responsable des fonctions neurologiques supérieures comme la mémoire, les émotions et la conscience.
Hémisphère cérébral
Moitié du cerveau à symétrie bilatérale.
Liquide cérébrospinal (LCS)
Liquide circulatoire dans le système nerveux central produit par les épendymocytes des plexus choroïdes qui filtrent le sang.
Plexus choroïde
Structure spécialisée contenant des épendymocytes qui tapissent la paroi des capillaires sanguins et filtrent le sang pour produire le liquide cérébrospinal dans les quatre ventricules cérébraux.
Corps calleux
Grande structure de matière blanche qui relie les hémisphères cérébraux droit et gauche.
Dendrite
Un des nombreux prolongements ramifiés qui s’étendent à partir du corps cellulaire du neurone et qui servent de contact pour capter les signaux entrants (synapses) provenant d’autres neurones ou cellules sensorielles.
Voie descendante
Fibres du système nerveux central acheminant les commandes motrices de l’encéphale à la moelle spinale ou à la périphérie.
Diencéphale
Région de l’encéphale adulte qui conserve son nom du développement embryonnaire et qui inclut le thalamus et l’hypothalamus.
Voie directe
Connexions au sein des noyaux gris centraux, du striatum au segment interne du globus pallidus et à la substance noire d’une zone réticulée (pars reticulata), qui désinhibent le thalamus afin d’améliorer le contrôle des mouvements par le cortex.
Racine nerveuse dorsale (postérieure)
Axone pénétrant dans la corne postérieure de la moelle spinale.
Dure-mère
Membrane externe des méninges, résistante et fibreuse, attachée à la surface interne du crâne et de la colonne vertébrale et entourant l’ensemble du système nerveux central.
Nerf efférent
Tissu nerveux qui transporte les influx du SNC vers la périphérie, ce qui entraîne une réponse motrice (mouvement).
Embolie
Obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot sanguin, des particules graisseuses, un fragment gazeux ou tout autre corps étranger qui interrompt le flux sanguin vers un organe ou une partie du corps.
Système nerveux entérique (SNE)
Tissu nerveux associé à l’appareil digestif et responsable du contrôle nerveux par les connexions autonomes.
Épendymocyte
Type de cellule gliale du SNC responsable de la production du liquide cérébrospinal.
Épithalamus
Région du diencéphale contenant le corps pinéal.
Fissure
Profond sillon, division naturelle ou fente allongée, naturellement présent dans l’encéphale.
Foramen magnum
Large orifice dans l’os occipital du crâne par lequel la moelle spinale émerge et les artères vertébrales pénètrent dans le crâne.
Lobe frontal
Région du cortex cérébral située directement sous l’os frontal du crâne.
Ganglion
Amas localisé de corps cellulaires de neurones dans le système nerveux périphérique.
Cellule gliale
Un des différents types de cellules du tissu neural responsables du maintien d’un tissu sain et, en grande partie, du soutien des neurones.
Matière grise
Régions du système nerveux contenant les corps cellulaires de neurones avec peu ou pas d’axones myélinisés, de teinte plutôt rosée ou beige, mais dont l’appellation se limite au gris en contraste à la matière blanche.
Gyrus (gyri)
Partie haute des sillons qui dessinent des circonvolutions à la surface du cerveau ou du cervelet.
Accident vasculaire cérébral hémorragique
Interruption de l’irrigation sanguine de l’encéphale causée par une hémorragie dans la voûte crânienne.
Hydrocéphalie
Accumulation anormale de liquide cérébrospinal dans les ventricules cérébraux.
Hypothalamus
Région importante du diencéphale responsable de contrôler l’homéostasie par la régulation du système nerveux autonome et des fonctions endocrines.
Accident ischémique cérébral
Perturbation de l’irrigation sanguine de l’encéphale en raison d’une obstruction ou d’un rétrécissement d’un vaisseau sanguin.
Intégration
Fonction du système nerveux qui combine les perceptions sensorielles et les fonctions cognitives supérieures (mémoire, apprentissage, émotions, etc.) pour produire une réponse.
Segment initial
Première partie de l’axone qui émerge du collet, où l’influx nerveux (potentiel d’action) est généré.
Ponction lombaire
Intervention visant à prélever du liquide cérébrospinal dans la région lombaire inférieure de la colonne vertébrale qui évite d’endommager le tissu du système nerveux central, car la moelle spinale se termine plus haut, à la deuxième vertèbre lombaire.
Bulbe
Prolongement de la moelle spinale à l’intérieur du crâne, formant la partie la plus basse du tronc cérébral, qui renferme les centres de contrôle des fonctions nerveuses cardiaques et pulmonaires.
Méninge
Chacune des membranes protectrices du système nerveux central faites de tissu conjonctif.
Microglie
Type de cellule gliale du SNC qui agit comme macrophage résident du système immunitaire.
Mésencéphale
Partie du tronc cérébral, située au-dessus du pont, également appelée « mésencéphale » ou « cerveau moyen », impliquée dans les réflexes moteurs associés aux stimuli visuels et auditifs.
Nerf moteur
Fibres nerveuses périphériques et myélinisées qui stimulent la contraction musculaire.
Neurone multipolaire
Forme d’un neurone qui possède plusieurs prolongements, soit l’axone et au moins deux dendrites.
Myéline
Substance isolante riche en lipides entourant les axones de nombreux neurones, permettant une transmission rapide de l’influx nerveux.
Gaine de myéline
Couche d’isolation riche en lipides qui entoure l’axone, formée par les oligodendrocytes dans le SNC et les cellules de Schwann dans le SNP, qui facilite la transmission de l’influx nerveux.
Nerf
Faisceau d’axones semblable à une corde situé dans le système nerveux périphérique qui achemine l’information sensorielle au système nerveux central et la réponse vers la périphérie.
Neurone
Cellule du tissu nerveux principalement responsable de générer et de propager les influx nerveux associés au système nerveux.
Névroglie
Tissu de soutien du système nerveux, comprenant le réseau de cellules ramifiées du système nerveux central (astrocytes, microglies et oligodendrocytes) et les cellules de soutien du système nerveux périphérique (cellules de Schwann et cellules satellites), également appelé glie.
Neurotransmetteur
Substance chimique libérée par une cellule nerveuse qui transmet un influx d’une cellule nerveuse à un autre nerf, à un muscle, à un organe ou à un autre tissu.
Nœud de Ranvier
Espace entre deux régions myélinisées d’un axone qui renforce le signal nerveux quand il voyage le long de l’axone.
Noyau
Dans le système nerveux, agrégat localisé de corps cellulaires de neurones fonctionnellement liés qui agit comme un « centre » de la fonction neuronale.
Lobe occipital
Région du cortex cérébral située directement sous l’os occipital du crâne.
Olfaction
Sens de l’odorat ayant une connexion cérébrale unique et directe.
Oligodendrocyte
Type de cellule gliale du système nerveux central qui assure l’isolation myélinique des axones dans les voies.
Parésie
Perte partielle ou altération du contrôle volontaire des muscles.
Lobe pariétal
Région du cortex cérébral située directement sous l’os pariétal du crâne.
Système nerveux périphérique (SNP)
Division anatomique du système nerveux qui se trouve en grande partie à l’extérieur des cavités crânienne et vertébrale, c’est-à-dire toutes les parties autres que l’encéphale et la moelle spinale.
Pie-mère
Mince membrane, la plus profonde des méninges, qui recouvre la surface du système nerveux central.
Pont
Partie essentielle de l’encéphale située au-dessus du bulbe et impliquée dans la régulation et le contrôle des fonctions vitales, surtout le sommeil, la respiration, la déglutition, le contrôle vésical, l’audition, l’équilibre, le goût, les mouvements oculaires, l’expression faciale et les sensations.
Prolongement
Prolongement du corps cellulaire, comme l’axone et les dendrites pour les neurones.
Réponse
Fonction du système nerveux qui amène un tissu cible (muscle ou glande) à réagir à un stimulus.
Cellule satellite
Type de cellule gliale du système nerveux périphérique qui soutient les ganglions nerveux.
Cellule de Schwann
Type de cellule gliale du système nerveux périphérique qui assure l’isolation myélinique des axones présents dans les nerfs.
Sensation
Fonction du système nerveux qui traite les données environnementales et les traduit en influx nerveux.
Soma
Partie de la cellule qui contient le noyau d’un neurone, soit le corps cellulaire par opposition aux prolongements (axone et dendrites).
Système nerveux somatique (SNS)
Division fonctionnelle du système nerveux axée sur la perception consciente, les mouvements volontaires et les réflexes des muscles squelettiques.
Moelle spinale
Organe du système nerveux central, situé à l’intérieur de la cavité vertébrale et relié à la périphérie par les nerfs spinaux, agissant comme médiateur des comportements réflexes.
Stimulus
Événement dans l’environnement externe ou interne qui s’enregistre comme une activité dans un neurone sensoriel.
Accident vasculaire cérébral (AVC)
Atteinte neurologique causée par une interruption de la circulation sanguine dans une région du système nerveux central.
Espace subarachnoidien
Espace entre l’arachnoïde et la pie-mère qui contient du liquide cérébrospinal et les connexions fibreuses des trabécules arachnoïdiennes.
Sillon
Creux formé par les circonvolutions à la surface du cortex cérébral; voir fissure.
Synapse
Jonction étroite à travers laquelle un signal chimique passe d’un neurone à l’autre, déclenchant un nouveau signal électrique dans la cellule cible.
Bouton synaptique
Gonflement à l’extrémité d’un axone où les molécules des neurotransmetteurs sont libérées vers une cellule cible dans la fente synaptique.
Système nerveux sympathique (SNS)
Partie du système nerveux qui accélère le rythme cardiaque, resserre les vaisseaux sanguins et augmente la pression artérielle en réponse au stress.
Lobe temporal
Région du cortex cérébral située directement sous l’os temporal du crâne.
Thalamus
Région majeure du diencéphale chargée de relayer les informations entre le cerveau et le rhombencéphale, la moelle spinale et la périphérie.
Faisceau
Groupe d’axones du système nerveux central ayant la même fonction et le même point d’origine.
Accident ischémique transitoire (AIT)
Perturbation temporaire de l’irrigation sanguine de l’encéphale où les symptômes apparaissent rapidement, mais ne durent que brièvement.
Neurone unipolaire
Neurone doté d’un seul prolongement qui englobe l’axone et la dendrite.
Ventricule
Cavité centrale de l’encéphale où le liquide cérébrospinal est produit et où il circule.
Aire de Wernicke
Région située à l’extrémité postérieure du sillon latéral à la source de la compréhension du langage.
Matière blanche
Régions du système nerveux constituées principalement d’axones myélinisés, ce qui donne au tissu une apparence blanchâtre étant donné la teneur élevée en lipides de la myéline.

Mettez vos connaissances à l’épreuve!

 

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https://ecampusontario.pressbooks.pub/medicalterminology/?p=267

Références

Bergen, T. (2018). Tensilon test. Healthline. https://www.healthline.com/health/tensilon-test

Société canadienne du cancer. (2020). Ponction lombaire. https://cancer.ca/fr/treatments/tests-and-procedures/lumbar-puncture

Centers for Disease Control and Prevention. (2018). Mental health. CDC. https://www.cdc.gov/mentalhealth/learn/index.htm

Centers for Disease Control and Prevention. (2019). TBI: Get the facts. CDC. https://www.cdc.gov/conjunctivitis/about/causes.html

Centers for Disease Control and Prevention. (2020). Cerebral palsy (CP). CDC. https://www.cdc.gov/conjunctivitis/about/causes.html

Cherney, K. et De Pietro, M. (2019). Neurologist. Healthline. https://www.healthline.com/find-care/articles/neurologists/neurologist

CrashCourse. (23 février 2015). The nervous system, part 1: Crash course A&P #8

. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=qPix_X-9t7E

Merriam-Webster. (s.d.). Neurologist. Merriam-Webster en ligne. https://www.merriam-webster.com/dictionary/neurologist

Moores, D. et Cirino, E. (2018). Electromyography (EMG). Healthline. https://www.healthline.com/health/electromyography

Ontario Federation for Cerebral Palsy. (2018). About cerebral palsy. https://www.ofcp.ca/about-cerebral-palsy

Taylor, G. (3 juin 2019). Mois de la sensibilisation aux lésions cérébrales – Juin 2019. Agence de la santé publique du Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/nouvelles/2019/05/mois-de-la-sensibilisation-aux-lesions-cerebrales–juin-2019.html

Description des images

Description de la figure 19.1 : Cette image de la silhouette d’un homme met en évidence le système nerveux. Le système nerveux central se compose de l’encéphale et de la moelle spinale. L’encéphale est une grande masse de tissu plissé logé à l’intérieur du crâne. La moelle spinale part de l’encéphale et descend le long du torse pour aboutir au pelvis. Des paires de tissus nerveux hypertrophiés, appelés ganglions, sont réparties de chaque côté de la moelle spinale lorsqu’elle traverse la région des côtes. Les ganglions font partie du système nerveux périphérique, au même titre que les nombreux nerfs filiformes qui émergent de la moelle spinale et des ganglions pour innerver les bras, l’abdomen et les jambes. [Retour à la figure 19.1].

Description de la figure 19.2 : Cette photo montre la face dorsale d’un encéphale humain. Le côté droit du lobe occipital a été dénudé pour révéler la matière blanche et grise sous les vaisseaux sanguins de surface. La matière blanche se ramifie dans la partie dénudée à la manière des branches d’un arbre. La matière grise s’étend en circonvolutions à l’extérieur de la matière blanche, ce qui crée un tampon entre l’extérieur du lobe occipital et la matière blanche interne. [Retour à la figure 19.2].

Description de la figure 19.3 : Cette figure montre la vue latérale gauche et la vue antérieure de l’encéphale. Les principales parties, dont le cerveau, sont indiquées. Les parties suivantes sont identifiées sur la vue latérale (sens horaire à partir du haut) : cerveau, cortex cérébral, corps calleux (interhémisphérique). La vue antérieure indique l’emplacement des hémisphères droit et gauche ainsi que la fissure longitudinale qui les sépare. [Retour à la figure 19.3].

Description de la figure 19.4 : Cette figure montre la vue latérale de l’encéphale et les principaux lobes y sont indiqués. Les parties indiquées depuis l’avant de l’encéphale (à gauche) sont les suivantes : lobe frontal, gyrus précentral, sillon central, gyrus postcentral, lobe pariétal, sillon pariéto-occipital, sillon latéral, lobe occipital, lobe temporal. [Retour à la figure 19.4].

Description de la figure 19.5 : Cette figure montre l’emplacement du thalamus, de l’hypothalamus et de l’hypophyse dans l’encéphale. Chaque partie y est indiquée. Le thalamus occupe une place centrale dans l’encéphale. L’hypothalamus est sous le thalamus, lequel est situé sous l’hypophyse. [Retour à la figure 19.5].

Description de la figure 19.6 : Cette figure montre l’emplacement du mésencéphale, du pont et du bulbe dans l’encéphale, lesquels constituent le tronc cérébral. Le mésencéphale est au sommet, le pont se trouve tout juste en dessous et le bulbe se situe au plus bas du tronc cérébral. [Retour à la figure 19.6].

Description de la figure 19.7 : Cette figure montre l’emplacement du cervelet dans l’encéphale, qui est logé en arrière du tronc cérébral. Les parties indiquées à gauche (à partir du haut) sont le pont et l’olive inférieure, tandis qu’à droite se trouvent le cervelet et la matière blanche cérébelleuse profonde (arbor vitae). Dans le panneau supérieur, une vue latérale indique l’emplacement du cervelet et de la matière blanche cérébelleuse profonde. Dans le panneau du bas se trouve une photographie d’un encéphale où le cervelet est en rose. [Retour à la figure 19.7].

Description de la figure 19.8 : Cette illustration montre l’anatomie d’un neurone. Le neurone a un corps cellulaire (soma) très irrégulier contenant un noyau violet. Six projections émanent du haut, du bas et du côté gauche du corps cellulaire. Chaque projection se ramifie plusieurs fois, formant de petites structures arborescentes. Le côté droit du corps cellulaire se rétrécit en un long axe, appelé axone. L’axone est isolé par des segments de gaine de myéline, qui ressemblent à un rouleau de papier toilette semi-transparent enroulé autour de l’axone. La gaine de myéline n’est pas continue, mais séparée en segments équidistants. Les segments d’axone dénudés situés entre les segments de la gaine sont appelés « nœuds de Ranvier ». Un oligodendrocyte tend ses deux projections sur deux segments de la gaine de myéline. L’axone se ramifie plusieurs fois à son extrémité, où il se connecte aux dendrites d’un autre neurone. Chaque connexion entre une branche d’axone et une dendrite est appelée « synapse ». La membrane cellulaire entoure complètement le corps cellulaire, les dendrites et l’axone. L’axone d’un autre nerf transparaît en haut à gauche du schéma et se connecte aux dendrites du neurone central. [Retour à la figure 19.8].

Description de la figure 19.9 : Trois illustrations montrent certaines formes possibles d’un neurone. Dans le cas du neurone unipolaire, la dendrite (à gauche) fusionne avec l’axone en une voie commune, qui est reliée au corps cellulaire. L’axone émane du corps cellulaire par la voie commune et se ramifie vers la droite, dans la direction opposée à celle de la dendrite. Ce neurone est donc en forme de T. Dans le cas du neurone bipolaire, la dendrite pénètre dans le corps cellulaire du côté gauche tandis que l’axone émerge du côté droit, à l’opposé. Dans le cas d’un neurone multipolaire, plusieurs dendrites émanent du corps cellulaire. La seule partie du corps cellulaire dépourvue de dendrites est celle qui s’allonge pour former l’axone. [Retour à la figure 19.9].

Description de la figure 19.10 : Ce schéma contient trois dessins en noir et blanc de cellules nerveuses plus spécialisées. Le dessin A montre une cellule pyramidale du cortex cérébral, qui possède deux longues ramifications nerveuses émanant du haut et du bas du corps cellulaire. Cependant, le corps cellulaire comporte également de nombreuses dendrites plus courtes qui se projettent près de lui. Le dessin B montre une cellule de Purkinje du cortex cérébelleux. Cette cellule possède une seule et longue fibre nerveuse (axone) qui pénètre dans la partie inférieure du corps cellulaire. Deux grands prolongements émanent du sommet du corps cellulaire et se ramifient immédiatement à de nombreuses reprises pour former un vaste réseau de fibres nerveuses. Par conséquent, la cellule de Purkinje ressemble quelque peu à un arbuste ou à un corail. Le dessin C montre les cellules olfactives de l’épithélium olfactif et des bulbes olfactifs. Il contient plusieurs cellules reliées entre elles. En bas, une rangée de cellules épithéliales olfactives sont regroupées les unes contre les autres, comme les lattes d’une clôture. Six neurones s’insèrent dans cet épithélium. Chaque neurone se rattache à l’épithélium par des ramifications nerveuses qui émanent du bas du corps cellulaire. Une seule fibre nerveuse émane du sommet de chaque neurone et fait synapse avec les fibres nerveuses des neurones se trouvant plus haut. Ces neurones supérieurs sont en forme de croix : une fibre nerveuse se projette du bas, du haut, de la droite et de la gauche. Les cellules supérieures font synapse avec les cellules nerveuses épithéliales par la fibre nerveuse qui émane du bas de leur corps cellulaire. La fibre nerveuse qui émane du sommet poursuit son trajet en faisant un virage à quatre-vingt-dix degrés vers la droite et en se prolongeant jusqu’au bord droit de l’image. [Retour à la figure 19.10].

Description de la figure 19.11 : Cette illustration montre différents types de cellules du système nerveux reliées à deux neurones multipolaires. Les astrocytes sont des cellules en forme étoilée avec de nombreuses projections semblables à des dendrites, mais sans axone. Sur l’illustration, ils sont reliés aux neurones multipolaires et à d’autres cellules par leurs projections cytoplasmiques. Les épendymocytes ont un corps cellulaire en forme de goutte d’eau et une longue queue qui se ramifie plusieurs fois avant de se connecter aux astrocytes et au neurone multipolaire. Les cellules microgliales sont de petites cellules avec un corps rectangulaire et de nombreuses projections semblables à des dendrites qui émanent de leurs côtés les plus courts. Les projections sont si nombreuses qu’elles donnent à la cellule microgliale un aspect duveteux. Les oligodendrocytes ont un corps cellulaire arrondi avec quatre projections semblables à des dendrites. Chaque projection est connectée à un segment de gaine de myéline qui entoure l’axone d’un neurone multipolaire. Les oligodendrocytes sont de la même couleur que le segment de la gaine de myéline et leurs projections ajoutent des couches à la gaine. [Retour à la figure 19.11].

Description de la figure 19.12 : Cette illustration montre un ensemble de cellules gliales du SNP. La plus grande cellule est un neurone ganglionnaire périphérique unipolaire, où un prolongement nerveux émane du bas du corps cellulaire. Le prolongement se divise ensuite en un axone, vers la gauche, et en un dendrite, vers la droite. Le corps cellulaire du neurone est recouvert de plusieurs cellules satellites irrégulières et aplaties, à l’apparence comparable à un œuf au plat. Les cellules de Schwann s’enroulent autour de chaque segment de la gaine de myéline de l’axone, leur noyau formant une petite bosse sur chaque segment. [Retour à la figure 19.12].

Description de la figure 19.13 : Silhouette d’un homme où apparaissent l’encéphale, la moelle spinale, les ganglions du SNP, les nerfs et une partie du tube digestif. L’encéphale, qui fait partie du SNC, est la zone de perception et de traitement des stimuli sensoriels (systèmes somatique et autonome), d’exécution des réponses motrices volontaires (système somatique) et de régulation des mécanismes homéostatiques (système autonome). La moelle spinale, qui fait partie du SNC, est la zone où les réflexes sont déclenchés. La matière grise de la corne antérieure déclenche les réflexes somatiques tandis que la matière grise de la corne latérale déclenche les réflexes autonomes. La moelle spinale est également la voie somatique et autonome des fonctions sensorielles et motrices entre le SNP et l’encéphale. Les nerfs, qui font partie du SNP, sont les fibres des neurones sensoriels et moteurs, qui peuvent être somatiques ou autonomes. Les ganglions, qui font partie du SNP, reçoivent les stimuli sensoriels somatiques et autonomes. Les stimuli sont reçus par les ganglions de la racine dorsale et les ganglions crâniens. Les ganglions autonomes assurent également le relais des réponses motrices viscérales. Le tube digestif fait partie du système nerveux entérique (SNE), qui est situé dans le tube digestif et est responsable de son fonctionnement autonome. Le SNE peut fonctionner indépendamment de l’encéphale et de la moelle spinale. [Retour à la figure 19.13].

Description de la figure 19.15 : Le panneau gauche de cette figure montre une image de l’encéphale avec une région en rouge. La région rouge indique une hémorragie due à un accident vasculaire cérébral. Le panneau droit montre une hémorragie observée à la tomodensitométrie. [Retour à la figure 19.15].

Sauf indication contraire, le chapitre présente du contenu adapté du manuel Anatomy and Physiology (sur OpenStax), de Betts et coll., et est utilisé sous la licence internationale CC BY 4.0. Téléchargez et consultez gratuitement le manuel à l’adresse https://openstax.org/books/anatomy-and-physiology/pages/1-introduction.

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